Bienvenu(e)s chez les Lémoniaques


Bienvenu(e)s chez les lémoniaques !!


Caro30 et Spuffygirl92 vous proposent la recette suivante :

Deux auteurs folles à lier, une dose de lemon très adulte (âme sensible s'abstenir), une cuillerée d'amour et d'action.
Mélangez bien !!

Vous obtenez Service schizo pour votre plaisir, une fiction de dingue? Oui c'est le mot.

Et vu que nous sommes complètement accrocs à Edward et Bella.
Voici le récit des délires d'un soir d'hiver...

mercredi 21 juillet 2010

CHAPITRE 7




BELLA POV
_ Noooon ! ! !

Je me redresse, désorientée. Où suis-je Que se passe-t-il, bon dieu

_ Bella, ce n’est rien. Tout va bien. La douce voix d’Edward me rassure. Il est assis à mes côtés, une main sur mon épaule, l’autre tourne mon visage vers lui.
_ Edward, c’est…Mon père a été assassiné, je les ai vus faire.

Je m’effondre dans ses bras, contre son torse. Il m’enserre contre lui, une main joue dans mes cheveux pour m’apaiser. Je pleure silencieusement, et tente d’oublier l’image de mon père, une balle dans la tête, le visage déformé par les coups qu’il a reçus. Je plisse les paupières l’une contre l’autre, les poings serrés.
J’avais été proche de lui pendant mon enfance. Nous nous baladions souvent mains dans la main avant notre déménagement. Et puis il avait été renfermé et plus jamais je n’avais vu son sourire. Il m’évitait le plus souvent.

_ Qui, Bella ? De quoi t’es-tu souvenue ?

Edward prend mon visage humide entre ses mains. Il veut m’aider. Mais je refuse de me souvenir encore.

_ C’était pas joli à voir en tout cas. Assure Isabelle avant de reprendre. Avec tout ce sang qui giclait.
_ Elle s’est amusée à en parler après, cette salope. Ce que je peux la détester ! S’indigne Mary.
_ De qui parlez-vous, les filles ? Arrêtez vos énigmes, on n’a plus le temps, Bella est vraiment en danger si elle ne se souvient de rien.

Je me tends, et une boule se forme dans mon estomac à la simple évocation de ce risque de revoir Alec. Jane. Et Aro. Des trois, je ne sais pas lequel est le pire. Je relève les yeux sur Edward, et reprends la parole.

_ Aro Volturi m’a mariée à son fils Alec. Sa sœur, Jane, me déteste. Elle veut me voir morte, comme mon père. Mais je n’arrive pas à savoir exactement pour quoi.

Il se crispe et serre les dents.

_ Aro Volturi, du clan Volturi ?
_ La tête pensante du crime organisé en Europe. Acquiescé-je.

Je ferme les yeux, pour me concentrer. Les filles s’enfoncent dans mon cerveau pour me laisser me souvenir.

_ Jane a essayé de me tuer. Alec disait qu’elle tuait déjà des chats à 5ans (N/Spuffy: clin d’œil gd sœur^^) ( N/Caro : Mdr)(N/Anghju : seulement des chats ?! Jane, p’tite joueuse !)
_ Pauvres chats. Souffle-t-il
_ Après, elle tuait les policiers. Conclue-je.

Un silence s’installe entre nous, nos regards restent soudés l’un à l’autre. Mon cœur commence à peine à se calmer que je le sens s’emballer à la vue des yeux d’Edward où luttent sérieux et luxure.

_ Tu as accepté le mariage pour protéger ta mère ?
_ Co ? Comment tu peux dire ça ?
_ Ton père est mort…Tu ne parles pas de ta mère, mais d’un chantage pour ce mariage.
_ Je crois bien.
_ Cet enfoiré bandait pour Bella depuis des années ! S’écrie Mary.
_ Bah Edward aussi, eh ! Répond Isabelle. Et puis c’était un bon amant !

Je frissonne. On ne peut pas leur demander plus de deux minutes de calme.

_ Il…Est-ce qu’il était violent ? Hésite-t-il

Je me mords la lèvre inférieure et baisse les yeux.

_ Une fois ou deux. Avoue-je. Mais il me protégeait aussi à sa manière contre sa sœur. Il ne supportait simplement pas quand j’avais l’esprit ailleurs.

Cette fois, Edward me lâche et détourne le regard. Je pose la main sur son bras. Le voir s’énerver de cette manière me fait bizarre. La seule personne à l’avoir fait pour mon bien c’était ma mère.

_ Edward, je t’en prie. J’ai besoin de toi. Ne me laisse pas.

