Bienvenu(e)s chez les Lémoniaques


Bienvenu(e)s chez les lémoniaques !!


Caro30 et Spuffygirl92 vous proposent la recette suivante :

Deux auteurs folles à lier, une dose de lemon très adulte (âme sensible s'abstenir), une cuillerée d'amour et d'action.
Mélangez bien !!

Vous obtenez Service schizo pour votre plaisir, une fiction de dingue? Oui c'est le mot.

Et vu que nous sommes complètement accrocs à Edward et Bella.
Voici le récit des délires d'un soir d'hiver...

samedi 31 juillet 2010

Extrait du chapitre 10

BELLA POV

Il a à peine raccroché que je suis assise en face de lui, sur la table basse. Il évite mon regard, joue nerveusement avec un stylo entre ses doigts.

_ On reste ici, ou on nous déplace ?

Ma voix est aussi détachée que possible. Pragmatique. De même que sa voix quand il me répond

_J’ai prévenu Booth qu’on rentrait bientôt. On ne peut pas se permettre d’être si éloignés des autres. Il passe une nouvelle fois sa main dans ses cheveux et ajoute comme pour lui-même. Trop vulnérables.

_ Je vais donc rassembler mes affaires. Une autre planque nous attend ?
_ Aucune n’est sûr. Ça sera de l’improvisation pour ne pas risquer de révéler nos mouvements. Dit-il distrait, la tête à nouveau plongée dans son ordinateur.

Je serre les poings en le voyant ainsi. C’est comme si ce que nous avons partagé n’avait jamais existé.

_ Ca me va.

Je me lève et sors de la pièce avant de me jeter sur lui pour le secouer par les épaules. Après tout, je peux comprendre sa réaction. Mon ennemi est devenu le sien encore plus maintenant que l’informateur est quelqu’un de son bureau. Il doit préférer se réfugier dans une geste d’espion plutôt que s’impliquer plus et risquer de perdre le peu de chances qui lui restent pour s’en sortir vivant.

Malgré cette réflexion, je ne peux m’empêcher de douter de ce regain d’égoïsme chez Edward. Son comportement si distant n’a rien à voir avec sa propre sécurité, j’en suis sûre.

_ Aussi con qu’une huître ! Maugrée Isabelle alors que j’attrape les quelques t-shirt dans l’armoire.
_ Dommage, j’aimais bien cette baraque. Un peu comme à la maison. Soupire Mary et je vois ce qu’elle veut dire.

Je me sens bien ici, aussi bien que dans la maison où nous avions été cachés avec mes parents avant tout ça.

Dans mon esprit, défile une série d’images de ma mère et moi dans le petit jardin, à jardiner, bronzer, parler…

Un poids s’amoncelle encore sur mes épaules. Je tombe sur le lit, les épaules secouées de sanglots. J’en ai assez. Assez d’attendre que l’on décide pour moi, que l’on veuille me tuer, m’empêcher de faire ce que j’ai envie de faire.

Avec rage, je jette ma pile de vêtements par terre et me laisse glisser au pied du lit. Mes bras s’enroulent autour de mes genoux, ma tête se pose dessus.

Je veux reprendre le contrôle.

_ Une seule solution. Assurent les filles en même temps.
_ En finir une bonne fois pour toutes avec mon mari.

Je grimace en disant le dernier mot. Et une série de choses toutes plus affriolantes et affreuses les unes que les autres se dessine dans mon esprit...

oOoOoOo

EDWARD POV

Je lui souris, elle me le rend timidement, on arrive au parking. Nous prenons l’ascenseur et descendons d’un étage. Bella semble surprise, l’ascenseur s’ouvre et Booth nous accueille à la sortie.

Il jette un coup d’œil à l’intérieur de l’habitacle.

_ Wow ! Il a survécu à votre présence, vous êtes en progrès tous les deux.

Je me garde de tout commentaire, et vu la couleur des joues de Bella, je crois que j’ai bien fait. Nous le suivons, il nous fait entrer dans la salle de tire. C’est une grande pièce éclairée par de grands néons. Il y’a 8 box individuel, et autant de cibles face à ces même box à plusieurs mètres de distance.

Bella se mordille la lèvre inférieure quand elle voit l’arme que porte Booth entre ses mains.

Il lui tends l’arme, Bella s’en saisit immédiatement.

_ Savez-vous ce que c’est Isabella.
_ On est pas stupide ! Grogne Isabelle.
_ Mais, j’en doute pas un instant.
_ C’est un Glock 22, non ?
_ Tout à fait mademoiselle. Confirme mon patron.

Je suis fier d’elle.

Nan mais depuis quand es-tu fier que Bella s’y connaisse en arme !? Sombre abruti !

_ Pourquoi ça ne me rassure pas de savoir ça ?
_ Ca va aller Bella. La rassuré-je.
_ Bien, poursuivons alors. Vous vous souvenez de vous en être déjà servi ?
_ Ca j’en sais rien, j’ai déjà utilisé des Beretta, différents Glock.
_ A quelles occasions ? S’enquit mon boss.

Bella baisse la tête, les yeux rivés sur l’arme.

_ J’ai pas envie d’en parler. Souffle-t-elle à peine audible.
_ Bon voyons voir ce que vous savez faire avec.

Bella suit mon patron qui l’emmène dans une des cabines de tire. Il lui tend un casque pour le bruit et des lunettes de protection. Nous faisons de même avec le casque.

Elle jette un œil inquiet vers moi. J’acquiesce. Booth va pour lui montrer comment charger, mais avant qu’il n’ait pu lever le petit doigt, elle avait déjà la cible en joue. Elle tire le chargeur entier sans sourciller, ni aucun mouvement de recul...

Alors ? Alors ? On en pense quoi ? ?

mercredi 21 juillet 2010

CHAPITRE9





EDWARD POV

Le temps se rafraichit rudement dans la région, l’hiver approche et bientôt avec elle, la neige fera son apparition. Bella dort encore dans le grand lit en bois de la région. Elle semble si sereine, sa respiration est calme. J’aime la voir dormir ainsi dans mon lit. (N/Savine : y aurai pas une ch’tite place en plus *sifflote*)(N/Anghju : On peut se serrer !)

Je sais que les problèmes ne font que commencer, mais je ne peux pas m’imaginer la laisser repartir, j’en suis incapable, pourquoi ? J’en sais rien, cette fille me touche, son histoire me touche. Enfin elle m’atteint, Bella a ce petit quelque chose qui fait qu’on ne peut pas être indifférent à elle.

J’ouvre la porte fenêtre qui donne sur ma chambre et allume une clope. Tout en contemplant le lac et Bella de temps en temps. Je sais dans quelle galère je me suis foutu, je sais aussi que Booth a raison, et j’ai la certitude que cette histoire finira sûrement mal. (N/Savine : tout de suite les grands mots !!!)

Mais j’y peux rien, c’est plus fort que moi. J’ai fait une promesse à Bella et je compte la tenir. J’écrase ma clope et entre à nouveau dans la chambre.

Je décide d’aller dans la cuisine et de préparer le petit déjeuner. Rien de trop compliqué, du café et quelques Pancakes. Je remercie ma mère intérieurement de m’avoir appris le strict minimum en matière de cuisine.

Je prépare un plateau et le porte dans la chambre. Je dépose mes mets sur la table de nuit, et m’assois sur le lit. Je caresse délicatement son front du bout des doigts. Ses yeux s’ouvrent doucement pour s’habituer à la luminosité.

_ Bonjour Bella.
_ Bonjour.
_ Bien dormi ?
_ Oui, peu mais bien.

Elle rougit, je passe un doigt délicat sur sa joue.

_ Je devrais dire que je suis désolé…mais…
_ Mais…je ne te le demande pas.

Un sourire illumine son visage, je me penche légèrement sur elle. Bella m’attrape par le cou et m’attire vers elle. Nos bouches se ravagent l’une et l’autre, nos langues se livrent une bataille imaginaire. Nous mettons un terme à notre échange, car nous sommes tous deux à bout de souffle.

_ Tu dois avoir faim ?
_ De toi ?
_ Bella…t’es impossible. Ris-je
_ Ô parce que toi non peut-être ? Boude-t-elle.
_ J’ai jamais dit le contraire. Mais je dis aussi qu’il faut que tu manges, surtout qu’on pourrait peut-être sortir ?

Elle se redresse, ses yeux brillent de cette lueur qui aspire à la liberté.

_ Sortir ? Comme aller dehors ?
_ Oui comme se geler les fesses aux bords du lac. (N/Anghju ; ça donne envie tiens…)
_ Si t’es là pour me les réchauffer après…
_ Comme avec un jacuzzi ?

Au souvenir de la nuit dernière, Bella rougit. Ce moment a vraiment été particulier, et je pense que je ne suis pas près de l’oublier. (N/Savine : moi non plus *soupir*)

_ Putain Edward ! Comment tu veux que je pense chastement après ça ?
_ Qui te l’demande ?
_ Toi y’a pas deux minutes !

C’est vrai, elle a raison. Mais je ne peux pas m’en empêcher. C’est plus fort que moi, et ces rougeurs sur ses joues sont les plus belles couleurs que je n’ai jamais vu. Je lui pose son petit déjeuner sur le lit. Elle semble surprise.

_ Wow ! Tu comptes me faire grimper l’Himalaya ?
_ Non, mais t’as besoin de reprendre des forces.
_ Oh vraiment ? Sous-entend-elle.
_ Vraiment.

Je dépose un simple baiser sur son front, et lui tends un Pancake. Elle mord dedans à pleines dents, et me gratifie d’un sourire lumineux.

Je ne la quitte pas des yeux pendant qu’elle mange. La voir ainsi si détendue et libre me fait plaisir, et pourtant je sais que l’on n’est pas en vacances. (N/Savine : arrêtes d’être rabat-joie et profite!!! XD)

Elle a fini, et décide d’aller se laver. Je débarrasse, et range la cuisine.

Je vérifie mes messages, mais rien à signaler. Tout est en ordre, de toute manière je sais qu’ils m’appelleront seulement s’ils trouvent quelque chose.

Bella arrive dans la cuisine. Elle porte un jean, et un gros pull en V très épais. Elle a remonté ses cheveux en une queue de cheval assez haute.

Je vais lui chercher son manteau, je lui passe une écharpe et l’enroule autour de son cou.

_ Merci. Souffle-t-elle.
_ On y va ?
_ Oui.

On sort de la maison, l’air glacial nous saisit un moment. Bella inspire une grande goulée d’air. On avance vers le lac. Elle observe tout autour d’elle. Elle a l’air d’apprécier.
Quant à moi j’aime ce moment, où nous ne sommes que Bella et Edward, des amis…des amants. Ce que nous sommes réellement je n’en sais rien, ou je refuse de le savoir.

_ C’est magnifique.
_ Je ne dirais pas magnifique quand tu es là, à tenir la comparaison. (N/Savine : cette phrase me dit quelque chose!! J’espère qu’il ne parle pas de profondeur après ça?! Ok je me tais !!!!) (N/Anghju : c’est ce qui vient après non ?!)

Elle rougit à nouveau. Putain qu’j’aime ça ! Mais c’est vrai, elle est magnifique, une créature céleste.

Tu déconnes Cullen ! Reste zen mon pote ! Tu parles comme une fille !

Je prends sa main dans la mienne. J’ai besoin de la toucher tout le temps.

_ Tu m’as dit que ta mère était décoratrice d’intérieur et architecte ?
_ Ouais. Elle adore rénover, les maisons, les vieux meubles.

Elle se mord la lèvre inférieure.

_ Elle sait ce que tu fais comme boulot ?
_ Pas exactement. Elle sait que je bosse au FBI, mais elle pense que je suis consultant comme mon père. Elle s’inquièterait trop et en plus elle passerait son temps à m’appeler. Elle pense que je suis en déplacement pour mon job.
_ Moi je sais juste que ma mère ne travaillait pas.
_ Et ton père ?
_ Quoi mon père ? Tu veux dire à part bosser pour la mafia ?
_ Ouais.
_ Je sais pas vraiment. Pas grand-chose. Il n’a plus était le même après. Il m’a appris à me battre, à me servir d’armes à feux. Mais c’est tout, il n’y a plus eu aucune tendresse. Il était rongé par son passé. Je sais qu’il m’aimait, mais il ne le montrait plus c’est tout.
_ Et quand tu étais plus jeune ?
_ Je me souviens d’un père attentionné, qui m’emmenait souvent en balade avec lui. Mais je sais qu’il n’était pas heureux, et Aro Volturi en était la cause, ça avait un rapport avec ma mère. Mais te dire quoi ? J’ai oublié.
_ Et Alec ?

Elle réprime un frisson, et ôte sa main de la mienne. Le silence s’installe un moment avant qu’elle ne réponde.

_ Alec est le fils d’Aro, il est pressenti à prendre la place de son père à la mort de ce dernier. D’après ma mémoire qui se réanime de jour en jours, Aro avait prévu depuis que nous étions enfants de nous marier. Mais je crois que ça n’enchantait guère mon père.
_ Tu penses que c’est pour ça que ton père les a trahis?
_ Non, il n’y avait pas que ça, et de toutes façons ça n’a servi à rien.
_ Ne dis pas ça, la preuve tu es là non ?
_ Oui mais mon père a fini avec une balle dans la tête, quant à ma mère j’en sais rien. Enfin bref pour revenir à Alec, enfant il était très gentil, on s’amusait bien. Mais quand il nous a trouvés…
_ C’est lui qui vous à retrouver ?
_ Oui, il était là. Fier d’avoir mis la main sur nous, sur moi surtout. Ils nous ont ramenés en Italie. Ma mère était terrorisée, Alec s’est bien vite montré entreprenant avec moi. Il m’a expliquée tout, tout de suite, que j’allais devenir sa femme, que je serais soumise à lui, sans aucun moyen de m’enfuir. Il avait tellement changé, il était devenu un homme dur, haineux.

Bella a les yeux dans le vide. Je me retiens, j’ai envie de prendre le premier avion pour l’Italie, et lui foutre deux balles dans le carafon. (N/Anghju : mais fais donc chéri !)

_ Mon père a été torturé pendant des jours, ma mère séquestrée dans la maison d’Aro. Jane a passé son temps à m’insulter, elle me frappait. Soit disant pour ma rééducation. Puis ils ont décidé qu’il était temps de se débarrasser de Charlie. Alec l’a tué et ils m’ont forcée à regarder. (N/Savine : mais c’est atroce!!! Vais chercher des kleenex)(N/Anghju : ‘vais chercher mon Beretta…)

J’essuie une larme sur la joue de Bella. Elle plonge à nouveau dans son esprit pour raviver ses souvenirs.

_ Alec m’a fait une proposition. Poursuivit-elle. Enfin il me l’a imposé. Si je l’épousais il laisserait ma mère en vie, et que de toute manière il m’épouserait de gré ou de force. J’ai accepté, ça a été le deuxième jour le plus horrible de ma vie. Mais le pire c’est de faire semblant, de se montrer au monde amoureuse de lui, et heureuse.
_ Ouep ça n’a pas été rose tous les jours. Dit Isabelle ou Mary.
_ J’étais vierge et je voulais pas lui offrir ce cadeau, alors j’ai couché avec un des gardes du corps juste avant. Le plus gentil, et moins pourri de tous, enfin si ça existe. Je me souviens de son prénom Démétri. Alec l’a su bien-sûr, je lui ai dit. Il m’a giflé en me traitant de salope. Ca lui a fait mal, et moi j’ai jubilé. (N/Savine : dans les dents Alec!!) Il n’a jamais su avec qui c’était arrivé.
_ Ok, tu parles d’un mariage, toi.
_ Oui, mais elle les a bien eus ! Elle a foutu une de ces merdes ! S’exclame Mary ou Isabelle.
_ Vraiment ?

Bella baisse les yeux, et secoue la tête.

_ Disons que je voulais me venger. Si je me suis retrouvée en dessous de ce tas de cadavres c’est entièrement de ma faute. J’ai déclenché cette guerre. Murmure-t-elle.
_ Comment ?
_ Je savais qu’il existait une guerre de territoire entre les Volturi et les Ivanovich sur le sol américain. Après avoir prouvé ma loyauté envers le clan des Volturi, j’ai…
_ De quelle manière ?
_ De la pire façon qu’il soit. J’ai tué un homme de la Camorra. Je le devais, c’était la seule façon de mettre mon plan à exécution. Je paierai pour ça, je le sais. Mais j’en avais rien à foutre. De toute manière je ne comptais pas survivre alors…Enfin bref. Alec, Jane et moi-même sommes partis pour les Etats Unis, pour étendre le trafic de drogue. Ils étaient très occupés. J’en ai profité pour me mettre en relation avec les Ivanovich. J’ai gagné leur confiance en couchant avec Sasha, le fils du parrain des Ivanovich. Je leur ai donné toutes les infos dont je disposais. Ils devaient les tuer dans une espèce de guet-apens.
_ Alors qui a prévenu le FBI de ce qui allait se produire ?
_ Je crois que c’est moi. Mais les choses ont dérapé, et Alec n’a pas été tué, Jane non plus, et moi…bah la suite tu l’as connais.
_ Oui, ils ont arrêté Sasha Ivanovich. Mais il a toujours nié son implication. Ce qui veut dire que si les Ivanovich ont compris d’où venait le traitre. On risque d’avoir à faire à eux. Depuis quand te souviens-tu de ça ?
_ Cette nuit, en fait juste après notre séance jacuzzi.
_ Mon dieu ! Sasha au lit…c’était WAOUH !
_ Ta gueule Isabelle. Crache Bella. Tu vois qui je suis. Je ne suis pas une oie blanche, et je suis loin d’être quelqu’un de bien.

Elle me tourne le dos, ses yeux rivés vers le lac. La réalité était dure pour elle. Mais pour moi ça ne change rien.

_ Tu devais survivre Bella, c’est l’instinct de conservation.
_ Survivre ? Pourquoi faire ? Pour finir amnésique, et complètement schizo ?

Je me place face à elle, et prends son menton entre deux doigts pour la forcer à me regarder.

_ Ne dis pas ça. Tu n’as pas le droit de penser ça !
_ Pourquoi ?
_ Parce que !

Je sais pas quoi lui répondre. Ses yeux bruns pénètrent mon âme, et c’en est douloureux. Elle cherche une réponse que je suis incapable de lui donner.

_ Bella. Continué-je. Tu n’as pas survécu à tout ça pour rien. Tu as prévenu le FBI. Tu t’es retrouvée dans une histoire qui ne concernait que ton père.
_ Franchement j’en sais rien Edward.

