Bienvenu(e)s chez les Lémoniaques


Bienvenu(e)s chez les lémoniaques !!


Caro30 et Spuffygirl92 vous proposent la recette suivante :

Deux auteurs folles à lier, une dose de lemon très adulte (âme sensible s'abstenir), une cuillerée d'amour et d'action.
Mélangez bien !!

Vous obtenez Service schizo pour votre plaisir, une fiction de dingue? Oui c'est le mot.

Et vu que nous sommes complètement accrocs à Edward et Bella.
Voici le récit des délires d'un soir d'hiver...

vendredi 29 juillet 2011

Chapitre 25

Spuffygirl92 et Caro30 sont de retour ! Et si, c’est possible !
Comme on vous l’avait dit, les empêchements se sont comme qui dirait accumulés, mais nous revoilà avec le dernier chapitre (avant l’épilogue) de cette fiction ! Sûrement que ça y a joué aussi !
Enfin, le voici. En espérant qu’il vous plaira.

Nous tenons à vous remercier pour votre patience, vos encouragements et votre enthousiasme devant une fiction qui s’est avérée plus sérieuse que prévu et pas forcément appréciée par tous.
Nous nous sommes efforcées de répondre à vos attentes, de tenir nos personnages tout le long et surtout de nous amuser comme la fanfiction est censée le permettre.
Donc, merci beaucoup à vous tous. Nous avons eu besoin de vous tout du long et nous espérons que cette conclusion répondra à toutes les questions (sans paraitre trop facile xd)

Nous ne pensons pas à réécrire ensemble à l’heure qu’il est, trop de projets personnels sont dans nos têtes (malgré une collaboration étroite), mais on ne serait pas contre de savoir que ça vous tenterait (ou pas).

Bonne lecture. On vous retrouve en bas.

Chapitre 25.
Edward POV

Nous sommes prêts. Gilets pare-balles, oreillettes, Glock et autres automatiques, les plans en tête : attendre les tractations des Ivanovich et leurs clients pour tous les arrêter. Et en même temps, surveiller où se trouve Caïus, qui devra être dans le coin.
Oui. Tout est en place.

Nous roulons à vive allure, les voitures banalisées se faufilent dans la circulation de mi-journée à Chicago et l’adrénaline pénètre nos organismes. Emmett conduit comme un fou, insultant les conducteurs auxquels il fait des queues de poisson. Jazz vérifie les caméras de surveillance sur la place que nous supposons comme lieu des affaires. Et moi, je regarde les immeubles défiler, un mauvais pressentiment tordant mon estomac.

_ Combien de temps, encore ? Je grogne, pour avoir à faire quelque chose.
_ Dix minutes, Edward. Suis au maximum, là !

Comme pour étayer ses propos, il prend un virage au dernier moment, soulevant presque la voiture par la force d’attraction. Nous nous accrochons et serrons les dents le temps que la voiture reprenne son équilibre.

_ Une première équipe est sur place. Annonce Jasper avec calme, comme s’il s’agissait d’entraînements.
_ Equipe 2 à une minute derrière vous. Commentent nos oreillettes.

Chacun est au rapport, et Emmett arrête bientôt le moteur. Nous sommes déjà descendus, la main sur nos armes. Mes yeux balayent l’espace. Rien.
Nous avançons par petits groupes jusque dans les bâtiments. D’après Démétri, nous avons encore une heure avant que les choses commencent. Alors que je grimpe les escaliers jusqu’au toit, je me dis que ça va être l’heure la plus longue de ma vie.
Et j’avais raison.
Quelques minutes après que nous soyons installés, Booth m’appelle sur mon portable. En théorie, il est posté dans un autre bâtiment, à attendre aussi. Alors pourquoi appelle-t-il ?

_ Allô ?
_ Surtout, vous ne criez pas. Dit-il et je sens mon cœur louper un battement.

J’aime pas le ton trop calme de mon patron. Je jette un œil sur Emmet et l’homme à ses côtés.

_ Que se passe-t-il ?
_ Edward ?

Alors là, je panique sérieux !

_ Leah ? Bordel mais qu’est-ce que tu fais là ?
_ Je suis avec Booth depuis le début…
_ Non, t’étais censée rejoindre Bella et les autres pour leur shopping.

Bordel de Dieu mais qu’est-ce qui se passe ? Je serre mes doigts autour du téléphone. Je suis sûr que mes jointures en sont blanches. Mais je m’en fous.

_ Leah, au rapport, et vite, ou je viens t’arracher les yeux. Menacé-je, ce qui me vaut le regard d’Emmet.

Il fronce les sourcils et interroge Jasper. Aucun n’a d’explications, moi y compris et ça commence sérieux à me taper sur le système.

_ Et bien, Parker a appelé. Ils étaient au Starbucks près du centre commercial…
_ Va droit au but, Leah. Je suis censé être concentré sur ce putain de flag à la con !

Jasper pose une main apaisante sur mon épaule. Je me force à prendre une respiration plus calme. Leah continue.

_ Bella a disparu.
_ QUOI ?

J’ai fait un bond en arrière. Je regarde autour de moi, comme une bête aux abois. Jasper prend son téléphone et s’éloigne d’un pas pour je ne sais quelle raison. Si, je sais. Il veut en savoir autant que moi et vite.

_ Elle a été aux toilettes, et n’en est pas revenue. Les filles l’ont cherchée, mais aucune trace d’elle. Edward, ils ne savent pas comment ça s’est passé, ils ne l’ont pas quittée d’une semelle.
_ Disparu ?

Je m’affale contre un mur en contre-plaqué branlant.

_ Y a du mouvement. Commence Emmet.

Mon cerveau ne sait plus où se tourner. Autour de moi, les hommes arment leurs flingues, au téléphone Leah dit qu’ils amènent les filles au bureau. Et moi, je ne veux que voir Bella.

_ Je vais la chercher. Déclaré-je en me relevant.
_ Quoi ? Fuse de partout.
_ Cullen. La voix de mon patron tente de se frayer un chemin dans mon esprit mais j’ai déjà déconnecté. Cullen ! On n’a pas le temps. Elle sait se débrouiller !
_ Elle est enceinte, Booth ! Hurlé-je au téléphone.
_ Et elle a fait pire ces derniers mois. On ne peut rien faire. Tu serais seul, Edward. On finit ici et on file la chercher avec un commando armé jusqu’aux dents. Peut-être même que Sasha va l’emmener ici pour s’assurer une porte de sortie s’il a appris pour la descente…

Les arguments sont bons, je ne peux pas dire. Mais…C’est Bella. Ma Bella…

_ J’ai appelé Jenks et Sam. Ils font un tour à toutes les adresses où j’ai pu trouver des traces des Ivanovich depuis leur arrivée. M’annonce Jasper.

Je le fixe. Ne comprend-il pas ?
Bien sûr qu’il comprend…
Les hommes commencent à descendre les marches une à une. En bas, les voitures stationnent en vue des transactions. Je me passe la main dans les cheveux, me pince l’arête du nez.

Je raccroche au nez de mon patron et défais la sécurité de mon Glock. Qu’ils ne viennent pas me faire chier, ou je tire sur tout le monde. Gentils et méchants.
Jasper me fait signe d’avancer, il couvre mes arrières.

_ On attend l’échange de l’argent. Ordonne Booth dans l’oreillette.
_ Personne ne voit Sasha.
_ Ce ne sont que des hommes de mains.
_ Les bâtards !

Et puis, tout d’un coup, les coups de feu fusent de partout. Il me semble que le premier vient de l’acheteur d’Ivanovich. Mais le deuxième est définitivement des nôtres. Je serre les dents et toutes les équipes sont autour des voitures en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.
Jasper me fait signe de le suivre. Il y a une brèche par laquelle nous pouvons nous engouffrer pour les prendre à revers. Nous avançons, couverts par Emmett et même Booth que j’entends jurer dans mon oreillette.

_ Bouge pas !
_ Pose ton arme !

Des mots en russe, et ils ne paraissent pas particulièrement conviviaux. Jasper répond dans la même langue, il parait hyper furax.
Nous nous retrouvons aux portes de la voiture dans laquelle les hommes d’Ivanovich sont venus. Je regarde à l’intérieur. Les vitres sont teintées, mais aucune ombre ne s’y découpe. Je tire dans une vitre quand même. Juste pour me défouler. Les hommes se tournent vers moi, armes au poing. Jazz en abat deux et les autres tombent sous les coups d’Em et ne nos hommes. Moi j’attrape le plus proche, et lui tire dans un genou.

_ Où est Bella ?
_ Кто? (qui ?)