Il me regarde à nouveau et me serre contre lui. Sa bouche embrasse mon front, ma joue, puis frôle mes lèvres

_ Je ne te laisserai pas, c’est juré, Bella.

Je relève la tête pour le regarder. Je souris, confiante. Il m’a menti durant deux ans sur son métier, mais pas sur ses sentiments, ni ses intentions envers moi. Nos souffles se mêlent, et je vois la flamme de luxure prendre le dessus dans ses yeux. Je déglutis difficilement pendant que sa main descend sur mon cou, son pouce à l’endroit exact où ma veine palpite plus que nécessaire.

_ Si je le croise, je te jure de lui faire payer tout ça.
_ D’accord.

Il rapproche sa bouche de la mienne

_ Je voudrais tellement te faire oublier tes malheurs.

Pendant qu’il parle, sa main glisse sur ma poitrine. Je gémis quand son pouce commence à titiller ma pointe déjà durcie.

_ Si tu continues comme ça, tu risques de me rendre folle.
_ Je veux juste te faire oublier ton prénom. C’est possible ?

Ses dents attrapent ma lèvre inférieure, en même temps que sa deuxième main entame la même mission que la première sur ma poitrine. J’enroule mes doigts à ses cheveux

_ Edward ! ! !

Il prend mes mains dans les siennes et tout en m’allongeant, porte mes mains au-dessus de ma tête.

_C’est déjà bien, tu ne dis que le mien.

Sa langue dessine alors des arabesques sur ma peau. Je tends le cou en arrière, lui donnant meilleur accès.
Il bloque mes deux mains dans une seule des siennes et l’autre frôle mon corps à travers le t-shirt que j’ai enfilé avant de me coucher. Je me mords la lèvre inférieure, savourant le plaisir qui commence à naître dans mon corps. Sa main glisse lentement jusqu’à la bordure du boxer. Il pose violemment ses lèvres autour de mon téton droit, et aspire tout de suite. Mordille. J’halète, serre les poings autour de la tête de lit.

_ Edward…S’il te plait…

Il croise mon regard avec un sourire, sa langue lèche ma pointe tendue, et je gémis, totalement sous le charme de cet érotisme.

_ Regarde moi, Bella.

J’acquiesce, et pousse mes hanches vers lui au moment où il se retrouve face à mon intimité. Il sourit devant mon impatience et tourne la tête pour laisser une trainée de baisers mouillés à l’intérieur de ma cuisse. Ses doigts jouent alors sur la chair derrière mon genou, et j’écarte encore plus les jambes.

_ Il t’a fait ça, lui aussi, Bella ?

Son nez vient se poser à l’endroit précis où le boxer est trempé. Je cherche ma respiration, incapable de réfléchir. J’avance le bassin vers lui.

_ Bon sang, Edward, je vais plus tenir !
_ Et ça ?

Ses doigts s’appliquent à faire rouler les bords du boxer jusqu’à l’extrémité de mon pubis, le dévoilant à peine. Il y passe ses lèvres, me frôlant. Je frissonne, je deviens dingue.

_ A quoi tu joues, bordel ?

Je me redresse et retire moi-même mon boxer. Je le balance dans la pièce, et ôte par la même occasion mon t-shirt. Je me retrouve nue devant lui, et à voir la bosse dans son pantalon, il aime la vue. Je reste assise, le sexe dégoulinant à l’air, les cuisses écartées.

_ J’ai pas le temps de jouer, Edward.

J’ai une voix rauque, et j’aime l’idée de dominer. Il déglutit difficilement et plonge son regard dans le mien. Je ne le laisse pas réfléchir, j’attrape sa tête et la place entre mes cuisses. Son souffle me parait froid tellement je suis chaude. Chaude comme de la braise, assurait Alec. Edward place de lui-même ses mains sur mes hanches et je sens sa langue passer sur mon intimité. J’accroche mes doigts dans ses cheveux, et penche la tête en arrière.

_ Oh si ! Putana ! Cusi !

Il grogne contre moi, et je sens sa langue qui cherche son chemin jusqu’en moi. Bientôt, il l’accompagne de ses doigts. Son autre main me pétrit le sein, ses mouvements plus rapides me font haleter. Je me courbe et plonge mon visage vers son crâne. Mes doigts s’enfoncent dans ses épaules et il quitte mes profondeurs. (N/caro : on en sort pas des profondeurs !)(N/Anghju : non, on en sort pas !)

_ Edw…

Il m’interrompt par un baiser. Je me goûte sur sa langue. Il se redresse et j’enroule mes jambes autour de ses hanches. Je mords sa lèvre, sa main vient se placer dans ma nuque pendant que l’autre baisse son pantalon. Je tremble d’anticipation.