Mes lèvres se posent sur les siennes, elle s’accroche à mes cheveux, les fourrageant avec force et son désespoir me crève le cœur.

_ Moi, je sais.

Je l’enlace tendrement. Elle pose sa tête sur mon torse. Je sais, tout est très compliqué à gérer. Mais Bella va s’en sortir, elle le droit.

BELLA POV

Je crois finalement que je préfèrerais ne rien me souvenir. Toutes ses choses que j’ai faites me reviennent en pleine figure, et ça fait mal. Très mal. Malgré les bras réconfortants d’Edward.

C’est tellement troublant d’être dans ses bras.

Je ne me suis jamais sentie aussi bien avec un homme avant. (N/Savine : *soupir d’envie*)

J’ai couché avec les autres parce que je le devais, pas parce que j’en avais envie. Mais avec Edward tout est tellement différent.

Même la façon dont il me regarde. Je n’étais que des trophées aux yeux des autres.

Même la sensation de plaisir que j’éprouvais dès lors, n’a aucun rapport avec ce que je vis dans le lit d’Edward. (N/Savine : tu m’étonnes!!!)

Je frissonne, l’air est frais. Edward me serre encore plus fortement. Je me perds dans l’effluve de son parfum.

_ Tu as froid. Veux tu qu’on rentre ? On pourrait prendre un Jacuzzi ?

Je lève la tête vers lui, il a ce sourire en coin qui me retourne le cerveau à chaque fois. L’intensité de son regard laisse présager un nouveau moment très coquin. (N/Savine : Youhou!!!!)
Ce type me fait fondre.
Mon envie de lui ne fait que s’accroitre.
Plus je l’ai, plus j’le veux.
Bon dieu et quand je repense à cette nuit, mon bas ventre s’enflamme inexorablement.

FLASH BACK

Nous sommes sur le canapé à nous dire des cochonneries. (N/Savine : j’enlève ma petite culotte juste au cas ou, lol!!)

Il glisse sa main dans ma moiteur, deux doigts entrent en moi. Mon corps s’arque de suite. Il ressort sa main et se met à lécher ses doigts. (N/Savine : Glups. J’avais raison pour la culotte!! Ok je sors. Lol!!!)

_ Putain ! Tu me rends dingue agent Cullen !
_ Et toi tu m’excites trop Bella Swan, pour ton propre bien.
_ Alors cesse de jouer.
_ On est complètement fous ! Tu l’sais ça et inconscient.

Il embrasse chaque parcelle de mon visage.

_ Je sais, mais c’est tellement bon.
_ Ce que j’m’apprête à faire de ton corps est interdit dans plusieurs états !
_ Pour un agent du FBI, c’est pas bien du tout, mais perso j’ai hâte de voir ça. (N/Anghju : Euh nous aussi !)

Il se redresse.

_ Mais tu vas l’voir ! Viens avec moi.

Il me tend sa main, et je le suis. Il me colle aux murs de temps à autres pour m’embrasser. Je ne suis qu’une poupée de chiffon entre ses mains. Mon corps est aimanté au sien. Il me soulève, je passe mes jambes autour de ses hanches et il m’entraine avec lui.

Mon bassin se frotte à son érection. Nos corps s’embrasent. Edward ouvre une porte. Je sais même pas où on est, je suis focalisée sur lui et ses caresses. Il me dépose au sol, je regarde autour de moi. Nous sommes dans une immense salle de bain.

Edward me délaisse un instant et va ouvrir l’eau d’une très grande baignoire. Puis il revient vers moi d’un geste lent, félin. Ses yeux sont noircis par le désir, il me détaille.

Ses mains empaument mes seins, il les cajole, les embrasse, les vénère, ses doigts jouent avec mes pointes durcies. Je rejette ma tête en arrière.

Il m’entraine avec lui, et me fait descendre dans la baignoire qui est en fait un jacuzzi. Je passe mes mains sur son petit cul tout rond et musclé.

_ Le boxer est de trop. Lui susurrée-je.

Il m’offre son sourire en coin, celui qui me fait craquer depuis le début, et fait glisser le sous-vêtement le long de ses cuisses. Je suis toujours émerveillée par sa magnifique queue, lisse, épaisse et longue.

Mon désir coule à flot à l’intérieur de mes cuisses. Je pose le bout des doigts sur son prépuce, le sexe d’Edward tressaille. J’aime le voir comme ça à ma merci. Ma main enserre sa queue, et je démarre de longs vas et viens.

Il a fermé les yeux, je me mets sur la pointe des pieds et embrasse sa mâchoire.

Je le fais reculer jusqu’au bord du jacuzzi, et le fait s’asseoir sur le carrelage. Je me retrouve entre ses jambes. Ma tête directement face à sa queue merveilleuse, je lève mes yeux ver lui.

Il me dévore du regard. Je frôle sa peau du bout des lèvres, je m’attaque à ses cuisses. Caressant du bout des doigts ses abdos parfaits. Il gémit. Ma langue pourlèche ses cuisses et se rapproche de ses bourses et de sa queue sans jamais y poser mes lèvres.

Je le taquine, ma langue s’attaque à son aine, il grogne de plaisir et lâche des petits sons de douce béatitude. Son bassin bouge malgré lui. Je sais ce qu’il veut et je m’amuse de ne pas lui offrir.

_ Putain Bella ! Grogne-t-il.
_ Quoi ?
_ C’est de la torture !
_ Je vois pas du tout de quoi tu parles.

Il pose ses mains sur ma tête délicatement.

_ Prends-moi dans ta bouche. Souffle-t-il.

J’ouvre la bouche et enfourne sa queue, sans jamais toucher son sexe de mes parois. Je réitère plusieurs fois l’expérience. Il est impatient, son bassin bouge.

_ Bella ? !
_ Que veux-tu Cullen ?
_ Suce-moi ! Supplie-t-il.

J’aime quand il parle comme ça, j’y peux rien j’suis maso. Nos étreintes sont toujours sauvages et passionnées. On vit dans l’urgence.

Alors je prends sa queue dans ma bouche. Il soupire d’aise. L’eau est chaude et mes mamelons tendus à l’extrême.

_ Ô merde Bella ! S’exclame-t-il.

Je sais qu’il apprécie, je lui jette un coup d’œil. Sa tête est en arrière, une de ses mains est dans mes cheveux, tandis qu’il se soutient au carrelage avec l’autre. Je me délecte de cette vision.

Je creuse mes joues pour l’aspirer plus fort. Il geint. Mes doigts caressent ses bourses, tandis qu’une de mes mains branle la base de son sexe. Je le mordille, ma langue s’enroule autour de sa queue délicieuse. Je m’en délecte comme je le ferais d’un esquimau.

Par moment je suçote juste le bout de son gland. Je détends ma gorge et gobe totalement son sexe. La respiration d’Edward se fait lourde.

J’imprime un mouvement plus rapide sur son membre engorgé, ma main se calant sur les mouvements de ma bouche. J’aime la sensation de faire de lui ce que je veux. Je croise son regard, il m’observe enfourner sa queue avec frénésie, il est au bord de l’explosion et moi je me délecte.

_ Arrête ! Bella… je…

Il tente de me repousser, mais j’ai décidé d’aller jusqu’au bout. Je veux le goûter en direct. Je veux le faire jouir. Je maintiens ma prise sur lui. Mes dents glissent le long de son sexe.

_ Bordel ! Bella !

Je recommence.

_ BON DIEUUUU ! BELLAAAAA ! MERDE JE….

Edward vient de jouir au fond de ma gorge par grands jets. Je m’empresse de tout avaler, son goût est merveilleux. Quand je pense que cet acte me répugnait avant. Je me sentais si sale après. Alors qu’avec Edward tout était différent.

Je le nettoie avec application. (N/Savine : toujours bien nettoyer les outils, c’est la base, MDR!!!)Sa respiration est toujours aussi erratique. Puis il me redresse tendrement et ce que je distingue dans ses yeux me bouleverse. Mon regard s’accroche au sien, et je suis comme hypnotisée.

Il saute dans l’eau et m’éclabousse. Il pose ses deux mains sur mes joues et les caresse délicatement du bout des pouces, puis sa merveilleuse bouche se pose sur la mienne.

Mes bras encerclent son cou, mes doigts plongent dans ses cheveux cuivrés. Nos langues se trouvent, dansent, se battent. Ses mains glissent le long de mes côtes, et se posent sur mes fesses, il les malaxe avec force. Je frissonne de tout mon être.

Je m’abandonne à ses bras, à sa peau, à ses baisers, je n’existe que dans ses bras, que pour lui.

Il me soulève et me dépose comme une fleur sur le rebord du jacuzzi. Sa bouche se pose sur mes seins, mes mamelons sont tendus à l’extrême, sa langue joue avec mes pointes, j’ai l’impression que ses mains sont partout sur mon corps.

Il me rend folle, il embrasse mes pieds, mes mollets, l’intérieur de mes genoux. Je défaille. Sa langue remonte vers mon intimité plus que détrempée.

Il écarte de ses doigts délicats mes plis intimes. Un de ses pouces se pose sur mon clito tout gonflé, il le maltraite délicieusement. Il dépose un baiser sur mon bourgeon, je frissonne. Je m’arqueboute.

Le bout de sa langue appuie sur mon clito, et je suis déjà à deux doigts de défaillir. Sa bouche ravage ma chatte en feu. La pièce est emplie de mes gémissements sonores. Il passe ses mains sous mes cuisses pour me garder offerte à lui, et maintenir ma position.

Sa langue tournoie en moi, me pénétrant de temps à autre. Je m’accroche au rebord, je défaille. Ce mec est trop doué ! Une de mes mains plonge dans ses cheveux, que je tire sous sa douce torture. Il insère deux doigts en moi, qui me font crier. Je peux sentir son sourire à ce moment très précis.

Il démarre un lent va et vient, puis un troisième vient s’insinuer en moi. Je me cambre au maximum. Sa bouche aspire mon clito, mes cris se font plus sonores. Ses doigts me pompent de plus en plus vite. Je suis proche de la délivrance et il le sait.

Ma chatte palpite autour de ses doigts. Il mordille mon clito et là c’est l’explosion. Mon corps tremble sous la jouissance, mes cuisses emprisonnent sa tête.

Cet orgasme me terrasse, j’ai du mal à m’en remettre. Il me prend dans ses bras et me fait glisser dans le bain. Nos langues se retrouvent, je me goûte à travers lui. Son désir est déjà éveillé. J’ai jamais vu un mec récupérer aussi vite. Je ne vais pas m’en plaindre, bien au contraire. (N/Savine : j’ai super chaud et le pire c’est que le lemon n’est pas fini!!!! lol!!!)

Il s’assoit dans l’eau, moi sur lui. J’ai la sensation que le feu qui court dans mon bas ventre ne sera jamais rassasié. Nos intimités frottent l’une contre l’autre, et je n’en peux déjà plus.

Ma main se glisse entre nous, je me saisis de sa verge plus que prête. Nous nous noyons dans le regard de l’autre tandis que sa queue s’engouffre en moi.

La sensation de l’eau décuple mes sens. Sa main est posée sur ma nuque, et nos langues s’apprivoisent à nouveau. Je m’abaisse doucement sur lui, notre danse est sensuelle, on prend notre temps.

Ses grognements me comblent. Il m’emplit totalement, ses lèvres se posent sur mon cou, il suçote ma peau, me la mordille. Je m’accroche à son cou. J’accélère le rythme. Les clapotis de l’eau m’excitent.

Je rejette ma tête en arrière, il embrasse mon plexus, sa langue trace des sillons humides sur mes seins. Puis il se lève, moi toujours accrochée à lui. Je suis toujours cambrée, il écarte légèrement les cuisses pour avoir un meilleur appui, et me gratifie de coups de reins plus bons les uns que les autres.

Je crois bien que c’est la première fois que quelqu’un me prend comme ça, et seigneur dieu c’est trop bon. Au bout d’un moment, il se détache de moi et me fait glisser le long de ses jambes. Je grogne de frustration, la perte est immense.

Il me retourne délicatement, je sens sa queue dressée le long de mes fesses. Je me frotte outrageusement à son sexe, Edward geint. Il pose sa main sur mon dos délicatement, pour me cambrer.

Je m’exécute trop impatiente qu’il me prenne comme ça. Il pose une de ses mains sur mes fesses et me les caresse tendrement. Son autre main a dû prendre son sexe gonflé dans la main, je sens qu’il frotte mes lèvres intimes imbibées de jus, puis il la dirige vers mon antre charnelle.

Il s’insinue en moi. Mes mains se posent sur le rebord du jacuzzi. Les siennes empaument mes seins. Il m’aide à me redresser, je pose ma tête contre son torse, ses intrusions sont profondes.

_ Ô oui ! !
_ Vas-y ma belle ! Lâche toi !
_ Plus ! Quémandée-je.

Je bascule mon corps en avant, Edward accroche ses mains à mes épaules et reprend ses assauts toujours plus vite et toujours plus profondément. J’ai du mal à garder pied à terre, tellement c’est bon. Nos peaux claquent l’une contre l’autre. Une de mes mains se glisse entre nous et je caresse ses bourses à chaque fois que je le peux.

_ EDWAAAARDDD !

J’hurle ma jouissance. Ma chatte enserre sa queue avec force. Mon cœur explose dans ma poitrine, ma respiration est décousue. Il a ralenti le rythme, pour me laisser me remettre.

Le bout de ses doigts caressent ma colonne vertébrale, ils se font plus aventureux et descendent vers mes fesses. Un de ses doigts parcoure le sillon entre ma croupe, il câline ma petite entrée doucement, effectuant de petits cercles. Je me cambre.

Il me plaque contre lui, et me mordille l’oreille.

_ Me fais-tu confiance ? Souffle-t-il à mon oreille.
_ Oui. Ma voix n’est qu’un murmure.
_ J’ai… envie d’essayer autre chose.

Son timbre rauque et suave me donne des décharges électriques. J’ai très bien compris où il voulait en venir.

_ Je t’ai promis que ce que je m’apprêtais à faire de ton corps était interdit dans plusieurs états. Poursuit-il. En as-tu envie ?

_ Oui.
_ L’as-tu déjà fait ?

Si je l’ai déjà fait, je ne m’en souviens plus.

_ Je… sais pas. Balbutiai-je.
_ Ok. Je te promets d’être le plus doux possible. Je reviens.

Bordel de merde ! Je vais bien faire ce que je crois que j’vais faire !
Bah on dirait bien Bella !

Il me délaisse un instant, et je sais pas quoi faire. J’ai envie d’essayer, mais j’ai un peu peur d’avoir mal. Il est déjà de retour avec un petit tube à la main. Il m’embrasse et se place à nouveau derrière moi. Je passe une main sur sa queue.

J’avoue que sa grosseur m’inquiète un peu. Elle est vraiment grosse et longue. Alors que…enfin bref. Je la relâche

Je sens un de ses doigts froids à cause du lubrifiant parcourir ma petite entrée. Il l’enfonce en moi délicatement, sans forcer. Mais je me crispe d’appréhension.

_ Il faut que tu te détendes.

Bah voyons ! Facile à dire. (N/Savine : ouais on va te faire pareil et on va voir si tu vas te détendre de suite!!! Non mais j’vous jure!!!)

Mais néanmoins je tente de me focaliser sur les sensations, surtout qu’une de ses mains me bascule en avant, et descend directement sur mon clito, qu’il caresse longuement. Je suis trempée d’excitation.

Il fait pénétrer un second doigt pour me dilater un peu plus. La sensation est loin d’être désagréable. Bien au contraire.

Il replace sa queue dans ma chatte pour bien la mouiller je suppose. Il entre et sort plusieurs fois. Il ôte ses doigts un instant de moi, et me tourne face à la glace, de façon à ce que je puisse le voir faire.

Je me délecte de ce spectacle, Edward met du lubrifiant dans sa main et commence à se masturber doucement afin d’étaler le produit sur son sexe.

Il appuie le bout de son gland sur ma petite entrée, et s’enfonce très doucement, tandis que son autre main trouve mes lèvres intimes. Il n’y a pas vraiment de douleur. Je me sens juste un peu écartelée. Il s’introduit toujours aussi prudemment, en grognant de satisfaction.

_ Ca va ? S’inquiète-t-il.
_ Oui.

Je le vois dans la glace, il lutte contre lui-même pour ne pas aller trop vite. Il est en moi complètement. Je grimace légèrement. Edward est vraiment bien monté. Il câline mon dos et cajole toujours mon petit paquet de nerfs. Il s’immobilise, certainement pour que mon corps s’habitue à sa présence.

Je commence à bouger lentement, pour lui signaler que tout va bien. Il ferme les yeux sous la sensation et je me demande comment mon corps peut accepter cette intrusion.

Pourtant de délicieux frissons me parcourent. Il débute ses va-et-vient tout en caressant mon dos de sa main de libre. L’autre me torturant toujours délicieusement.

Je trouve le rythme trop lent, mon ventre s’enflamme. Je tends mes fesses vers lui, et m’enfonce plus fort en lui.

_ Putain ! S’exclame-t-il.
_ Oh mon dieu !

Je lis la stupeur sur son visage, sans parler du plaisir. Je me mords la lèvre inférieure. Je ne pense pas ou ne me souviens pas que c’était si bon. Il accélère et ses coups de reins se font plus intense.

_ Ô OUI ! T’es tellement serrée !
_ Hummm Edward !
_ Je…merde !
_ Continue !

Je crie sous ses assauts répétés. J’ai l’impression de toucher les étoiles du doigt.

Au moment où il pince mon clitoris, nous jouissons tous les deux, ensemble, dans un même cri. Je me redresse sous le coup de mon orgasme. Edward pose ses deux mains sur mes seins, et sa tête dans le creux de mon cou, puis dépose des baisers sur celui-ci.

Je me sens toute molle. Edward se retire et m’emmène dans les profondeurs du jacuzzi. (N/Savine : t’as de la chance que le lemon soit aussi bon, sinon tu sais ce que j’en ferais de tes profondeurs!!! MDR!!!) Nos respirations sont lourdes.

_ Bienvenue chez les hors la loi. Ris-je.
_ Hors la loi, comme ça. C’est quand tu veux. Tu vas bien ?

Je me colle encore plus à lui.

_ Très bien.

On se lave, il me masse entre deux baisers. Il est si doux, si attentionné.

FIN DU FLASH BACK

On est arrivé à la maison et Edward me débarrasse de mon manteau. Il fait de même avec le sien et me prend la main, pour m’entrainer vers le jacuzzi. Il finit par me porter, car il trouve que je ne vais pas assez vite.

Je ris et franchement, je crois que bizarrement je suis à peu près heureuse pour la première fois depuis des années.

