Bienvenu(e)s chez les Lémoniaques


Bienvenu(e)s chez les lémoniaques !!


Caro30 et Spuffygirl92 vous proposent la recette suivante :

Deux auteurs folles à lier, une dose de lemon très adulte (âme sensible s'abstenir), une cuillerée d'amour et d'action.
Mélangez bien !!

Vous obtenez Service schizo pour votre plaisir, une fiction de dingue? Oui c'est le mot.

Et vu que nous sommes complètement accrocs à Edward et Bella.
Voici le récit des délires d'un soir d'hiver...

dimanche 22 août 2010

Extrait chapitre 11

EDWARD POV

Bella me lance l’oreiller en pleine tête. Suivi d’un deuxième que j’esquive un tant soit peu. Je remercie le ciel que Sam n’ait pas mis de lampe de chevet à côté.

_ Ecoute, Bella…je…

Je m’interromps en la voyant se lever et me rejoindre, les poings sur les hanches. Elle pose son index sur ma poitrine

_ Edward Anthony Cullen, tu n’es qu’un con ! Non, un grand con !

Je déglutis à nouveau. Déjà j’ai évité la gifle. Du moins pour l’instant.

_ C’est pour ton bien, Bella. Tente-je de me disculper.
_ Mon BIEN ? Hurle-t-elle. Me mettre la sécurité enfant, tu crois pas que c’est un peu abusé ?
_ Je te connais, Bella. Si je t’avais laissée faire, tu serais directement partie tuer Volturi. On a un plan, et même s’il ne me convient pas, il faut qu’on le suive.
_ Je préférerais être directement au moment où je le tue.
_ Sauf que ce n’est pas le plan. C’est pas à toi de le faire. Occupe-toi simplement de trouver au plus vite des renseignements dont on a besoin pour te faire sortir de là.
_ Et tu recommences à jouer au protecteur. Si je veux être veuve par moi-même, je le serais.

Elle fait demi-tour et va s’enfermer dans la salle de bain. Je passe ma main dans mes cheveux, et souffle de désespoir. Je la suis, et entre quand elle retire son t-shirt. Je referme légèrement la porte, et m’appuie au chambranle.

_ Bella, je suis désolé de mon comportement. J’ai peur pour toi.
_ Promets de nous prendre dans l’ascenseur, et peut-être qu’on reconsidérera les choses. Boude Isabelle.

Bella ouvre en grand la porte et soutient mon regard, pleine de défi. Je soupire et promets. Après tout, c’est pas le pire chantage auquel j’ai eu droit.../...

**********

JASPER POV

J’ai mal partout. Dormir sur le canapé n’est franchement pas une sinécure.
Je pose mes pieds par terre, mon dos a du mal à suivre. Je m’étire en grimaçant, je suis tout ankylosé. Au-dessus, les pas d’Alice se font entendre. Esmée et Carlisle étant déjà partis. Je me redresse, et vais tout de suite à la cuisine me préparer un café. Avec Alice au réveil, mieux vaut être opérationnel dès le début.
Le petit lutin dynamique entre un instant plus tard en trainant des pieds. Nous nous fixons, immobiles.

_ Bonjour. Souris-je.
_ Pas un bonjour. J’ai rêvé d’os toute la nuit, avec Emmett qui se prenait pour un cannibale.

A oui, je vois.

_ Café ?
_ Noir.

Je me tourne pour la servir. Je la sens s’installer autour du comptoir central. Nous buvons en silence, avalant les Pancakes que sa mère a fait avant de partir. J’étudie ses soupirs, je dois rester veiller sur elle temps que les Volturi ne seront pas hors d’état de nuire. Autant dire pas maintenant.
Soudain, elle pose violemment sa tasse sur le comptoir et me fixe. Je sursaute, et attends la suite avec inquiétudes.

_ Les explications, c’est pour la Saint Glinglin ?

A suivre...

Alors ? On en pense quoi ? On a hâte ou pas ?

mardi 3 août 2010

CHAPITRE 10

10-
BELLA POV

Je me suis isolée un instant sur le perron, un pull à Edward sur le dos. Je plonge le nez dedans pour y respirer son odeur. Et cela me rappelle ce que nous vivons tous les deux. Dans toutes les pièces de cette maison. Edward s’est mis au diner, et m’a gentiment demandé de le laisser gérer. (N/Ju’ : Définitivement, j’veux le même !)
Alors j’en profite pour admirer le paysage. Malgré le froid qui s’intensifie, les arbres qui nous entourent sont toujours d’un vert vif.
La porte s’ouvre derrière moi, et je souris en sentant ses mains se poser sur mes épaules. Ses pouces remontent jusqu’à la base de ma nuque et caressent ma peau.

_ Tu es détendue.
_ Après ce que nous avons fait, encore heureux !
_ Je ne vois pas d’inconvénient à passer mon temps à te détendre. Avoue-t-il, et je me blottis dans ses bras.

Nous n’avons pas le temps de savourer le silence que le téléphone d’Edward sonne. Il soupire et prend la communication.

_ Allô
_…
_ Em’ , calme-toi, je n’y comprends rien
_…
_ Hey Jazz, il se passe qu…

La tension est à son comble dans le corps d’Edward. Ses pupilles se rétrécissent. Ses doigts se crispent. Et il pâlit avant de devenir fou de rage.
Son regard se pose sur moi

_ Non, je m’en occupe.

Il raccroche, me serre contre lui. Je ne vais pas aimer ça. (N/Anghju : Oh que non !)

_ Tu accouches ou on te tire les vers du nez, Edward? S’impatiente Isabelle.
_ On sait qui est la taupe.

Je déglutis et plante mon regard dans le sien. Mon cœur bat à cent mille à l’heure, je me sens gelée sur place.

_ Qui ? Réussis-je à demander.

Edward enfonce son nez dans mes cheveux, ses doigts s’entrecroisent aux miens. Il gagne du temps. Il recule l’échéance de la lutte.

_ Tanya Denali.(N/Ju’ : Salope un jour, salope tjs !)
_ Qui ? ! Insisté-je abasourdie.

J’ai beau chercher, ce nom ne me dit rien.

_ Inconnue au bataillon! Assure Mary.
_ Pas chez nous. C’est un agent du FBI qui passe plus son temps à la machine à café qu’à son bureau. Grince-t-il comme s’il se demandait comment c’était possible.
_L’habit ne fait pas le moine, Edward.

Il grimace et se détache légèrement quand je veux poser une main sur sa joue. Je fronce les sourcils,

_ Tu as couché avec elle. Dis-je comme un constat
_ Un peu mon neveu ! Ricane Mary
_ Comment il a pu ? ! S’exclame Isabelle, elle prend le contrôle un instant, suffisamment pour repousser Edward entièrement.

Il retire ses bras de ma taille et remonte ses fesses d’une marche, nous séparant encore plus. Dans ma tête, c’est le capharnaüm. Mary et Isabelle m’en veulent d’avoir laissé -je cite- « ce traître » nous toucher. Je leur en veux de réagir ainsi, alors que j’ai moi-même dû coucher avec d’autres hommes pour parvenir à ébranler Alec et sa famille. Et je sens avec déchirement cette séparation entre Edward et moi, au moment où on aurait justement besoin de se soutenir.

_ Ce n’est pas pareil ! S’insurge Mary à ma réflexion.
_ On a tous nos fantômes ! Leur lancé-je avec rage ce qui a le mérite de leur clouer le bec.
_ N’empêche !
_ Isabelle. Grondé-je en serrant les poings.

Ce n’est pas possible ! On ne peut pas être aussi têtu, si ? (N/Anghju : Euh.. si.)
Je soupire alors que les filles se font plus petites que jamais dans mon crâne. Je tremble encore quand je relève la tête vers Edward. Et je suffoque en voyant la lueur dans ses yeux. La culpabilité, le remord, la douleur.
Je prends ses doigts dans les miens, sur ses genoux et me redresse face à lui.

_ Pardon, elles sont un peu têtues…
_ Elles ont raison, j’aurais dû le voir et ne pas penser qu’avec ma queue.
_ Et comment tu voulais savoir ? C’était avant, n’est-ce pas ?

Une lueur d’hésitation apparaît furtivement dans ses prunelles. Je remonte mon visage près du sien, pour donner plus de poids à mes paroles

_ Edward, tu n’es qu’un homme…Et puis, comment voulais-tu savoir qu’il y avait une taupe chez vous ? Taupe qui chercherait à me dénoncer à mon mari ?
_ Elle était trop clean pour être sincère. Martèle-t-il
_ Et tu étais trop occupé à me baiser pour voir la vérité chez cette fille ! C’est-ce que tu es en train de dire ?
_ J’aurais dû être plus professionnel… Regarde un peu ce que mon comportement avec toi a engendré. Volturi t’a retrouvée, ta vie est un désastre…
_STOP!

Ma main atteint violemment sa joue. Nous nous mesurons du regard pendant que ma main me brûle et qu’une marque rouge apparaît sur son visage. (N/Anghju ; Ben tu l’as abîmé !)(N/Ju’ : ça c’est fait !)

_ Oh mon dieu! Edward !

Je plaque mes mains sur ma bouche, les larmes arrivant à mes yeux. Je secoue la tête. Edward pose ses mains sur mes épaules, et me regarde pour la première fois dans les yeux.

_ Je la mérite, Bella.

J’ouvre la bouche pour le contredire, mais il me fait signe de me taire. Je laisse mon regard le supplier, mes mains s’accrochant à ses poignets comme s’il m’échappait. Un silence pesant s’installe, puis Edward s’écarte, il passe une main dans ses cheveux et soupire.
Je le sens mal, très mal.

_ Je dois rappeler au bureau pour voir où ils en sont dans la marche à suivre.
_ Edward…Appelé-je en me levant à sa suite.
_ Ne t’inquiète pas, Bella, nous ne laisserons rien t’arriver.

Il dépose distraitement un baiser sur mon front et rentre, son téléphone portable à l’oreille.

_ Le lâche ! S’écrie Isabelle.
_ Foutue solidarité entre agents ! Renchérit Mary
_ Solidarité ? Non mais ça va pas ? Il s’en veut ! Comme je m’en suis voulue d’avoir couché avec ces hommes !