_ Je vais te faire jouir, Bella. Mais j’ai besoin de te sentir maintenant. Pardonne-moi
_ Arrête tes conneries. J’en veux autant.

Je place mes mains sur ses fesses, et y enfonce mes ongles. Il se penche sur mon cou, et en un coup de rein puissant, il est en moi.

_BELLA !
_EDWARD !

C’est comme si nous n’avions pas fait l’amour plus tôt dans la journée. Il s’immobilise, un grognement guttural vient du fond de sa gorge. J’ajuste mon bassin contre le sien et ses mains sur mes hanches, il commence de profonds va-et-vient. Il butte toujours plus loin. Il coulisse parfaitement, et à chacune de ses intrusions, j’entends nos corps claquer l’un contre l’autre. Je me resserre de plus en plus autour de lui, et bientôt je sens la vague déferlante m’envahir.

_T’es juste là. Je t’avais dit, Bella. Tu vas jouir comme jamais. Dit-il entre deux poussées.

Il renforce ses coups de butoir, la sueur se forme sur nos corps. Il place sa bouche sur un de mes seins et je me cambre sous lui. Nos chairs sont l’une contre l’autre.

_ Oui, comme…Oh Oui ! ! Tu…Encore, Edward !

Je ferme les yeux, je savoure mon corps tremblant, mon souffle court. Ses dents qui se ferment sur mon sein.
Son sexe en moi qui m’atteint au plus profond.

_ Tu…vas oublier…ce type…Assure-t-il en plaquant ses lèvres sur les miennes. Il ralentit alors la cadence, conscient de me torturer.

Je balance le bassin vers lui, il plonge son regard dans le mien.

_ Tu vas enfin être libre, Bella.

Je déglutis et trouve la force d’affirmer

_ Pas temps que tu me feras pas jouir, Edward.

Ses pupilles se rétrécissent immédiatement, et il hoche la tête.

_ On va voir ça.

Il sort entièrement de moi, je grogne à la perte que cela produit. Il prend ma jambe gauche et la place sur son épaule. Une seconde plus tard, je le sens revenir. Brutalement. Comme s’il me marquait.
J’halète et m’accroche à lui avec force. Nos regards se soudent, et ne se quittent plus.

_ Tu es si serrée, Bella.
_ Hummm…Oui…

J’attrape son cou et le fais pencher vers moi. Ses lèvres trouvent les miennes tout de suite, alors je me sens me contracter, et j’hurle mon plaisir dans sa bouche. Il continue ses intrusions encore une seconde, et je le sens se déverser en moi. Ses mains s’accrochent plus fortement à mon corps, comme s’il se retenait à une bouée de sauvetage.

_Putain de merde, BELLAAAA !

Il tombe sur mon côté, et je tourne un visage comblé vers lui.

_ Quoi ? Dis-je, encore essoufflée.
_ Mon père va me tuer.

Je ris doucement et pose ma tête sur son torse.

_ Pourquoi?
_ Tu crois qu’en m’investissant à ce point avec toi, je suis un bon agent de protection ? (N/Anghju : oui, oui, oui ! ^^)

Ses doigts sont dans mes cheveux, et je redresse la tête

_ Tu m’empêches de sombrer, Edward. Et puis, tu es un vrai garde du corps, comme ça.

Il sourit, de son sourire en coin, et embrasse mon front tendrement.

_ Tu es incorrigible.

Je repose la tête sur son torse, j’écoute son cœur reprendre un rythme normal, le regard sur la Lune haut dans le ciel.

_ Demain, j’appellerai les gars, on va retrouver ta mère et on saura tout de toi, Bella.
_ Demain, oui.

Mais pour le moment, je profite de ma béatitude dans les bras du seul homme qui ait jamais compté pour moi.
*****
_ Rosalie et Alice sont venues m’expliquer qu’elles n’aimaient pas ma façon de leur mentir.
_ Je vous l’avais dit, docteur.

Je croise les bras sur ma poitrine. Carlisle et moi venons de finir ma séance. Il y tient. Même si je ne fais officiellement plus partie de ses patientes. C’est pour ça d’ailleurs que nous nous trouvons dans le salon de l’appartement d’Edward.
Edward.
A ce prénom, je sens un sourire s’étaler sur mon visage. Le second round a eu lieu ce matin, à l’aube. Et j’en suis encore toute émoustillée. Bon dieu, ce mec va me tuer!
Me tuer de plaisir.

_ J’imagine qu’Edward et toi vous vous laissez aller depuis que vous êtes seuls ici.
_ Hein ?

Il vient d’interrompre ma rêverie.