JASPER POV

J’en ai ras le cul !

Je cherche, mais je trouve que dalle. Cette taupe est vraiment maligne, je n’arrive pas à remonter jusqu’à elle. Je fouine, je remonte et je finis par exploser de colère.

_ Hey du calme Jazzy ! On va la trouver.
_ Ah ouais et quand ? Ed et Bella sont coincés dans cette espèce de trou paumé en attendant !
_ Mouais les pauvres. Ironise Emmett. C’est vrai ça on s’demande bien ce qu’ils font.
_ J’en sais rien ce qu’ils font !
_ Bah le Ed, j’parie qu’il baise à couille rabattue et nous et ben même pas l’temps se branler !
_ Toujours aussi classe Em ! (N/Anghju : Toujours !)
_ Mouais. En tous les cas…

On toque à la porte, ce qui stoppe Emmett de suite. J’invite la personne à entrée.

_ Où est mon frère ? ! Où est Bella ? !

Je me lève et renverse mon café.

_ Bonjour Alice !
_ Je veux savoir où sont…

Je plaque ma main sur ses lèvres et lui intime de se taire.

_ Viens on va boire un café.
_ Allez-y j’garde la boutique.

Je prends Alice par le bras et l’emmène boire un café dans un Starbuck, un peu éloigné du bâtiment, mais au dernier moment je me ravise, et la fais grimper dans ma voiture. Je ne veux pas de témoins. Elle proteste mais se laisse faire.

Arrivés dans mon appart, je lui propose de boire un café. Elle accepte.

Quand je reviens avec le dit café, elle est assise sur le fauteuil. Je me pose face à elle. Alice n’a toujours pas décroché un seul mot depuis que nous sommes partis.

_ Tu peux parler ? J’t’en prie Alice.

Elle se redresse, les deux poings sur ses hanches. (N/Savine : et c’est parti la tornade Alice est de retour. Cours Jazz, Cours !!!!!)

_ Tu veux qu’je parle ? Je vais parler ! Où sont Edward et Bella ?
_ Partis.
_ Ah merci Agent Whitlock ! Ca je sais !
_ Alice, c’est tout ce que je peux te dire.
_ Je sais que tu mens, je n’ai pas eu de nouvelles depuis l’autre soir !
_ Ecoute, ils sont en sécurité.
_ Mais c’est mon frère, et ma meilleure amie. JE.VEUX. SAVOIR.

Elle est aussi têtue qu’Edward par moment. (N/Savine : et c’est peu dire!!!)

_ Alice…c’est un secret.
_ J’m’en fous ! Je m’inquiète pour eux. Jasper, j’ai besoin de savoir.

Elle me tend une magnifique moue, à laquelle j’ai un mal fou à résister. Alice n’est pas très grande, elle est brune, petite et menue. Ses cheveux courts partent en pointe. Elle est vraiment mignonne, et ses yeux de la même couleur que son frère. Elle me scrute, tente de m’amadouer. (N/Savine : et voilà t’es foutu mon pauvre)

_ Ils sont en sécurité, tu n’as pas besoin de t’inquiéter.
_ Pourquoi ils ont du partir ? A cause du mari de Bella ?
_ Moins tu en sais et mieux c’est.

Elle s’assied sur l’accoudoir à coté de moi.

_ C’est vraiment sérieux alors. Bella ne m’a pas tout dit. Constate-t-elle.
_ Je suis navré Alice, ce serait vraiment trop dangereux pour toi. Surtout que tu es bien assez impliquée comme ça.

Alice se relève et se dirige vers la fenêtre. Elle me tourne le dos.

_ Jasper, je sais ce que c’est que de se sentir traqué. D’avoir peur, de ne pas savoir si on aura un avenir. Et même d’être capable de vivre…après.

Je sais, j’ai lu le dossier. Mais entendre la souffrance dans sa voix est vraiment difficilement supportable.

Je la rejoins et pose mes mains sur ses épaules.

_ Je te promets qu’on protégera Bella. Ton frère est le meilleur.
_ Oui…mais… Les mots se perdent dans sa gorge.

Je la tourne délicatement vers moi. Des larmes coulent sur ses joues, je prends son visage en coupe, et efface les traces de son chagrin avec mes pouces. Elle a un léger sourire. Elle se met sur la pointe des pieds et dépose un baiser à la commissure de mes lèvres.

Je ferme les yeux à ce moment précis. Je sens que je craque. Je ne suis pas insensible aux charmes d’Alice et si Edward apprend ça, je suis un homme mort. (N/Savine : à mon avis ça fait un bail qu’il a vu votre attirance que vous êtes d’ailleurs les seuls à ne pas avoir remarqué)

Sa détresse me bouleverse. Alors je me penche vers elle, ses lèvres roses m’appellent. Nos bouches se rencontrent, s’apprivoisent. Alice passe ses mains autour de mon cou, et le baiser s’approfondit.

Je me perds dans les affres de la passion. Son petit corps frêle collé contre le mien. Sa fragilité, cette tendresse qu’elle m’offre. Je prends tout. Surtout la sonnerie de portable, qui nous stoppe aussitôt.

Je m’écarte d’elle pour la laisser répondre. J’avoue que je ne sais pas comment me comporter.

_ Papa.
_…
_ Non, je suis avec Jasper.

Elle pose ses yeux sur moi et les détourne en rougissant.

Manquait plus qu’le Doc sur le dos. (N/Savine : là c’est une autre histoire)

_ Je vais lui demander s’il peut m’accompagner.
_…
_ A tout de suite.

Elle raccroche.

_ Euh…mon père veut me parler, et je…enfin si tu veux bien m’accompagner…j’ai pas ma voiture et je…
_ Bien-sûr. Je t’emmène.

Elle est gênée et tourne un peu sur elle-même.

_ Je suis…désolée…quoi qu’en fait…je ne le suis pas vraiment…c’est juste que…

Je l’interromps d’un léger baiser sur ses lèvres. C’est ma manière de lui faire comprendre qu’il n’y a aucun souci, enfin sauf si Edward et le Doc me tombent dessus bien évidement, mais je crois que cette fille en vaut le coup. Alice me sourit. Je lui rends son sourire. Aucun de nous ne sait comment réagir. (N/Savine : deux couillons!!! Lol!!! Mais trop chou!!!)

_ On devrait…Commencé-je
_ Oui

Elle se détourne et va attraper sa veste et son sac à main. Je lui tiens la porte et c’est en silence que nous rejoignons ma voiture. Tout en marchant, j’étudie ce petit bout de femme. Je ne suis pas idiot, Alice Cullen a compris que quelque chose clochait réellement avec son frère et Bella. Pourquoi les aurions-nous éloignés sinon?

_Je tirerai les infos à mon père. Menace-t-elle d’un ton têtu qui ne m’est pas étranger.
_Je sais.
_Et tu ne veux pas être celui qui me révèle la vérité?
_Je t’ai dit la vérité!

Je tourne les yeux sur elle avant de me reconcentrer sur la route.

_La vérité que tu veux que je sache. Boude-t-elle.
_Celle que l’on m’autorise à dire. Rectifié-je.

Elle renifle avec dédain et se mure dans le silence. Étant donné le regard qu’elle a, je plains son père. Elle peut être vraiment effrayante quand elle le veut.

Et foutrement sexy

Je serre les doigts autour du volant, m’intimant au calme. D’accord nous avons échangé un baiser, mais ce n’était rien. Juste un coup de tête. Un caprice.

On arrive devant la clinique. Le gardien lance un regard inintéressé à ma voiture avant de replonger dans sa lecture. Bonjour la sécurité! Même Edward, la tête entre les cuisses de Bella, est plus professionnel! (N/Savine : MDR!!!)(N/Anghju : c’est peu dire !)

_Je me demande bien à quoi il sert ce mec. Grince Alice et je retiens un sourire d’apparaître sur mes lèvres.
_C’est juste une façade. Mon explication sonne aussi faux à mes oreilles qu’à celles de ma compagne.

Je lui souris et sors de la voiture. Elle me rejoint devant le véhicule, je sens sa tension. Je pose une main calme sur son épaule, sa peau frémit à mon contact, mais quelque chose me dit que ce n’est pas de peur. Nos regards se croisent avant qu’elle ne fasse un pas vers la porte. Je la suis, concentré sur son corps menu et svelte. Bourré de vie.

Terre à agent Whitlock!!

En passant le seuil du bâtiment, toutes les tensions, maladies, confusions qui règnent dans le bâtiment m’assaillent. J’admire ceux qui viennent travailler ici. Moi je ne pourrais pas. Je me force à me concentrer sur le chemin jusqu’au bureau de Carlisle. À mes côtés, Alice serre les poings et accélère le pas. Elle n’aime pas non plus cet endroit.
Sans réfléchir, je me rapproche et prends sa main dans la mienne. Alice fait un pas vers moi à son tour, nos mains jointes en arrière pour laisser nos côtés se toucher.

_ Entrez. Dit Carlisle quand Alice a frappé à sa porte.

Elle sourit un peu et lève les yeux au ciel en entendant la voix de son père ainsi.

_ Tu as dit que tu voulais me parler.

A peine a-t-on fait un pas dans la pièce que Carlisle se lève et nous rejoint. Il me lance un regard suspicieux quand même quand il repère ma main accrochée à celle de sa fille. Je me détache et tends la main vers lui.

_Bonjour monsieur.
_Jasper. C’était donc avec vous qu’était ma fille. (N/Savine : et ben c’est mal barré)

Oui, définitivement oui. Carlisle n’entend pas accepter ma relation avec sa fille.

Rem! Quelle relation?
Celle qui dit que je meurs d’envie de la faire mienne, ici, et maintenant!
Bordel, je suis pire que Emmett et Edward réunis! (N/Anghju : Ah bon c’est possible ?!)

_ Papa! Râle Alice en comprenant notre échange.

Alors Carlisle tourne son entière attention vers sa fille

_Je dois te parler.

L’art et la manière de me jeter dehors sans vraiment le faire. Je déglutis et affiche un air impassible sur mon visage.

_Si vous voulez bien m’excuser.
_Jasper! Je…Merci.
_Avec plaisir Alice.

Même si je ne sais pas trop pourquoi elle me remercie. Je n’ai rien dit qui puisse répondre à ses questions.
Carlisle pose la main dans le dos de sa fille et la conduit vers le canapé. Quand je ferme la porte j’entends Alice réprimander son père

_Ce n’est pas très gentil de le mettre à la porte comme ça! Je l’aime bien.

Allez savoir pourquoi ces simples mots s’ancrent encore plus profondément en moi qu’ils ne le devraient. Je tente de recouvrer mon sang froid avant de repartir au bureau. Je n’ai pas oublié que j’avais une foutue taupe à coincer entre quatre yeux.

ALICE POV

Jasper est reparti, la tête basse. Son regard quand mon père lui a signifié son congé! Je l’aurais bien pris dans mes bras…

_ Comment tu vas, Alice?

J’entends la voix professionnelle de mon père et je m’agace. Mes poings se posent sur mes hanches, et mes yeux jettent des éclairs. (N/Savine : maintenant c’est au tour du papa!!! Mdr!!! Bon chance Carlisle je t’aimais bien toi aussi, lol!!!!)

_Si c’est pour ça que tu m’as appelée, tu aurais pu t’en passer!

Il hausse un sourcil

_Ne me regarde pas comme ça! J’étais avec Jasper et c’était intéressant! Repris-je

Cette fois je croise les bras sur ma poitrine, et mon père reprend son souffle, choqué.

_Bon sang.

Il passe ses doigts dans ses cheveux, le regard un peu hagard. A chaque fois que je le vois faire, j’ai envie de rire. Edward et lui sont tellement mignons, presque fragiles quand ils font ça.

_Que se passe-t-il, papa?

Je prends une voix douce, celle d’une petite fille inquiète pour son père. Il me regarde du coin de l’œil et soupire. Je sais qu’il va reprendre son rôle de médecin quand il me lance ce regard

_ Emmett McCarthy m’a appelé avant que je ne t’appelle.
_Et il voulait quoi?
_Me dire que tu étais passée en furie dans leur bureau et que Jasper t’avait emmenée.

J’éclate de rire. Il ne croit tout de même pas que Jasper est dangereux pour moi? Ça serait plutôt le contraire…

_Papa! Réussis-je à dire, offensée.
_Siley Booth a autorisé à ce que je t’informe brièvement de la situation.

Je suis pendue à ses lèvres, un sourire triomphant aux lèvres. Personne ne peut me résister. (N/Savine : Niark!!!)

_J’espère que tu m’en diras plus que ce que Jasper ou Emmett m’ont dit! Dis-je pour la forme.
_Alice, ce que je vais te dire peut te mettre en danger, mais aussi causer la mort de plusieurs personnes.
_Edward? Bella? Paniqué-je.

Il prend mes mains dans les siennes, apaisant.

_Entre autres, oui. Alice, Bella t’a parlée de son mari?
_Oui, c’est même pratiquement la dernière chose qu’elle m’ait dite sur son passé.
_Il s’avère que son père a été tué par son mari, et que ce dernier l’a utilisée pour ses affaires et…Ses plaisirs.
_Non!
_Bella est devenue un agent du bureau de son mari et tout cela pour protéger sa mère dont nous n’avons aucune nouvelle.
_Pauvre Bella.

Je ne trouve rien d’autres à dire pour le moment. Mais je sais que si je croise un seul de ceux qui ont fait ça à Bella, je me les fais!

_Il est revenu. Alec, son mari, est revenu. Il l’a retrouvée et compte bien la récupérer.
_C’est pour ça sa disparition.
_Elle n’a pas disparu, le FBI l’a mise en sécurité.
_Tant mieux, c’est bien.
_Ton frère est avec elle.
_Pour sa protection, oui, bien sûr, elle lui fait confian…
_Il est lui aussi en danger. De part la nature de leur…Relation, Alec a décidé de s’en prendre à lui aussi.

Je relève les yeux sur mon père, ahurie.

_Qu...QUOI? Non! Il ne peut pas, c’est…c’est mon frère et…
_Alice, calme toi. Ils sont en sécurité, et personne ne leur fera de mal. Le FBI est sur les dents, ils vont trouver Alec avant qu’il les trouve.

C’était ça. C’était ça le mystère autour de mon frère et ma meilleure amie. Je savais que c’était énorme. Gigantesque. Menaçant.

_Je vais tuer ce mec! Il a pas le droit de maltraiter Bella comme ça! Et puis depuis quand on s’en prend à mon frère sans ma permission?! Mais c’est du délire! J’exige…Je veux… (N/Savine : Alice maître du Monde!!! Lol)

La colère coule dans mes veines, je me lève, je ne peux pas rester immobile alors que la vie de ceux que j’aime est en danger. Je me plante devant la fenêtre du bureau, le regard à l’affût du moindre mouvement en contrebas.

_Tu ne vas tuer personne, Alice. Bella aura besoin de soutien à son retour. Tu sais combien c’est traumatisant, vos expériences et votre amitié ne seront que bénéfique pour vous deux.
_Oui mais!
_Il n’y a pas de mais, Alice. Je t’ai dit cela parce que tu aurais pu être en danger sans savoir ça. À présent, je te demande, le FBI t’ordonne de faire profil bas.
_On ne m’ordonne pas! (N/Savine : Mdr)
_Alice.

Là, c’est sa voix de père. Je baisse les yeux, ils sont presque noyés dans les larmes que je retiens. Je me retourne vers mon père et plante mon regard dans le sien.

_Je veux l’aider. Bella va avoir besoin de moi, laisse-moi l’appeler, lui dire que…

On frappe à la porte. Je lance un regard noir en direction de celle-ci, visant celui qui se trouve derrière.
Carlisle va ouvrir et soupire avant de laisser entrer Rosalie.

_J’ai vu Jasper avant qu’il sorte du parking. Je me suis dit qu’il y avait du nouveau.

Elle me lance un regard interrogateur.

_Oh rien du tout! Rassure toi Rose. Le mari de Bella veut simplement tuer mon frère et faire de Bella son jouet sexuel…C’est bien ça papa? Oh! Et j’ai oublié de préciser que le FBI les avait envoyés je ne sais où pour leur protection. Donc, en plus de devoir refaire surface et refaire le tri dans ses souvenirs, Bella doit supporter la tension d’être traquée comme un animal par un psychopathe. À part ça je pensais à commettre quelques assassinats.

Ils me regardent tous les deux avec inquiétude et Rose me rejoint. Elle passe un bras autour de mes épaules

_Je vois. Dit-elle doucement en m’entrainant sur le canapé.
_Booth n’a rien dit vous concernant, mais après tout…

Carlisle s’installe en face de nous et fait un résumé de la situation à Rosalie. Elle est aussi tendue que moi. Malgré ses airs hautains, elle est sensible à la détresse de Bella et la considère comme sa meilleure amie.

_Les meurtres ne sont décidément pas de rigueur, certes, mais on doit bien pouvoir faire quelque chose…Demande-t-elle.
_Je ne peux rien dire, je n’en sais rien. Il semblerait que le FBI soit sur une piste et Booth veut d’abord la vérifier avant d’envisager autre chose.
_Quelque chose me dit que cette piste, vous savez de quoi il s’agit, Carlisle.
_Rosalie. Grogne-t-il, et je me lève pour m’asseoir à nouveau près de lui.
_Papa, s’il-te-plait, dis nous tout.

Il plonge son regard dans le mien, luttant visiblement pour ouvrir la bouche. Mais il lâche la bombe quand même

_Une personne travaillant pour Alec Volturi s’est installée au FBI.

ROSALIE POV

Un espion. Au FBI.
Alors que le silence s’intensifie, je me donne une claque mentale. Bien sûr qu’il y a des agents-doubles au FBI, comme n’importe où!
À côté de moi, Alice perd contenance. Elle resserre ses bras autour d’elle et son regard se noie dans le vide. Elle en a assez entendu comme ça. Je la prends dans mes bras, pendant que Carlisle lui apporte un verre d’eau. Je sais dans son regard qu’il s’interroge. Calmant ou pas de calmant?

_Je vais la ramener à la maison, docteur.
_Euh…Oui.

La souffrance dans son regard. Celle d’un père pour ses enfants. J’occulte cela pour me concentrer sur mon amie et colocataire.

_Lili, chérie, rentrons à la maison.

Je passe une main dans ses piques en lieu de cheveux. Elle frissonne.

_Aide-moi, Lili, tu es lourde pour moi seule quand même.
_Je vais vous aider.

Carlisle la prend contre elle, Alice enroule ses bras autour de son cou.

_Ca va aller, Alice. Je te le promets.