Evidemment, je ne comprends pas un traitre mot !
Je lui balance mon poing dans la figure.

_ Bella, espèce de bâtard ! Elle est où ??
_ Я не говорю Английский язык (Je ne parle pas Anglais).

Je le frappe encore. Jasper prend mon bras pour empêcher le prochain.

_ Il ne parle pas Anglais, Edward. Arrête. C’est le dernier en vie.
_ Alors où est Bella ? ! M’énervé-je contre mon ami.
_ Je n’en sais rien, Edward. Mais tu vas te calmer, et fisca ! Ou je te fais goûter de mes poings !

L’homme à terre regarde notre échange. Il a l’air un peu inquiet et pas forcément rassuré que Jasper m’ait arrêté.
Je soupire et relâche le mec qui s’affale complètement contre la voiture.

_ Cullen, bordel ! Je suis à deux doigts de vous retirer votre plaque, alors merde ! Calmez-vous ! Exige Booth en m’entrainant en arrière par le col de mon gilet pare-balles.

Là, je trouve Leah. Elle est au téléphone. Quand je comprends que c’est avec ma sœur, je le lui arrache des mains.

_ Alice Cullen, tu as intérêt de me dire ce qui s’est passé ! J’ai eu Bella il n’y a même pas deux heures bon sang !
_ Et tout allait bien ! On a commandé, et on déconnait. On s’est engueulé parce qu’elle ne voulait pas savoir le sexe du bébé, et ensuite elle est allée aux toilettes. Je veux dire, normale, c’est une femme enceinte et …

Leah me fusille du regard mais je hausse les épaules et me détourne. Entendre la détresse dans la voix de ma sœur me permet de reprendre mon calme. Du moins, de prendre un air plus professionnel.

_ Où êtes-vous ?
_ Dans ton bureau. Mais, Edward…
_ Vous y restez, Lily. On vient vous chercher quand tout sera fini. Et tu peux me faire confiance : Bella ne sort plus de l’appartement. On va même acheter une maison avec plusieurs issues, des galeries souterraines qui mènent dans une ville où on est inconnu, et j’aurai au moins trente chiens de garde pour m’assurer que personne n’entre sans ma permission.
_ Le plus simple sera aussi que nous ayons une boutique à nous sur les hectares qui dépendront de la maison. On aura moins loin à aller pour faire du shopping. Dit-elle avec sérieux.
_ Tu as raison. Et Rose aura sa clinique dans le coin pour ne pas trop se déplacer, non plus. Ajouté-je.

Pendant que nous continuons comme ça quelques minutes de plus, je me rends compte du ridicule de nos propositions. Mais nous en avons besoin.

_ Et il y aura des caméras dans les toilettes aussi, on ne sait jamais. Pousse-t-elle et là j’éclate de rire.

Leah et Booth me jettent un regard blasé. Alice me rejoint dans mon fou rire et je dois me passer plusieurs fois la main dans les cheveux pour retrouver mon calme.
Quand enfin j’ai repris ma respiration, j’entends les dernières paroles de ma sœur.

_ Retrouve-la, Edward. Elle était fatiguée, elle ne pourra pas tenir longtemps.
_ Je sais, Alice. Merci soeurette.

Je raccroche une seconde plus tard, puis me tourne vers mon patron.

_ Dites-moi qu’on a avancé.
_ Peut-être. Commence Démétri.

J’écoute d’une oreille pendant qu’il explique qu’il a accès aux GPS des voitures des russes. Il les donne à Jasper, et nous nous mettons en route.

_ Le plus gros des voitures s’est dirigé vers un des entrepôts que Jenks et Sam n’ont pas encore pu visités. Ils nous rejoignent là-bas. Déclare Jasper en fouillant dans son PDA.
_ Alors, c’est quoi le plan ? S’enthousiasme Emmett.

Je soupire. Il y en a au moins un qui s’éclate.

_ On trouve Bella et on défonce tout le reste. Grogné-je.
_ Mais si on tue tous ses ennemis, on ne pourra plus s’amuser comme ça ! Boude-t-il.

Je sais qu’il veut me faire sourire. Ou du moins, me détendre, mais ce n’est pas le moment. Je le fusille du regard pendant que Booth intervient.

_ Et le F.B.I pourra enfin dormir sur ses deux oreilles. Au fait, veillez à ce qu’elle ne sorte jamais de votre champ de vision, Cullen. Je ne suis pas sûr que mon cœur tienne encore longtemps à ce rythme.
_ Et le mien, boss. Et le mien. Murmuré-je.

Booth ordonne que nous fassions bloquer les autoroutes, les routes, les aéroports, et le métro. Je m’attends presqu’à ce qu’il demande qu’on bloque aussi les trous de souris…Moi je l’aurais demandé.
Je ronge mon frein pendant ce qui reste du trajet. Des voitures nous rejoignent au fur et à mesure. Et Booth donne une ultime série d’ordres.

_ Isabella Swan est la seule à pouvoir s’en tirer vivante.
_ Mais, monsieur…Hésite un mec dans l’oreillette.
_ J’ai dit : tirez à vue. Des questions ? Grogne Booth en arrachant une seconde son oreillette.

Dans le rétroviseur intérieur, il m’interroge du regard. Je fais non de la tête. Tout le monde a pris son ordre au sérieux.

_ Ils peuvent être intelligents à des moments. Soupire-t-il avec soulagement.

Je souris et redirige mon attention vers la route. La voiture de Sam se met à nos côtés et je croise son regard anxieux mais professionnel se mettre en place.

Bella POV
Ce n’est pas le palace, mais au moins, ce n’est pas un vieil entrepôt miteux avec des rats partout. Parce que je déteste les rats. La salle est vide, une simple table et une chaise sur laquelle je me trouve. Autour ? Rien. Nada. Des murs gris et c’est tout.
Ça ne fait pas longtemps que je suis là, mais personne n’a l’air de vouloir me parler.
Je m’ennuie.

Mes doigts tapotent sur la table, mes yeux étudient les aspérités des murs et mon ouïe est tournée vers l’extérieur de cette salle, d’où je n’entends aucun bruit. Je soupire. Je détends mon cou, et mes épaules. Je suis tellement tendue que j’ai besoin de marcher. Je me lève et fais quelques pas dans la pièce. Je tourne autour de la table centrale, je vais jusqu’à la porte, soit cinq pas, puis vais jusqu’à l’angle, à trois pas.
Je pose la main dans mes reins, et étends un peu mon dos pour le soulager.

Je ne sais pas ce qu’ils me veulent, enfin, je m’en doute, de toute façon, toutes les personnes de mon passé veulent me tuer. Je réfléchis ce que j’ai qu’ils n’ont pas et que je pourrais échanger…Mais j’ai tout abandonné chez Alec. Et mon inconscient garde encore certaines choses secrètes…

_ Isabella ! Quel plaisir de te revoir ma douce.

Je fais volteface. J’aurais reconnu cet accent entre mille, dans n’importe quelle langue qu’il m’aurait parlé.

_ Sasha.

Je prends un air détaché, appuie ma hanche sur le bord de la table.

_ Que puis-je pour toi ? Souris-je.
_ Isabella ! Toujours si apte à t’adapter. Tu m’as manqué.

Il me fait signe de m’asseoir, posant un plateau avec deux gobelets de café sur la table. Je hausse un sourcil, mais obéis. Puis, il tire pour lui aussi une chaise de la salle d’à côté.
Il pose ses coudes sur la table, son menton sur ses mains, il m’observe.
Ses yeux bleus acier sont à demi cachés par ses longs cils noirs.
Je ne dis rien. J’attends qu’il commence. Après tout, c’est lui qui m’a enlevée.

_ Tu ne bois pas ?
_ Du café ? Tu es malade, Sasha ?
_ Je sais, je t’ai habituée à un autre régime, mais j’ai appris pour cette petite surprise…Alec était donc plein de ressources, dis-moi.

Je serre les dents. S’il croit que j’aurais gardé le…

_ Passons les futilités, Sasha. Que veux-tu ?

Il sourit, ça me rappelle une autre bonne raison pour laquelle nous avons été intimes. Pourquoi résister à une bombe sexuelle pareille ?

On n’a même pas essayé ! Scande Mary dans ma tête.

_ D’après toi ?
_ Je n’ai rien, Sasha.
_ Que tu crois ! Isabella. Je t’ai connue bien différente.
_ Si c’est pour m’insulter, tue-moi directement, je ne suis pas d’humeur. Grince Isabelle.

Sasha me regarde bizarrement, je le laisse dans son incompréhension. S’il m’a enlevée pour prendre le café, je sens que je serais la première sur la liste pour le tuer. Parce que je sais qu’Edward est en pôle position.