_ Vous inquiétez pas, doc ! Edward prend vraiment bien soin de nous ! Répond Mary.
_ C’est-ce que je craignais. J’espérais qu’il serait plus responsable.
_ Laissez-le, s’il vous plait. De toute façon, je ne suis pas une de ses patientes en réalité, donc, si j’ai envie de m’envoyer en l’air avec lui dans chaque coin de cet appartement, je le ferais. (N/Anghju : Et comment bordel !)

Carlisle lance un regard inquiet, et même dégoûté, sur les meubles qui nous entourent. (N/Caro : si il savait ! Ptdr )

_ Mais ce n’est pas non plus le comportement professionnel qu’il est sensé adopter. Essaie-t-il d’avoir le dernier mot.
_ Et je suis sensée être fidèle à mon mari, surtout en sachant ce dont il est capable.
_ Il doit y avoir prescription, vous êtes sensée être morte.
_ Vous croyez qu’il a cru que j’étais morte, ou que c’est lui qui a fait en sorte que je sois morte ?
_ C’est à toi de me le dire Bella. Est-il capable de ça ?
_ Et même de pire ! S’écrie Mary.
_ Tiens, je croyais que vos voix le défendaient.
_ Plus depuis quelques heures. Depuis que je me souviens de Jane.

Il hoche la tête, et reste pensif. Je romps le silence

_ Que va-t-il advenir de moi, maintenant qu’on sait la vérité ? Je fais partie du clan Volturi…
_ Nous ne sommes pas encore sur de votre implication, Bella. Mais dans tous les cas, rien de bien grave. Du sursis au plus. J’y veillerai, et l’agent Booth aussi.
_ Dans mon état, la prison serait un inconvénient, n’est-ce pas ?
_ Vous avez surtout été bien trop enfermée malgré votre âge. Ne vous inquiétez pas pour ça, contentez-vous de retrouver des informations sur votre mère, même si grâce aux registres de mariage, nous retrouverons votre nom de jeune fille très vite.

Pour clore la séance, il se lève. J’en fais autant et l’accompagne jusqu’à la porte d’entrée.

_ Merci pour tout, docteur.
_ Ne me remerciez pas encore, Bella. Mary et Isabelle sont encore là.
_ Je crois que je m’y attache, en fait.

Nous sourions et il quitte l’appartement.
Je referme la porte derrière lui, et écoute le silence autour de moi. Ca fait un bien fou. Depuis deux ans, il y avait toujours un bruit de fond, et du blanc. Je me sens presque agressée par le lino gris, et les meubles sombres.
Je file à la douche, j’ai quelques minutes avant que Rose n’arrive avec un sac de vêtements propres et mon traitement.
Edward est parti tôt, une fois le second round terminé, pour rejoindre Emmett et Jasper et surement d’autres agents. En ôtant mon boxer, je me souviens d’Edward dans son costume noir d’agent du FBI. Et mon bas-ventre crie famine comme jamais.
Même l’eau froide n’arrive pas à m’apaiser. Je suis courbaturée et embrasée d’un désir inextinguible pour cet homme.
À la sonnerie à la porte, je jette un peignoir sur mon corps et vais ouvrir.

_ Mon dieu, c’est quoi cette horreur ? S’exclame Rose, et je regarde ce que je porte.
_ Merde, Edward a des goûts de chiotte ! S’insurge Isabelle.
_ Désolée, c’est tout ce que j’ai trouvé. Rougis-je.
_ J’ai ce qu’il te faut ! Bon sang, heureusement qu’Alice a toujours des trucs en rab !

Elle pose une valise sur le canapé, et j’ouvre des yeux grands comme des soucoupes.

_ Euh…C’est pas pour moi, ça, si ?
_ Non, ne t’inquiète pas, la moitié est pour le pape. Pour qui veux-tu que ça soit, Bella ? Il est temps que tu retrouves les bonnes vieilles habitudes de vrais vêtements, et pas ces trucs immondes que la clinique t’a refilé à ton arrivée.

Elle me met entre les mains une tunique bleu et un jean Slim noir.

_ Enfile ça !
_ Euh..Rose…Je n’ai pas de…

En souriant, elle me tend un ensemble de sous-vêtements noir, en dentelle. Le string est plus petit encore que ce que je pensais. Je murmure un merci gêné et me dépêche de devenir présentable. Je passe la brosse dans mes cheveux quand Rose s’exclame

_ Ca sent le sexe à plein nez cette chambre!

Je ne prends même pas la peine de répondre. Et quand je sors, je trouve déjà la moitié des affaires qu’elle a apportées, accrochée dans la penderie d’Edward.

_ Alice ferait une crise en ne trouvant pas de dressing digne de ce nom. Maugrée-t-elle.
_ Je ne reste pas indéfiniment ici, non plus. (N/Anghju : Pas si sûre…)

Surtout, ne pas lâcher de bêtises qui compromettraient les mensonges que nous leur avons dit à Alice et Rose.