Le vent froid se rappelle à ce moment-là à mon bon souvenir, et un frisson me parcourt de la tête aux pieds. Je secoue la tête, le froid et les émotions font naître de nouvelles larmes à mes yeux. Je serre mes bras autour de moi, et inspire à fond.
Je suis sûr de trois choses à l’heure actuelle.
D’abord, Alec veut me retrouver et d’une manière ou d’une autre, me tuer.
Ensuite, Edward est fou de rage à l’idée de ce qu’Alec veut faire de moi, et prend encore plus à cœur mon bien-être en le sachant.
Enfin, ma tête est un véritable asile à lui-seul, et mes ennemis refont surface, mais je suis amoureuse de l’agent spécial Edward Cullen et je veux juste rester suffisamment longtemps en vie pour le lui dire.

_ On est mal barré. Soupire Isabelle avant que je bloque à mes deux colocataires l’accès à ma voix et à mon esprit.

Je dois être en pleine possession de mes moyens pour tuer Alec de mes mains.(N/Ju’ : Ah ouais carrément !)
J’entre dans le salon où Edward est installé. Il est penché sur la table basse où il a posé son ordinateur portable. Il a encore passé ses mains dans ses cheveux, vu l’état dans lequel ils sont.
Avant que je ne puisse me montrer, il compose un numéro sur son téléphone portable. Je reste à la porte pour écouter

_ Sam, c’est Edward
_…
_ Je me doutais.
_…
_ Ca a été mieux. J’aurais besoin de ton aide. Tu n’aurais pas des infos concernant Volturi ?
_…
_ J’attends de tes nouvelles.

Il a à peine raccroché que je suis assise en face de lui, sur la table basse. Il évite mon regard, joue nerveusement avec un stylo entre ses doigts.

_ On reste ici, ou on nous déplace ?

Ma voix est aussi détachée que possible. Pragmatique. De même que sa voix quand il me répond

_J’ai prévenu Booth qu’on rentrait bientôt. On ne peut pas se permettre d’être si éloignés des autres. Il passe une nouvelle fois sa main dans ses cheveux et ajoute comme pour lui-même. Trop vulnérables.
_ Je vais donc rassembler mes affaires. Une autre planque nous attend ?
_ Aucune n’est sûre. Ça sera de l’improvisation pour ne pas risquer de révéler nos mouvements. Dit-il distrait, la tête à nouveau plongée dans son ordinateur.

Je serre les poings en le voyant ainsi. C’est comme si ce que nous avons partagé n’avait jamais existé.

_ Ca me va.

Je me lève et sors de la pièce avant de me jeter sur lui pour le secouer par les épaules. Après tout, je peux comprendre sa réaction. Mon ennemi est devenu le sien encore plus maintenant que l’informateur est quelqu’un de son bureau. Il doit préférer se réfugier dans une geste d’espion plutôt que s’impliquer plus et risquer de perdre le peu de chances qui lui restent pour s’en sortir vivant.
Malgré cette réflexion, je ne peux m’empêcher de douter de ce regain d’égoïsme chez Edward. Son comportement si distant n’a rien à voir avec sa propre sécurité, j’en suis sûre.

_ Aussi con qu’une huître ! Maugrée Isabelle alors que j’attrape les quelques t-shirt dans l’armoire.
_ Dommage, j’aimais bien cette baraque. Un peu comme à la maison. Soupire Mary et je vois ce qu’elle veut dire.

Je me sens bien ici, aussi bien que dans la maison où nous avions été cachés avec mes parents avant tout ça.
Dans mon esprit, défile une série d’images de ma mère et moi dans le petit jardin, à jardiner, bronzer, parler…
Un poids s’amoncelle encore sur mes épaules. Je tombe sur le lit, les épaules secouées de sanglots. J’en ai assez. Assez d’attendre que l’on décide pour moi, que l’on veuille me tuer, m’empêcher de faire ce que j’ai envie de faire.
Avec rage, je jette ma pile de vêtements par terre et me laisse glisser au pied du lit. Mes bras s’enroulent autour de mes genoux, ma tête se pose dessus.
Je veux reprendre le contrôle.

_ Une seule solution. Assurent les filles en même temps.
_ En finir une bonne fois pour toute avec mon mari.

Je grimace en disant le dernier mot. Et une série de choses toutes plus affriolantes et affreuses les unes que les autres se dessine dans mon esprit.
Un sourire sadique que je ne connaissais pas s’affiche sur mes lèvres. Une force s’étend en moi. Ce n’est plus assez de mettre les Volturi dans le pétrin sur une ou deux affaires. Ce n’est plus assez de sauter les hommes qui peuvent me conduire à mon but. Le seul maître mot à présent est ‘tuer’ . Tuer tous ceux qui veulent me sauter pour arriver à leurs fins.
Tout en me relevant, j’occulte cette partie de moi qui se recroqueville à l’idée de ce dont je suis capable. Je verrai plus tard avec ma conscience. Un crime de plus ne changera rien à ce que je suis de toute façon. (N/Anghju : Killer Bella is back ! Yeah !)

Bientôt, j’ai fini mon sac, et je retourne au salon. Edward n’y est plus. Je fronce les sourcils et tourne sur moi-même en scannant chaque recoin de la pièce. Je vois la porte qui conduit à la cuisine, elle est ouverte et une ombre se profile au sol. J’approche doucement, Edward s’appuie des deux mains au bord de l’évier, la tête basse.

_ Edward?

Je pose une main à côté de la sienne, et étudie son profil alors que la lumière de la lune en éclaire une partie. Ses mâchoires sont crispées, et ses yeux semblent chercher quelque chose au loin. Je répète son nom, et enfin il me regarde du coin de l’œil. Je m’attends à voir une indifférence professionnelle, mais avant cela, brille une lueur de frustration, comme s’il luttait en son for intérieur entre deux comportements à observer.
Je retiens les exclamations des filles et redresse le menton. Pour le moment nous avons tous les deux besoins d’une certaine distance. C’est notre réponse à la panique et douleur qui nous submergent en sachant que tout s’accélère autour de nous sans que nous puissions intervenir. Bientôt, mon sort sera scellé. Les Volturi auront peut-être gagné et m’auront reprise. Ou ils seront morts et je devrais assumer les conséquences de mes actes. Dans les deux cas, et dans tous les autres auxquels je ne pense pas encore, Edward et moi ne pourrons plus être ensemble.
Autant nous y habituer maintenant, non ?

Alors à regret, luttant contre les larmes, je recule d’un pas et croise les bras sur ma poitrine. Edward se reprend un minimum avant de demander si mes affaires sont prêtes.

_I l n’y a plus qu’à les mettre dans la voiture et partir. Assuré-je
_ Tu devrais t’allonger un peu. On ne part pas avant demain matin, à l‘aube.

Même sa voix est différente. Du même genre que celle qu’il avait lorsque je me suis enfuie de l’hôpital ce jour-là, et qu’il m’avait retrouvée dans le métro. Froide. Professionnelle. Avec un zeste rauque et profond que j’ai pu connaître dans nos moments intimes.
Je voudrais le secouer par les épaules, le forcer à me prendre contre le meuble de l’évier. Mais je ne fais rien. Les filles se taisent. Et j’obéis.
Je quitte la cuisine pour rejoindre la chambre d’amis. Pendant ces quelques secondes, je sens le regard d’Edward sur mon dos. Une preuve s’il en fallait une qu’il n’est pas aussi indifférent qu’il le souhaiterait à l’heure actuelle.
A regret, je ferme la porte derrière moi, et m’y appuie, soudain faible. Je tombe le long de la porte, partagée entre le combat, et l’abandon.
OoOoOoO

Le trajet s’est fait en silence.
J’étais sur le siège passager, le regard rivé sur la route, et Edward au volant, mais on aurait dit qu’il y avait un gouffre entre nous. Et même maintenant, alors que nous sommes dans les rues de Chicago, la tension est à son comble. Nous n’avons pas échangé un mot depuis le départ.
Je suis tout de même surprise de voir qu’il nous conduit au bureau du FBI. Ce n’est pas très malin sachant qu’Alec doit avoir de quoi m’observer.
_ Pourquoi ici ?

Ma voix me semble enrouée, j’ai besoin de toussoter pour la retrouver à la normale. Edward entame son entrée dans le parking du bâtiment, ses doigts glissent sur le volant, et malgré moi, je sens des frissons d’anticipation dans mon corps. Je connais tellement l’effet de ses mains sur ma peau…

_ Si tu dois être attaquée, tu seras toujours plus en sécurité ici, qu’ailleurs.
_ C’est vrai, maintenant que la taupe s’est fait la malle ! Crache Isabelle.

Ses mâchoires se contractent, mais il ne dit rien. Il tient ma portière ouverte, sa main se pose dans le bas de mon dos. J’aurais envie de me laisser aller contre lui, mais je me rappelle ma résolution. Rester l’esprit clair pour mieux tuer Alec, et ensuite, me jeter au cou d’Edward et lui crier mes sentiments. (N/Anghju : Bon programme !)
On passe les portes du hall, tous les regards se posent sur moi. J’ai la désagréable sensation que tout le monde sait qui je suis.

_ Bonjour l’ambiance. Remarque Mary, et je sens que je tremble un peu.

Bonjour le courage !
Edward intensifie la pression de sa paume dans mon dos. Et nous prenons l’ascenseur, direction l’étage de Booth. Mon reflet dans le miroir me fait peur. J’ai toujours le teint pâle, mes cheveux sur les épaules, mais mon regard est un mélange entre peur, et violence. Exactement le reflet de mes sentiments. Avant que les portes ne s’ouvrent je me tourne vers Edward. Il a la tête appuyée contre la paroi, les yeux clos. Il doit sentir mon regard car ses yeux s’ouvrent et nous nous fixons avec intensité.

_ Tu n’as pas à avoir peur, Bella. Je te le promets.

Sa main se tend vers moi, et frôle ma joue. Je tente un sourire. Sa carapace est aussi peu solide que la mienne.

_ Bella !

La voix et les mains d’Alice m’agressent à peine l’ascenseur arrivé à bon port. Elle m’entraine à sa suite, je fronce des sourcils. Sans crier gare, elle arrête sa course folle et plante son regard dans le mien.

_ Je vais t’aider, Bella. Je ne te laisserai plus hors de ma vue un seul instant! Le FBI doit te protéger, moi je vais t’aider à survivre à tous tes souvenirs.
_ Qu’est-ce que tu fais là, Lyli ? Demande Edward en ouvrant la porte du bureau de Booth après y avoir frappé.
_ Edward, je m’occuperai de ton cas plus tard. Tu vas me payer de m’avoir piqué ma meilleure amie pour tes besoins ! Elle balance un doigt devant ses yeux, mécontente.
_ On pourrait se passer de vos scènes de ménage un peu ? Exige Booth de son bureau.