Il dépose un baiser sur son front et m’indique d’avancer jusqu’à ma voiture. J’ôte ma blouse en quatrième vitesse et la balance sur le siège arrière.

_Je n’aurais pas du lui dire ça.
_Elle mérite de savoir. Elle sera plus forte pour eux.

Je pose une main apaisante sur son épaule, il les voûte un instant avant de redresser la tête, une nouvelle lueur dans les yeux. Il ne dit rien, mais je ressens ce qu’il se passe en lui. Ce qu’il se passe dans la tête d’un père qui va aider ses enfants. Je souris et monte dans la voiture.
*****
J’ai couché Alice une fois arrivée. À peine la tête sur l’oreiller, elle roule sur elle-même et s’endort.
Alors je peux relâcher la pression. Ou plutôt, laisser exploser la colère en moi.
Cet Emmett McCarthy va passer un sale quart d’heure si je n’ai pas de réponses dans la seconde. Je prends mon téléphone et entends sa voix dès la seconde sonnerie

_McCarthy.

Des frissons parcourent mon corps. Je l’imagine parfaitement avec son costard cravate noir, le regard plongé dans des dossiers incompréhensibles… (N/Anghju : incompréhensibles pour lui aussi ! Hihi !)

_Allô?! Insiste-t-il quand je ne dis rien.
_Explique moi ce que vous foutez tous dans vos bureaux ultra-modernes pour ne pas trouver le nom de ce foutu salopard qui espionne les faits et gestes de mes amis!
_Rose, bébé…Qu’est-ce que…
_Arrête ton char! Carlisle m’a tout dit, Alice a pété une durite, Edward et Bella sont je ne sais où et moi je flippe pour ma vie!

Ma voix tremble à la fin de ma tirade. Je me reprends, le dos droit.

_Pas au téléphone, Rose. Et puis, on y travaille, figure-toi que Jasper a une bonne piste…
_Je te veux. Soufflé-je en fermant les yeux.

Bordel, j’avais juré de ne pas m’engager! Un bon plan cul et rien d’autres. Nada! Et bah la blonde, elle s’est faite piégée… (N/Savine : en même temps le piège est plutôt appétissant, non?)

_T’as pas idée de combien je te veux aussi
_McCarthy! Crie Booth à l’autre bout du fil, refroidissant nos élans.
_Em, s’il-te-plaît…
_Je ne peux pas tout de suite, Rose. On est sur quelque chose de gros et…
_J’espère que c’est gros, Emmett, si j’attends pour rien tu auras de mes nouvelles.

Je suis fière de ma voix rauque, et du grognement à l’autre bout du fil.

_Je fais vite, ma Rose
_Je t’attends, Musclor. (N/Savine : PTDR)

On raccroche et j’ai absolument besoin d’une douche. Froide de préférence.
Comment un mec peut-il me faire cet effet alors qu’il est à l’autre bout de la ville? Je grince des dents en sentant les piques d’eau sur ma peau. Pas sûr que ça fasse du bien en fait…

_Rosalie Hale! Sors d’ici tout de suite!
_Lili, qu’est-ce qui t’arrive?

Je sors de la douche, enroulée dans une serviette. Elle a les poings sur les hanches, les yeux remplis de colère.

_On ne peut pas rester ici, on doit aller voir Jasper et Emmett. On va les forcer à travailler plus vite, quitte à vendre notre corps pour que ça marche, et ensuite, on ira chercher Bella et on va l’aider! Elle va reprendre une vie normale, avec des souvenirs normaux et un esprit normal!

En mode lutin en colère, elle entre dans la salle de bain et en ressort aussi vite les cheveux mouillés. Je la prends par les épaules. Elle me fait peur pendant ses crises. Maintenant encore plus.

_Alice, regarde-moi. On ne peut pas aller là-bas, on ne peut pas interférer dans leur enquête.
_Ah oui? Et tu comptes m’en empêcher?
_J’ai toujours des calmants sous la main, Lili. Tenté-je d’alléger l’atmosphère.
_Rosalie…Je ne peux pas…Je ne veux pas rester sans rien faire quand mon frère risque sa vie comme ça…Quand ma meilleure amie subit ce que j’ai ressenti… Je dois l’aider et si pour ça je dois botter quelques culs du FBI, je n’hésiterai pas!

Je me retiens de secouer la tête avec amusement. Quand elle a une idée en tête, celle-là.

_Tu es avec ou contre moi, Rose?

Et voilà qu’elle me sort le grand jeu mélodramatique!

_D’accord, mais laisse-moi au moins m’habiller.

Elle penche la tête sur le côté, comme si elle soupesait mes propos, puis elle s’écarte. Je ferme la porte alors qu’elle tape déjà du pied au sol avec impatience.

Un jean et une blouse plus tard, nous sommes aux portes du bureau du FBI.

_Vous ne pouvez pas y aller! Crie la fille à l’entrée, et je la plains quand Alice se tourne vers elle.
_Je vais me gêner! Mon frère et ma meilleu…
_C’est rien, Lili, on va juste patienter le temps que madame informe les agents McCarthy et Whitlock que nous voulons les voir.

J’arrondis les angles avec un sourire d’apparat. La pauvre fille scrute Alice et se sent obligée d’accéder à notre requête.

_Agent Booth, deux jeunes personnes souhaitent…Vous êtes sûr?…Oh bien sûr que vous en êtes garants…

Elle nous étudie avec suspicion, la voix tremblante.

_Vous pouvez…

Alice et moi avons déjà fait demi-tour vers l’ascenseur.

_Garant! Non mais pourquoi faire? On est pas des terroristes que je sache! M’emporté-je quand les portes de la cabine se referment sur nous. (N/Anghju : Vous êtes pire que ça !)
_c’est plutôt nous qui sommes garantes de sa réussite. Approuve Alice et nous éclatons de rire en nous tombant dans les bras. Pardon Rose, j’ai pas été très gentille.
_Une vraie teigne, mais j’ai survécu.

Elle lève les yeux au ciel et se tourne vers le grand miroir derrière nous. Nos reflets nous satisfaisant je lui demande

_Besoin que je libère l’appartement ce soir?
_Il m’a emmenée chez lui tout à l’heure.
_Et tu ne m’as rien dit?

Les portes s’ouvrent. Elle me lance un sourire énigmatique.
Nous sortons en souriant toujours, une femme me percute de plein fouet. Elle maugrée pendant que les portes se referment sur elle. J’ai tout de même le temps d’apercevoir de longs cheveux blonds, et un regard meurtrier. J’en frissonne. Heureusement que tous les agents du FBI ne sont pas comme elle, ou alors on n’aurait aucune confiance en eux.

_Mademoiselle Cullen, mademoiselle Hale. La voix de l’agent Booth résonne à mes oreilles et je me tourne vers lui.

Cravate impeccable, cheveux impeccables, un sourire à faire pâlir les mannequins les plus courus du monde. Toujours lui-même cet agent Siley Booth.

_Epargnez-nous les civilités, agent. Vous avez quelque chose pour nous?
_Justement, je rejoignais vos amis quand j’ai appris que vous veniez.

Il tend la main dans la direction à suivre, nous invitant à passer devant. Alice et moi obéissons, soudain plus calmes. Il est tellement professionnel, il est obligé de trouver cet espion et de sauver Edward et Bella.

_Messieurs, ne nous faites pas perdre la face devant ces demoiselles, et dites nous que vous avez ENFIN le nom et la couleur du boxer de cette foutue taupe!

Malgré un sourire éclatant, le venin est perceptible dans sa voix.
Emmett me sourit, et je sens que la douche n’a servi à rien. Je mouille rien qu’en imaginant ses mains, qu’il a sur le clavier de son ordinateur, jouant sur chaque bouton de mon corps. (N/Savine : *re-soupir*)

_C’est-à-dire boss que vous êtes passés il y a quelques minutes…Commence-t-il
_Et bien avec nous à côté, vous allez pouvoir faire votre travail plus vite. Décrète Alice en s’appuyant sur le rebord du bureau de Jasper.

Jasper, dont les doigts montrent la tension qui l’assaille soudain. Il déglutit et hoche de la tête avec difficulté.

_Pas si sûr, Alice…
_On se concentre messieurs. Booth claque des doigts entre eux deux.

Alice et moi nous faisons un clin d’œil, et je m’installe dans une chaise près d’Emmett, les jambes croisées, un pied à quelques centimètres de sa jambe. Il sourit, mais c’est tendu.
Et puis, un silence s’installe. Plein de tension, de questions et d’agacement aussi. Seul le bruit des touches des claviers comble le silence. J’étudie alors ces deux types qui sont devenus sacrément proches de nous en si peu de temps.
Emmett n’arrête pas de serrer les poings, les mâchoires serrées. Il passe aussi ses mains dans sa nuque, faisant craquer les os de ses épaules. Sa cravate est depuis longtemps tombée et sa chemise est défaite aux premiers boutons. Je l’imagine facilement au volant de ma voiture, aussi passionné qu’il en a l’air à cet instant précis.
Jasper quant à lui est immobile sur sa chaise. Les yeux rivés sur son écran, ses doigts courant à une vitesse folle sur le clavier, c’est comme s’il n’y avait personne d’autre que lui et cette taupe de l’autre côté de l’ordinateur. J’admire lentement les muscles de ses avant-bras découverts par les manches remontées au coude. Alice, à côté de lui, est absorbée dans la contemplation des expressions de son visage.
Booth se contente de jouer avec ce que je présume être une balle anti-stress. Il marche en long et en large dans le bureau, ses yeux allant d’un agent à un autre.

_J’y crois pas!
_Bordel de nom de dieu!

Les garçons ont parlé en même temps quand la réponse s’est affichée sur leur écran.
Alice, Booth et moi échangeons un regard interloqué. Nous nous précipitons sur le premier ordinateur à portée.
Chacun retient son souffle pendant que la photo de l’agent double au service d’Alec Volturi apparait.

_On l’a croisée il y a à peine dix minutes…Souffle Alice, tremblante de fureur et de panique.

La blonde aux yeux meurtriers. (N/Savine : je le savais !!!! Ça ne pouvait qu’être elle!!! *Fais la danse du cucu*, ptdr)(N/Anghju : iiidddeem ! Oh vite la suite !)

CHAPITRE 8




BELLA POV

Je l’ai laissé me convaincre. Je suis vraiment dingue. Folle à lier même. Sérieux, qui accepterait de sortir dans cette tenue ? La robe m’arrive juste au dessus des genoux, découvre presque toutes mes épaules en un décolleté presque plongeant, et le moindre coup de vent montre bien plus que je ne le voudrais de mes jambes.

Et puis ces chaussures! Y a au moins dix kilomètres de talons, je resterais bien les yeux fixés au sol pour éviter toute chute.

Bon, évidemment, en voyant le regard qu’Edward lance en me voyant sortir de la chambre, ça compense. Il me déshabille des yeux. Je suis à deux doigts de me jeter sur lui. Sa cravate noire, sa chemise blanche. Mhh !!

Je mords ma lèvre inférieure en croisant son regard brûlant. Il déglutit avant de me passer devant en direction de sa chambre.

_ Bon, nous on va se changer, on vous retrouve quelque part ? Demande Jasper
_ Oui, va donc te changer, Jazz, ensuite on s’occupe de toi. Lance Mary.

Il me lance un regard perplexe, mais Rose intervient

_ On a pensé au Bones. Allez vous préparer tranquillement, et quelque chose de classe, les mecs, hein !
_ On est toujours classe, Rose.
_ Mhh oui, enfin, il y a classe et classe, Em. Hésite Alice en détaillant son costard.
_ Ce qui veut dire ?
_ Allons-y, sinon on y est encore demain matin.

Jasper prend Emmett par la manche et le guide vers la porte d’entrée.

_ Bien, ça c’est fait. Maintenant, ma chère Bella, parlons peu, parlons bien. Je compte sur toi pour rendre mon frère fou de désir.
_ Fou de jalousie, ça marche aussi. Assure Rosalie en vérifiant son maquillage dans le miroir dans la salle de bain.
_ Les filles, je ne sais pas si…
_ Hey ! Un mec fou de jalousie est toujours meilleur au pieu !
_ En parlant de mec au pieu…Commence Isabelle
_ Les filles, je peux me débrouiller seule, d’après vous, pourquoi j’ai choisi le Bones pour ce soir ?
_ Je ne sais pas Alice, pour me faire flipper ma première sortie après deux ans d’enfermement. Proposé-je en m’asseyant dans le canapé.

Veillant à ne pas froisser ma robe, j’efface les plis invisibles du dos de la main, me demandant ce que cette soirée allait m’apporter. Après tout, depuis deux ans, avec tous mes ennuis qui refont surface, je peux craindre le pire pour cette soirée, n’est-ce pas ?

_ Arrête, Bells, je suis sûr que tu adores l’idée ! Et puis, j’ai bien décidé de mettre Jasper Whitlock dans mon l…
_ Pitié, Lyly, épargne moi ! Et j’aimerais autant que ça ne soit pas avec mon collègue…Râle Edward en nous rejoignant.

Je reste bouche ouverte, cherchant de l’air, quand je détaille son jean qui dessine ses hanches, sa chemise beige ouverte aux deux premiers boutons, et surtout, son blouson posé nonchalamment sur son épaule.

_ Edward ! Arrête d’écouter aux portes!
_ Je n’écoute pas, Lyly, tu parles trop fort.
_ Youhou, Bells, la Terre appelle Bella. Respire. Se moque Rosalie.

Elle passe sa main devant mes yeux, moqueuse.

_ Ferme la bouche, Bells. Insiste-t-elle en me pinçant l’épaule.
_ Hey ! Tu permets, j’admire le spécimen. (N/Anghju : nous aussi…)
_ Hum…On pourrait aussi y aller. Si tu as cette réaction maintenant, comment ça sera quand tu le verras sur une piste de danse !? Rit Alice en me tendant la main.

Edward lève les yeux au ciel et enfile sa veste en regardant autour de lui, comme s’il vérifiait de tout avoir sur lui.

_ Elle tombera dans les pommes. Répond Rosalie en mettant une chiquenaude sur ma joue.

Je secoue la tête pour me sortir de mon état de pur ébahissement et suis les filles jusqu’à la Porsche jaune d’Alice.

_ Avec ça, c’est sûr que tu vas te mettre quelque chose sous la dent, Alice. Assure Isabelle.

Je passe la main sur la carrosserie. Je n’ai jamais été fan des voitures, mais je sais reconnaitre les belles voitures. Italie oblige !

_ Je t’emmène, Bella ? Propose Edward, et sa voix de velours me rend toute chose.
_ Non !! Tu l’auras pour toi tout seul tout à l’heure. Pour le moment, cette soirée est sensée être une soirée entre filles, alors bas les pattes ! S’insurge Alice en me poussant sur la banquette arrière de sa voiture.

Rosalie prend place sur le siège passager, Alice au volant, et Edward est toujours sur le trottoir. Je soude mon regard au sien. Il brûle d’un désir pur, et mon bas-ventre fait des siennes.

_ Combien de temps va s’écouler encore avant qu’Edward nous prenne contre un mur? Demande Mary dans une plainte.
_ Bella !! Tu es pire que accro !
_ Je me soigne. Assuré-je dans un sourire alors qu’elle démarre sur les chapeaux de roues.

En un instant, Edward est hors de vue. Alice met la musique à fond et avec Rose, elles commencent à chanter par-dessus les paroles. Je m’enfonce dans le siège et regarde les lumières défiler devant mes yeux.

Étrangement, je me sens en sécurité alors que je devrais être en panique. N’importe qui bossant pour les Volturi pourraient me reconnaitre et vendre la mèche. Et je serais de nouveau face à Alec.

_ Nous y voilà, mission de ce soir, les filles, se dégoter un mec pour la nuit. Lance Alice, et je sens les larmes rouler sur mes joues. Des larmes de soulagement. Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas sentie si à l’aise.

_ Voire plus si affinités. Ajoute Rosalie en lorgnant déjà sur les voitures autour de nous.

Nous passons nos bras les uns au dessus des autres, et faisons quelques pas ainsi avant de nous mettre dans la file d’attente pour entrer au club.

Parmi cette foule, je tente de faire le vide. M’amuser. Retrouver un semblant de plaisir de vivre. C’est ça mon objectif pour ce soir.

_ Cap à 3h, les filles! Murmure une brune devant nous en jouant du coude sur ses amies.

Sans grand intérêt je tourne les yeux dans la direction qu’elle désigne.

_ Oh bordel de merde! Lance une blonde pulpeuse en remontant ses seins dans son bustier.
_ Je prends le grand brun.

Avec Rose et Alice nous échangeons un regard complice. En silence, nous écoutons les commentaires de ces pouffiasses en chaleur. Quel plaisir cela va-t-il être de voir leurs têtes d’ahuries quand les garçons vont nous rejoindre!

_ Prédateurs. S’esclaffe l’une d’elles.

J’acquiesce sans un mot. Il n’y a que ça pour décrire les trois agents du FBI qui marchent vers nous, avec assurance, décontraction, et un putain de sex appeal.

Edward est à tomber, mais je dois reconnaitre la classe qu’Emmett et Jasper ont respectivement avec un t-shirt noir à manche courte, un regard de chasseur, et une chemise négligemment laissée par-dessus le pantalon.

_ C’est mon homme, ça. Souffle Rosalie quand il lui sourit.
_ Bonsoir mesdemoiselles. Dit Edward avec emphase tout en prenant ma main pour y déposer un baiser.

Je frissonne déjà, et la soirée ne fait que commencer !

_ Messieurs. Répondis-je en ayant conscience des regards meurtriers des femmes autour de nous.
_ Et si on entrait ? Propose Jasper en présentant son bras à une Alice complètement charmée.

Nous acquiesçons et avançons. Edward tient ma main dans la sienne et se penche sur mon oreille

_ Tu es absolument magnifique dans cette robe.

Sa voix résonne au plus profond de mon être, et je sens un sourire satisfait sur mes lèvres. Je reprends précipitamment ma respiration quand il passe un bras dans mon dos, frôlant délibérément ma peau nue pour me laisser entrer devant lui.

J’ai alors l’impression d’entrer dans un autre monde. Un monde fait de calme et de classe attitude. Les gens sont répartis autour des tables, ou autour du bar sur la droite. Les jeans rivalisent avec les tenues de soirées. Les couples avec les groupes.

_ Que la fête commence. Lance Alice en allant vers une table au fond de la salle. Une table entourée de fauteuils sombres.

Nous la suivons. Au fur et à mesure que nous passons devant les gens accoudés au bar, ou autour de la petite piste de danse, je sens le bras d’Edward se resserrer autour de ma taille.