_ Qui sait ? Tu t’entends bien avec notre cher Edward.

Tout en parlant, elle prend les vêtements que je sors de la valise et les accroche dans la penderie.

_ Ca ne durera pas, Rose. Je suis sensée retrouver ma vie d’avant. Ou du moins, peut-être bien rejoindre mon mari.
_ Ah, oui, j’ai appris ! Bon sang, toi, Bella, mariée !
_ Et oui ! Tout arrive apparemment !
_ Tu n’as pas des trucs à dire ? Tu te souviens de sa tête au moins ? Imagine qu’on l’ait croisé une fois!

Elle s’assoit sur le lit, et semble excitée comme une puce. Elle passe trop de temps avec Alice, elle.

_ Il n’y a rien à dire. Je me suis souvenue de son prénom, mais rien de plus.
_ Et zut ! Moi qui voulais des potins ! Tu n’as pas idée de ce qu’on apprend sur les gens à l’HP. Je t’ai dit qu’Emmett était une bombe ? Bon ok, il est du FBI, et je lui ai passé un savon…Mais…Il a su me convaincre de ne pas le quitter.

Elle me fait un clin d’œil, et je lève les yeux au ciel.

_ J’en connais une qui est accro.
_ Mais non, je m’éclate, c’est tout. C’est Alice qui aimerait bien en tout cas
_ T’inquiète, on va lui arranger un coup avec Jasper, mister zen. S’exclame Mary.
_ Tu as une idée?
_ Séance shopping, et on revient quand on sait que les gars sont présents.
_ Oh non ! Pas le shopping ! Supplié-je, mais personne ne m’écoute.

Je croise les bras, et laisse les filles parler entre elles. Rose n’a absolument pas l’air gênée par mes voix.
Au bout d’un moment, elle se rend compte que j’ai disparu dans mes pensées. Elle se penche sur son sac, et me prend le bras pour m‘injecter mon traitement. Je sens la piqûre et m‘apprête à râler de ses manières, mais l‘aiguille est déjà hors de mon corps.

_ Quelle doudouille! Se moque-t-elle avant de reprendre. Elles ne sont pas si terribles que ça, faut s’habituer.
_ Mouais.

J’hausse les épaules et le silence s’installe entre nous.

_ On peut quand même prévoir des sorties ? Le déjeuner de l’autre jour n’est que reporté, n’est-ce pas ?
_ Je pense.
_ Très bien. À demain, Bella. Repose-toi.

Elle dépose un baiser sur ma joue, et sort.

_ Un peu seule, enfin ! S’exclame Isabelle.
_ Oui, mais du coup, il n’y a personne pour s’occuper de nous. Se plaint Mary.

Comme pour lui répondre, le téléphone portable qu’Edward m’a laissé sonne. Je l’attrape et vois le numéro s’afficher.
Un sourire se dessine sur mes lèvres.

_ Edward, tu nous manques!!!! S’écrie Mary à peine ai-je décroché.
_ Euh…Toi aussi. Sa voix est formelle. Pas du tout sensuelle.
_ Mouais, on dirait pas. Grogne Mary.
_ Désolé, Bella. Je ne veux pas que tu sortes de l’appartement. Il y a un agent qui va venir te rejoindre…
_ Pourquoi pas toi?
_ Je dois être sur le terrain, Bella. Mais…Je fais au plus vite. Promets-moi… (N/Anghju : ça sent le roussi…)
_ Oui, je promets.
_ On s’occupera avec ton collègue, en attendant ! Assure Isabelle.
_ Je t’attendrai sagement, Edward. Et…Fais attention.
_ Promis.

Il raccroche.

_ Bonjour l’ambiance ! Moi j’attends pas ici, en tout cas. Il doit y avoir quelque chose à faire. Dit Mary.
_ Et tu veux faire quoi ? Demande Isabelle.
_ Bah…Me gratter !
_ Ah non ! S’insurge Isabelle.
_ Les filles, s’il vous plait. Râlai-je en me levant.

Je me poste devant la fenêtre qui donne sur la rue. Les voitures passent et repassent, et je me demande pourquoi je vais avoir le droit à un autre garde du corps qu’Edward.

_ S’il est canon…soufflent les filles.
_ Ca suffit, les filles. Laissez-moi.

EDWARD POV

Je viens de raccrocher avec Bella. J’ai beaucoup de mal à ne pas m’inquiéter pour elle. Je commence à la connaître et j’avoue que j’angoisse à l’idée de la laisser seule, même si je sais que Paul devrait arriver dans un moment.