_ Je vais te tuer, oui. Mais nous sommes des gens civilisés.
_ Pourquoi veux-tu me tuer ? Je ne t’ai rien fait ! Sauf peut-être t’utiliser pour me débarrasser d’Alec, ce qui tu l’avoueras, n’a pas véritablement eu d’effet.

Je hausse les épaules, et j’ai l’impression d’avoir touché la corde sensible. Je souris, sarcastique. Isabelle est à deux doigts de tirer sur la corde…D’ailleurs, je ne la retiens pas.

_ Oh ! Tu es jaloux ! J’ai trouvé mieux, bien mieux !

Sa mâchoire se contracte, un nerf y tressaute même. Je place un doigt sur sa main sur la table.

_ Et en plus, tu sais quoi ? Il est bien meilleur au pieu que toi !
_ Oh ça oui ! Applaudit Mary.

Je n’ai pas le temps de dire ou penser quoi que ce soit d’autre que sa main est déjà autour de mon cou. Il se lève, la main toujours sur ma peau, et m’entraine contre le mur. Il se place contre moi, son souffle se fait saccader alors que je commence à voir les murs tourner.

_ Tu m’as baisé, Bella, dans tous les sens du terme et tu croyais vraiment que je n’allais rien te dire ?! Tu mériterais de mourir dans d’atroces souffrances, j’ai quelques nouvelles pinces, tu sais, mais je n’ai pas le temps. L’autre queue dont tu te sers est à mes trousses depuis quelques heures. Bien sûr, je l’ai guidé au mauvais endroit. Mais…Il parait intelligent, un adversaire à ma taille, et ses voitures se rapprochent.

J’ouvre la bouche, à la recherche d’air. Mes doigts tentent d’écarter les siens, mais il resserre sa prise. J’ai été tellement surprise que je n’ai aucune énergie pour me défendre. J’écoute plutôt ses paroles. Edward va arriver…
Le bébé ! Je ne respire plus, mais lui ?
Je gigote, je tente de le repousser…

_ Patience, Bella. Il te rejoindra rapidement. Je n’aime pas me faire baiser par les mecs.
_ Je…
_ Tais-toi !

Une déflagration fait exploser une porte, et Sasha relâche un minimum sa prise. J’inspire tout en le repoussant. Il perd l’équilibre, moi aussi. Je vois l’éclat du canon de son pistolet quand il le pointe sur ma tempe.

_ Je ne t’ai pas baisé ! Tu savais que je ne resterais pas ! Je parle vite.
_ Tu m’as donné, salope !
_ Quoi ? Non ! Je n’ai voulu donner qu’Alec. Je n’ai donné qu’Alec et sa famille. Tu n’étais qu’un intermédiaire, je n’ai jamais cité ton nom !

Je réfléchis à toute vitesse. Si le stresse augmente, il pourrait me tirer dessus et cette fois, je me retrouverais effectivement six pieds sous terre.

_ Laisse-moi te le prouver. Suppliai-je en m’asseyant à califourchon sur lui.
_ Comment ?

Dans ses yeux, il y a une lueur de doute.

_ Tu crois vraiment que j’aurais pris le risque de te vendre sans m’assurer que tu sois en taule ou six pieds sous terre ? J’ai accès aux bureaux du F.B.I. J’y suis consultante. Je peux t’apporter la preuve que je ne t’ai pas vendu, que jamais je n’ai cherché à…
_ Sasha ! On doit y aller ! Cette garce…

Natacha s’arrête sur le seuil, couverte de poussière et armée jusqu’aux dents. Elle me lance un regard meurtrier alors que je lui fais mon plus beau sourire. Je ne l’ai jamais aimé, allez savoir pourquoi !

_ Comment je peux être sûr que tu vas pas plutôt mettre ton mec à mes trousses ?
_ Parce que tu me connais, Sasha. Je me débrouille moi-même. Je règle mes comptes de mes poings et de mes armes.

J’ai les pupilles vrillées aux siennes, la voix plus sérieuse et professionnelle que jamais. Il doit me laisser ma chance.

_ Bute-la, tu prends aucun risque ! Pousse Natacha.
_ Si tu me tues, il ne te lâchera pas, où que tu te cacheras. Promis-je.

D’autres portes explosent, et les automatiques parlent. Sasha sait qu’il n’en a plus pour bien longtemps. Je le presse juste un poil de plus.

_ Tu m’as trouvée, tu me retrouveras même si je quittais la ville.

Il se lève et me plaque une fois de plus contre le mur. Il se penche doucement et presse ses lèvres contre les miennes. Je lui en refuse l’accès et sa main serre ma mâchoire.

_ Мой очень мягкий мягкий (Ma douce, très douce Isabella). Trouve-moi des preuves que tu n’as pas causé la mort de tant de mes hommes et l’arrestation de mon père ce jour-là, et peut-être que ton gamin verra le jour ou pas…Ca dépendra du dernier Volturi que t’as vendu.

Pour faire bonne figure il appuie son bassin sur le mien et me tend un petit bout de papier. Il me semble sentir quelque chose de dur, mais il est déjà hors de la pièce quand l’information gagne mon cerveau.
Ils parlent en russe, et je comprends qu’ils ont une sortie près d’ici alors que les agents du F.B.I viennent des portes du Nord.

Je reprends une respiration, et observe autour de moi. Il n’y a rien pour me protéger si jamais des hommes de Sasha sont encore dans le coin. J’attrape donc le plateau par la tranche prête à le balancer sur le crâne du premier à me bloquer le chemin.
Je redresse les épaules et quitte la pièce sur la pointe des pieds. Sasha est passé sur la gauche, je prends donc à droite. J’ai à peine parcouru vingt mètres qu’une porte s’ouvre et que trois hommes avec le sigle F.B.I entrent. Ils me braquent tout de suite.

_ Salut les gars, vous en avez mis du temps pour venir jusqu’ici ! Dis-je en lâchant mon plateau pour lever les mains.

Il serait bon qu’ils ne me pensent pas passée de l’autre côté de la barrière.

_ Agent Cullen, on l’a. Dit l’un d’eux dans sa manche.
_ Isabella, vous nous avez fait une sacrée peur.
_ Je vous connais ? Cingle Isabelle, face à ses manières très décontractées.
_ Euh. Agent Murphin, madame.
_ Madame ?!

Là, il va en chier, le mec.

_ Bella !

Emmett me tient dans ses bras et j’ai encore l’impression d’avoir les mains de Sasha autour de mon cou tellement il me sert fort.

_ Tu nous as fait une de ses peurs, Bells ! Edward est fou !

Il s’écarte et me scrute. Il fronce les sourcils et retire ses mains de moi.

_ Quoi ? J’ai une aussi sale tronche que ça ? Grogné-je en lui passant devant pour rejoindre les autres.
_ Euh non. Seulement vu ton cou, je ne veux pas qu’il pense que j’y ai été trop fort.

Je porte machinalement une main à l’endroit désigné. Je grimace, ma gorge me fait mal. Sasha a dû me laisser un petit souvenir. Edward va me tuer !

Emmett m’escorte à la sortie où tout le monde se retrouve. Je vois ses cheveux avant même de croiser son regard émeraude. J’y lis le soulagement, l’amour et la colère mêlés aux questions.

C’est mon affaire, les filles, pas un mot. Réclamé-je à mes colocs.

Elles ronchonnent mais elles savent autant que moi qu’elles ont de moins en moins de prise sur mes faits et gestes.

Edward bouscule littéralement tous les hommes entre nous et vient m’enlacer plus fortement qu’il ne l’avait jamais fait. Je cale mon visage contre son épaule, mes bras autour de sa nuque. Il me sert contre lui.

_ Où sont-ils ? On n’a trouvé que quelques hommes de mains.
_ Je ne sais pas, ils se sont sauvés dès que vous êtes arrivés.
_ Ah bon ? Pourquoi ils t’ont enlevée alors ? Demande, à raison, Emmet.
_ Aucune idée. Sasha était près de me tuer quand même.

Edward gronde et passe son bras autour de ma taille pour me conduire à sa voiture.

_ Isabella, vous veillerez à ne plus vous faire enlever d’ici les dix prochains siècles, n’est-ce pas ? Sourit Booth en me saluant.
_ Je crois que nous avons fait le tour de mes ennemis. Avec de la chance, on sera tranquille maintenant !
_ Croisons les doigts, alors. Quoiqu’il reste encore ce Caïus, nous n’avons aucune idée de l’endroit où il peut se cacher. M’interroge-t-il et je lui fais signe que je n’ai aucune réponse. Puis il regarde vers Edward qui s’impatiente. Emmenez-la, Cullen, on vous retrouve demain pour la suite des interrogatoires et des recherches.
_ Oui monsieur.