_ Que veulent ces dames ? Demande Emmett
_ Hum Je prendrai bien le brun baraqué là-bas. Sourit Rosalie, et tous nos regards vont dans la direction qu’elle indique.
_ Mouais…Je suis plus baraqué que lui. Boude Emmett et Alice et Rose éclatent de rire.
_ Un sex on the Beach, alors.
_ Deux ! Lance Alice en lorgnant sur Jasper.
_ Et toi Bella ?
_ Euh…Je ne sais pas…
_ Oh allez, Bells !
_ Je ne sais pas ce que j’aime. Avoué-je et Emmett sourit.
_ Un peu de tout alors.
_ Emmett ! Grogne Edward.

Emmett et Jasper partent alors au bar passer la commande. Je laisse mon regard s’habituer à l’ambiance de la salle. Des jeux de lumières traversent l’espace, entre la piste et le bar éclairés par des néons de couleurs, et les tables à la lampe claire. La musique crée un fond calme, permettant les discussions, mais aussi de danser si l’envie nous prend. Je ferme les yeux et écoute les paroles de celle qui passe.

(Feelin Good, Pussycat Dolls)
Been flying high
You know how I feel
Sewn in the sky
You know how I feel

Je me laisse bercer par le rythme langoureux, et un sourire se dessine sur mes lèvres.

Breeze drifting on by
You know how I feel
It's a new a dawn
And a new day
And a new life for me
And I'm feeling good
So good, yeah

Je répète les paroles, doucement. Autour de moi, Rose et Alice discutent de je ne sais quoi. Et sur mon bras gauche, je sens les doigts légers d’Edward. Je me concentre sur son toucher, et les sensations qui naissent en moi.

Dragon fly out in the sun
You know what I mean
Don't you know?
Butterflies all having fun
You know what I mean
Sleeping peacefully is done
That's what I mean
And this old one
Is a new one
And the right one for me
For me

Je rouvre les yeux et croise son regard. Il est brûlant. Je plonge dans ses iris émeraude et reprends à mon compte les dernières paroles.

You know how I feel
You know how I feel
You
You know how I feel
Feeling good
I'm feeling good
I'm feeling good
Feeling good
Feeling good
It's a new dawn
It's a new day
It's a new life for me

Inconsciemment je me suis rapprochée de lui, nos souffles se mêlent. Ses doigts viennent se perdre dans la mèche de cheveux que Rosalie a laissée sur mon visage.

_ Et voilà, un bon Chianti pour l’Italienne de la place! Lance Emmett en s’asseyant lourdement à ma droite, à côté de Rosalie.
_ Ah…Euh, merci.

Je me tourne vers les autres, et vois leurs sourires entendus. Je prends le verre de vin qui m’est destiné et y trempe les lèvres avec appréhension.

_ Rose, je crois que ton baraqué de t’aleur t’a repérée. S’amuse Alice en zyeutant vers Emmett pour voir sa réaction.

Réaction qui ne se fait pas attendre quand Emmett prend le visage de Rose dans ses mains pour l’embrasser à pleine bouche.

Bon sang ! Mais il y a des chambres pour ça !

Je détourne le regard pendant que Rose enserre ses bras autour du cou d’Emmett. S’ils s’y mettent tous les deux, on finira tous au poste pour exhibitionnisme.

_ Rem ! Rem !

Edward n’a pas l’air à l’aise, surtout que sa main se resserre furieusement sur mon genou.

Monsieur a l’air assez étroit comme ça dans son pantalon sans que nos amis en rajoutent. Je lui souris, et lui fais un clin d’œil. Je ne sais pas d’où me vient cette allure aguicheuse, mais je me sens capable de tout ce soir.

Hum…Finalement, le plan d’Alice n’est pas si mauvais que ça. Je ne vais pas regretter d’être venue.

_ Em ! Râle-t-il encore quand Emmett ne s’est pas écarté, bien au contraire.
_ Bon, là, ça craint ! Rose ! Intervient Alice en lui tirant sur le bras.
_ Mhh…Pardon…Mhh…Mais quand la bête est de sortie, on peut difficilement lui échapper. Ricane Rosalie en piquant des baisers sur les lèvres de son compagnon.

Un compagnon qui sourit bêtement. Edward passe son bras derrière mon dos pour frapper l’épaule de son collègue.

_ Du calme, vieux ! La soirée commence juste.
_Oui, tu peux parler.

Edward lève les yeux au ciel, et moi je rougis, piquant le nez dans mon verre.

_ Ah ! Vous ne trouvez pas que c’est juste une super soirée? Demande Emmett en attaquant son Whisky and the Rock
_ Très. Sourit Jasper et je vois son regard plonger dans le décolleté d’Alice.

Je sens ma bouche s’ouvrir pour laisser place aux paroles d’Isabelle, mais je la referme et lorgne dans la direction de mon amie. Je lui fais de gros yeux éloquents et elle fait comme si elle ne comprenait pas.

Bon sang ! Elle sait être le pire lutin qui puisse exister au monde, mais quand il s’agit d’harponner un beau mâle, y a plus personne !

_ Qui danse avec moi ? Lancé-je.

Après tout, autant joindre l’utile à l’agréable. Je tends la main vers Alice avec un sourire. Elle me le rend, et se lève à son tour.

_ Attention les mecs, nous voilà ! Décide-t-elle et je me tourne vers Rose pour voir qu’elle a aussi compris ce qui se passait.

Notre petite Alice fuit devant son homme.

_ Attendez-moi les filles ! S’écrie Rosalie en se détachant des bras d’Emmett.

Nous joignons nos mains pour atteindre la petite piste, et malheureusement, une fois sur la piste, je sens tout mon courage s’évaporer.

_ Ah non ! Tu danses, Bella. Alice me retient en devinant mon état.
_ C’est que…
_ Y a pas à savoir danser, Bella. Bouge ton corps. M’incite Rosalie en commençant elle-même à marquer le rythme d’un balancement des hanches.

(Boys, Boys, Boys, Lady Gaga)
Hey there sugar baby
Saw you twice at the pop show
You taste just like glitter
Mixed with rock and roll
I like you a lot lot
Think you're really hot hot

En un clin d’œil, nous sommes toutes les trois embarquées dans les paroles.
Je me tourne vers notre table. Je vois à peine Edward, ses yeux verts me dévorent pourtant, je le sens.

I know you think you're special
When we dance real crazy
Glamaphonic, electronic, disco baby
I like you a lot lot
All we want is hot hot

Dans un sourire, je fais abstraction de la salle entière. Il n’y a plus que lui et moi.
Dès le moment où Alice a parlé de soirée, j’ai su qu’il ne s’agirait que de préliminaires avant de se retrouver entre nous.

C’est le refrain, et Alice et Rose se mettent chacune à mes côtés. Nos regards se croisent, nous jouons les unes avec les autres. Nos hanches allant et venant l’une vers l’autre.

Boys boys boys
We like boys in cars
Boys boys boys
Buy us drinks in bars
Boys boys boys
With hairspray and denim
Boys boys boys
We love them!

Nous répétons les paroles dans un cri de guerre, les poings vers le ciel. Et quand la musique s’arrête pour enchainer sur autre chose nous nous prenons dans les bras en éclatant de rire. Deux minutes de pure éclate.

Encore secouées d’un fou rire, nous rejoignons les garçons. Ils n’ont soudain plus vraiment l’air très fiers.

Emmett bave littéralement en nous détaillant sans gêne. Jasper tente de garder un air impassible, mais visiblement, le corps d’Alice excité par la musique l’excite aussi.
Et bien sûr, je finis par le plus beau.

Edward déglutit avec difficulté, et ses yeux passent lentement le long de mon corps, n’oubliant aucun recoin.

_ Ca donne soif, tout ça ! S’exclame Rosalie d’une voix profonde, et Emmett hoche la tête vigoureusement.

Pour une fois qu’il est bouche bée. Je ris en prenant mon verre aussi. Par-dessus, je jette un œil à Jasper et Alice. Puis je me tourne entièrement vers Edward. Cette fois la lueur de désir ne peut pas se cacher. Je pose la main, l’air de rien, sur sa cuisse. Il reprend avec difficulté sa respiration.

Un petit moment passe, où nous sommes tous concentrés sur nos couples. Je m’appuie contre le torse d’Edward. Son bras passe sur mon côté, sa main se pose sur mon ventre tendu du désir qui commence à me consumer. Sa main chaude se soulève au rythme de ma respiration, d’une manière hypnotique. Son souffle sur ma peau me procure de délicieux frissons et je m’abandonne à l’éveil de mes sens. Je tourne le visage vers lui, les lèvres dans son cou. Il avale une gorgée de sa boisson, et je fais passer le bout de ma langue sur sa peau. Ses doigts se resserrent autour du verre mais aussi sur mon ventre. Et son sexe durcit encore plus dans mon dos. Je rigole doucement.

Ça fait un bien fou. Ne pas porter attention au monde qui m’entoure. Faire comme je l’entends sans craindre les foudres d’un mari jaloux et possessif. Avec cette pensée me reviennent les paroles d’Edward. Alec me considérait comme un trophée. Et c’est bien cela qui a poussé Jane à me haïr encore plus. Déjà que j’étais la fille de mon père, il fallait que son frère s’entiche de moi, et la délaisse.

_ Quelque chose ne va pas ? Murmure Edward dans mon oreille et je reviens au présent.
_ Non, ça va.
_ Tu es sûr ?

Il baisse les yeux vers moi, une lueur inquiète brille en fond de son désir. J’hoche la tête en souriant légèrement. Je ne veux pas gâcher ce moment en lui parlant de cette explication de la haine de Jane. Je lui dirai plus tard. De toute façon, si j’ai bien compris, il faudra bien que je me remette bientôt dans ma peau. La peau d’Isabella Mary Swan qu’Alec Volturi a épousée pour se venger. Mais pas ce soir.

Edward m’embrasse alors, chastement.

Et juste comme ça, le charme qui s’est installé se rompt, et nous reprenons tous conscience de la présence des autres.

Avec Alice et Rose nous échangeons un sourire complice et ravi.

_ Demain, Bella, tu fais quelque chose de spécial ? Demande Alice en attrapant son cocktail.
_ Euh…Je jette un coup d’œil à Edward. Non, j’ai juste mon rendez-vous avec Carlisle.
_ Parfait ! Tu es donc à la maison à 14h zéro, zéro, j’ai des choses pour toi.
_ Alice, je me permets d’intervenir…Il y a une procédure à suivre. Assure Jasper et je l’embrasserais bien pour le remercier. Toutefois j’attends la réponse d’Alice qui ne se décide pas à ouvrir la bouche pour le contredire.
_ Et c’est Bella qui était sensée s’évanouir ! Rit Rosalie en secouant l’épaule d’Alice.

Je lève les yeux au ciel, Edward a l’air ravi par la non réaction de sa sœur.

_ Et bien ! Jazz, tu peux venir quand tu veux ! C’est bien la première fois que ma chère jumelle se fige ainsi quand on lui dit non.
_ Méchant ! Le réprimandé-je en vrillant mon regard au sien.
_ Tu n’as pas idée. Susurre-t-il dans mon oreille et je ferme les yeux, je pince les lèvres pour éviter qu’un quelconque gémissement d’anticipation ne les franchisse.
_ Mais, je dois bien faire essayer mes créations à quelqu’un. Se plaint Alice en battant des cils.

Ça y est, elle se réveille ! Alléluia !

_ Oh mais ça sera possible dans quelques jours. Quand les dispositions seront prises. Assure-t-il en se penchant en avant comme s’ils n’étaient qu’eux deux.
_ Bien ! Alors dès que c’est fait, on se fait journée entre filles, toutes en lingerie à la maison ! S’enthousiasme Rosalie.

Bien sûr, tous les regards se tournent vers elle. Ceux des hommes sont lubriques. Et moi je rougis à la pensée des idées qui leur viennent.
Ces mecs ! (N/Anghju : *soupire*)

_ Quelques jours ? Ce n’est pas possible plus tôt ? Insiste Alice, une main délibérément sur le bout de son genou, attendant que Jasper l’attrape.

Un Jasper qui tente de garder sa voix calme et indifférente, mais qui ne l’est décidément pas quand il souffle sa réponse

_ Je fais des merveilles en général, je peux toujours tenter cette fois encore.

Alice lui tend un sourire ravageur, bat encore une fois ou deux des cils, puis elle se rejette contre le dossier de son fauteuil en croisant les jambes. Les dévoilant par la même occasion sous sa robe bustier bleu.

La tension sexuelle est palpable dans notre groupe et il me semble que les gens autour de nous la sentent aussi.

Un moment de blanc s’installe, nous nous dévisageons, et j’ai soudain besoin de me lever. De me rafraîchir.

_ Je reviens.

Je pose mon verre, la main d’Edward glisse le long de ma jambe gauche et m’électrise.
S’il ne me rejoint pas, je saute sur le premier inconnu qui passe.

Je lui lance un sourire et me dirige vers ce qui me semble être la direction des toilettes.

J’attends moins de deux minutes pour atteindre un couloir fermé par deux portes aux extrémités, et sentir les bras d’Edward me pousser contre le mur d’en face.

_ Bon sang, tu m’as rendu fou, Bella.

Il passe ses mains sur mes cuisses, et prend mes lèvres dans un baiser passionné et urgent. J’enroule mes bras autour de son cou, et gémis quand nos langues se trouvent. Je suis déjà à bout de souffle quand il me soulève, et plaque son sexe tendu contre mon intimité, mes jambes autour de ses hanches.

_J’ai besoin de toi, Edward….Maintenant ! M’écrié-je en sentant une de ses mains s’attaquer à mon string.
_ Oh oui, tu peux avoir besoin de moi, Bells. Tu vas me supplier…

Il prend ma lèvre supérieure entre ses lèvres et l’aspire tout en faisant jouer son pouce sur mon clitoris. Je m’accroche encore plus à ses épaules, mes hanches dansant d’elles-mêmes sur sa main.

_ Arrêtes de jouer, Cullen. Grondé-je en plongeant la tête dans son cou. Oh !

Un sourire satisfait se dessine sur mes lèvres quand deux de ses doigts m’assaillent en même temps. Je gémis et tends la tête en arrière. La sienne se trouve alors mieux devant ma poitrine. Du bout du nez, il repousse le tissu de ma robe, et il grogne quand il se rend compte que je n’ai pas de soutien-gorge. Il flatte immédiatement mes seins de sa langue et augmente le rythme de ses doigts en moi. Je suis au bord du gouffre, j’halète totalement, et ses doigts se recourbent en moi.

_ Edw….

Il bloque la fin de mon cri en posant ses lèvres sur les miennes. Je tire sur ses cheveux, il soude nos regards, ses mains se replacent sous mes fesses. Je l’embrasse avec fièvre, nos langues dansent ensemble. Je glisse une main entre nous, et défais sa ceinture. Il m’aide d’une main et dans un dernier regard il vient en moi.

_ Oh bordel ! Tu es si serrée, Bella.
_ C’est si bon.

Je commence à onduler sur sa queue. Il réajuste sa prise sur moi, et pose une main à côté de mon visage au mur.

Je sais que n’importe qui du personnel en particulier peut venir, et nous surprendre, mais je n’ai pas peur. Je me concentre seulement sur mon corps qui ne se résume à cet instant plus qu’à mon intimité humide et déjà au bord de l’extase.

_ Plus fort, Edward. Soufflé-je en m’empalant plus vivement sur lui.
_ A tes ordres, Bella.

Il accélère ses coups de reins, venant toujours plus profondément en moi. Ses dents viennent mordiller mon lobe d’oreille et je sens mon ventre palpiter.

_ Tu es si près, Bella.
_ Oh oui…Encore…

Je ferme les yeux, et cherche ses lèvres. Je frôle sa mâchoire, je sens comme elle est contractée sous l’effort qu’il fait pour nous conduire au septième ciel. Il tourne la tête et prend mes lèvres en même temps que sa main qui était au mur se saisit de la mienne pour la plaquer violemment là où était la sienne. Nos corps claquent alors contre le mur, l’odeur de sexe se répand autour de nous.

Dans un dernier mouvement, Edward se retire et me pénètre à nouveau avec force.
Nous jouissons à l’instant, étouffant nos cris dans la bouche de l’autre.

Je tremble littéralement quand il plonge son nez dans mon cou. Il nous laisse ainsi, pour nous permettre de reprendre notre souffle. Mes doigts jouent dans ses cheveux, nos cœurs cognent d’un même mouvement.

_ J’espère ne pas y avoir été trop fort. S’excuse-t-il en me remettant à terre, les pans de ma robe sur mes jambes.

Je lui lance un regard éloquent.

_ Je crois avoir demandé cela.

Il me fait alors son sourire en coin, et je me sens défaillir. Je pique un baiser sur ses lèvres, le cœur toujours aussi affolé dans ma poitrine. Je me sens bien avec lui. Nos regards restent souder un instant, sa main se pose sur ma joue. De la tendresse, c’est tout ce qui nous traverse en ce moment.

Et puis, la musique à côté nous ramène à l’endroit où nous sommes. Nous tournons la tête vers la salle à trois pas, et je l’entends soupirer. Je souris

_ Je crois qu’il faut aller les affronter à nouveau.
_ Je le crains.

Il passe sa main dans ses cheveux, je craque encore.

Je fais alors un pas pour revenir vers les autres, Edward prend ma main dans la sienne et entrecroise nos doigts. Inconsciemment, je sais que c’est mal. Nous n’avons pas le droit de faire ça.

Mais si je ne le fais pas maintenant, ce sera jamais.

Je serre mes doigts sur sa main et nous retournons vers la table ensemble.

En approchant, je remarque l’absence d’Alice et Jasper. Tous deux sont sur la piste de danse, perdus dans les yeux l’un de l’autre, sur ce slow. Il me semble reconnaitre un Hit de quelques années : ‘Because Of You’ de Kelly Clarkson. Edward et moi échangeons un sourire.

Emmett et Rose sont quant à eux, affalés, c’est le mot, dans le canapé, entièrement inconscients de ce qui se passe autour d’eux.

_C’est comme ça que tu assures la sécurité de Bella? Demande Edward en s’asseyant, m’attirant contre lui.

Je secoue la tête, amusée, et vois le regard d’Emmett qui se reconnecte avec la réalité.

_ Dixit celui qui s’est évaporé pendant près d’une demi-heure.
_ Et tu as compté ? M’insurgé-je.
_ On est pro ou on l’est pas ! Sourit Emmett en bombant le torse.
_ J’y crois pas ! Alors ce que font Edward et Bella est plus important que moi ? Fait semblant de s’offusquer Rosalie.