Je me réinstalle devant mon bureau, on épluche tout ce que l’ont peut trouver sur les Volturi, et surtout sur cet Alec. Les infos sont disparates, Jazz tente de trouver un certificat de mariage au nom d’Alec Volturi en Italie, mais il n’y a rien. Il a tenté presque tous les pays européens mais a fait chou blanc. On est tous sur les dents, franchement c’est vraiment très compliqué à gérer et je ne parle pas que du coté professionnel de l’histoire.

_ C’est pas possible, on trouve que dalle ! Merde t’es sûr que Bella est mariée à ce foutu Volturi ! ?
_ C’est-ce qu’elle a dit, et vu sa peur je pense que c’est réel, Emmett.
_ J’ai plusieurs Alec Volturi, mais aucun rapport avec celui qu’on cherche, Edward !
_ Je sais Jazz. Bon qu’est-ce qu’on sait ?
_ On sait qu’elle s’appelle Isabella. Son père Charlie, elle est née en Italie, il y’a environ 23 ans.
_ Oui Jazz, je pense que son deuxième prénom est Mary, comme l’une de ses voix.
_ Euh, ouais, elle a du vivre aux États-Unis, un bon moment. Elle parle sans accent.
_ Exact Emmett. On peut peut-être faire un regroupement d’infos et voir ce que ça donne sur le web. On se sert de mots clefs en fait.
_ Ô point où on en est Jasper, fonce. Dis-je dépité.

Jasper écrivait encore plus rapidement que d’habitude. Emmett commençait vraiment à s’impatienter, tapant ses doigts sur la table. C’est vraiment exaspérant. (N/Anghju : la dream team en pleine action ! Youhou !)

_ Stoppe Emmett ! Ou j’te jure que j’demande à Ed de te couper les doigts !
_ T’as qu’à accélérer !
_ Et toi le faire !
_ On s’concentre les gars !

Jazz replonge dans son ordi, moi je fais les cent pas dans la pièce. Je vais finir par me retrouver à l’HP mais pas en immersion cette fois ci.

_ J’ai quelque chose ! S’exclame Jasper.

Je me précipite vers Jazz.

_ Montre.
_ Regarde Edward, c’est dans les faits divers.

Je lis à haute voix.

_ Un accident effroyable c’est produit la nuit dernière aux environs de Washington. Charlie Swan, son épouse Renée et leur fille de dix ans ont perdu la vie après que leur voiture ait effectuée une violente sortie de route, les tuant sur le coup. Charlie Swan était connu des services de police, il avait témoigné dans le procès de Caïus Volturi, cet homme d’affaire Italien serait membre d’une organisation mafieuse sévissant dans beaucoup de pays, dont les Etats Unis avec ses deux frères, Aro et Marcus Volturi. Grâce au témoignage de Monsieur Swan, Caïus Volturi a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour malversations financières, rackettes, et fraudes fiscales à Washington, il y a trois semaines. En effet Monsieur Swan avait travaillé pendant des années pour eux. Le condamné avait promis de se venger. D’après une source proche de l’enquête leurs corps ont été carbonisés suite à l’incendie découlant de cet accident.
_ Wow ! mauvais karma !
_ T’as raison Em, mais à priori ça sent la magouille, c’est signé !
_ Oui logiquement s’il a témoigné, c’est certainement en échange de quelque chose.
_ Comme un changement d’identité avec le FBI, Edward ?
_ Par exemple Jasper. Sors moi ça sur papier.
_ Vous pensez à ce que j’pense ?
_ Ouais Jazz, c’est un coup monté. Y’a pas de photo d’eux dans l’article ? Demande Emmett.
_ Si regarde.

Jazz clique sur le lien et une photo de la famille apparait.

_ On dirait bien que c’est elle. Même si elle n’a que 9ans sur la photo. On peut pas la vieillir ?
_ Oui grâce au logiciel. Regardez en un clique c’est fait.
_ En un clique c’est fait. Minaude Emmett.

Au bout de cinq minutes le fameux visage apparut.

_ Je crois que là y’a plus d’doute.
_ Ouais même si elle est vachement moins figée dans la vie et quand même plus jolie.
_ Emmett c’est un vieillissement probable par rapport à une vieille photo, pas une vrai photo ! S‘exaspère Jasper (N/Anghju : respire Jazz !)
_ Donc si Charlie Swan a témoigné, il a du être mis sous protection et qui s’en occupe…
_ Bah évidement nous et les Marshall.
_ Oui Emmett donc…

Jasper sort l’article sur papier.

_ Donc on a forcément un dossier sur eux ! S’exclame Jasper.
_ Enfin on avance…Souffle Emmett.