Alors, je me rends compte de la présence de tout le monde. Carlisle, Emmett et Jasper. Rose aussi, dans les bras d’Emmett.

_ Bonjour. Dis-je, un peu étonnée.
_ Bienvenue à la maison, Bella. Sourit Emmett alors que Rose vient m’enlacer.
_Ils sont bourrus, et ils en ont gros sur la patate, mais ne t’inquiète pas, ils sont comme on les aime. Souffle-t-elle dans mon oreille.
Je ne peux qu’acquiescer. Edward est pareil.
Tout en m’installant sur le siège que l’on me désigne, je vois le regard entre les agents. Je vois aussi le coup d’œil attentif de Carlisle sur moi. Il doit jauger mon comportement.

_ Comment te sens-tu Bella ? Demande-t-il en s’asseyant à mes côtés.
_ Comment voulez-vous que ça aille. Grince Isabelle.
_J ’ai peur. Souffle Mary.
_ T’en fais donc pas, Bella, on a les choses en main ! S’exclame Emmett, mais tous les regards convergent vers lui pour le contredire. Oui, bon, pas tout, mais une bonne partie ! Il ne t’est rien arrivé, c’est déjà bien, non ?

Ils restent silencieux, et à travers cela, je sens le regard d’Edward dans mon dos. Protecteur.

_ Bon, on fonctionne comment à présent ? Vous m’avez enfermée à l’hôpital, vous m’avez planquée chez Edward, puis dans un trou paumé. Et ça commence vraiment à me prendre la tête. Alors, si on agissait plutôt que se cacher ?

Tous les agents se regardent, perplexe, alors qu’Alice et Rose montrent leur accord. Je les soupçonne de prendre leur pied par ici…

_ Vous avez raison, c’est fini de se cacher. Edward vous a expliqué pour l’agent Denali ? Booth rompt le silence.
_ Oui. C’est elle la taupe. C’est elle qui a pris toutes les photos et qui a donné mes adresses et numéros de téléphone à Alec ?
_ Oui. J’ai fouillé dans son ordinateur, elle a cru l’avoir vidé, mais la mémoire du disque dur…
_ Faites court, Withlock. Booth lève les yeux au ciel. (N/Anghju : Mais c’est important les détails Booth !)
_D’accord. Donc, j’ai trouvé les traces des activités qu’elle avait. Ça fait un moment qu’elle est installée ici pour le compte des Volturi. Elle a fait autant de recherches que possible sur tes noms d’emprunt et réels, mais elle ne t’a pas trouvée avant que tu ne te souviennes toi-même de ton nom, et que nous affichions cela dans ton dossier…il grimace en disant cela, et reprend. Mais ce n’était pas ses seules activités, elle a permis le sabotage d’autres missions.
_ Bonjour la sécurité ! Boude Isabelle.(N/Ju’ : C’est clair !)
_ Comme son travail ici consistait à récolter des informations, c’était plus facile…
_ Ne cherche pas d’excuses Jazz. S’emporte Edward en se plantant devant la fenêtre.
_ Ca te va de dire ça ! Le réprimande Alice, le regard empli d’éclairs.
_S’il vous plaît. Je ne suis pas ici pour blâmer qui que ce soit concernant cette garce. Ce qui m’intéresse, c’est de savoir comment gérer le retour de mademoiselle Swan parmi nous, et surtout celui de son mari. Intervient Booth en se levant.
_ Alec… Soufflé-je, sentant une onde de panique en moi.

Alice et Rose viennent se planter à mes côtés, chacune une main sur mes épaules.

_ Qu’elle vienne chez nous. Proposent-elles en même temps, et je suis sûre qu’elles ont échangé un regard pour peaufiner la synchronisation.
_ C’est trop dangereux, les filles. Dis-je en les regardant chacune leur tour.
_ Mais non !
_ Alice, tu ne sais pas ce qu’Alec est capable de faire à de pauvres jeunes femmes sans défense.
_ On n’est pas des pauvres jeunes femmes sans défense, Bella! S’insurge Rosalie.

Un simple regard de ma part permet qu’elle redescende de son nuage.
Une série de plans plus ou moins douteux les uns que les autres sont émis. Nouvelle planque, pas de planque, attaque, défense, restaurant…Je secoue la tête, dépitée que l’idée ne leur soit pas encore venue à l’esprit.

Mauvais plan ! S’insurge Mary dans ma tête.
Il est bon amant quand même ! Se plaint Isabelle.

Je secoue d’autant plus la tête, pour m’éclaircir les idées. J’inspire à fond. Et enfin, je me lève pour surplomber tout ce beau monde. À mon mouvement, tous les yeux se tournent vers moi.

_ Utilisez-moi.

Leurs yeux deviennent ronds d’incompréhension. Certains cessent de respirer. Edward fait volte-face, les poings serrés, mâchoires contractées. Il n’aime pas du tout mon idée.

_ Non !

Ça tombe comme une sentence, un désespoir.
Je me tourne alors vers lui, et plante mon regard dans le sien. Nous nous mesurons des yeux un instant, puis je reprends.

_ Alec me veut. Nous voulons Alec. Qu’il me trouve, et vous ferez votre tour de passe-passe pour qu’il finisse derrière les barreaux.

Je ne dis pas bien sûr qu’ils n’auront pas le temps de le mettre en prison. À moins qu’ils ne veuillent y mettre ses ossements…
Si avant ma déclaration, on ne s’entendait pas. Cette fois, on se serait cru à un débat politique tellement les cris, les exclamations, les bras et les regards se mêlaient avec virulence.
Je me rassois, les bras croisés, une jambe sur l’autre. J’attends qu’ils veuillent enfin se comporter en hommes civilisés. À côté, Alice et Rose tentent de me raisonner. Je fais la sourde oreille. Je m’enfonce dans mon monde le temps qu’ils se calment.

Je ne sais pas combien de temps ça a duré, mais bientôt j’entends la voix de Carlisle par-dessus toutes les autres.

_ T’en sens-tu capable, Isabella ?
_ Bien sûr que non, Carlisle ! S’exclame Edward en se plantant entre nous deux comme pour me protéger.

Je ne m’en formalise pas, et me penche sur le côté pour croiser le regard de mon médecin. Je fais taire les filles qui ne sont pas vraiment du même avis, et j’affirme

_ Plus que jamais.
_ Bella, non, ne fais pas ça. Supplie Edward.

Il est agenouillé devant moi, ses mains sur mes genoux. Il tente de capter mon regard, mais je reste concentrée sur Carlisle. S’il donne son feu vert, personne ne pourra contredire sa décision ni celle que Booth prendra en conséquence.

_ Je me connais suffisamment à présent. Je sais ce dont je suis capable, et je sais ce dont Alec est capable. Je le connais par cœur.
_ Il risque d’être plus violent encore qu’avant.
_ Les filles m’aideront. Souris-je en désignant d’une main ma tête.
_ Bella, ça pourrait te faire rechuter! Intervient Alice.

Ses mains sur mes épaules me font croire qu’elle va me secouer comme un prunier. Je me tourne vers elle, et souris

_ Je sais ce qu’il y a au fond, Lyly. Ne crois pas que j’y retournerai de si tôt.
_ Vous voulez les infiltrer.

Je ne suis pas sûre que la remarque de Booth soit une question. Je ne fais que le regarder avec autant d’assurance que possible.
Le silence s’installe alors, la tension est encore pire que durant les dernières minutes.
Booth prend le temps de tous nous observer, puis il me regarde plus particulièrement. Je redresse le menton, les épaules.

_ Elle sait se défendre. Commence-t-il.
_ Booth, s’il vous plaît, il y a d’autres solutions.
_ Lesquelles, Cullen ?
_ Je…

On attend tous une idée brillante de la part d’Edward, mais il se sait vaincu. Il reprend sa place face à la fenêtre.

_ C’est une bonne idée. Déclare alors Booth en posant ses pieds sur son bureau. (N/Anghju : Alea jacta est…)
_ Bah moi j’aime pas ! Râle Isabelle.
_ Ah ! Une partie d’elle est morte de peur, Booth, on ne peut pas risquer…
_ Bien sûr que j’ai peur, Edward. L’interrompis-je. Je ne le nierai pas ! Mais c’est ma seule chance, combattre ma peur et celui qui la crée, c’est le seul moyen qui me vient à l’esprit pour enfin pouvoir vivre comme je le veux !

Une lueur étrange passe dans ses prunelles vertes. Mon cœur se serre à la pensée de ce que je lui fais vivre. Mais si je veux pouvoir être avec lui sans craindre des représailles, je dois agir. Et maintenant, tant que j’ai assez de courage pour ça.

_ Les boss ne vont pas aimer ça, mais tant pis. Sam pourrait s’en charger ? Demande Booth
_ S’en charger ? S’étonnent-ils tous. Et je lève les yeux au ciel.
_ Remarque, on a besoin de se défouler! S’enthousiasme Mary à la pensée de se battre un peu.

EDWARD POV
No !
Non !
Nein !
NON ! (N/Anghju : Innò !)

Dans quelle langue je dois le dire, bon sang ? !
Je pose mon front contre la fenêtre du bureau de Booth, désespéré. Je ne peux pas laisser faire. Bella ne peut pas retourner auprès de Volturi ! Et ne me demandez pas les raisons ! J’en ai des tonnes !
La violence du type. Le côté fragile de Bella. Et puis… C’est moi qui veille sur elle, c’est à moi de décider du mieux pour elle, non ? Ajoutez à cela mon irrépressible besoin de protection envers elle. Celui de la toucher, de l’avoir à mes côtés tout le temps…

_ Bien, Sam aura sûrement un endroit où vous pourrez rester d’ici la mise en place du plan. Dit Booth, et je sens tout le monde bouger autour de moi.

Je me défais de la fenêtre, et mon regard tombe immédiatement sur Bella. Carlisle a une main sur son épaule, une lueur sérieuse dans les yeux. Il lui parle à voix basse, et elle l’écoute avec attention.
Pourvu que ça soit une interdiction que mon père lui donne.