Elle se détache de l’embrasse d’Emmett et croise les bras d’un air têtu.

_ Oh que non, Rose de mes nuits.

Il se rapproche de son oreille et à voir le sourire de Rose, il sait faire avec les femmes.

_ On en a perdu deux, en tout cas. Je désigne Alice et Jasper.
_ Bah il était temps ! J’ai cru qu’ils allaient flamber tous seuls!

Nous rions en regardant le couple évoluer. Jasper a les mains sur les côtes d’Alice, alors qu’elle a les bras autour de son cou. Ils se regardent les yeux dans les yeux. Je m’enfonce dans le canapé, contre l’épaule d’Edward et me laisse bercer par la musique. Edward joue avec les cheveux qui se sont défaits de mon chignon. Cet homme est parfait. Un bon ami, un bon amant. Je souris. Je m’accroche à lui de plus en plus. Pourtant, étant donné ce que je suis-une schizo mariée à un psychopathe-, je sais que ça sera toujours impossible.
Et cette pensée me tue.

_ Dites-moi messieurs, comment vous compter protéger notre jeune amie ici présente, si vous êtes aussi absorbés dans autre chose que sa protection?

La voix de Booth nous ramène tous au présent, derrière lui, je vois Jasper raccompagné Alice parmi nous. (N/Anghju : grillés les cocos !)

_ Patron. Commence Edward, mais Emmett l’interrompt
_ Vous inquiétez pas, monsieur, Edward se charge personnellement de sa protection.

Je baisse les yeux, je sens le rouge me monter aux joues.

À côté, il me semble qu’Edward tend le menton avec défi, et que Booth se tend. Je l’entends reprendre son souffle, comme pour se calmer, et il déclare

_ Outre l’agent Cullen, quelqu’un d’autre est sur l’affaire?
_L’endroit est clean, patron. Intervient Jasper.
_ J’en ai rien à faire, Whitlock ! Elle n’a rien à faire ici, en particulier avec ceux qui sont après elle ! Vous êtes tous inconscients !

Il se retourne et fait signe à deux hommes derrière lui. C’est alors que je me rends compte qu’il était en mission, et non en repos. Edward se lève, et m’entraine avec lui.

_ Cela ne se reproduira plus
_ j’ai déjà entendu ça, Cullen. Ramenez-la, et veillez à ce qu’elle ne soit plus vue dans un endroit comme celui-ci.
_ Oui monsieur.
_ Alors c’est vous Booth, j’aurais deux mots à vous dire…
_ Alice, il a raison. L’interrompt Edward.
_ Mais non! Pourquoi la garder prisonnière ainsi!?

Je tourne un regard surpris à Edward puis à Booth.

_ Bella n’est pas prisonnière, Alice. C’est quand même dangereux de la mettre à la vue de tous ainsi, alors qu’elle est en danger et qu’on ne sait pas encore grand-chose à ce propos. Dit Edward, mais en me regardant moi, comme pour me convaincre.
_ Whitlock, j’ai du boulot pour vous. Enchaine Booth avant de se tourner vers Emmett. McCarthy, ramenez-donc ces demoiselles chez elles. Sans y rester, cela va de soi.
_ Euh, bien sûr, boss.

Booth regarde notre petit groupe avec un air suffisant. J’ai presque l’envie de lui arracher son sourire et de le lui faire bouffer.
Presque.

La fête est finie. Nous repartons tous vers les voitures respectives. Jasper monte dans celle de Booth. Un Hummer noir démarre au même moment que la voiture d’Edward, et nous colle au train.
Je tourne la tête vers la fenêtre et ferme les yeux. L’air frais de la nuit me fait frissonner. Edward pose la main sur ma cuisse, je mets la mienne sur la sienne.

_ Je suis désolé.
_ Tu sais ce qui se passe ?
_ Non, mais je vais devoir y aller.
_ Oui.
_ Paul et Embry resteront en bas. Et je reviendrai aussi vite que possible.
_ Je sais.
_ Tu as peur ?
_ Je m’interroge. Ça avait l’air si urgent.
_ Nous nous en occupons. Contente-toi de retrouver tous tes souvenirs.
_ Et si je ne voulais pas me souvenir ?
_ Pourquoi ça ?
_ Parce que ça signifierait reprendre la vie d’Isabella Swan.

Il fronce les sourcils et me jette un coup d’œil interrogateur.

_ Tu es Isabella Swan.
_ Non, là, c’est Bella que tu as en face de toi. Bella et ses deux colocs. Et si la vie d’Isabella ne me plait pas ?
_ Tu pourras reprendre la vie que tu souhaites, Bella. Faire ce que tu veux.
_ Mhpf ! Mariée !
_ Ca peut se négocier. Assure-t-il d’une voix soudain emplie de colère.

Je regarde son profil se dessiner dans la pénombre, éclairé parfois pas les lumières de la ville.

Je serre mes doigts sur sa main. Je sais que mes peurs sont parfois irraisonnées. Mais là, je vais me souvenir, et ensuite quoi ? Redevenir celle que j’aurais du être sans ces deux ans d’oubli ? Et même si je ne retrouve pas Alec, je ne sais pas ce que je vais faire. D’après Edward, j’avais 18 ans à mon mariage. Je reprends des études ? Je trouve un travail ?

Je soupire, agacée par toutes mes questions.

Edward coupe le moteur, et se tourne vers moi. Il prend mon visage entre ses mains et plonge son regard dans le mien.

_ Tu ne seras pas obligée de faire quelque chose que tu n’aurais pas envie. Promet-il et je retiens de justesse mes larmes.

Comment imaginer avoir une autre vie sans lui ?

_ Je t’accompagne à l’appartement et je dois repartir.
_ Non, j’y vais. Je ne risque rien. Fais attention.
_ Tu es sûr ?
_ Oui, ça ira. Va, avant que Booth n’ait envie de te tuer.
_ Il peut pas, je suis son meilleur agent. Rit-il.
_ File.

Il me garde un instant de plus entre ses mains, j’ai envie de me blottir dans ses bras. Mais je résiste.

_ Au fait, merci les filles.

J’acquiesce. Elles nous ont laissés en paix. Pour une fois.

_ On va se venger. Résonne la voix de Mary, et je lève les yeux au ciel.
_ A tout à l’heure.

Il dépose un baiser chaste sur mes lèvres et j’ouvre la portière. Je vois alors le mouvement sur ma droite. Edward me rassure

_ C’est Paul. Tu veux que je monte ?

Et si je dis que j’en rêve, pour quoi je passe ?

_ Non ! Vas-y.
EDWARD POV

Elle fait celle qui a confiance, mais je vois bien la peur dans son regard noisette. Je regarde son corps se faufiler jusqu’à la porte de l’immeuble. Paul est sur ses talons. Je sais qu’il va veiller sur elle. Il est presque aussi doué que moi.

Embry fait des appels de phares, et je soupire.

Il est temps d’aller rejoindre les autres au bureau pour savoir ce qui se passe. Bella a raison, si Booth s’est déplacé comme ça, c’est qu’il y a du nouveau. Et franchement j’espère bien, je commence à m’impatienter d’avoir Bella pour moi seul sans qu’il y ait à y redire.

J’accélère. Ma vitesse est largement au-dessus de la limite légale, mais c’est la nuit et je suis agent du FBI, et je vous emmerde ! (N/Anghju : *lève ses deux pouces* Youhou !)

J’entre enfin dans le bureau de Booth. Il est vide. Je ressors, et croise Tanya. Encore elle !

_ Où est Booth ? Autant resté professionnel.
_ Salut beau gosse…Il est pas là, mais sa photocopieuse oui.

Je lui lance un regard noir. Comment lui dire que non égal non ? (N/Anghju : ou racine carré de non égal non ?)

_ Cullen ! Crie Booth à l’autre bout du couloir.

Sauvé.

Je le rejoins en sentant le regard de Tanya dans mon dos. Ou sur mon cul, plus particulièrement.

_ Vous en avez mis du temps. Râle-t-il.
_ De la circulation. Répondis-je.
_ Mouais. Assis.

J’obéis et il se tourne vers Jasper. Il est tendu, même plus que ça.

_ Quoi ?
_ Bella ne va pas pouvoir rester chez toi, Edward. Et toi non plus par la même occasion.
_ Tu vas te faire payer une chambre d’hôtel, Ed, t’en as du cul ! Intervient Emmett
_ McCarthy.
_ C’est-à-dire ? Pourquoi ? Je suis perdu.
_ Ton adresse a été communiquée avec une nouvelle photo de Bella ce soir…Une photo récente.
_ Une photo de ce soir, justement! L’endroit est clean, hein ? S’énerve Booth et je regarde le cliché qu’il me tend avec ébahissement. Bella et moi sommes assis, sa tête dans mon cou. Je frissonne encore en me souvenant de sa langue sur mon cou.

Concentre-toi !

_ Merde. Fis-je alors qu’on attend une réaction de ma part.
_ C’est pire que ça, je pourrais vous renvoyer, tous les trois. (N/Anghju : essaye un peu !)
_ L’endroit était clean à notre arrivée, on a fait un tour avant d’entrer avec les filles. Insiste Jasper.

Je vois bien qu’il se sent catapulté au rang du maillon faible de la soirée.

_ Alors trouvez moi qui a pris cette foutue photo, Whitlock ! On n’a pas le temps de prendre des gants. Cette personne sait beaucoup trop de choses pour la sécurité de votre amie.
_ Vous pensez à un endroit en particulier, patron ?
_ J’aimerais bien loin de vous Cullen, mais votre paternel m’assure que ça ferait régresser sa guérison, et notre but est aussi de lui rendre la mémoire. Donc, vous allez être embarqués dans une de nos planques, avec de nouvelles identités le temps qu’on trouve cette taupe et ce photographe, s’il s’agit de deux personnes différentes. Dans tous les cas, je ne veux pas qu’on y soit encore à la St Glinglin !

Il se lève à ce moment-là, et sort.

Fin de la réunion au sommet.

À nous de trouver une solution. Je me pince l’arête du nez, alors qu’Emmett craque ses doigts et que Jasper s’acharne sur son PC pour remonter la trace du photographe.

_C’est pas vrai ! Râle-t-il et avant qu’on demande ce qui se passe, il reprend. Je me le fais celui qui fait ça, il est à moi !

Sa voix est très violente et emplie de colère. Emmett et moi acceptons, même s’il n’y a pas lieu de discuter.

_ Bon, on fait quoi ?
_ Je réfléchis Em.
_ Ouais bah accélère mec ! Parce que sinon Booth va nous faire passer la cinquième directement !
_ Ok, mes parents ont une maison complètement reculée à L‘Anse dans le Michigan.
_ A quoi ? C’est où ça ? Demande Em.
_ L’anse est un village dans l' État du Michigan, siège du comté de Baraga County. La population était de 2107 au recensement de 2000. Le village est situé à L'Anse Township. (N/Anghju : c’est du précis !) (N/Caro : nan mais qu’Est-ce que tu crois ! Lol)
_ Merci Jasper. Grogne Emmett. C’est pas là où tu nous as emmenés pour chasser l’grizzly?
_ Oui, mais si j’me souviens bien, c’est toi qui t’es fait chasser par le grizzly ! Plaisante Jazz.

Un ange passe.

_ Ok, donc nouvelle identité ?
_ J’te trouve ça. Explique Jasper. Ton deuxième prénom, Anthony, c’est plus simple. Ensuite nom de famille. La grand-mère de ta mère s’appelait Masen ?
_ Euh…ouais je crois.
_ C’est pas je crois Ed. Ce type en sait plus sur ta vie que toi. Pour Bella, et bien on remet Mary. Mais Mary Masen.
_ Hey félicitation vieux, te voilà marier et Bella polygame !
_ Jamais tu la fermes Em ! C’est quoi l’histoire Jazz.
_ Alors. Anthony Masen a épousé Mary Stackhouse. Il y a tout juste deux mois à Las Vegas. Vous avez loué la maison de L‘Anse, pour quelque temps à Carlisle Cullen.
_ Ok. Nos boulots ?
_ Pour Bella, vendeuse en librairie, et toi directeur d’une bibliothèque. Vous êtes en vacances. Mais une petite question. T’es sûr que personne ne te reconnaîtra ?
_ Non la dernière fois que j’y suis allé, j’avais pas dix ans.
_ C’est vrai quand on y est allé ensemble, on n’a même pas été visiter la ville.
_ Bon, bah voilà Monsieur Masen, c’est fait. Je fabrique vos nouveaux passeports, vos cartes sécu et c’est bon.

La porte du bureau s’ouvre sur Booth. Je sais que j’ai déconné, j’aurais jamais du accepter que Bella sorte ce soir. Je l’ai mise en danger. Putain mais quel con !

_ Cullen ! On en est où ?
_ C’est fait patron !
_ Le départ est prévu pour quand ?
_ Dès demain.
_ McCarthy ! Whitlock dehors !

Mes collègues se lèvent en un quart de seconde. Emmett m’envoie un regard mi-amusé, mi-compatissant. Booth abat ses deux poings sur la table.

_ Je ne comprends pas Cullen ! Putain ! Mais à quoi tu penses bordel ! T’as toujours été un excellent agent ! Mais là tu déconnes à plein tube !

Je m’y attendais. Je me demandais simplement quand est-ce que cette conversation allait avoir lieu.

_ Je n’ai pas d’explication à vous donner. J’ai pas les réponses.
_ Attends là ! Comment ça ?
_ J’ai déconné, j’ai pas assuré et surtout le plus grave, j’ai pas réfléchi !
_ Tu crois que je vais accepter ça ! Merde tu sais au moins dans quoi tu t’embarques ? Cette fille est la bru de Aro Volturi ! Son mari est dingue ! Non seulement TU dois la protéger de ce malade, mais si en plus il apprend que tu couches avec elle, t’es un homme mort Cullen ! Parce que ce type sera prêt à crever pour te buter ! Alors la question que tu dois te poser : Es-tu prêt à crever pour elle ?
_ S’il le faut oui ! C’est mon job !

Booth se redresse, il est noir de colère.

_ J’te parle pas de ton job ! Ca n’a rien à voir avec ça, et tu l’sais ! J’te parle de ce qui se passe entre elle et toi. Tu couches avec elle, c’est vrai, j’le sais !

J’allais pour nier.

_ Ne nie pas ! N’insulte pas mon intelligence ! Mais j’t’ai vu ce soir, la façon que tu as de prendre soin d’elle, merde Edward c’est pas qu’une simple histoire de cul ! Tu vas t’en mordre les doigts ! Alors penses y !

Sur cette dernière phrase, il sort du bureau en claquant la porte. Moi je passe une main dans mes cheveux, je sais que je me suis engagé sur un terrain glissant. Je peste contre ma stupidité. Je donne même un coup de poing dans le mur et un trou se forme dans le placo. Je suis en colère après moi, après elle. Bella me rend dingue, dépendant d’elle et je n’y peux rien. Mais surtout contre lui : Son mari. Cette infâme raclure qui a fait de sa vie un enfer.

Je refuse de la perdre, de la voir partir. Y m’arrive quoi là ?

BELLA POV

Je tourne en rond dans l’appart. Je ne peux pas m’empêcher d’être inquiète pour Edward. Mais curieusement mon devenir m’importe peu. J’ai envoyé valser mes talons. J’ai les yeux rivés sur le téléphone portable qu’Edward m’a donné.

J’attends qu’il m’appelle. Je me demande vraiment ce qui se passe. Ma relation avec Edward est complexe. Je suis dépendante de lui. Je sais pourtant que c’est inconscient, que si Alec l’apprend il le tuera, mais avant Edward souhaitera mille fois la mort.

J’ai l’impression que ma tête explose. Les filles sont là. Je stresse. Mes nerfs lâchent.

_ Bah ouais en même temps c’est bien beau de baiser dans tous les coins avec Edward. Me souffle Isabelle
_ Mais une fois arriver au septième ciel, faut en redescendre ma vieille. Continue Mary.
_ Et quelle descente !
_ Je sais Isabelle ! Je sais !
_ La question est : Es-tu prête à ce qu’il se sacrifie pour toi ? Enfin à le sacrifier pour toi ?

Je m’affale sur le canapé.

_ Bien-sûr que non Mary ! Edward est quelqu’un de bien ! Je refuse qu’il ne meure par ma faute !
_ Et mourir de plaisir tu crois que ça le tente ? S’enquit Isabelle.
_ Ô oui ! Surtout quand il te prend contre un mur !
_ La ferme Mary ! Fermez là toutes les deux ! Hurlé-je.

Le portable sonne.

_ Allo Edward.
_…

J’entends simplement une respiration forte, un grognement même. Qui me colle la chair de poule. Je raccroche, et triture mes doigts.

J’ai peur, vraiment peur.

Le cellulaire se remet en branle. Je décroche, mais ne dis rien.

_ Isabella. Me souffle une voix qui fait bondir mon cœur dans ma poitrine.
_ Alec…Couiné-je.

Je tremble comme une feuille.

_ Oui femme ! Tu te rappelles ? Je suis ton mari et tu es à moi ! Je t’ai retrouvée ! Tu ne m’échapperas pas ! Je t’ai cru morte !

Sa voix est froide, calculatrice. J’ai la nausée, je sens la bile qui me remonte. Mon esprit m’encourage à dire quelque chose.

_ Je…je ne me souviens…plus.
_ Ô je sais Isabella, mais je sais aussi que tes souvenirs reviennent. Tu ne veux pas me trahir, Isabella ? Mon sang se glace.
_ Noooonn. Balbutié-je.
_ Penses à ton pauvre père…
_ Je…oui.

D’un coup il explose de colère, comme avant.

_ MAIS TU N’ES QU’UNE TRAINEE ! TU COUCHES AVEC CE TYPE ! J’AI VU LES PHOTOS SALOPE ! J’TE JURE, IL VA CREVER ET J’VAIS TE RECUPERER PAR TOUS LES MOYENS ! TU ES A MOI ! MA CHOSE !

Je sens des larmes rouler sur mes joues. Je suis terrorisée. Il veut tuer Edward, il va tuer Edward. Le téléphone me glisse des mains. Il tombe au sol. Je me laisse choir sur le sofa. La tête dans mes mains. J’essaye de réfléchir. Mais mon esprit est dans la brume.

Le portable sonne encore. Je l’observe et tends la main. Mais la sonnerie coupe d’un coup. Je me relève. Mes nerfs s’effondrent. Mon cellulaire claironne de plus belle.

Cette fois je décroche.