Jasper tape frénétiquement sur son clavier.

_ Comment ça accès limité ! ! ? ?
_ Quoi Jasper ! ?
_ Et merde ! C’est pas possible ! Putain j’le crois pas ! On n’ a pas l’accès !
_ Attends je vais essayer.

Je tape mon mot de passe et là idem que pour Jasper. Je réessaye, mais rien.

_ Bah voilà ! On a que dalle maintenant ! Se désespère Emmett.
_ Jasper donne-moi le dossier, je vais voir Booth.

Je prends les papiers et je cours littéralement vers le bureau de mon patron, c’est bien la première fois !

Je glisse dans le couloir et manque d’embarquer quelqu’un. Je crois que c’est Tanya, mais je n’ai même pas un regard pour elle. Maudite chaussure de ville !

Je cogne à la porte.

_ Entrez !
_ Monsieur.
_ Agent Cullen, décidément on a presque la famille au complet ! Rit mon boss.
_ Edward.

J’adresse un signe de tête à mon père en guise de bonjour.

_ Du nouveau ?
_ Oui patron. Ceci.

Mon chef se met à lire silencieusement, et le tend à mon père une fois terminé.

_ Ca c’est du lourd ! Les Volturi. Des années qu’on essaye de les coincer. Cette histoire avec Swan me dit quelque chose. Je dois regarder.
_ On a essayé mais notre accès est restreint.

Il m’autorise à m’asseoir. Je prends place auprès de mon père.

_ Oui le tien.

Il me nargue en plus.

_ Voilà nous y sommes, alors Charlie, Renée et Isabella Swan. Ils ont été placés sous protection à partir du moment où Swan est venu nous voir. Il a joué les sous marin pendant quelques mois, et on les a extrait en urgence six mois plus tard. Il a été témoigné, mais les preuves n’étaient pas suffisantes pour incriminer les autres membres de la « famille ». On a changé leurs identités, Isabella a changé pour Mary Wilder. Ils ont déménagé à Forks, une petite ville dans l’état de Washington. Ils étaient toujours sous surveillance, mais ils ont disparu de la surface de la terre, il y a cinq ans, du jour au lendemain.
_ Il semblerait qu’on ait retrouvé au moins Isabella, mais Charlie lui est mort, quant à sa mère, Bella n’en sait rien.
_ Ca lui reviendra Docteur ?
_ Sûrement, ça commence déjà. Les souvenirs affluent de plus en plus.
_ C’est une bonne chose, maintenant il faut qu’on ait la confirmation de ce mariage.
_ Je sais patron, mais on a rien trouvé au nom d’Alec Volturi et d’une Isabella.
_ Je pense que si ce que Bella nous a affirmés sur son mari est vrai, c’est quelqu’un de têtu, qui obtient toujours ce qu’il veut. C’est une sacrée revanche sur le traitre qui a envoyé son oncle en prison. D’après les informations que le FBI a récolté sur lui, j’ai établi un profil, il est loin d’être terminé. Je pense qu’il est imbu de lui-même, qu’il déteste qu’on lui résiste, qu’il obtient toujours ce qu’il veut et s’il ne l’obtient pas naturellement il le prendra par la force. Il est certainement colérique, avec des accès de violence qui peuvent aller très loin. Donc si j’étais lui, et que je vouais une véritable obsession pour elle, mais qu’elle m’échappait, je trouverai un moyen de l’obliger à la récupérer par tous les moyen. Je pense que la théorie d’Edward sur le fait qu‘il se soit servi de sa mère est plus que possible. Bella est son trophée, il doit pour cela l’exposer aux yeux du monde. Je ne pense pas qu’il se soit caché bien au contraire. La cérémonie a du avoir lieu dans un endroit très guindé, je suppose qu’il a même obligé Bella à se marier sous son faux nom, juste histoire de nous prouver qu’il est plus fort que le FBI. Montrer aussi à Isabella qu’il avait la main mise sur sa vie, que jamais elle ne pourrait lui échapper. C’était son trophée, après avoir tué son père et menacé sa mère. Il a vengé son oncle et obtenu la fille du traitre en prime. Il l’a surement exposée.

_ Ok, bon on fait quoi alors ?
_ On doit faire d’autres recherches en incluant toutes les possibilités, agent Booth. Depuis la date de sa disparition jusqu’au moment où on l’a trouvée sous ce tas de cadavre.
_ Donc tu veux dire que c’est pas par les voix officielles qu’il faut chercher ?
_ Tout à fait Edward.
_ Bien.

Mon boss prend son portable.

_ Agent Witclock, faîtes moi une recherche sur le web sur Mary Wilder et Alec Volturi, vous incluez le mot mariage.
_…
_ Au fait c’était pour hier.