_ Je vous le promets, Carlisle. Répond-elle et je serre les poings.
_ Ne la regarde pas comme ça, Edward ! Elle est douée, tu ne peux pas le nier.
_ Merci, Jazz. Mais TU ne peux pas nier que c’est la mettre encore plus en danger qu’elle ne l’ait déjà.

Il ne répond pas immédiatement, alors je détache mon regard de Bella qui se laisse enlacer par Rose et Alice.

_Jazz ?
_S i Alec croit avoir gagné, il relâchera son attention, et ça sera plus facile pour Bella de s’en sortir, plutôt que d’être tout le temps traquée et risquer d’être trouvée et tuée.
_ Il va la tuer si elle se rend à lui.
_ Ton père est persuadé qu’Alec ne va rien faire pour la tuer pour le moment. Il veut d’abord la soumettre.
_ Et tu crois que ça me rassure!?

Jasper a un sourire énigmatique en même temps qu’il pose sa main sur mon épaule, d’un air concerné.

_ Je sais que tu n’aimes pas ne pas avoir le choix, mais cette fois, c’est elle qui décide. Ses propos sont emprunts de moquerie. (N/Anghju : Et toc !)
_ Merci. Répliqué-je avec hargne.

Nous nous retrouvons tous à la porte du bureau, Booth m’interpelle une dernière fois

_ Conduisez-la chez Sam, assurez-vous qu’elle reste en vie au moins jusqu’à demain. Ensuite, nous nous ferons tout petit pour la laisser retrouver Alec Volturi. À son signal que nous définirons demain, nous pourrons intervenir et faire main basse sur lui et ceux qui l’accompagnent.
_ Oui, monsieur. Grincé-je en passant une main dans le dos de Bella.

Je ne vois pas son visage, mais je sens son corps se tendre vers moi. Un sentiment de fierté m’emplit en sachant ce que ma simple présence lui fait. Et inévitablement, j’ai envie de la prendre dans mes bras et de retrouver ce que nous partagions encore hier après-midi.

_ Ne t’inquiète pas, Alice. Je crois que je sais comment me protéger maintenant.
_ Mais, Bella. Il est si…

Ma sœur me voit et s’interrompt. Bella baisse les yeux, et se mordille la lèvre inférieure. J’ai envie d’y poser mes lèvres, mais je me retiens

_ On devrait y aller. Puisque tu dois t’entrainer à l’auto-défense.
_ Edward, s’il lui arrive quoi que ce soit ! Me prévient Rosalie en se postant à nos côtés.
_ Pas la peine de le menacer, les filles. J’ai pris la décision, et puis, Edward veille sur moi.

Oh si tu savais, Bella! Je veille tellement sur elle que je voudrai l’emmener à l’autre bout du monde, l’empêcher de faire cette folie, et la garder ma captive pour…Disons pour l’éternité.

_ Attention à vous aussi les filles.

J’embrasse ma sœur et fais un hochement de tête vers Rosalie. Elle me le rend, puis j’entraîne Bella à ma suite.
Les bavardages continuent dans le hall à notre passage. Ce que les gens peuvent se repaître des problèmes des autres! C’est affligeant. Bella baisse les yeux, je la vois passer ses cheveux le long de son visage. Je n’aime pas la voir se cacher. Je veux la voir vivre au grand jour, rire et rêver comme tout le monde. Ne pas avoir honte de ce qu’elle est, ce qu’elle a fait. Avant d’atteindre la porte, je me penche pour frôler de mes lèvres son oreille. Elle reprend précipitamment sa respiration, en me lançant un regard en coin.
Je souris et lui tiens la porte.

_ Tu as décidé de la jouer cool ? ! Grince Isabelle alors que nous avançons jusqu’à ma voiture.

J’attends d’être installé derrière le volant pour me tourner et prendre son visage entre mes mains. J’en rêve depuis hier soir quand Jasper m’a annoncé le nom de l’espion d’Alec.

_ Je pensais que tu avais besoin de distance, Bella. Et apparemment ça t’a servi, tu as décidé comme une grande de te jeter dans la gueule du loup !

Ses yeux lancent des éclairs, et je vois une série de sentiments se peindre sur son visage. Elle finit par se détacher de mon emprise, furieuse

_ Figure-toi que j’aurais plutôt besoin d’être soutenue !

Sur ces mots, elle s’enfonce dans son siège et croise les bras sur sa poitrine. Elle tient obstinément son regard droit devant elle, ses dents mordillent sa lèvre inférieure avec force. Je me jetterai bien sur elle, mais Emmett et Jasper sont à deux pas, l’air de rien comme s’ils n’attendaient pas quelque chose de ma part. Je serre les mâchoires au point que j’ai l’impression qu’elles ne pourront jamais se redéfaire, et j’enclenche la première. Au fur et à mesure que je passe les vitesses, ma frustration s’apaise, et la raison reprend le contrôle de mon esprit.
Je repasse en boucle la discussion qui a eu lieu dans le bureau de Booth. Je sais que finalement, c’est le moyen le plus rapide de se défaire de Volturi. Mais l’idée de laisser Bella seule avec lui, ne serait-ce qu’une journée me rend fou de rage. Mon père m’a fait un dessin suffisamment clair de ce qu’il est, pour que je sache pertinemment ce que ce psychopathe peut faire de Bella. Et je refuse catégoriquement de la voir à nouveau dans le gouffre où elle s’est réfugiée pendant deux ans. Je l’ai déjà dit, mais Bella mérite d’être heureuse, amoureuse et aimée.
Je m’apprête à entrer dans le parking sous-terrain du bâtiment où Sam a son affaire, quand je vois les larmes sur les joues de Bella. Ma main se pose sur sa cuisse rapidement, et je vais plutôt me garer dans mon propre parking sous-terrain, en bas de mon immeuble. Les doigts de Bella se referment sur ma main, comme à une bouée de sauvetage.

J’arrête le moteur, détache ma ceinture et celle de Bella. Puis, je sors et vais la prendre dans mes bras. Ses jambes s’enroulent autour de ma taille, mon front se pose sur le sien. Ses larmes roulent toujours sur ses joues. Je l’appuie contre la portière, et essuie du pouce les traces de son chagrin.

_ Je ne te quitterai pas, Bella. Il ne pourra pas te toucher un seul instant.

Ses larmes redoublent, et les sanglots se font plus forts. Je la vois qui tente de parler, je pose mes lèvres sur les siennes. D’abord, elle s’immobilise, intriguée, puis sa langue vient chercher la mienne. Avec tendresse, nous nous apprivoisons. Ses doigts s’accrochent à mes cheveux, les miens se posent dans sa nuque et je change d’angle pour l’embrasser plus profondément. Elle gémit, je gémis.
Avant de manquer d’air, je libère sa langue, et pique des baisers tendres sur sa bouche. Puis, je me dirige vers ses joues, ses yeux.

_ Je t’aime, Bella.

Son regard chocolat croise le mien, le sonde. Puis, en silence, elle passe un doigt sur mon visage. Sa main glisse lentement vers ma chemise, elle commence à la déboutonner. Son silence me déstabilise, me blesse, mais le contentement sur ses traits me dissuade de rester sur cette note. Je reprends ses lèvres pour un baiser plus urgent. D’une main sous ses fesses, je la tiens, alors que de l’autre, je cherche la poignée de la portière arrière.
Tant pis, ce ne sera pas la première fois que nous le faisons n’importe où. Quand je la couche avec précaution sur la banquette, une lueur rieuse apparait dans ses prunelles et je me jette plus férocement sur sa bouche. En réponse, son bassin se moule au mien, et je sais que sur la peau tendre de son ventre, elle sent toute ma longueur.
Elle finit le travail sur ma chemise, et me l’ôte, alors que ma langue s’applique à goûter chaque parcelle de sa peau dégagée. Elle appuie ensuite sur mes épaules pour me rapprocher d’elle, le contact de son pull sur ma peau nue me donne des frissons délicieux. Je m’aventure alors à le lui ôter. Mes doigts glissent sur son corps frémissant, et je repose les lèvres sur les siennes. Elle enroule ses bras autour de ma nuque, m’emprisonnant ainsi contre elle.
Bella dégage ses lèvres des miennes et les pose dans mon cou. Elle lèche le lobe de mon oreille, je suis à deux doigts de jurer. Mes mains emprisonnent ses tétons, les malaxent. Et ma douce se tend vers moi encore plus.

_ Edward…S’il te plaît…

Je souris, et après un nouveau baiser, je place des baisers mouillés sur sa peau, pendant que je la débarrasse de son jean et sa culotte de dentelle. Son odeur m’enivre, et tout en capturant son regard, je pose mes lèvres sur son pubis. Alors qu’elle soupire, ses mains se posent dans mes cheveux pour me pousser vers elle. Je laisse mon nez errer sur le haut de ses cuisses, tout en guidant mon pouce vers son clitoris. Elle reprend son souffle, son bassin vient vers moi. Bon sang, l’avoir ainsi, si belle et offerte me rend encore plus douloureux. Jamais plus je ne m’étonnerais de l’effet de cette fille sur moi. Elle me faisait atteindre des proportions que j’aurais pariées impossibles.

_ Tu aimes que je fasse ça, n’est-ce pas, Bella ?
_ Oui ! Plus, Edward, je t’en prie…

Elle arque son corps, me donnant une encore meilleure vue de sa féminité. Avec délice, je plonge ma langue entre ses lèvres intimes, elle souffle des mots incohérents. Je bloque les mouvements de son bassin des deux mains, savourant son jus qui coule sur ma langue. J’insère alors un doigt en elle, ses parois se resserrent autour avec violence. Le souffle de Bella est de plus en plus erratique, et le mien se cale dessus avec ferveur. Je pompe un deuxième doigt, et je sais qu’elle est proche. Ma langue prend alors son clitoris en ligne de mire, tournoyant, léchant…

_ Oh encore…Je…j’ai…Edwaaaaaaaaaaaard !

Je prends tout ce qu’elle me donne, fermant les yeux. Mon cœur bat encore plus vite pour elle. Quand elle redescend lentement sur terre, je passe mes lèvres sur son ventre jusqu’à sa gorge où j’embrasse avec adoration l’emplacement de la veine qui palpite. Elle rouvre les yeux, un magnifique sourire aux lèvres.

_ Tu es merveilleux.
_ Hum. Unanime ! S’écrient Isabelle et Mary et je ris.