A peine a-t-il parlé qu’il est déjà en train de franchir le barrage de police que les voitures forment.
Ses jointures sont blanches, ses yeux lancent des éclairs. Et moi je pose ma tête sur l’appuie et ferme les yeux, une main sur mon ventre.
A un feu, je sens la main d’Edward se poser sur la mienne. Je tourne la tête et croise ses prunelles émeraude.

_ Ca va.
_ Les mecs en ont chié, Bella. Ne me refais jamais ça. Supplie-t-il et mon cœur se serre à la pensée de ce qui a pu traverser son esprit et surtout à celle que je vais devoir me cacher pour trouver Sasha…
_ J’essaierai. Tu sais que je n’en suis techniquement pas responsable si mes ennemis sont si tenaces.
_ Tu en as encore combien, des comme ça ? Marmonne-t-il en garant sa voiture dans le parking de son immeuble.

Je ne dis rien. Que pourrai-je dire ?
Je me contente de prendre la main qu’il me tend pour descendre de la voiture et de me serrer contre lui pour l’embrasser tendrement. Il m’a manqué, et maintenant que l’affaire est plus ou moins réglée, je sens le stress retomber.

_ Et les filles ?
_ Alice était folle, elle m’a même aidé pour organiser la sécurité de notre prochaine maison. Dit-il en souriant au souvenir.

J’ai peur !

_ Et bien, elle a aussi décidé que nous devions vite quitter cet appartement pour qu’elle puisse s’atteler à la chambre du bébé.
_ Je n’en doute pas. Murmure-t-il contre mon oreille en posant une main sur mon ventre. Tu es sûr qu’il n’est pas nécessaire que tu vois un médecin ? Mon père, peut-être ?
_ Pas ce soir, Edward. Je veux juste…Me remettre de cette journée d’enfer. Je te rappelle que ta sœur m’a trainée dans les magasins ! Souris-je en passant les mains derrière son cou.

Ses mains se baladent dans mes reins et ses lèvres s’approchent des miennes.

_ J’aurais pensé que le passage « je me fais enlever » t’aurais plus choquée.
_ Bah ! J’ai l’habitude, c’est mon lot depuis quelques mois, en fait. Je dépose un baiser chaste sur ses lèvres. Mais je t’avouerai que je commence à me lasser. Vivement que cet été arrive et que nous puissions nous prélasser au soleil sans nous inquiéter de rien d’autres que de nous.
_ De toi et de notre enfant. Confirme-t-il en m’enlevant doucement dans ses bras.

J’approuve parfaitement. D’ailleurs, quand ses mains me caressent, quand ses lèvres embrassent chaque parcelle de mon corps, je le lui confirme. Je lui demande un contrat scellé dans l’amour. Et il l’acquitte avec ferveur. Quand il trouve mon cou blessé, il maugrée et promet de tuer Sasha.
Je prends son visage dans mes mains et soudent nos regards.

_ Je m’en chargerai, la prochaine fois. Promis-je.
_ Bella…
_ Il est à moi, Edward. Et tu ne me feras pas changer d’avis ! Le prévins-je.

Là, je vois son sourire en coin apparaitre. Je tente de soutenir son regard. Je me jette plutôt encore plus sur son corps, savourant de l’avoir contre moi.
Il est sur le dos, moi sur lui. Je frotte doucement nos deux intimités l’une sur l’autre, les yeux fermés pour me concentrer sur les sensations dans mon corps. Edward se redresse et prend un sein en bouche, bougeant plus ses hanches vers moi. Je souris, et l’embrasse tout en le laissant s’immiscer en moi. Nous gémissons ensemble au bonheur qui nous submerge et bientôt, seule l’explosion compte.

_ Tu crois …que tu ne changeras…. pas d’avis ? Scande-t-il au rythme de ses coups de boutoirs.
_ Humm Oui ! Edward ! Je…Certaine ! Crié-je en atteignant ce point culminant que mon corps attendait.

Edward bascule et se retrouve au-dessus de moi. Nos corps tremblent à l’unisson et nous crions notre jouissance par le prénom de l’autre.
Il retombe sur moi, je suis recouverte de sueur et j’ai carrément faim. Oui, c’est pas terrible comme pensée, mais je n’y peux rien, je suis enceinte.

Dis plutôt qu’il t’affame ! S’insurge Isabelle.

Je ris contre son épaule et Edward semble s’inquiéter pour ma santé psychologique. Je secoue la tête pour lui signifier que ce n’est rien et il met deux doigts sous mon menton pour me forcer à le regarder. Son regard sérieux refroidit mon hilarité et je l’écoute plus attentive que jamais.

_ Tu le tues, et je lui tire une balle dans la tête, juste pour faire bonne mesure.
_ Je n’en attendais pas moins de toi, Edward. Approuvé-je en reposant ma tête sur son torse.

EDWARD POV

On est au lit, je savoure la présence de Bella avec moi. Je pense à une chose, je trouve que la récupération de Bella a été très facile. Je ne sais pas pourquoi je pense à ça. Mais c’est la sensation que j’ai. J’observe son ventre de plus en plus arrondi.

J’attends avec impatience le jour où ce petit être pointera le bout de son nez. Je sais qu’il y a encore beaucoup de choses à régler avant que Bella ne soit définitivement hors de danger. Caïus, les Ivanovich, ça fait beaucoup. Mais vu d’où on est parti, ce n’est pas insurmontable.

Je ferai tout pour protéger Bella et mon enfant quitte à ce que je ne la quitte plus d’une semelle. Bella bouge légèrement signe que son réveil est proche. J’embrasse son front avec douceur. Un gémissement de contentement lui échappe. Je ne peux m’empêcher de sourire bêtement.

_ B’jour.
_ Bonjour mon amour. Bien dormi ?
_ Comme un bébé.
_ Bien reposée alors ?
_ Oui, pourquoi ?
_ J’ai reçu un texto d’Alice. Elle nous a trouvé deux maisons à visiter cet après-midi.
_ Je suis censée éclatée de joie là ? Raille-t-elle.

Je ris, je ne peux pas m’arrêter.

_ Edward Cullen ! Ce n’est pas drôle.
_ Mon dieu, y a quand même pire que ça…comme te faire enlever par exemple.

Son visage blêmit, elle mord sa lèvre inférieure puis baisse les yeux.

_ Je t’ai dit, question d’habitude.
_ Désolé. J’ai été maladroit. M’excusé-je.

Elle pose une main sur ma joue et me sourit avant de sursauter, sa paume recouvrant son ventre.

_ Le bébé ? M'inquiété-je.
_ Oh mon dieu ! S'écrie-t-elle. Il a...il a...
_ Il a quoi ? M'angoisse-je. Bella !
_ Bougé, Edward !

Elle se redresse et attrape ma main puis la dépose délicatement sur le bas de son ventre.

_ Il a bougé Edward ! C'est merveilleux !

Je ne peux m'empêcher de sourire niaisement, devant son air beat. J'aimerais moi aussi le sentir bouger, mais il ne semble pas décidé. C'est frustrant, mais je ne dis rien.

Je reste un moment dans cette position sans aucun résultat si ce n'est le signe que Bella a faim.

Je me lève et vais préparer le petit déjeuner tandis que Bella va se laver.

Nous prenons notre temps. C'est très agréable de pouvoir profiter de l'un et l'autre sans pression aucune.

_ A quelle heure doit arriver ta sœur?
_ Ma sœur ? Elle ne vient pas. C'est juste toi et moi.
_ Toi et moi ? Demande-t-elle surprise.

J'acquiesce, Bella saute sur mes genoux et m'enlace avec amour. Elle glisse son nez dans mon cou.

_ Comment as-tu fait ce tour de force ?
_ C'est très simple, je l'ai menacé de lui interdire l'accès de la chambre du bébé.
_ Wow bien joué ! Applaudit-elle.
_ Disons que je connais bien ma sœur, il suffit d'avoir un moyen de pression.
_ Il n'est pas né que l'on se sert déjà de lui. S'outre-t-elle.
_ Désole mon amour. Mais la paix avec ma sœur ça se négocie.
_ C'est sûr. Grince-t-elle.

Bella descend de mes genoux, enfile ses converses, attrape sa veste, noue un foulard autour de son cou et prend son sac.

_ Je suis prête. Déclare-t-elle. Quand tu veux.
_ Tu m'a l'air bien pressée. Constaté-je suspicieux.
_ Plus vite on commence et plus vite c'est fait. Sourit-elle.