_ C’EST MOI QUI DECIDE QUAND LA CONVERSATION EST FINIE FEMME ! TU ES NEE QUE POUR ME SERVIR, ET FAIRE CE QUE JE TE DIS DE FAIRE QUAND JE TE LE DIS ! TU VAS REAPRENDRE LE RESPECT ISABELLA. TON PUTAIN D’AMANT DU FBI VA CREVER ! A TRES BIENTÔT.

Je panique, il est là, tout près. Il me surveille, et où est Jane ? Je jette le portable sur le sol, il explose sous le choc.

_ Tu vas en chier avec elle.
_ Mary a raison, tu as trahi son frère…

Je sais ce qu’il me faut. Une arme et vite. Edward doit en avoir. Je refuse de mêler Paul et Embry à tout ce merdier. Je réfléchis, ou j’planquerais une arme si j’étais à la place d’Edward? Je me dirige vers sa chambre.

Je scanne la pièce. Je crois savoir. Je m’allonge sur son lit, glisse ma main dessous, en tâtonnant sous le matelas, je trouve mon bonheur scotché aux lattes du lit. Le chargeur est juste à coté. Je prends le tout, et me lève. Mes yeux se posent sur l’arme.

Ma nausée est de retour mais beaucoup plus forte. Cette fois-ci je me rue vers les toilettes et rends tripes et boyaux.

Je me laisse tomber le long de la cuvette et me retrouve au sol l‘arme au poing. Je pleure comme une gamine de quatre ans. Je tiens le Glock 9 millimètres dans ma main droite et pose le canon à plat sur mon front.

J’entends la porte s’ouvrir. La panique me prend à nouveau. Je monte le chargeur dans le flingue, et culasse.

Je vise la porte de la salle de bain. Je tente de calmer mes tremblements, et si c’était lui. S’il venait se venger, où bien elle? Suis-je prête à le tuer ? La réponse est oui ! Sans fois oui !

La porte s’ouvre.

_ Edward.

Je lâche un grand soupir de soulagement, et repose l’arme entre mes jambes.

_ Bella. Murmure t-il.

Il s’accroupie face à moi. Il m’ôte l’arme des mains.

_ Prends moi dans tes bras. Le supplié-je
_ Qu’est-ce qui s’passe ?

Je m’accroche à sa chemise et la détrempe de mes larmes. J’aimerais tant que ce cauchemar s’arrête.

_ Je…je…rien…

Il me relève le menton entre deux doigts. Je détourne le regard. Je ne veux pas le lui dire. Il est déjà trop impliqué.

_ J’ai trouvé ton portable en mille morceaux par terre. T’as trouvé mon flingue sous mon lit, et tu es terrorisée.
_ C’est à cause de LUI. Chuchote Mary.
_ Qui lui ? Demande Edward.
_ Lui ! Alec bien-sûr ! Balance Isabelle.
_ Bella, qu’a fait Alec ?
_ Il…il…
_ Quoi Bella ? Il quoi bordel ?

Mes yeux fixent le portable, bien malgré moi. Je suis perdue, je suis tiraillée entre mon envie de lui demander ses bras et sa protection, même si je l’ai déjà et celle de ne rien dire, juste pour le préserver.

_ Il a appelé ?

Mes yeux fuient à nouveau.

_ Bella ! Réponds, c’est important !
_ Je…oui.

Ma voix n’est que murmure. Mon regard se soude au sien, ses pupilles sont noires de colère.

J’en tremble presque. Edward sort son portable. Il demande qu’on écoute les derniers appels que j’ai reçu sur mon cellulaire. J’étais sur écoute, j’aurais du m’en douter.

_ Tu vas prendre une douche. Je vais préparer nos affaires.
_ Nos affaires ?
_ Oui, il faut qu’on s’éloigne d’ici quelques temps. Je t’expliquerai, plus tard. Je te le promets.

Je vais pour intervenir. Mais Edward me pose un doigt sur les lèvres, pour m’intimer le silence. Alors je fais le seul acte de rébellion dont je suis capable. J’ouvre la bouche et enroule ma langue autour de son doigt, et le suçote doucement.

_ Bella. Me gronde t-il. C’est pas le moment.

Je m’exécute docilement et commence à me déshabiller devant lui. Il tire sur son col, comme s’il manquait d’air et sort de la salle de bain.

EDWARD POV

Je viens de sortir de la salle de bain et j’dois tout préparer pour que l’on puisse partir à L‘Anse. Il faut qu’on fasse vite, surtout si Alec a appelé. Je me rends encore plus compte de ma stupidité, cette sortie dans le club était du suicide.

Je me laisse trop attendrir par Bella. J’en ai oublié mon métier, et maintenant voilà où j’en suis. Où on en est. Je charge un sac de fringue, pour elle et pour moi. Arrivé à ses sous-vêtements, je marque une hésitation. Je plonge la main dans son tiroir, et sors un paquet de culottes et soutiens-gorges.

Dans un autre sac avec un faux fond, j’y insère des flingues et des munitions, ainsi que quelques couteaux. On est jamais trop prudent.

Bella vient de sortir enroulée d’une serviette. Mon téléphone se met à vibrer, m’arrachant à cette vision féérique.

Je sors de la pièce.

_ Cullen !
_ C’est Jazz ! J’ai les appels. Je te les ai faxés, tu devrais les recevoir très vite. On a pas réussi à savoir d’où provenaient les coups de téléphones. C’était un portable jetable. Mais les menaces sont réelles Ed. Il veut ta peau, il sait qui tu es, et connais ta relation avec elle.. Il a vu les photos.
_ Ok. Merci Jasper.
_ N’oublie pas de changer les plaques de la voiture.
_ Je connais mon boulot !
_ Je sais mec.

Je raccroche. La sonnette de l’appart résonne, je vais ouvrir et mon père est là, avec une sacoche dans les mains. Il entre et pose le tout sur la table.

Bella se joint à nous, elle est en train de monter ses cheveux en une queue de cheval.

_ Edward. Bella.
_ Docteur Cullen. Souffle Bella.
_ Vous allez-bien Bella ? J’ai appris ce qu’il s’est passé, et qu’Alec…
_ Je vous en prie Docteur Cullen, j’ai pas envie d’en parler.
_ Bien je comprends. Voici votre traitement. Edward il faudra que tu fasses une injection par jour. Pour la dose, tout est expliqué. Ensuite, j’ai rajouté quelques somnifères si Bella a du mal à dormir. Si vous avez le moindre souci, fais moi signe Edward.
_ Merci p’pa.

Bella a du sentir que nous devions parler seul à seul avec mon père. Elle s’excuse et se retire dans la chambre.

_ J’ai eu les écoutes téléphoniques Edward, ce type est un vrai sadique. Un psychopathe Je peux te le dire rien qu’à sa voix. Il est déterminé et il ira jusqu’au bout. (N/Anghju : on ne se décourage pas Eddy !)
_ Il veut quoi ?
_ Te voir souffrir et mourir. (N/Anghju : on s’en fout !)
_ Je parle pour Bella.
_ J’en sais rien Edward, il est obsédé par elle, le fait qu’elle lui ait échappé alors qu’il la croyait morte a dû le rendre fou de rage. Mais le pire c’est qu’elle l’a trahi en couchant avec un autre homme et qui est agent du FBI de surcroit.
_ Il veut la tuer ?
_ Je pense qu’il va vouloir la soumettre à nouveau, il est trop fier pour la tuer simplement. Elle est sa femme, même si légalement c’est pas tout à fait vrai. Sans compter qu’il n’ignore pas sa maladie, et qu’il ne pourra plus l’exposer autant qu’il le souhaite.
_ Dans tout les cas ce s’ra lui ou moi !

Mon père pose sa main sur mon épaule.

_ Fais attention Edward. Parce que quand des types comme ça ont du pouvoir…
_ Je sais papa.
_ J’ai dit à ta mère que tu étais parti en voyage d’affaire.
_ Merci.

Mon père me gratifie d’une forte accolade virile, et quitte l’appart. Je récupère le fax. Bella est prête. Elle a la tête dans ses mains.

_ Ca va ?
_ Génial ! Alec m’a retrouvée ! Il veut te faire la peau ! Il veut faire de moi son esclave ! J’ai mis tout le monde en danger et ma mère…cette histoire n’a aucune issue.
_ Bien-sûr que si. On n’a plus qu’à les foutre en taule !
_ On fait ça comment Sherlock ?
_ Peux-tu me faire confiance ?
_ J’ai confiance en toi, là n’est pas le problème. Mais je me souviens de plus en plus, et ça ne me plait pas. J’ai menacé, extorqué, frappé, fait chanter tout un tas de gens pour leur compte. Je suis comme eux.

Je sens ma colère déborder.

_ Tu l’as fait pour protéger ta mère, on en est quasi certain ! Faut qu’on y aille, on en parlera plus tard.

Ce qui signifie en langage Edwardien stop et fin de la discussion. Je crois qu’elle a très bien saisi.

Je lui tends la main. Prends les affaires et nous descendons au parking. Il y’a un monde fou. Plusieurs agents dont Booth, des femmes ressemblant à Bella, des hommes me ressemblant.

Bella se colle contre moi. Je tente de rester pro. Booth s’approche.

_ Vous êtes prêts ?
_ Oui patron.
_ Personne n’est au courant de votre destination à part McCarty, Whitlock, Le docteur Cullen et moi-même. Plusieurs voitures vont partir en même temps que la vôtre, avec des gens qui vous ressemblent, et même voiture. On espère les tromper ainsi. Alors c’est parti.

Nous prenons place dans les voitures. Je pose une main sur son genou pour la rassurer et nous démarrons.

************************

Après sept heures de routes et un changement de voiture nous arrivons. L’Anse est sous la grisaille, comme dans mes souvenirs. La maison est cachée dans les arbres à tel point qu’on a l’impression qu’elle a poussé au milieu.

Elle a des grandes baies vitrées. C’est une maison sur plusieurs étages, un mélange de bois et de modernisme. Je réveille Bella. Elle ouvre un œil, et semble désorientée. Je caresse sa joue.

_ Bienvenue à L‘Anse Town, dans le trou du cul du monde.
_ Elle est où la Town ?
_ En fait la maison est très reculée au bord du lac.
_ Ca je vois, reculé c’est peu dire.

Je sors du véhicule, le froid est cinglant mais encore supportable. On va rentrer dans l’hiver et bientôt cette région sera complètement sous la neige. Comme Chicago d’ailleurs, la ville d’où nous venons.

Bella ouvre les yeux en grands. Ca l’impressionne.

_ Ô mon dieu ! C’est wow…enfin…j’veux dire…immense.
_ C’était une ancienne cabane de trappeur.
_ Tu te fous de moi là ?

Je ris.

_ Non, ma mère est architecte et décoratrice d’intérieur alors voilà. Aller viens. On rentre avant que tu n’attrapes froid.

Elle me suit. J’ouvre la porte, l’ambiance est chaleureuse. Le feu crépite déjà dans la cheminée. Bella semble à nouveau surprise.

_ Le FBI est capable de grande chose, surtout avec un hélico.
_ Ô…
_ Ils ont même fait le ravitaillement, il vaut mieux éviter de nous montrer. Je te fais visiter ?
_ Oui, pourquoi pas.

Je lui montre la cuisine. Le salon. Le plancher de toute la maison est en bois. Elle a l’air d’apprécier le charme de cette demeure. Nous traversons un grand couloir qui est baigné par la lumière des baies vitrées. Je suis face à la porte de ma chambre, je lui ouvre.

Elle entre d’un pas mal assuré.

_ Wow ! Tu collectionnes les Vinyles ?
_ Ouais, enfin si on veut. Ils sont à mes parents. J’aimais le son craquelé quand j’étais petit, comme ma mère en avait marre de les chercher partout, ils ont élu domicile dans ma chambre.
_ Tu as vécu ici ?
_ En effet. Jusqu’à l’âge de dix ans. Mon père bossait à l’hôpital de Baraga, c’est pas très loin d’ici. Ensuite on a déménagé sur Chicago.
_ Pourquoi ?
_ J’en sais rien, je crois qu’il voulait vraiment aider les gens qui avaient de sérieux problèmes, et puis ma mère s’ennuyait, on avait moins besoin d’elle.
_ Tu te plaisais ici ?
_ J’en sais rien, j’aimais la nature, le lac, la forêt. Mais six mois de neige, c’était un peu long en fait.

Bella observe le lac par la fenêtre.

_ J’comprends. J’ai quelques souvenirs de Forks. Je me souviens du temps gris surtout, de la pluie, de ma solitude aussi. Mais je ne détestais pas la solitude. Enfin pas vraiment.
_ Tu avais des amis ?
_ Non, j’avais quelques connaissances au lycée, mais c’est tout. Mon père me répétait de ne pas « m’attacher ». J’aimais les livres, il me semble. Une question pourquoi on est là ?

Je passe une main dans mes cheveux.

_ Pour te protéger.
_ Ca j’ai saisi, mais il s’est passé quoi hier soir avec Booth. Pourquoi c’était si urgent ?
_ Ok. Je m’assis sur le lit. En fait des photos ont circulé de nous.
_ Des photos ? !

Bella panique, elle commence à faire le tour de la pièce. Je me lève et la prends dans mes bras, juste pour qu’elle se calme.

_ Du calme. Ce ne sont que des photos.

Elle s’écarte de moi violemment.

_ Non Edward ! Ce ne sont pas que des photos ! Alec les a vues, il me l’a dit. Toi…moi…il sait…et…te tuer…mais je…non…c’est…
_ Wow, wow, wow. Tout va bien. Je sais tout ça.

Elle se retourne et me fait face.

_ Ô non Edward ! Tu ne le connais pas, tu ne sais pas de quoi il est capable, sans parler de sa sœur ! Ni de son père. Tu connais simplement ce que tu as lu, ce qu’on t’a dit. Mais c’est tout ! Tu ne les as jamais vus faire ! Moi si !

Je la reprends dans mes bras et embrasse son front.

_ Bella. Les pourris sont tous les mêmes ! Que se soient les Volturi ou les Ivanovich. C’est mon boulot de les empêcher de nuire, c’est aussi mon job de te protéger, et je fais ce boulot depuis un moment maintenant. Alors fais-moi confiance, j’ai pas l’intention de te laisser à lui ni à eux de toutes façons, ni de les laisser me tuer. On les aura Bella, je te le promets et si ta mère est toujours avec eux, on la sauvera.

Elle pose sa tête sur mon torse et se sert contre moi. Je me perds dans les effluves de son parfum. Je veux qu’elle me fasse confiance, je refuse de baisser les bras. Les Volturi ont certes beaucoup de pouvoir, mais je suis déterminé, je veux la voir heureuse, je veux qu’elle guérisse et il est hors de question que je les laisse l’emmener loin de…moi.

Ma constatation me fait presque peur. Je suis dépendant d’elle, bien plus que je le devrais. Bien plus que je ne le voudrais.

J’emmène Bella au salon devant la cheminée. Bella frissonne.

_ Il devrait faire meilleur dans un petit moment. La cheminée est allumée depuis peu de temps.
_ Qui ?
_ Emmett, Jasper et le pilote. On ne peut pas faire intervenir d’autres personnes dans ton intérêt.
_ Les raisons ?
_ C’est compliqué.
_ Je te demande pas si c’est compliqué, mais pourquoi ?

Mon regard fuit, je ne sais pas comment lui dire qu’un traitre est parmi nous. Elle pose une de ses mains sur mon torse.

_ Edward…soupire-t-elle. J’ai besoin de savoir.
_ On a une taupe au FBI;.
_ Une taupe ? Un espion ?
_ Oui. On ignore qui c’est, mais les fuites viennent de cette taupe, ainsi que les photos de la soirée. Je suis vraiment désolé Bella.

Elle se love dans mes bras.

_ Désolé pour quoi ? D’être si attentif à mes besoins ? Les Volturi ont des taupes un peu partout.
_ Oui, mais si nous n’avions pas été si proche, ils ne t’auraient certainement pas retrouvée.
_ Tu regrettes…Je veux dire…le fait que…toi et moi…on

Je relève son menton vers moi, et sonde son regard.

_ Non Bella. Je ne regrette pas ce qui s’est passé. Mais le contexte. J’aurais préféré simplement te rencontrer avant tout ça.
_ Avant quoi Edward ? Avant que mon père rentre dans la mafia ? Avant qu’Alec me force à l’épouser ? Dans une vie antérieure peut-être ?

Je pose mes lèvres durement sur les siennes, je veux simplement qu’elle arrête de se fustiger ainsi. Elle répond enfin à mon baiser, ses mains plongent dans ma tignasse, les fourrageant, tiraillant dessus. Mais l’air vient à nous manquer, c’est complètement haletant que nous nous séparons.

Son ventre se met à gargouiller.

_ Je crois qu’il est temps de nourrir la bête.

Elle se relève sur la pointe des pieds, et colle sa bouche à mon oreille, m’envoyant des décharges électriques dans tout le corps.

_ De quelle bête parles-tu ?

Je ferme les yeux, des images d’elle et de moi s’emboitant parfaitement me viennent. Je secoue la tête, afin que ces images peu convenables s’en échappent, mais Little Cullen est déjà au garde à vous.

Je m’échappe littéralement d’elle et m’enfuit dans la cuisine. Bella rit et franchement, même si c’est à mes dépends son rire me fait plaisir.

********************

Nous sommes repus, même si Bella n’a pas mangé grand-chose. Elle a l’air d’aller bien. Elle a insisté pour faire la vaisselle. Mais en échange, elle voulait que je joue du piano. Comment lui refuser ?

Mes doigts courent sur le dit piano. L’atmosphère s’est réchauffé, donnant aux pièces une chaleur agréable. Je suis concentré sur le morceau que Bella m’a inspiré depuis que je la connais, Bella me rejoint.

Mes yeux se posent sur cette femme merveilleuse, elle mange une pêche sensuellement. Je sais même pas si elle se rend compte de ce qu’elle produit chez moi.

Ma musique a l’air de l’émouvoir, ses yeux brillent d’une lumière tout à fait différente, on dirait presque de l’admiration. Mes doigts entament la dernière note.

_ C’est magnifique Edward. Souffle t-elle.

J’ai quand même la forte envie de lui dire « Pas autant que toi », mais je me retiens.

_ Merci. C’est grâce à toi.
_ A moi ?
_ Oui disons, que tu as été ma muse.

Ses joues prennent cette si jolie teinte que j’affectionne tout particulièrement. Son sourire est vraiment enchanteur. J’attrape sa main délicate, celle qui a la pêche et la porte à ma bouche. Je croque dedans doucement. Je sens que le jus coule le long de la commissure de mes lèvres.

Bella se penche vers moi, et pourlèche le liquide sucré du bout de la langue. Cette sensation m’électrise. Elle croque le dernier morceau. Je réitère ce qu’elle vient de me faire, et un gémissement sort de sa gorge.