Nos bouches se retrouvent, et ses mains se baladent à nouveau sur mon corps. Je la sens s’arrêter quand elle se rend compte que je porte toujours mon jean.

_ Hum. Il faut remédier à cela rapidement, agent Cullen.
_ A vos ordres, mademoiselle.

Elle rit, un son que je désespère de ne plus entendre.
Quand je suis nu contre elle, nos mouvements se font plus pressants. Nos bassins se cherchent, nos gémissements se complètent. Je pose la tête contre son front, et soude son regard au mien alors que j’entre doucement en elle.

_ Haan Disons-nous en même temps, savourant de retrouver cette position.

Bella enroule ses jambes autour de mes hanches alors que je commence mes intrusions. Malgré la lenteur que j’aimerais imprimer, notre précipitation prend le dessus et je viens en elle avec force. Nos peaux se couvrent d’une pellicule de sueur, nous ne soufflons plus que nos désirs, unissant nos corps par tous les moyens possibles et imaginables.
Je la sens entièrement autour de moi, je me sens toujours plus loin en elle, comme un seul corps.
Et puis, nous jouissons ensemble. Aspirant le plaisir de l’autre par notre baiser, nos mains jointes autour de sa tête. La chaleur nous entoure, et je fais en sorte de moins peser sur elle. Je m’appuie sur mes avant-bras, nos regards se croisent. Je lis dans le sien ce qu’elle lit dans le mien. Au-delà du plaisir que nous avons ressenti, du besoin que nous avons d’être unis ainsi, nous lisons la peur.

_ J’ai l’impression de ne pas pouvoir reprendre contact avec la réalité. Confie-t-elle en me volant un baiser.

Et cela vaut pour moi une déclaration. Je lui fais mon sourire en coin, et m’écarte à la recherche de son pull quand je vois la chair de poule sur sa peau. Quand nous nous sommes rajustés, autant que possible dans l’espace qui nous est donné, je capte les inquiétudes dans son regard. Je la prends dans mes bras, sa tête se pose sur mon épaule. Nos doigts s’entrecroisent.
Après un silence, je demande

_ Pourquoi pleurais-tu ?

Elle relève la tête pour me regarder dans les yeux.

_ Parce que j’ai peur, parce que j’ai cru pouvoir supporter cette distance entre nous. Parce que je sais que bientôt, d’une manière ou d’une autre, les choses changeront.

Un vide se crée en moi en entendant ses mots. Je la serre plus fort contre moi, comme pour combattre ce vide. Mon nez s’enfouit dans ses cheveux, je m’imprègne de son odeur.
Malgré moi, je sais qu’elle a raison. Les choses vont changer dès que nous serons chez Sam et qu’il enseignera à Bella le self-défense. À partir de ce moment-là, les semaines passées l’un avec l’autre, ce que nous avons révélé de nous-mêmes aura un autre goût. Le goût des souvenirs partagés.

_ Moi non, plus, je n’ai pas voulu de cette distance. Excuse-moi.
_ Ce n’est pas ta faute, c’est normal. Tu avais besoin de ça pour te protéger.
_ Me protéger ? Bella, c’est toi qui a un fou furieux en guise de mari !
_ Et c’est toi l’amant qu’il veut tuer. Insiste-t-elle.(N/Ju’ : Vu comme ça…)

Je lève les yeux au ciel. Elle a d’énormes ennuis si Alec Volturi ou sa famille la retrouvent, et elle ne pense qu’à s’inquiéter pour moi. (N/Anghju : Et ça t’étonne ?!)

_ Je sais me défendre, Bella. Promis-je.

Elle laisse le bout de ses doigts errer sur mon torse, redessinant les contours de mes pectoraux. Son souffle s’y mêle, et je sens que je vais perdre le contrôle à nouveau. J’arrête sa main en la serrant dans la mienne.
Je sens son sourire quand elle dépose un baiser sur ma peau.

_ Bella, ce n’est pas raisonnable. Réussis-je à dire, même si mes mains qui enserrent sa taille avec empressement disent le contraire de mon cerveau.
_ Je suis folle à lier, Edward. Rappelle-toi.

Je ferme les yeux, un sourire se dessine sur mes lèvres. Je tends la tête en arrière, sa langue parcourt chaque centimètre disponible de ma peau. Je frissonne, un gémissement monte de ma gorge.

_ Et tu as…Bordel, Bella!

Sa bouche vient de se refermer sur mon téton gauche. Son regard plonge dans le mien, et je dois lutter dur pour ne pas me laisser entrainer dans ce qu’elle me propose.
Je la repousse doucement mais fermement.

_ Rassure-moi, Edward. J’ai besoin…
_ Bella, tu n’as pas à t’inquiéter. Tout va bien se passer. Mais là, je vais me faire tuer si je te garde ici aussi longtemps que j’en ai envie.
_ Il faudra me passer sur le corps ! Assure-t-elle, taquine.
_ Justement, c’est le problème, Bella.

Je redresse la tête, et l’embrasse. Je comprends ses peurs. Mais faire l’amour pour repousser l’échéance de voir Alec n’est pas une super idée. Et puis de toute façon, repousser l’échéance de voir et tuer Alec, repousse l’échéance de se retrouver, elle et moi, dans mon appartement. Je fais appel à toute mon énergie, et bientôt, nous sommes à pieds, main dans la main, en direction de l’établissement de Sam.
Nous sommes tous les deux revenus en mode professionnel. Nous avons besoin de ça pour faire face à ce qui va nous tomber dessus.
J’ouvre la porte, Sam, et Embry se tournent vers nous. Que le spectacle commence.

_ Bella, Edward
_ Sam. Répond Bella.

Sam serre la main de Bella, elle lui tend un sourire crispé. Puis hoche la tête en direction d’Embry.

_ Comment vas-tu Bella ?
_ Mise à part que c’est la question du jour, ça va. Enfin je crois. Je commence à y voir plus clair, je pense.

Son regard se pose sur moi, je lui souris de mon sourire en coin. Leah vient de faire son apparition, elle embrasse Bella, et lui propose de la suivre. Bella a l’air d’hésiter un instant. Puis se reprend avant de partir avec elle.

Je la regarde s’éloigner, et cette simple vue me fend le cœur. Comment pourrai-je la laisser repartir avec son mari, alors que je suis incapable de rester à moins d’un mètre d’elle? Embry nous laisse seuls, et je me retrouve face à mon premier coéquipier.

Il me sert une tasse fumante de café noir, et me fait signe de m’asseoir en face de lui, dans son bureau. Je ferme la porte et m’exécute docilement.

J’avale une gorgée de ce si précieux nectar en cas de crise. Il me scrute, m’interroge de ses yeux bruns, et je lui pose la question qui me brule les lèvres depuis que je suis là.

_ As-tu appris quelque chose Sam ?
_ A part que t’es mal barré ?
_ Ouais.

Il se passe la main sur le visage.

_ Ecoute, y’a beaucoup d’agitation en ce moment, encore plus que d’habitude. Y’a une demande de contrat qui a été faite sur ta tête, Edward. Mais personne l’a accepté pour l’instant. Même les tueurs sont réticents à buter un agent du FBI. (N/Anghju : C’est une bonne nouvelle !)(N/Ju’ : Gloups…)
_ Cool, j’ai de la chance alors! Maugrée-je
_ Le sarcasme ne sert pas à grand chose. Je sais que c’est Volturi en personne qui a posé ce contrat, assez élevé et que quelqu’un va bien finir par l’accepter.
_ Il est en ville ?
_ Oui, j’ai des informateurs qui m’ont même dit qu’il rodait dans le quartier.
_ Pourquoi ne pas me tuer directement alors ? Où bien enlever Bella ?
_ Ca j’en sais rien Ed. C’est des questions pour ton père, pas pour moi.
Le silence s’installe entre nous, un bon moment.

_ Tu l’aimes, n’est-ce pas ?

J’acquiesce simplement, que faire d’autre? C’est plus un constat qu’une question. Je me pince l’arête du nez.

_ Et elle ?
_ J’en sais rien, elle ne me l‘a pas dit, en tous cas. Elle va le retrouver, et je sais que c’est pure folie, ça va être l’enfer sur terre pour elle, et l’imaginer avec Lui me rend fou. J’aimerais lui coller une balle entre les deux yeux pour que cette histoire s’achève avec lui. Mais je sais aussi qu’il faut qu’on sauve sa mère, pour Bella. Elle a déjà tant souffert, Bella mérite une vie meilleure et tant que ce type sera dans la nature, ça n’arrivera pas. Sans compter que je dois retrouver Tanya, et lui faire regretter de m’avoir connu.

Mes poings sont serrés, je ne supporte pas de m’être fait manipuler ainsi. Ma queue est la seule responsable de ce merdier. Si j’avais été plus attentif, et plus pro, j’aurais sûrement compris beaucoup plus vite. Mais non j’étais bien trop occupé à sauter Bella, qu’à faire mon job!

_ Edward, cette fille est forte. Elle n’a pas survécu à tout ça par hasard. Elle s’en est donnée les moyens d’après ce que j’ai compris, et si elle tient autant à toi que je le pense, elle te reviendra par tous les moyens, tu dois lui faire confiance.
_ Je lui fais confiance, mais pas à ce type. Il va vouloir la briser, l’anéantir. Comment puis-je l’accepter ?
_ Tu le feras, parce que tu sais pertinemment que d’un coté professionnel, c’est le meilleur moyen.

Coté professionnel ? Il en a de bonne lui ! C’est bien là le problème, j’ai perdu ce coté là à partir du moment où j’ai commencé à coucher avec Bella.

_ Je sais pas si j’en serai capable. Soufflé-je.

Sam se lève et pose une main apaisante sur mon épaule.

_ J’ai assez bossé avec toi pour savoir que tu en as toutes les capacités.
_ Sam, je n’ai jamais été autant impliqué personnellement dans une mission.
_ Oui, mais justement, tu seras encore plus vigilent.
_ Ouais bah jusque là, c’est tout le contraire.
_ Arrête de te fustiger, c’est pas le moment. Bella a besoin que tu la soutiennes, que tu crois en elle.

Sam me propose de venir voir l’entrainement de Bella. Je le suis, presque en traînant les pieds. Nous entrons dans la salle. Bella se déchaine sur le sac de sable, tenu par Leah. Ses cheveux sont remontés en queue de cheval. Je repense à ce qu’a dit Sam, c’est vrai elle est impressionnante. Elle donne tout ce qu’elle a. Les coups de pieds et coups de poings s’enchainent. Leah semble même avoir du mal à tenir le sac. Embry a l’air très impressionné, lui aussi. Qui ne le serait pas en voyant cette petite brune frapper aussi fort?