Là je la reconnais bien. Je me lève, me prépare et nous sortons. Je passe mon bras par dessus son épaule, puis nous rejoignons la voiture.

Les deux maisons qu'Alice nous a trouvées sont au bord du lac Michigan. Un peu en retrait de la ville, mais sans être trop éloignée du bureau.

D'après ma sœur le lieu est parfait. Je sais que de ce point de vue là, je peux lui faire entièrement confiance.

Je me gare devant la première bâtisse, l'agent immobilier est déjà là, nous attendant.

J'aide Bella à sortir du véhicule. La fille se rapproche de nous.

_ Monsieur Cullen ? Je suis Jessica Stanley, c'est l'agence qui m'envoie.

Elle me sert la main, me détaille des pieds à la tête. Je vois cette Stanley se pourlécher les lèvres. Je prie simplement pour que Bella ou une de ses deux autres colocataires ne s'en aperçoivent pas.

_ Madame Cullen, je présume. Grogne la fille.

Je sens Bella se tendre comme un arc, prête à rétorquer le contraire. Je la bascule contre moi et dépose un baiser sur ses lèvres.

Bella est tellement surprise qu'elle ne dit plus rien. J'affiche un sourire radieux en souhaitant que cette fille comprenne qu'elle ne m'intéresse pas le moins du monde.

_ Suivez-moi je vous prie.

La maison est de style Victorien, de couleur rose claire. Elle en impose de part ses deux étages ainsi que ses deux colonnes de chaque coté de l’entrée. Les fenêtres sont immenses et l’on devine aisément la lumière entrer et illuminer les pièces.

Il y a un garage sur le coté, mais indépendant. Des dalles nous mènent jusqu’à la porte, tandis que de part et d’autre se trouvent de la pelouse ainsi que des arbres.

Jessica nous ouvre et nous pénétrons dans cette demeure. Nous nous trouvons dans un grand vestibule avec un escalier massif en marbre blanc qui trône au milieu.

J’observe ma Bella. Ses yeux sont écarquillés au possible, sa bouche à moitié ouverte.

_ Ô la vache ! S’exclame Isabelle.

Jessica la gratifie d’un regard faussement outré, Bella se contente de hausser les épaules. Quant à moi je retiens un fou rire.

_ Voici le salon, avec son grand canapé d’angle et sa cheminée. Les anciens propriétaires ont laissé quelques meubles. Ils font parties du prix de la maison, bien évidemment. Déclare Stanley avec emphase.
_ Bien évidemment. Singe Bella tout doucement.
_ Plait-il ? Demande la voix nasillarde de l’agent immobilier.
_ C’est splendide. Répondé-je
_ Ici la salle à manger.

La pièce est séparée par de grandes portes coulissantes en bois. Il n’y a aucun meuble dans cette pièce. La cuisine se trouve juste à coté, elle est moderne et toute équipée. Mais ça ne dessert aucunement le style de la maison. Une baie vitrée donne directement sur une terrasse en tek.

Nous suivons Jessica à l’extérieur. Il y a un salon de jardin. C’est immense et vraiment splendide.

_ Vous avez un magnifique jardin qui donne accès directement au lac. Sur votre droite se trouve un jacuzzi.

A ce mot je ne peux pas m’empêcher de jeter un œil à Bella. Elle se mord la lèvre inférieure tout en rougissant.

_ Un bon point pour la maison. Lui susurré-je à l’oreille.

Bella secoue la tête et me tape gentiment dans l’épaule.

_ Obsédé. Murmure-t-elle.
_ Pour ton grand plaisir mon amour.

Elle lève les yeux au ciel.

_ En tout cas c’est vraiment splendide. Mais ça doit coûter une fortune. Marmonne-t-elle.

Je souffle. Pourquoi ne se contente-t-elle pas d’apprécier tout simplement ?

Nous suivons toujours notre guide. Elle nous fait visiter la bibliothèque, la buanderie, une autre pièce ainsi que le garage.

A l’étage il y a quatre chambres et le même nombre de salle-de-bain.

C’est conquis que je sors de cette visite. Une fois dans la voiture, Bella s’exprime enfin.

_ Cette maison est…waouh…je ne sais pas quoi dire d’autre. C’est immense, lumineux, les chambres magnifiques et le jardin…Alice a vraiment bon goût. Décrète-t-elle.
_ En effet. Concédé-je. Donc si tu es du même avis que moi, ce n’est pas la peine de visiter l’autre.
_ Attends deux secondes Edward. Tu veux acheter cette maison ?
_ Bah ouais, tu croyais qu’on était là pour quoi ?
_ Non mais d’accord. Mais il faut réfléchir…le prix doit être faramineux…je…
_ Un jacuzzi Bella…Chantonne Isabelle.

Elle passe sa main devant son visage comme si elle pouvait éloigner les voix de cette manière.

_ Je…ne possède rien. Le peu que mon père avait gagné honnêtement a été saisi, et je…
_ Bella ce n’est pas un problème. Mon appartement en centre ville couvrira aisément le prix de la maison.

Elle plonge la tête dans ses chaussures.

_ Tu ne peux pas tout payer. C’est pour nous deux, enfin nous trois et…
_ Justement. Expliqué-je. Nous trois Bella. L’argent n’est et ne sera jamais un problème. Après tout c’est pour notre nouvelle vie non ?
_ Oui, mais je participe comment moi à notre nouvelle vie ? Bougonne-t-elle en croisant les bras devant sa poitrine.

Je me tourne vers elle et prends son menton entre mes doigts.

_ Tu y participes déjà Bella et de la plus belle façon du monde.

Je pose une main sur son ventre. Elle se rue sur mes lèvres me faisant presque basculer contre la fenêtre. Je savoure sa fougue et sa passion. C’est le moment que choisit Jessica pour frapper à la vitre.

_ Elle veut quoi la morue ? Que je lui refasse le portrait ? Nan parce que si tu crois qu’on n’a pas remarqué la façon dont elle te matait tout à l’heure. Gronde Isabelle.
_ Les filles. Soyez sages ! Les disputé-je.

Bella se renfrogne au fond de son siège, les bras croisés sur sa poitrine. Je fais descendre la vitre.

_ Oui ?
_ Monsieur Cullen. Je voulais savoir si vous étiez vraiment intéressé par cette maison. J’ai d’autres acheteurs qui doivent venir cet après-midi alors…
_ Je comprends, nous avions rendez-vous pour visiter une seconde maison. Mais je crois que nous sommes tous les deux d’accord. Je comptais appeler l’agence afin de prendre rendez-vous et de signer les papiers.
_ Et bien que diriez-vous de demain à midi à l’agence, Monsieur Cullen ? Propose-t-elle en battant de l’œil.
_ Soit pour demain midi alors. Acquiescé-je

Bella grimace. Je referme ma vitre et nous rentrons à l’appartement.

Bella pose sa veste sur le porte-manteau et s’assied sur le canapé. Je la rejoins et passe mon bras autour d’elle.

_ Alors tu as rendez-vous demain à midi avec Miss monde ? Grogne-t-elle.
_ Non. Rectifié-je. Nous avons rendez-vous demain.
_ Pourquoi nous ?
_ Bella c’est notre future maison.
_ Je n’ai même pas les moyens de participer à l’achat de la porte d’entrée. Se désespère-t-elle. Et ce n’est pas avec mon salaire de consultante que ça va changer. Maugrée-t-elle.

Je pince l’arête de mon nez. A certains moments j’ai un mal fou à la suivre.

_ Bella, je te l’ai dit on s’en contre-fiche. Toi ou moi quelle importance ?
_ Edward. Je n’ai jamais rien eu qui m’appartienne réellement. Même pas ma vie…c’est juste que…j’ai envie de participer.
_ Ok, admettons. Je peux comprendre. Du moins essayer, mais on ne va pas passer à coté de cette maison sous prétexte que certains de tes principes féministes se réveillent.

Bella se lève, elle semble folle de rage. Je pense que je me suis mal exprimé sur ce coup.

_ Mes principes féministes se réveillent ?? Nan mais est-ce que tu te fiches de moi !! ?? Je te parle d’égalité entre toi et moi ! Pas de féminisme ! En gros j’ai été esclave toute ma vie !! Tu peux essayer de comprendre ça !!! ??
_ Tu ne vas pas me comparer à l’espèce de taré qui te servait de mari au moins ? ! M’écrié-je en me redressant rapidement.
_ Non ! Enfin pas vraiment.

J’arque un sourcil et pince l’arête de mon nez. Je n’ai pas dû bien comprendre.