Little Cullen cogne à la porte de mon pantalon et supplie que je le laisse sortir. J’attrape Bella, et l’assois sur mes genoux. Nous sommes face à face, elle se mord la lèvre inférieure et moi je sais déjà qu’il est trop tard pour reculer. Je plonge la main dans ses cheveux pour la coller au plus près de moi, et fonds sur sa bouche.

Nous nous abreuvons de la bouche de l’autre. Bella se colle à mon érection. Je gémis. Elle se déhanche, créant cette friction si divine. J’ai jamais pris qui que se soit sur ce piano, mais là j’ai plus qu’une idée, réparer cette erreur.

Je bande déjà comme un fou, et franchement vu les soupirs de Bella, elle n’est pas mieux que moi. Enfin l’érection en moins. Mes mains arrachent littéralement son tee-shirt, et empaume ses seins emprisonnés dans son soutien-gorge. Ma compagne rejette sa tête en arrière, ma bouche ravage le creux de sa poitrine.

_ Ô mon dieu ! S’exclame Bella.

Elle se redresse et son regard est noir de désir, tout comme le mien je suppose. Elle pose ses mains de chaque coté de ma chemise, et tire un grand coup sec dessus. Les boutons volent à l’intérieur de la pièce, ses doigts sont sur mes épaules, elle le caresse et fait glisser ma chemise le long de mon corps. Sa bouche dévore mon cou, ma clavicule, elle mordille ma peau avec force. J’halète. Je grogne, j’ai l’impression d’être un animal en rut.

Je tire un coup sec sur son soutien-gorge, découvrant ses seins enfin libérés. J’aspire chacun de ses mamelons dans ma bouche. Elle s’arque contre moi. J’en peux déjà plus.

Je me redresse. Bella accroche ses jambes autour de mes hanches. Je rabats le couvercle des notes du piano et l’assois dessus. Nos bouches se retrouvent, nos langues se rencontrent, elles se battent. Mes doigts arrivent aux boutons de son jean, je tire un grand coup sec. Bella gémit.

Sans plus attendre, je plonge ma main dans sa culotte. Elle crie. La sensation de son jus sur mes doigts me rend fou.

_ Bella, t’es si mouillée…
_ Juste…pour…toi. Bredouille-t-elle. Plus ! Crie-t-elle.

Je pose mes mains sur le coté de son jean. Bella s’appuie sur ses mains et se soulève. Je lui ôte son pantalon d’un geste brusque.

Bella défait déjà ma ceinture avec empressement, dé-zippe ma braguette. Ma queue ne demande qu’à être libérée. Elle glisse mon jean le long de mes jambes et mon boxer aussi. Le vêtement me tombe sur les pieds, mon boxer est sous ma croupe. Elle pose ses mains sur mes fesses, tantôt elle les caresse, tantôt elle les pince. Elle se colle de plus en plus à moi, ma queue est trempée par l’humidité de son string.

_ Prends-moi Edward ! Prends-moi !
_ Putain oui ! Bella ! Je vais te prendre !

Elle gémit, je me recule légèrement, elle grogne de frustration, puis je lui arrache son string. Il tombe en lambeaux, je tire sur le morceau de tissu, et le porte à mon nez. Je me délecte de la sensation divine de son excitation. Bella se mord la lèvre en voyant ça.

Je frotte ma queue contre sa fente humide, et la pénètre sauvagement. On crie de plaisir, elle est déjà si serrée autour de moi. Elle s’accroche à mon cou, tandis que je la martèle avec force. Ma queue coulisse parfaitement dans sa chatte détrempée. Bella s’accroche à mes épaules.

_ Ô merde Edward ! Baise-moi !
_ Bon dieu Bella !

Mes coups de butoir sont profonds. Le piano bouge sous mes assauts, et les gémissements de ma douce envahissent la maison. Une fine pellicule de sueur recouvre nos corps. Etre à l’intérieur de Bella, c’est le paradis.

Sa chatte se resserre sur ma queue de plus en plus, nous sommes proche de la délivrance. Bella s’arque boute et s’accroche à mon boxer. Mes Couilles tapent contre sa peau.

_ Plus fort ! Plus vite !
_ Bella ! Jouis avec moi !

Ma voix n’est qu’une supplique. Quand enfin, elle jouit fortement. Hurlant mon nom aussi fort qu’elle le peut. Mon orgasme me frappe violemment. Je n’ai qu’un mot sur le bout des lèvres. Celui de ma partenaire.

Bella tremble de tous ses membres. Je pose mon front sur le sien, elle frissonne. Je caresse sa peau du bout des doigts.

_ Wow… c’était…je veux dire…je…wow quoi.
_ Je vois tout à fait ce que tu veux dire. Ris-je

Je retire mon pantalon avec les pieds. Je sais qu’elle va avoir du mal à marcher sans que ses jambes ne la trahissent.

_ Accroche-toi.

Ses mains s’accrochent à mon cou, et ses jambes enroulées autour de mes hanches, je nous porte comme ça jusqu’au sofa qui se trouve devant la cheminée. J’allonge Bella, nos lèvres se cherchent à nouveau. C’est comme si un aimant invisible nous reliait. J’aime la chaleur de son corps contre la mienne.

Je me retire d’elle, et ce vide sidéral est inhumain. J’ai peur que Bella ait froid. Je me lève, remonte mon boxer.

_ Je reviens.

Je vais chercher une couverture et mets un peu de musique. Quand je retourne vers elle, je ne peux m’empêcher d’observer le corps parfait de Bella. On a l’impression que les flammes lèchent sont corps.

Merde Cullen ! Tu peux pas passer ton temps à coucher avec Bella !
Si ! Si ! Je pourrais !

Bella a les yeux posés sur moi. Elle se mord la lèvre inférieure.

BELLA POV

Ce mec est trop hot ! Son torse, ses abdos, son cul, son sexe et ses cuisses. Merde ce type est un appel constant au sexe. Mais plus je réfléchis, et plus je me dis qu’il n’y a pas que ça. Il est…j’en sais rien. Je sais que je peux lui faire confiance.

Oui surtout si t’es en manque de sexe. Me souffle Mary dans mon esprit.
Sans compter qu’il te fait jouir comme jamais. En rajoute Isabelle.
Je viens de dire qu’il n’y avait pas que ça !

J’arrive même à me disputer avec ma tête dérangée. Je suis douée quand-même.

_ Merde, mais regarde moi ce mec ! S’exclame Mary.
_ Yf’rait jouir une frigide rien qu’en la regardant ! Poursuit Isabelle.

Edward me scrute d’un regard que je qualifierai de fier. Un mec reste toujours un mec, même s’il s’appelle Edward Cullen.

_ Je ne suis pas contre tous ces compliments, mais je crois qu’il est temps de prendre ton traitement.
_ Je crois que t’as raison. Soufflé-je.

Edward fait demi-tour, pour aller chercher la sacoche.

_ Mais bon Dieu ! Pourquoi il a remis son boxer. S’indigne Mary.
_ Ouais c’est inhumain de cacher un cul si rond et si ferme comme ça. Les vêtements devraient être interdits pour Cullen.
_ Ce qui est inhumain c’est de vous supporter Isabelle !

Merde, c’est vrai. Je sais plus où me mettre par moment avec elles. Edward apparaît avec ce qu’il faut. Je grimace, c’est pas vraiment mon truc, le sado-maso. Je me redresse. Edward désinfecte ma cuisse avec un coton.

Il est très concentré et je l’en suis reconnaissante. Il respire un bon coup avant de pincer ma peau.

_ J’ai l’habitude Edward, tu peux y aller.
_ Je voudrais pas te faire mal.
_ J’ai confiance en toi.

Je pose une main sur sa joue.

Il enfonce l’aiguille, pour un novice il se débrouille bien. Je ressens juste la lourdeur du produit, rien d’insurmontable.

Il appuie un coton là où il a piqué. Je prends le relais le temps qu’il aille tout ranger. Quand il revient, il s’agenouille devant moi et embrasse l’endroit où l’aiguille s’est enfoncée. Je frissonne. Il est si doux, si attentionné, ça change d’Alec.

On s’allonge tous les deux sur la banquette. Moi dans ses bras. La couverture sur nous. Je n’avais pas remarqué ce qu’il avait mis comme musique. Je fredonnais, mon nez enfoui dans son torse. Puis je ris. C’est tellement romantique, alors que franchement notre situation de base en est loin, sans compter notre viré sur le piano.

_ La musique classique…je peux changer si tu veux, je sais pas si…

Il a l’air gêné et va pour se relever.

_ Non. Reste, je trouve que Clair de Lune est magnifique.
_ Tu connais ?
_ Être femme de mafieux, n’est pas incompatible avec la culture.
_ Je suis désolé, c’est pas ce que je voulais dire, je…

Je lui mets un doigt sur la bouche. Il est tellement touchant.

_ C’est ma mère, elle aimait, ou aime Debussy.
_ Encore un souvenir à rajouter.
_ On dirait bien.
_ J’pourrais rêver de vacances, juste comme ça. Toi et moi, une baraque paumée au milieu de nulle part et sans fringue. Rit-il
_ Vacances ? C’était quand les dernière que tu aies prise ?
_ Un mois avant d’avoir été assigné à ta protection, je crois. Et toi ?
_ J’en sais rien.

Je me colle un peu plus à mon amant. Mon amant ? Cette constatation me laisse songeuse. Edward est mon amant. Je suis mariée donc… J’arque un sourcil. Edward me voit.

_ A quoi penses-tu ?
_ Au fait que tu sois mon amant, puisque je suis…mariée.
_ J’te l’ai dit ça peut se négocier. Avant la fin de cette histoire, tu seras certainement veuve. Je me ferai une joie de t’en débarrasser.

Son regard est dur, je sais qu’il ne plaisante pas. Son sang froid me glace.

_ Edward…quand je t’entends parler comma ça…je…
_ Tu es encore attachée à lui, malgré tout ce qu’il a fait ! S’indigne t-il.

Je me redresse d’un coup.

_ Bien sûr que non ! Il a tué mon père ! Comment peux-tu ne serait-ce qu’un instant penser ça !
_ Alors où est le problème ?
_ Je refuse que tu sois impliqué là dedans.
_ Impliqué. Ricane t-il. Je le suis déjà.
_ Oui, mais s’il t’arrivait quelque chose, si…Edward il est fou et sadique !

Il m’attire vers lui.

_ Je sais, mais je suis bien entrainé et il est hors de question qu’il te mette la main dessus. Je ne peux pas le permettre.

Je sais pas quoi dire, les mots se perdent dans ma gorge. Le silence s’installe un moment. J’aimerais en apprendre plus sur Edward et sa famille.

_ Comment ton père est devenu profiler ?

Je sens qu’il hésite, il se renfrogne.

_ Désolée je ne voulais pas…
_ Non, tout va bien. Ca concerne Alice. Sais-tu pourquoi elle a atterrit à l’HP ?
_ Plus ou moins. Elle m’a dit qu’elle avait été traumatisée, suite à une agression un enlèvement je crois. Elle n’aime pas parler de ça. Je peux la comprendre.

Edward inspire un long moment, puis souffle

_ Elle a été enlevée à Chicago, un soir en rentrant du Lycée. Elle avait 15 ans. Je devais rentrer avec elle ce soir là. Mais disons que je me suis laissé déborder par mes hormones d’adolescent en rut. Elle a perdu patience, et elle a décidé de rentrer seule. Un serial Killer sévissait à Chicago, et il a enlevé Alice. Ce type enlevait des jeunes filles. Il s’amusait avec elles pendant plusieurs semaines, puis ça finissait toujours pareil, il les tuait et découpait leurs corps à l’aide de scies, de couteaux à désosser.

_ Mon dieu ! C’est horrible.

Il m’enserra fortement dans ses bras musclés et embrassa mon front.

_ Mon père était un psychiatre reconnu déjà à l’époque. Il se sentait si impuissant. Moi je m’en voulais et j’ai décidé que je voulais rentrer au FBI. On avait un agent en permanence à la maison, ma mère a failli devenir folle. Mon père à supplié l’agent de lui faire parvenir les preuves pour aider. Le jeune agent de l’époque était Booth.
_ J’comprends mieux pourquoi il t’apprécie.
_ Il m’a beaucoup aidé à cette période. Enfin toujours est-il que mon père a eu accès au dossier. Il a découvert plusieurs choses en fait, que le type devait habiter pas très loin des enlèvements. En effet il avait un terrain d’action qui était toujours plus ou moins le même. D’après le FBI il découpait ses victimes à la manière d’un boucher, ils en ont interrogé des centaines, sans résultats. Ils avaient remarqué que des traces de Fréons (Gaz réfrigérant utilisé dans les wagon frigo) avaient été découvert dans le sang de plusieurs victimes. Puis ils avaient remarqué qu’il abandonnait ses victimes, pas très loin des anciens abattoirs. Mon père en a déduit qu’il avait du sûrement travailler là-bas, jusqu’à sa fermeture en 1971. Mon père leur a proposé d’étudier les premières agressions ou tentative après cette période. Beaucoup n’ont pas retrouvé de job après. Puis entre temps l’évidence s’est faite pour mon paternel et Booth, il devait avoir un endroit au calme pour les garder et quoi de mieux que les anciens abattoirs justement. Ils ont envoyé plusieurs équipes là-bas et ont retrouvé ma sœur au bout de quinze jours, dans un état quasi proche de la mort. Une autre fille était avec elle. D’après les agents, le lieu était immonde, y’avait du sang partout, et l’odeur était insupportable. Finalement grâce à mon père ils ont retenu plusieurs suspects, mais un seul avait été déjà condamné à la prison pour agressions, mais dans un autre état, ce qui a tout compliqué. Ca faisait un mois qu’il était revenu quand les meurtres ont débuté. Sur lui aussi on a retrouvé des traces de fréon, et quand ils ont perquisitionné chez lui, ils ont trouvé les ustensiles dont il se servait. Il a été condamné à mort, mais jamais exécuté suite au moratoire du gouverneur en 2000. Ensuite mon père est rentré au FBI comme consultant.
_ Pauvre Alice. Murmurai-je.
_ Elle n’a jamais été pareille, elle a subit des choses horribles. On a essayé de l’aider pendant des années. Dix ans où elle n’était plus rien, ou elle ne ressentait rien, c’était comme une coquille vide. Mon père a fait intervenir des spécialistes, mais ça n’a rien donné. Jusqu’à ce qu’elle fasse une crise de panique à cause d’un type qui ressemblait à son agresseur, elle a tenté de le tuer et de se suicider. On est intervenu à temps, mais on a du l’interner.
_ Je l’ai rencontrée peu de temps après. On est devenue amie et Rose aussi.
_ Je sais que tu as été d’un grand réconfort pour elle, elle t’aime beaucoup.
_ Merci. Mais je crois qu’elle a fini par s’en sortir, et j’en suis heureuse pour elle. A coté ma vie est le paradis.
_ Je pense que tu es injuste envers toi-même Bella. Vous avez vécu des choses différentes, mais se retrouver sous un tas de cadavres, et avoir vécu avec des morts autour de toi, c’est pas vraiment le paradis.
_ Oui peut-être sans compter mon coté folledingo !
_ Puis y’a pas de raison que tu ne t’en sortes pas non plus. Regarde Alice, elle recommence à vivre normalement. Elle sort, voit du monde et craque complet pour Jasper. Grogne Edward.
_ Wow, tu sais ça toi ? Cette perspective a l’air de te ravir.
_ Oui, je sais beaucoup de choses. Nan pas que ça me gêne, Jazz est un type bien, mais son job…j’le connais et…
_ Et quoi Edward ?
_ J’en sais rien, c’est pas drôle tous les jours.
_ Dis celui qui couche avec une femme mariée à un mafieux, qui a du gruyère en guise de cerveau, et qui pour couronner le tout vit à plusieurs dans sa tête. Ca doit-être encore moins drôle.
_ Je ne regrette rien Bella. C’est comme ça, c’est la vie et je suis incapable de lutter contre l’envie de te faire l’amour tout le temps, et de passer du temps avec toi. Maintenant si Alice et Jazz sortent ensemble, je n’irai pas faire une crise. Si elle est heureuse et bien tant mieux.
_ Bravo, agent Cullen, j’suis fier de vous.
_ Je sens une pointe de sarcasme…je rêve peut-être ?
_ Peut-être pas en effet ! Monsieur-Edward-je-veux-veiller-sur-tout-le-monde-Cullen.
_ C’est vrai. Mademoiselle-Bella-je-vais-encore-te-faire-l’amour-tout-de-suite-Swan.

Je déglutis, il me surplombe à nouveau. Merde je vais me liquéfier s’il continue. J’suis en mode lubrique.

_ J’en ai vraiment très envie, Monsieur-Edward-fais-moi-jouir-comme-jamais-Cullen.
_ Avec plaisir, Mademoiselle-Bella-j’vais-te-faire-crier-mon-nom-Swan.
_ Réellement Monsieur-Edward-J’suis-très-présomptueux-Cullen ? (N/Anghju : huhu !)
_ Pas présomptueux, Mademoiselle-Bella-qui-peut-pas-se-passer-de-ma-queue-Swan.
_ C’est exact, votre grosse queue est un délice, Monsieur-Edward-je-crois-que-tu-bandes-déjà-comme-un-taureau-Cullen.

Je pose la main sur son érection à travers son boxer.

_ Et toi ta chatte, ne demande que ça. Mademoiselle-Bella-je-mouille-rien-qu’à-l’idée-d’avoir-ma-queue-en-toi-Swan.

Il glisse sa main dans ma moiteur, deux doigts entrent en moi. Mon corps s’arque de suite. Il ressort sa main et se met à lécher ses doigts.

_ Putain ! Tu me rends dingue agent Cullen !
_ Et toi tu m’excites trop Bella Swan, pour ton propre bien.
_ Alors cesse de jouer.
_ On est complètement fous ! Tu l’sais ça et inconscient.

Il embrasse chaque parcelle de mon visage.

_ Je sais, mais c’est tellement bon.
_ Ce que j’m’apprête à faire de ton corps est interdit dans plusieurs états !
_ Pour un agent du FBI, c’est pas bien du tout, mais perso j’ai hâte de voir ça.

Et Edward nous entraîne dans les profondeurs. (N/Caro : pour les adorateurs de cette phrase : Eli, Maielle, Savine !)

Cette nuit est magique, nous ne sommes que luxure et volupté. Je crois qu’on est addict au sexe. (N/Spuffy: non tu crois?xd) (N/Anghju : *réfléchis* non je crois pas !)