Leah force littéralement Bella à s’arrêter pour boire.

_ On va faire un tour sur le ring ? Propose Leah.
_ Pourquoi pas ? Accepte Bella.
_ Sans gants ?

Je vais pour intervenir, j’aime pas trop l’idée que Bella puisse se blesser les mains. Mais Sam m’en dissuade. Il est certain que Bella devra recourir à la force pendant son immersion chez les Volturi.

_ Ok, sans problème.

Elles se dirigent toutes deux sur le ring. Sam les rejoint.

_ Je serai l’arbitre les filles.

Elles acquiescent et après s’être saluées, se mettent en garde. J’avoue que la perspective de voir Bella se faire taper dessus ne m’enchante guère.
Bella attaque la première avec une succession de coups de poings, Leah les évite tous, et répond aussitôt. Elle fauche les pieds de Bella, qui tombe les fesses sur le sol. C’est mal engagé. Leah l’aide à se relever.

_ Concentre toi Bella ! Pense juste à ce qui se passe ici. Occulte tout le reste.

Elle secoue la tête et sautille sur elle-même pour tenter de faire le vide.

Puis elle reprend sa place, cette fois ça a l’air de fonctionner, Bella pare toutes les attaques de Leah. Elle décoche un plat de pied dans l’estomac de son adversaire, qui tombe au sol, déséquilibrée par l’attaque.

Emmett, Jazz, Rose et Alice viennent de me rejoindre. Jazz m’explique que Booth souhaite que Rose reste avec Emmett et qu’Alice retourne chez mes parents le temps que les choses s’arrangent, et que Jasper sera mis à disposition de ma famille pour leur protection.

_ Elle se défonce la p’tite.
_ Ouais, Em. Confirme Jasper.

Je grimace et fais un pas en avant quand Bella se prend une droite. Malgré le casque Bella touche son menton, mais repart à l’assaut.

_ Vas-y Bella ! Scandent Rosalie et Alice.

Elle enchaîne une série de coups de poings et pieds circulaires qui finissent par mettre Leah au tapis.

Le match se termine enfin, j’ai vraiment beaucoup de mal avec ça. Bella et Leah se serrent la main et rigolent même. Bella enlève son casque, me sourit. Bien qu’elle ait les cheveux en bataille, et que son corps soit couvert de sueur, je ne peux m’empêcher de la trouver sexy avec son short qui souligne parfaitement ses fesses galbées.

Elle finit par aller se doucher, moi je respire mieux.

_ Bella a une séance de tir juste après au bureau. M’informe Jasper. (N/Anghju : Ouch c’est du programme les gars !)
_ Bien, dès qu’elle a fini, je l’emmènerai. Maugréé-je.
_ Hey ! Calme ta joie ! Ironise Emmett. (N/Anghju : Euh… Si jamais je la remplace !)

Bella nous rejoint, j’étudie tout de suite son visage pour voir s’il n’y a pas de marques. Emmett qui s’en est tout de suite rendu compte se marre. J’ai comme une envie irrépressible de lui en mettre une, juste pour lui apprendre à se foutre de moi.

_ Alors quel est le programme ? S’enquit Bella.
_ Séance de tir. L’informé-je.
_ Ouais ! Chic un gros calibre dans nos mains !
_ Oh oui Isabelle, ça faisait longtemps ! S’exprime Mary en me jetant un regard éloquent.

Avec le temps, j’ai appris à différencier les voix de Bella, ce qui est assez pratique.

_ Wow là, ça d’vient intéressant ! Déclare Emmett hilare. Poursuivez les filles, poursuivez !
_ Désolée mec ! Mais t’es trop jeune pour comprendre. Le rembarre Isabelle.

Emmett va pour répliquer quelque chose, mais sa bouche n’arrive qu’à former un O parfait. J’en profite pour mettre un terme à tout ça, et embarque Bella pour la suite des événements. Je suis sur mes gardes, le danger peut venir de partout. Le silence règne, je suis attentif à chaque mouvement dans la rue.

Nous entrons au sous sol pour récupérer la voiture. J’ouvre la portière de Bella, qui se met à rigoler nerveusement.

_ Pourquoi ris-tu ?
_ Parce qu’elle se dit qu’elle ne regardera plus jamais ta voiture de la même manière. S’exclame Mary entre deux éclats de rire.
_ Je vois.(N/Ju’ : Je vois aussi !^^)

Après avoir démarré le silence est revenu. C’est assez pesant, mes yeux oscillent entre la route et les rétroviseurs.

_ Y s’passe quoi ? Demande Bella.
_ Rien, pourquoi ?
_ Tu es bizarre, tu ne dis rien, tu es distant à nouveau. J’ai fait quelque chose de mal…je…
_ Non, Bella. Tu n’as rien fait…c’est rien. Je…

En une fraction de seconde, elle attrape le volant et le braque à fond vers elle. Nous forçant à nous engouffrer dans une petite ruelle. Je suis carrément obligé de me mettre debout sur les freins. La voiture pile.

_ Bella ! Où as-tu appris à faire ça!? Non plus important ! MAIS QU’EST-CE QUI T’A PRIS !?
_ OH MERDE EDWARD ! ARRETE DE HURLER !

Je passe une main nerveuse dans mes cheveux.

_ Ok…ok…mais réponds !
_ Si y’a une chose que je ne supporte pas Edward, et je pensais que tu l’avais compris, c’est le mensonge, sous toutes ses formes.
_ Mais…je ne t’ai pas menti ! Me défendis-je.
_ Toutes formes, ce qui inclut l’omission Edward ! L’omission !

Bella m’étonnera toujours, elle a tout de suite saisi que quelque chose n’allait pas. Mais je ne veux pas l’inquiéter, elle a bien assez de choses à gérer comme ça, sans en rajouter. Elle sort les clefs du démarreur. Puis me les agite sous le nez.

_ J’m’en fous ! On ne redémarrera pas, tant que je ne saurais pas ce qui se passe !

Je secoue la tête.

_ C’est possible d’être aussi têtu !
_ Rien à foutre ! Ou tu parles, ou j’me barre et j’te plante. (N/Anghju : Au pied du mur mon pote !)

Bella a une main sur la poignée, je pose ma main sur la sienne. Je souffle avant de me lancer.

_ Tu veux savoir et bien tu vas savoir. Ton cher mari a lancé un contrat sur ma tête. Dis-je amer. Sam vient de me l’annoncer. D’après ce qu’il sait, personne n’a accepté pour le moment, mais les enchères vont monter, et forcément à un moment ou un autre…
_ Ô mon dieu ! Edward…je…je…c’est…c’est…non.

Bella est en pleurs et se jette dans mes bras. J’enroule mes bras autour d’elle, et plonge mon nez dans son cou. Je n’aime pas la voir dans cet état, voilà pourquoi je ne souhaitais rien lui dire. Mais son obstination n’est pas croyable.
J’ai l’impression qu’elle déverse des torrents de larmes. J’ai encore plus envie de buter Volturi. La tristesse et la douleur de Bella, il en est le seul responsable, et moi et mon manque de tact.

_ Tout va bien Bella. On ne me tue pas si facilement.
_ Ed…ward…tout est ma…faute… Tente t’elle d’expliquer entre deux sanglots.

Je prends son visage en coupe, et essuie ses larmes de mes pouces.

_ Tu n’y es pour rien, mon ange. Le seul responsable est Volturi. On l’aura, on aura sa peau, et tu seras libre de faire ce que tu veux. Promis-je.
_ La seule chose que je veux Edward. Sanglote-t-elle. C’est être avec toi, et pour ça…je dois finir ce que j’ai commencé…Je dois…en finir.

Cet aveu m’angoisse, j’ai peur de comprendre le double sens de cette phrase. Je plonge dans son regard, et ce que j’y vois sous ses yeux embués de larmes me déchire le cœur.

Une pointe de colère et de haine, oui de haine. Cette haine destructive, qui brise tout sur son passage, quitte à se briser elle-même. Bella ne laissera jamais tomber, je le sais, je le sens et je le lis dans ses pupilles.

_ Bella, tu…

J’arrête ma phrase au moment même où je comprends que de toute manière ça ne changera rien. Je me contente de l’embrasser tendrement. Elle s’accroche à mes cheveux et ce baiser crie le désespoir et la douleur.

Notre étreinte cesse et je démarre tout de suite. J’évite de trop penser, et appuie sur l’accélérateur pour rejoindre le bureau.

_ Mon père. Souffle Bella.
_ Ton père, quoi ?
_ C’est lui qui m’a appris à conduire à Forks. En fait c’est lui qui m’a appris tout ce que je sais.

Je lui souris, elle me le rend timidement, on arrive au parking. Nous prenons l’ascenseur et descendons d’un étage. Bella semble surprise, l’ascenseur s’ouvre et Booth nous accueille à la sortie.

Il jette un coup d’œil à l’intérieur de l’habitacle.

_ Wow ! Il a survécu à votre présence, vous êtes en progrès tous les deux.

Je me garde de tout commentaire, et vu la couleur des joues de Bella, je crois que j’ai bien fait. Nous le suivons, il nous fait entrer dans la salle de tir. C’est une grande pièce éclairée par de grands néons. Il y’a 8 box individuel, et autant de cibles face à ces mêmes box à plusieurs mètres de distance.

Bella se mordille la lèvre inférieure quand elle voit l’arme que porte Booth entre ses mains.
Il lui tend l’arme, Bella s’en saisit immédiatement.

_ Savez-vous ce que c’est Isabella.
_ On est pas stupide ! Grogne Isabelle.
_ Mais, j’en doute pas un instant.
_ C’est un Glock 22, non ?
_ Tout à fait mademoiselle. Confirme mon patron.

Je suis fier d’elle. (N/Anghju : Ah moi aussi !)

Nan mais depuis quand es-tu fier que Bella s’y connaisse en arme !? Sombre abruti !

_ Pourquoi ça ne me rassure pas de savoir ça ?
_ Ca va aller Bella. La rassuré-je.
_ Bien, poursuivons alors. Vous vous souvenez de vous en être déjà servi ?
_ Ca j’en sais rien, j’ai déjà utilisé des Beretta, différents Glock. (N/Anghju : Une bonne référence le Beretta ! *applaudit*)
_ A quelles occasions ? S’enquit mon boss.