_ Je suis apte à prendre les décisions qui nous concernent autant que toi ! Je veux simplement participer à notre foyer ! Putain de bordel de merde ! C’est facile à comprendre merde ! Sur ce j’ai du boulot !! Poursuit-elle.

Elle reprend sa veste et claque la porte en sortant. Je pose mon front contre la porte. Je n’ai toujours pas compris ce qui venait de se passer. Néanmoins je sais une chose, si je lui cours après maintenant ce n’est pas la peine. Je risque d’envenimer la situation et ce n’est pas ce que je veux.

Néanmoins j’envoie juste un texto à Leah histoire qu’elle garde un œil sur Bella. Avec les derniers événements, vaut mieux être prudent. Je sors moi aussi de l’appartement et vais retrouver mon père. Peut-être que lui pourra m’éclairer sur Bella.

********

Je suis face à mon père dans son bureau. Je viens de lui expliquer ce qui vient d’arriver. Il semble réfléchir un instant.

_ Ecoute Edward. Il faut que tu saisisses certaines choses, mon fils. Bella a dû faire avec la volonté des hommes toute sa vie. Elle n’a jamais réellement pris de décision pour elle, à part peut-être pour toi. Elle a peur de perdre la sensation de liberté qu’elle éprouve en ce moment. Elle risque de se sentir redevable envers toi si tu achètes la maison seul.
_ Ok, mais je suis censé faire quoi au juste ?
_ Propose-lui de te verser quelque chose tous les mois.

Je saute sur mes jambes et fais les cent pas dans son bureau. Ils sont tous les deux tombés sur la tête.

_ Ca va pas ?? C’est pas un contrat financier que je passe avec elle ! Je l’aime, c’est la future mère de mon enfant. C’est normal que je pourvoie aux besoins de ma famille ! M’énervé-je.
_ Bienvenue chez les machos mon fils. S’esclaffe mon père.
_ Je ne suis…je ne suis pas…macho ! M’indigné-je.
_ Ô vraiment ?
_ Non ! C’est juste que…juste que…et merde ! Réalisé-je en m’affalant sur le sofa.
_ Et oui comme tu dis…A trop vouloir bien faire…
_ C’est moi qui vais finir par avoir besoin d’une thérapie…
_ Vous êtes sous pression tous les deux ces derniers temps, et les hormones de Bella sont en ébullition. Alors si tu veux un conseil d’homme et non plus de psy, marche sur des œufs. Les femmes enceintes sont les plus dangereuses créatures que je connaisse.
_ Je rêve ou tu parles de maman là.

Il acquiesce. Je n’ai pas fini d’en baver.

_ Compromis Edward. C’est le mot. Tu dois trouver un compromis avec Bella.
_ Ok. Plus facile à dire qu’à faire. Grogné-je.
_ Je sais.

Je quitte le bureau de mon père, bien décidé à faire amende honorable et à parler avec Bella. Au calme, sans dispute.

BELLA POV

Je viens de quitter la salle de sport. J’avais besoin de me défouler. Je sais que cette dispute avec Edward est ridicule. Mais j’ai tellement peur de me faire enfermer, pas seulement au sens propre. J’ai dû mal à exprimer ce que je ressens. Je veux réellement être sur un point d’égalité avec Edward. J’aspire moi aussi à cette vie tranquille dont il me parle. Même si pour le moment j’ai autre chose à régler.

Il ne me reste que très peu de temps pour prouver à Sacha que je n’y suis pour rien dans l’arrestation de son père. Je trouverai certainement ce que je cherche dans les archives du F.B.I. Mais il ne faut absolument pas qu’Edward l’apprenne. Il en ferait une attaque.

J’entre dans le bureau du F.B.I. Je dois trouver les archives. Enfin je dois surtout avoir l’autorisation de chercher dans les archives et pour cela je vais devoir manipuler Jasper.

Je toque à son bureau. Il répond.

Déjà il est là. Un bon point pour moi.

_ Bella.

Il fait le tour du bureau et vient m’embrasser.

_ Comment vas-tu ?
_ Ca va.
_ Alice fait des cauchemars où elle te perd.
_ Je suis désolée.
_ Tu n’y es pour rien.

Ca c’est à voir. Après tout je suis responsable de mon passé.

_ Que puis-je faire pour toi ?
_ En fait j’aimerais avoir accès aux archives.
_ Aux archives ? Demande-t-il suspicieux.
_ Ouais, ça concerne mon passé. J’aimerais tirer une fois pour toute un trait. Ecoute je veux juste jeter un œil sur mon dossier. Rien de plus.

Finalement ce n’était qu’un demi-mensonge.

_ Bella sans autorisation, je n’ai pas le droit…
_ Je sais Jazz…mais j’en ai besoin pour avancer. Tu comprends ?

Je la joue à la Alice peut-être que ça peut marcher.

Il secoue la tête, il a l’air d’être en lutte avec lui-même. Je fais une moue boudeuse.

_ D’accord Bella, d’accord. Mais pas un mot de tout ça à qui que ce soit.
_ Parole de scout.
_ Tu as dix minutes.
_ C’est largement suffisant.

Il me montre l’ordinateur. Je prends place et il quitte la pièce.

J’ouvre le dossier des Ivanovich et remonte à l’époque de la fusillade. Il n’y a pas de possibilité de faire des copies. Je prends mon téléphone et photographie l’écran au fur et à mesure. Si je souhaite être tranquille une fois pour toute, je n’ai pas le choix.

Je suis consciente de livrer des informations top secret. Mais c’est ma vie et celle de mon bébé qui sont en jeu, sans parler de celle d’Edward. Je connais Sacha tant qu’on est loyal avec lui aucun souci. Mais la trahison…

Il sait que je me suis servie de lui dans le passé, et il sait aussi qu’il n’a pas respecté la partie de son contrat.

Une fois mes recherches terminées, je reviens sur la page qu’avait ouverte Jasper. Je quitte les bureaux du F.B.I. Je n’ai personne aux fesses pour une fois.

Je déroule le petit papier que m’a donné Sacha hier. C’est un numéro de téléphone. J’achète un portable jetable et envoie un message codé à Sacha, ainsi qu’une partie de mes découvertes. La réponse ne se fait pas attendre.

Ok. RDV à la cabane du lac. Seule. Dans deux heures.

Pas la peine de lui répondre. Je me rends dans un magasin et achète des fringues. Du cuir. Juste histoire de lui prouver que je n’ai pas tant changé que ça. Il paraît que l’habit ne fait pas le moine, mais ça aide quand-même.

Il est temps aussi que je trouve une arme. Je me dirige vers un prêteur sur gage avec ma tenue sur le dos. Ils sont beaucoup moins regardant qu’un armurier classique. Il est plus occupé à me reluquer qu’à me demander mes papiers. Le glock m’a coûté les yeux de la tête, mais je me sens mieux avec.

Le temps passe vite quand on est occupé. Je loue une voiture et vais directement au lieu du rendez-vous. Je reçois plusieurs messages d’Edward. Je lui envoie simplement un texto pour lui signifier que tout va bien et que je le verrai plus tard, car je sais que si je ne lui réponds pas il enverrait le SWATT me chercher.

J’arrive à la cabane.

_ Rho qu’est-ce qu’on a pu s’amuser avec Sacha ici. Déclame Isabelle.
_ Une sacrée endurance, le Roscoff. Confirme Mary.
_ Ca suffit les filles. On me laisse faire, et surtout on se tait ! Leur intimé-je.

J’attends le dos collé au mur. Sacha entre. Il passe une main dans ses cheveux longs. Ils sont plus longs que dans mes souvenirs. Ses yeux aciers me transpercent.

_ Мой ангел, мой сладкий Изабеллы. Вы имеете то, что я хочу, я думаю (Mon ange, ma douce Isabella. Tu as ce que je veux il me semble.)
_Да Саша. Как и было обещано. (Oui Sasha comme promis)
_ J’avais presque oublié que tu parlais russe avec un accent quasi parfait.

Je ne me souvenais même pas que je parlais cette langue. Cette mémoire n’a pas fini de me jouer des tours.

_ J’ai eu un bon professeur.
_ Действительно (En effet.)

Il se rapproche de moi. Il n’est qu’à quelques millimètres.

_ Белла вы позволите? (Tu permets Bella ?). Toujours aussi sexy.

Il veut me fouiller. J’écarte les bras en signe d’abandon.

_ Я возьму, но я вооружен, я предупреждаю вас. (Je t'en prie. Mais je suis armée Je te préviens.)
_ Я ожидал не менее у вас. (Je n’en attendais pas moins de toi)

Il prend tout son temps et palpe mon corps avec minutie.

_ Ca suffit, tu ne crois pas ?

Il sourit, et s’écarte.

_ Désolé pour ça. S’excuse-t-il en montrant mon cou du doigt.

Je ne relève pas et retire la carte SD de mon téléphone et la lui donne. Il la met dans son portable et regarde les photos.

_ Athlétique ton mec. Remarque-t-il.
_ Plutôt. Ouais. On pourrait passer aux choses sérieuses.
_ Comme faire l’amour ? Propose-t-il le plus naturellement possible.
_ Sasha. Le disputé-je. J’ai tout ce qu’il me faut à la maison. Merci.
_ Toi et un putain d’agent. Ce connard d’Alec doit se retourner dans sa tombe. La rumeur dit que c’est toi qui l’as dessoudé, ainsi que sa barge de sœur, et l’oncle Marcus.
_ Ah les rumeurs…mais c’est exact. Ils ont eu ce qu’ils méritaient ! Craché-je.
_ Entièrement d’accord.

Ses yeux sont rivés sur le portable. Ses sourcils se froncent. Il donne un grand coup dans le mur.

_ Черт! Собаки!Последний умереть от моей руки! Соскобы! (Putain ! Les chiens ! Le dernier crèvera de mes mains ! Raclures !) Tu savais ? Demande-t-il avec hargne.

Il va pour m’attraper encore par le cou. Mais j’ai le temps de l’éviter.

_ Non. Je ne sais même pas de qui tu parles ! Tenté-je de le convaincre.
_ Ваша семья! (De ta famille ! )
_ Моя семья? (Ma famille ? )
_ Volturi ! Alec a passé un accord avec le FBI à l’époque. S’il nous balançait, il pouvait rentrer chez lui sans être inquiété !

Ce qu’il m’apprend me sidère. J’ai du mal à le croire. Le F.B.I m’aurait laissé tomber à l’époque, il n’aurait pas levé le petit doigt pour empêcher Alec de me ramener en Italie. Finalement cette fusillade avait été une bonne chose.

_ Je l’ignorais ! Les rats ! Je voulais sa mort ! Dois-je te le rappeler ? Ces connards du F.B.I ont joué sur les deux tableaux. Ca va chier !
_ Alec devait savoir pour nous deux.
_ Impossible ! Il voulait sûrement votre territoire. Affirmé-je.
_ Lis ça.

Je regarde le portable.

Sur le rapport il était dit que quand le F.B.I a demandé à Alec pourquoi il balançait les Ivanovich, il avait répondu qu’il avait un compte personnel à régler avec le fils du parrain. Que ça ne concernait que sa femme et lui.

_ Fils de pute. Lâché-je.
_ C’est moi qu’il voulait, mais c’est mon père qu’ils ont eu.
_ Donc en définitive. Tu avais raison. C’est bien de ma faute.

Il sourit.

_ Bella. Je savais dans quoi je m’engageais en couchant avec toi. Je n’aimais pas Volturi et rien que pour ce qu’il t’a fait, il méritait dix fois de crever ! Je n’ai pas pu tenir mon engagement. Mais tu peux être sûre que je m’occupe de Caïus.
_ Caïus ?
_ C’est lui qui m’a demandé de t’enlever. Il veut le bébé. Il est persuadé que c’est celui d’Alec. Ensuite il comptait te tuer. Il m’a dit que tu nous avais balancés.
_ Charmant. Raillé-je. Et bien évidemment, vu mes antécédents tu n’as pas cherché plus loin ! Tu me connais mieux que ça Sasha.
_ J’ai cru te connaître. Mais avoue que de te voir dans le pieu d’un agent du F.B.I, il y a mieux pour la confiance.

Il s’adosse au mur, les bras croisés sur sa poitrine.

_ Je suis tombée amoureuse de lui avant de recouvrer la mémoire. C’est quelqu’un de bien et qui croit réellement en ce qu’il fait.

Il pose deux doigts sur mon menton et soude son regard au mien. Bon dieu !!

_ Il est mon ennemi Bella.
_ Il ne l’est pas. Il fait son job.
_ Je ne t’aurais jamais traitée comme Alec l’a fait. Tu aurais pu tout avoir avec moi.
_ Mais c’est quoi ces mecs qui pensent que tout s’arrange avec du pognon ! ?
_ On veut simplement le mieux pour la femme que l’on aime. C’est tout.

Ok. C’est à ce moment-là, que l’on coupe court à cette conversation. Il se colle à moi et ce que je ressens entre ses jambes cette fois, n’est pas une vue de mon esprit pervers. Je le repousse gentiment mais fermement.

_ Саша довольно! Перестань сейчас! (Ça suffit Sasha ! Arrête ça tout de suite !)
_ Arrêter quoi ? Dit-il l’innocence même.
_ Je ne coucherai pas avec toi !
_ Dommage. De toute façon. Je dois m’occuper de Caïus. Je te ferai un paquet.
_ Cool.
_ Je vais aussi trouver un moyen de me débarrasser d’Aro.
_ Qu’il crève en taule et seul. En sachant que son empire est perdu.
_ Ты хуже, чем я люблю. (Tu es pire que moi, amour.)

Il dépose un simple baiser sur mes lèvres.

_ Soit Bella. Comme tu voudras, et sois sûre qu’il n’arrivera rien à ta famille. Après tout tu as le droit d’être heureuse.

Il baisse les yeux sur mon ventre, je peux y voir un léger sourire. Mais ses yeux reflètent une espèce de nostalgie.

_ Merci. Soufflé-je.

Il me fait un clin d’œil et s’en va. J’expire tout l’air que je retiens dans mes poumons depuis qu’il est là. Sasha respectera sa parole. Je le sais. Je pense que si Sasha s’était débarrassé d’Alec à l’époque. J’aurais certainement vécu avec lui. Mais je ne regrette rien. Edward est tout pour moi désormais et c’est l’esprit tranquille que je rejoins ma voiture.

Mais j’ai quand même deux mots à dire à Booth. Je rends la voiture, me change et file dans le bureau de Booth.
Je ne frappe pas et débarque en colère noire dans son bureau.

_ Comment avez-vous osé ??!!
_ Bonsoir à vous aussi Isabella.
_ Ô Non Booth ! Pas de bonsoir pour vous ! Vous étiez prêt à me vendre à Alec à l’époque !
_ On se calme Bella. Je ne sais pas du tout de quoi vous parlez.
_ Ô vraiment. Regardez dans les archives ! Le dossier de la fusillade entre les Ivanovich et les Volturi !

Je frappe les deux poings sur le bureau.

_ Isabella !
_ Regardez ! Cinglé-je.

Il s’exécute docilement. Il voit bien que je ne plaisante pas.

J’entends la porte s’ouvrir derrière moi. Emmett, Jasper et Edward entrent en trombe.

_ Vous ! Pas bouger ! Ordonné-je.
_ Qu’est-ce qui se passe ? S’inquiète Edward.
_ Tu verras !

Booth écarquille les yeux. Il le savait. J’ai une folle envie de lui tirer une balle dans le genou.

_ Ecoutez Isabella. J’étais encore à Washington à l’époque et je…
_ Ô non Siley Booth pas d’excuses. Non seulement le F.B.I a passé un accord avec moi, mais non content il en a aussi passé un avec Alec pour mettre la main sur les Ivanovich. J’arrive pas à le croire. J’étais prête à vous donner les Volturi et vous m’avez tiré dans le dos !
_ Bella. On devait arrêter la guerre ouverte entre les deux clans. Alec est venu nous trouver après la fusillade. Il pensait que les Ivanovich étaient responsables de votre disparition.
_ Disparition mon cul, ouais ! Il a simplement appris que je couchais avec Sasha !
_ Elle couchait avec Sasha…Sasha Ivanovich ? Demande Emmett incrédule à Edward.

Edward se passe une main nerveuse dans les cheveux.

_ Vous. M’avez. Trahie. Je détache chaque mot.

J’ai la rage.

_ Je suis désolé Bella.
_ Pas autant que moi Booth !

Je jette ma carte de consultante sur le bureau. Qu’ils se démerdent au F.B.I ! Rien à foutre !

Je tourne les talons, je bouscule Emmett et sors. J’avance jusque sur le trottoir. J’ai la tête qui tourne au moment où je vais pour m’écrouler, deux bras me retiennent.

_ Bella !

C’est le trou noir.

*********

J’ouvre les yeux difficilement. La lumière m’aveugle.