Bella baisse la tête, les yeux rivés sur l’arme.

_ J’ai pas envie d’en parler. Souffle-t-elle à peine audible.
_ Bon voyons voir ce que vous savez faire avec.

Bella suit mon patron qui l’emmène dans une des cabines de tir. Il lui tend un casque pour le bruit et des lunettes de protection. Nous faisons de même avec le casque.

Elle jette un œil inquiet vers moi. J’acquiesce. Booth va pour lui montrer comment charger, mais avant qu’il n’ait pu lever le petit doigt, elle avait déjà la cible en joue. Elle tire le chargeur entier sans sourciller, ni aucun mouvement de recul.

Mon patron est sidéré tout comme moi, surtout au moment où il appuie sur le bouton pour faire avancer la cible vers nous. Le dessin se retrouve avec deux balles entre les deux yeux, plusieurs au niveau du cœur, et deux ou trois dans la poitrine.

_ Félicitations, 10 balles sur 15 sont mortelles.
_ Oh ça c’est comme le vélo, ça s’oublie pas. Déclare Isabelle.
_ Comme le vélo, hein Cullen ?
_ Il paraît monsieur.

Elle m’épate et me fait peur en même temps.

_ Avec de l’entrainement, vous feriez merveille en tant que tireur d’élite.
_ Non merci.

Après une heure d’entrainement au tir, mon patron nous libère enfin. Sam nous a trouvé une planque, elle se trouve juste au dessus du club de sport. Je gare ma voiture dans mon immeuble, et nous faisons un grand détour en espérant noyer le poisson, enfin Alec ou un de ses informateurs pour être exact.

J’entre en premier dans le petit studio, c’est pas le Ritz, mais il fera très bien l’affaire pour quelques jours. Je trouve la cuisine et vais chercher de la glace. Je retourne vers Bella et l’applique directement sur les mains de Bella, elle semble si surprise.

_ Pensais-tu vraiment que je ne m’en étais pas aperçu ? Lui demandé-je.
_ Pour dire vrai…ouais.
_ Tu aurais du t’arrêter avant d’avoir tes mains dans cet état, personne ne t’en aurait voulu et certainement pas Sam, ni Leah.
_ Je… c’est rien. Ca va passer.

J’embrasse les jointures de ses mains, et lui propose un massage pour la détendre. (N/Anghju : Comme c’est chou !)

Elle s’installe sur le bord du canapé et moi derrière elle. Je commence par masser sa nuque et ses épaules, elle est si tendue. Le silence règne en maître, mais ce n’est pas un silence désagréable cette fois.

Elle pose une de ses mains sur la mienne pour arrêter mon geste.

_ Edward. Soupire-t-elle.
_ Oui Bella.
_ Je dois te dire quelque chose, quand je vais rejoindre Alec, il va falloir que je prouve ma loyauté à nouveau. Je…
_ Je sais, mon ange.

Bien sûr que je le sais, et je sais aussi ce que ça implique.

_ Oui, mais les choses seront différentes cette fois, c’est pas un vieux mafieux de 90 ans qu’il va me demander de tuer.
_ Tu penses à quoi ?
_ Rien de précis. Quelqu’un qui est ou qui a été proche de moi, et…je ne crois pas que j’en sois capable…je…je…

Je saute par-dessus le canapé et me retrouve à genoux face à elle. Je pose mes deux mains sur ses joues, et capture ses yeux avec les miens.

_ Tu feras ce qu’il faut pour rester en vie.
_ Oui, peut-être. Mais mes voix, elles risquent de nous trahir, et…
_ Bella, en te concentrant tu arriveras sûrement à les contrôler, et surtout tu dois penser à ton traitement.
_ Ca va pas plaire à Alec, tout ça ! S’exclame Isabelle.
_ Ecoute, pense simplement à récupérer les infos le plus vite possible. Mais si tu es en danger pour n’importe quelle raison, on te donnera un signal, et on organisera ton extraction.

Elle semble à nouveau perdu dans son esprit auquel je n‘ai aucun accès.

_ Je ne sais pas ce qui est le pire, tuer quelqu’un ou devoir recoucher avec lui. Grimace Mary.

Voilà, THE sujet que j’espérais au plus profond de moi ne pas aborder. J’suis pas complètement idiot, je sais qu’il reprendra ses droits « maritaux » sur elle.

_ T’exagères toujours Mary, c’était un bon coup enfin avant qu’il ne tue Charlie. Assène Isabelle.

Je me redresse et fais un pas en arrière. Je passe une main nerveuse dans mes cheveux, c’est avec cette partie de l’histoire que j’ai le plus mal.

_ Désolée Edward, je…

Je lui fais un signe de la main, qui veut dire « laisse tomber, c’est rien » Mais c’est complètement faux.

La savoir dans les bras de ce type me donne la nausée. Imaginer Volturi, toucher et posséder son corps me révulse. Je ne peux empêcher ses visions de m’assaillir.

Je ferme les yeux pour tenter de les effacer. Quand je sens la paume de Bella sur ma joue.

_ Je sais à quoi tu penses, et si tu voulais que je disparaisse totalement de ta vie après ça, je comprendrais. Je ne peux pas t’obliger à faire abstraction de ce qui va se passer avec…Alec. Mais je te promets que je ne ressens rien pour lui à part un dégoût profond…désolée Edward, tu mérites tellement mieux qu’une pauvre fille cinglée et complètement…

Je pose mes lèvres furieusement sur les siennes, je refuse de la voir se fustiger ainsi. Elle ne veut pas de ce passé, elle n’a pas cherché ce qui lui arrive. Mes mains remontent le long de son dos et une de mes mains encercle sa nuque pour approfondir le baiser.

Bella plonge ses doigts dans mes cheveux qu’elle fourrage avec force. Ma langue caresse sa lèvre inférieure, pour lui demander implicitement l’accès de sa bouche, elle me l’accorde avec fougue et désir. Mes mains glissent sur ses côtes, ses fesses que je soulève. Bella accroche ses jambes autour de mes hanches. Ma bouche s’attaque à son cou avec ivresse et volupté. Mes mains malaxent fermement ses fesses. Je la pose sur le dossier du canapé.

Ce besoin d’être en symbiose parfaite nous obsède, c’est presque un besoin vital. Mon portable sonne. Je grogne, mais réponds. Bella continue d’embrasser ma peau, elle commence à défaire les boutons de ma chemise.

_ Cullen. Ma voix est beaucoup trop rauque.
_ Tu es rentré de ton voyage d’affaire on dirait.
_ Ô maman. Je…tu vas bien ?

Je stoppe Bella d’une main. Ma mère m’a refroidi.

_ Ton père m’a pas dit que tu étais revenu !
_ Je sais, en fait. Je suis arrivé il y’a pas longtemps et je…
_ Ok, je vois. Bon tu es invité ce soir à la maison.

Merde ! Une tuile ! Il manquait plus que ça !

_ Ecoute maman, je…j’ai du boulot.
_ Edward Anthony Cullen ! Figure toi que ta sœur nous ramène son petit ami, Jasper, ce soir. Il travaille avec toi, et la moindre des choses à faire pour Alice en étant son frère c’est que tu sois présent. Je ne te demande pas ton avis.
_ Mais maman…Ronchonné-je.
_ Ô non Edward et tu vas même faire mieux !(N/Ju’ : Attention ! Esmée est dans la place !)

La j’panique.

_ Tu vas nous emmener cette délicieuse jeune fille qui accapare tout ton temps libre, et ne nie pas j’ai trouvé une photo de toi et cette jolie brunette dans un bar, en faisant le ménage dans le bureau de ton père. Poursuit-elle.

Bella panique à la vue de mon regard franchement terrorisé. Merde, il a fallu que ma mère fasse le ménage et que mon père oublie ces maudites photos.

_ Maman. Supplié-je.
_ Ah non ! Tu ne te défileras pas cette fois ! Ou je viens te chercher moi-même, par la peau des fesses ! C’est clair ! J’ai laissé un message à ton père ! 8H tapantes à la maison ! Suis-je claire Edward Anthony Cullen !
_ Oui, maman…je…

Elle raccroche et là, je suis mal, très mal.

_ Faut que j’appelle mon père ! Déclaré-je.
_ Edward ?
_ Je t’explique tout après.

Je m’éloigne légèrement de Bella et passe mon appel. Je prie intérieurement pour que mon père me réponde, et qu’il ne soit pas occupé avec un patient.

_ Docteur Cullen.
_ Papa.
_ Edward.
_ j’ai eu un appel de maman.
_ Oui, je viens d’avoir son message. Souffle t-il.
_ On fait quoi ?
_ On n’a pas le choix mon fils. Je suis désolé pour les photos, j’aurais du être plus prudent.
_ Nan mais tu plaisantes ?
_ Ou c’est ça, ou ta mère va venir te chercher.

Je grimace, je sais de quoi est capable ma mère.

_ Oui, mais Bella…je…
_ Edward, Bella est bien ta petite amie, ça au moins c’est pas difficile.
_ Euh…ouais, je suppose. Mais Jasper ?
_ Je devais trouver un moyen de le faire entrer dans la maison sans éveiller les soupçons de ta mère. En fait c’est une idée d’Alice. Tu aurais vu la tête de Jasper. Rigole-t-il.
_ Ca m’étonne pas d’Alice. Maugréé-je. C’est dangereux pour maman.
_ Ecoute, on sera prudent, tu passeras par derrière, et disons que ce sera un test grandeur nature pour Bella. On sera là pour la guider, mais il faut que tu comprennes qu’après il va falloir qu’elle se débrouille quand elle rentrera chez les Volturi.
_ Je sais.

BELLA POV

Je suis descendue du canapé et je fais les cent pas dans le petit appart. Je suis morte de trouille, rien que de savoir que la mère d’Edward a appelé, et qu’il semble très contrarié.

Mais mon esprit se protège en s’envolant plus tôt dans la journée, quand Edward m’a dit qu’il m’aimait. J’avais été tellement surprise, je ne m’y attendais pas, et maintenant mon cœur s’emballe à la simple idée qu’il m’aime, et pourtant je suis dans l’incapacité de lui répondre que moi aussi.

Pour plusieurs raisons, la première la plus douloureuse pour moi, c’est que je ne le mérite pas. La seconde c’est que je vais devoir rejoindre bientôt mon mari, et même si je l’abhorre du plus profond de mon âme, je sais pertinemment ce qu’il va se passer en revenant auprès de lui. Et même si ce n‘est que pour quelques jours. Sans compter qu’il y’a une chose que j’ai comprise.

Je suis totalement et irrévocablement amoureuse d’Edward Cullen.

Oui, je l’aime et comme une folle, mais je suis embarquée dans cette histoire complètement glauque avec mon passé, je ne suis pas quelqu’un de fiable, et en plus je suis siphonnée.

J’ai le cœur en miette rien qu’à l’idée de devoir le quitter. Mais je n’ai pas le choix, je dois en finir une bonne fois pour toute avec Alec et sa famille. Je suis prête à tout pour ça, quitte à
me corrompre avec le diable en personne.

Edward revient, une main nerveuse dans ses cheveux et l’autre se pinçant l’arête du nez.

_ Accouche Cullen ! ! Hurle Isabelle.

Il expire un grand coup.

_ C’est ma mère.
_ Ca j’avais compris, merci.
_ Elle…elle…
_ Elle…l’invité-je à poursuivre.
_ Ellenousinviteàvenirdinercesoiretc’estnonnégociable.
_ Respire Edward, et recommence, plus calmement.
_ Ok, Elle nous invite à venir diner ce soir et c’est non négociable. (N/Anghju : C’est mieux !)

J’avance et me prends le pied de la chaise.

_ AIE !! Que ? Quoi ?

Je panique, je panique, je panique.

_ Du calme Bella, c’est juste un dîner.
_ En tant que quoi ? J’ai…tu…enfin…merde quoi…c’est ta mère !
_ Ma petite amie. Répond-il avec son fameux sourire en coin.

Oh non pas ça! Pas cette arme diabolique. Il va finir par me tuer avec.

_ Moi j’dirais maîtresse ouais ! C’est maman Cullen qui va être contente ! Clame Mary.

Edward m’enlace avec tendresse.

_ On va aller à ce dîner, sinon la connaissant elle trouvera un moyen de nous retrouver.
_ Si tu veux me rassurer, c’est pas la meilleure façon.
_ Ma Bella de un, ma mère a vu des photos de nous deux sur le bureau de mon père. De deux il fallait qu’on monte une histoire pour que Jasper puisse rester à la maison et quoi de mieux que le nouveau petit ami d’Alice et de trois mon père pense que c’est une bonne idée.
_ Ton père est complètement fou ! C’est lui qu’on devrait enfermer ! (N/Anghju : Oui chez moi par exemple, je promets de bien m’en occuper !)

Il m’embrasse fougueusement, sa langue jouant avec la mienne sensuellement. Dans ses bras, j’oublie tout. Le pourquoi du comment. Ma vie, mon passé, mon avenir, seul lui est important, ce moment est essentiel à mon existence.
Il délaisse mes lèvres, et je suis complètement sous le charme.

_ Respire Bella. Murmure-t-il à mon oreille.

J’aspire une grande goulée d’air. Je ne me suis même pas rendue compte que j’avais cessé de respirer.

*******

Nous y voilà, Edward me tient fortement la main. J’ai les mains moites, je tremble littéralement. J’ajuste ma robe noire d’une main. Prêt de Leah pour l’occasion.

_ Rappelle moi ce que ton père lui a dit. J’t’en prie.
_ Ok, tu es Isabella Swan, tu es une amie d’Alice, tu as été toi aussi en clinique, et tu as été la patiente de mon père.
_ Ouais, jusque là c’est la vérité.
_ Alice nous a présentés et on est sorti plusieurs fois ensemble. Tu fais des études de littérature, comme tu adores lire c’est pas trop difficile.
_ Bon, on y va alors. Avant que je ne parte en courant.

Edward appuie sur la sonnette. Il embrasse mon cou et me dit que tout va bien se passer. J’aimerais le croire, mais j’ai tellement peur de faire une boulette, que mes voix prennent le contrôle, j’en suis malade.

Au moment où je vois la porte s’ouvrir, je vais pour faire demi-tour, mais Edward me rattrape par le bras et me colle contre lui.

_ Pas si vite mon ange. Murmure-t-il à mon oreille.

La porte s’ouvre sur Carlisle, je souffle de gratitude. Le docteur Cullen me sourit de ce sourire made in Cullen. Il me serre la main affectueusement, et enlace Edward, puis nous fait entrer.

La maison est immense, claire, lumineuse. Alice se jette dans mes bras, et claque un bisou sur ma joue. Jasper nous rejoint, et me gratifie d’un sourire franc et chaleureux.

Je les trouve trop mignon tous les deux. Je ne sais pas s’ils sont ensemble, mais en tous les cas s’ils ne sont pas vraiment ensemble, ils ne tarderont pas à l’être.

_ Bella ! S’exclame la mère d’Edward.

Je lui souris, crispée. Elle m’enlace fortement et embrasse mon front.

_ Madame Cullen. Je… ravie de vous rencontrer.
_ Pas de Madame entre nous Bella, mon fils si ingrat soit-il, me ramène enfin une jeune fille qui partage sa vie, alors appelle moi Esmée, je t’en prie.

Partage sa vie…euh mouais, si on veut. Enfin si c’était si simple, ça se saurait.

_ Je…merci.

Elle attend quelque chose, et moi je rougis jusqu’à la racine des cheveux.

_ Esmée. Soufflai-je.
_ Parfait. Répond-elle.

Puis elle s’approche d’Edward et pince ses deux joues entre ses doigts, tout en le secouant.

_ Maman. Râle-t-il.

Je ne peux m’empêcher de rire.

_ Ô non mon fils. Des mois que tu n’es pas venu me voir. Tu n’as pas honte?

Elle le lâche.

_ Pas des mois maman, deux mois. (N/Anghju : Deux mois ?! Mais c’est effectivement une éternité ! D’accord avec toi maman Cullen !)
_ Oui bah c’est déjà trop long.

Je sais que je suis responsable de ça, et je m’en veux.

Edward passe un bras réconfortant autour de mes épaules et embrasse ma tempe.

_ Carlisle, sers l’apéritif s’il te plaît. (N/Anghju : Ce ne serait pas la première fois que Carlisle ne fasse pas le malin en sa demeure !)
_ Bien-sûr ma chérie.

Nous suivons Carlisle qui nous amène au salon. On s’installe. Carlisle nous sert un verre. Jasper et Alice jouent ou pas aux amoureux transis, sous l’œil attentif de Carlisle, il n’a pas l’air vraiment aux anges, face à cette vision.

Esmée s’installe sur le rebord du fauteuil à la droite de son mari, il lui tend un Cherry. Ils forment un très joli couple. Esmée a les cheveux longs de la même couleur qu’Edward et les mêmes yeux.

_ Alors Bella, vous habitez Chicago depuis longtemps ?

Je déglutis.

_ Euh environ deux ans. Je regarde Edward, il acquiesce.
_ Vous faîtes des études de littérature. Elles se passent bien ?
_ Très oui. C’est passionnant. Mentis-je.

Pas aussi passionnant que le petit cul de ton fils. Me hurle Isabelle dans ma tête.
Sans parler de sa…Non.

Je secoue la tête, j’essaye de reprendre contenance. Edward pose une main apaisante sur ma cuisse.

_ Depuis quand me caches tu cette jeune fille, Edward ?
_ Un peu plus d’un mois.
_ Y’a un mois de trop Edward.
_ Esmèe, laisse-le tranquille, le pauvre.
_ Je te promets d’essayer de venir plus souvent, mais avec le travail c’est un peu compliqué.
_ Notre fils travaille trop Carlisle.

Le père d’Edward hoche la tête.

_ Et oui, comme nous tous. Plaisante Carlisle.

Esmèe nous invite à table. Le repas est délicieux.

_ Et toi Alice, depuis quand sors-tu avec Jasper?
_ A peine quelques jours.
_ Ca c’est ma fille. S’exclame Esmèe.
_ Bon tu vas m’en vouloir encore pendant longtemps?! Grogne Edward.
_ Mais non, moins d’un mois. S’exclame sa mère écroulée de rire.

L’ambiance est agréable, Edward est détendu, en fait tout le monde l’est. C’est assez curieux, malgré ce qui se passe, mais c’est vraiment agréable. Je suis bien, réellement. J’aide Esmèe à débarrasser, tandis que les autres discutent d’art avec Alice. Elle peint très souvent et ses tableaux sont vraiment beaux. Cette semaine une galerie d’art lui en a commandé cinq, elle est fière et moi aussi, je le suis. Elle arrive enfin à s’en sortir, je l’admire.

_ Il vous aime Bella. M’annonce Esmèe qui me coupe dans mes introspections.
_ Oh, je…oui. Je pense.
_ Je le sais, rien qu’à la façon de vous regarder, il vous dévore des yeux, on peut lire l’admiration aussi dans son regard. Sans compter qu’il ne m’a jamais présenté à la moindre de ses conquêtes, et je sais qu’il en a eu.
_ C’est quelqu’un de bien, et de très gentil. Il est merveilleux, tendre et patient avec moi.

Elle me sourit.

_ Finalement je ne l’ai pas trop mal élevé l’animal.
_ C’est vrai Esmèe, tout le mérite vous revient. Ris-je.

Nous rejoignons les autres au salon, avec le café. Edward me scrute inquiet, je le rassure d’un regard. Quand je lève les yeux vers la voix grave qui se trouve au dessus de Carlisle.

_ Il y’a un os, Edward et pas au sens figuré. (N/Anghju : Oh bordel de nouilles ! C’est quoi cette fin sadique ! Non… Non ! Rage, désespoir ! Où êtes-vous ?! *sort son Beretta*)(N/Ju’ : Euh…Hein ?)

NOTE: Caro: « Euh Spuffy, t’es sûr de vouloir me rejoindre en Corse? Anghju nous cherche, on prend le maquis, je connais une tite bergerie du côté de Propriano qui est libre… »
Spuffy: « T’inquiètes, j’ai l’agent spécial du FBI Edward Anthony Cullen pour ma protection rapporchée, et le maquis ça nous va très bien à lui et moi. On te fait de la place? »
Caro: « Oui, je prends mon baluchon et j’arrive. J’ai même du jambon et du fromage Corse »
Spuffy: « Let’s go! »