_ Enfin. Souffle Edward. Tu vas me rendre dingue.
_ Je suis où là ?
_ Dans mon bureau.
_ Je m’en vais. Je ne veux pas rester. Traditore ! (Traitre) M’époumoné-je en tentant de me lever toujours sous le coup de la colère.
_ Ô que non !

Je reconnais la voix de Carlisle.

_ Docteur Cullen ?
_ Oui Bella. Tu fais de l’hypertension, alors du calme. C’est dangereux pour le bébé.

Je ferme les yeux et tente de recouvrer mon calme. Il en va de la sécurité de mon bébé. Mais mon mauvais caractère lui n’en démord pas.

_ Bah voyons. Pas étonnant je suis entourée que de traitres ! Craché-je.
_ Laissez-nous. Demande le docteur Cullen.

Tout le monde s’en va. Je reste seule avec Carlisle.

_ Bella, je comprends. C’est difficile comme situation. Mais tout ça s’est passé après ta disparition.
_ Au même moment. Le contré-je.
_ Ta colère est justifiée, mais ils n’ont fait que leur travail. C’est difficile pour toi de l’accepter. Il te faut du temps. Voilà tout. Pour le moment, il est vital que tu te calmes. Tu as besoin de repos. Edward va te ramener, tu n’es pas vraiment en état. Suis-je clair ?

J’acquiesce. Limpide même. Je n’ai pas vraiment le choix. Carlisle appelle son fils. Ils m’aident tous les deux à me redresser et m’accompagnent à la voiture. J’entre dans l’habitacle.

Aucun mot n’est échangé dans la voiture. Je ferme simplement les yeux et pose ma tête sur la vitre. Une main englobant mon ventre.

On entre dans l’appartement. J’attends simplement le moment où Edward va exploser. Mais il se contente de me coucher sans rien dire.

_ Je suis désolé. Dit-il une main sur la poignée et dos à moi.
_ De ?
_ De m’être énervé à cause de la maison et pour ce qui s’est passé au F.B.I.
_ Edward. Soufflé-je. Reste avec moi. C’est moi qui devrais m’excuser. J’ai mal réagi pour cette histoire de maison. Il parait que les mecs veulent simplement ce qui a le mieux pour la femme qu’ils aiment.
_ Ô et qui a dit ça ? Demande-t-il avec son sourire en coin.
_ Un ami. Enfin d’une certaine façon il l’est.

Edward me regarde surpris, mais n’insiste pas. Il s’allonge près de moi, je me blottis contre lui. Il englobe mon ventre de ses bras puissants et sa tête se niche dans mon cou. Après tout il y a pire dans la vie. Sasha a raison.

EDWARD POV

Cela fait déjà une semaine que Bella a eu son malaise. Elle va mieux, mais a réclamé du temps avant de savoir si elle reprendrait le travail au F.B.I. Cette histoire lui a fait vraiment beaucoup de mal. Les ennuis avec son passé ont l’air de s’être évanouie. Le contrat sur la tête de Bella ayant disparu, on ignore pourquoi pour le moment, mais j’ai la sensation que Bella elle est au courant. Elle ne dit rien, et même si je crève d’en savoir plus, je refuse de me disputer une énième fois avec elle.

Le bureau m’a appelé ce matin, je dois m’y rendre de toute urgence avec Bella. Nous avons rendez-vous au sous-sol. A la morgue pour être exact. Bella n’a pas l’air du tout surprise par cette demande. Elle semble même impatiente, ce qui est très curieux.

Booth nous demande d’entrer. Bella et lui ne se sont toujours pas parlé depuis leur dispute.

Il y a quelqu’un sur la table recouvert d’un drap. Emmett et Jasper sont là aussi.

_ Mademoiselle Swan. Agent Cullen. Veuillez approcher s’il vous plait. Nous demande le médecin légiste.

Une fois que nous sommes près du drap, le médecin le soulève.

_ Caïus Volturi. Déclare Bella.

Je peux sentir un certain soulagement. Un petit rictus se forme sur son visage. Il a une pancarte autour de son cou. C’est écrit dans une langue que je ne comprends pas.

_ C’est du russe. Déclare Bella.
_ Du russe ? Demande Emmett. Tu parles le russe ?
_ Подарок для вас ангел мой. Lit Bella.
_ Ce qui veut dire ? L’interroge Emmett.
_ Cadeau pour toi. Répond Bella.

On se regarde tous. Je suis réellement surpris.

_ Mon ange. Marmonne mon patron.
_ Quoi ? Questionne Jasper.
_ Cadeau pour toi mon ange. Traduit mon patron.

Je regarde Bella dans les yeux. J’attends une explication et je ne suis pas le seul. Elle se mordille la lèvre inférieure et triture ses doigts.

_ Bella tu m’expliques ? Proposé-je.
_ J’en sais rien. Se défend-elle.
_ Moi je crois que votre ami Sasha vous a rendu un petit service. Explique Booth.
_ Sasha m’a enlevée. Dois-je vous le rappeler ? Grogne-t-elle.

Je commence à me poser des questions, et si Bella avait revu Sasha ?

_ C’est exact, mais il vous a vite libérée.
_ Il a eu peur quand la cavalerie est arrivée. C’est tout. Et peu importe Caïus est mort. Le dernier Volturi encore en liberté n’est plus de ce monde. C’est pas ce que vous vouliez ?

Booth opine du chef. Bella n’a pas tord.

_ Il est mort comment ? Demandé-je.
_ On l’a torturé bien comme il faut, puis on l’a exécuté proprement d’une balle dans la tête. Il avait ça gravé dans le dos.

Il le retourne.

_ предатель. Dit Bella.
_ Traitre. Traduisent Booth et elle.
_ Bah voilà vous avez votre raison. Déclare Bella. Moi j’en ai terminé avec les Volturi.
_ Presque Isabella. La contredit Booth. Il reste le procès.
_ Je sais. Mais ce n’est pas avant plusieurs mois. Alors ciao.

Sur ses bonnes paroles elle s’en va. Mon patron souffle d’exaspération, puis m’autorise à la rejoindre.

Une fois arrivés chez nous, j’attends qu’elle m’explique. Je me poste devant elle.

_ Ok Edward. J’ai passé un accord avec Sasha. Il a cru que je l’avais balancé après la fusillade et c’est pour ça qu’il voulait ma peau et aussi parce que Caïus lui avait demandé. Il m’a relâchée seulement pour lui apporter les preuves. J’ai trouvé ce que je voulais et je lui ai donné. Voilà fin de l’histoire. Je suis rentrée au bureau juste après.

Je suis à la limite de m’arracher les cheveux. Mais c’est à se demander si elle n’est pas totalement folle.

_ Putain Bella ! T’es entrain de me dire que tu es allée voir un parrain russe seule, ton ancien amant et qu’en plus tu lui as fourni des renseignements. Mais t’es malade !! ??
_ Je ne suis pas malade. Je connais Sasha. Si t’es droit avec lui, tu ne risques rien.
_ Bah voyons. J’avais oublié que tu avais couché avec lui pendant plusieurs mois. En effet ça change tout. Raillé-je.
_ Merde Edward ! Je l’ai fait pour nous ! Au même titre que tu as acheté la maison !

Je frappe dans le mur.

_ Nan mais je rêve !!
_ Sasha ne nous embêtera pas. J’ai sa parole et Caïus est mort. Fin de l’histoire, et vrai début de la nôtre. Argumente-t-elle. Je suis une grande fille Edward. Tu devrais le savoir.

Bella se blottit contre moi. Je ne peux pas lui résister et la serre fort contre moi.

_ Tu vas me rendre dingue. Tu le sais ça ?
_ Je t’aime.

J’ai le droit à un ‘je t’aime’ pour toute réponse. Elle se met sur la pointe des pieds et passe ses bras autour de mon cou. Bella attrape mes lèvres pour un baiser endiablé. Peut-être qu’elle a raison. Notre vie commence peut-être vraiment maintenant.

Je donnerai ma vie pour elle, et le fait de savoir que Sasha tient à elle me stresse. Je me sens menacé bizarrement bien plus que par Alec. Tout ça parce que Bella à une époque l’a choisi lui.

Je sais c’est dingue. Elle m’aime et si elle est allée voir Sasha c’est pour nous. J’en suis conscient. Mais la jalousie est un sentiment que je ne sais pas maitriser.

En attendant je profite pleinement de Bella, et advienne que pourra.

Alors, alors ?
Que présage cette fin ? Dites-nous ce que vous en pensez, pendant que nous réfléchissons à l’épilogue. Nous pensons d’ailleurs le travailler courant Août (Spuffy squatte cette année encore), et vous le publier à la fin du mois.
Encore merci.
Bonnes vacances à celles et ceux qui y sont.