Il ferme son téléphone et me fixe.

_ Alors comment se passe la coloc à quatre ?
_ La coloc à quatre ?
_ Oui Isabella, Mary, et…
_ Isabelle. Le coupe mon père.

Mon paternel pose son regard sur moi, il a un léger sourire, celui qui dit « t’es dans la merde! » Mais il ne dit rien. Merci papa.

_ Euh, très bien. Mais elles ne sont pas tout le temps là.
_ Bah j’sais pas la dernière fois, elle voulait te tuer, alors.

D’accord, il me tutoie. Je suis mal.

_ On a discuté, on s’est expliqué.
_ Expliqué hein ?

D’accord, il n’est pas dupe, ça je le sais. Mais de là à enfoncer le clou. Merde ils ne peuvent pas foutre la paix à ma libido deux secondes. (N/Anghju : Euh…. Non impossible ! Hihi !)

_ Et sinon, comment se sent-elle ?
_ Mise à part qu’elle a une peur bleu de ce qu’elle risque par rapport à la loi, pas trop mal.
_ Elle ne devrait pas être trop inquiétée. Surtout si elle nous aide à les coincer. Mais la priorité c’est de mettre la main sur cette taupe.

Je passe une main nerveuse dans mes cheveux.

_ On cherche patron, mais ça prend du temps.
_ Et pourtant va falloir activer, j’ai un patron moi aussi et il s’impatiente. Sans compter que j’ai une folle envie de me la faire.

On frappe à la porte, et Emmett et Jazz font leur entrer en trombe.

_ J’ai trouvé, ce type est complètement dingue, mais j’ai trouvé ! S’exclame Jasper. Regardez !

Jasper nous montre un papier. Mon patron nous en fait un résumé.

_ Ca sort d’un magazine people !
_ Je sais chef, c’est complètement dingue !
_ Alors, ils se sont mariés à Monaco sur un yacht, rien que ça ! Vous aviez raison Doc ! Ils disent qu’Alec Voltri a épousé Mary Wilder 18 ans ! L’enfoiré ! C’était là ! Sous notre nez ! Ah il est beau le FBI ! Il a même vendu les photos de la noce ! ! Regardez -moi ce mec, il est si fier, quel connard !
_ Par contre ça a pas l’air d’être la joie pour Bella ! Déclare Emmett.
_ Elle a l’air terrorisé surtout !

Booth porte à mon attention les photos, c’est bien Bella. Mais son regard est vide, si ce n’est cette pointe de terreur dans ses yeux. Quant à Alec, son sourire est carnassier, il enserre la taille de Bella, fortement. On peut voir ses mains s’enfoncer dans ses côtes. J’ai encore plus envie de le tuer.

_ La question c’est comment les Volturi ont mis la main sur eux alors qu’ils étaient sous notre protection ?
_ Déjà la taupe agent Cullen ?
_ Peut-être.

Mon cellulaire se met à sonner, me sortant de mon analyse.

_ Agent Cullen.
_ C’est Paul.
_ Ouais t’es avec Isabella.
_ Euh pas exactement…
_ Comment ça pas exactement.
_ Elle n’est pas là, quand je suis arrivé, il n’y avait personne.
_ Et merde ! Mais c’est pas vrai !
_ Reste chez moi ! J’te rappelle !

Je me passe une main dans les cheveux, et me pince l’arête du nez, cette fille va me tuer !

_ C’est quoi le problème ?
_ Isabella n’est plus chez moi patron.

Booth abat son poing sur la table.

_ Tu plaisantes ? Elle va me rendre dingue cette fille!

En général quand on arrive au tutoiement, c’est que ça va être ma fête.

_ Bienvenue dans mon monde. Marmonnée-je
_ T’as fait quoi encore Cullen !
_ Rien du tout !
_ Vous vous êtes engueulés ? !
_ Non pas ces derniers temps !
_ C’est-à-dire ?
_ Mais rien, on ne s’est pas disputé, c’est tout !

Mais il est bouché ou quoi ?

_ Mais menotte la au lit cette fille ! Chacun son tour après tout ! (N/Anghju : Oh ouais !)

Très classe mon chef, me rappeler ça, c’est vraiment sympa.

_ Elle est sous ta responsabilité ! Je croyais que tu contrôlais la situation ! Mais t’as foutu quoi avec elle depuis qu’elle est chez toi ? Continue t-il.
_ Moi j’ai peut-être une idée. Intervient Emmett hilare.

Merde y fait chier celui-là, il peut pas fermer sa grande gueule. (N/Anghju : Oh non surtout pas ! Continue mon Em’ !)

_ Ô merci McCarthy pour ton intervention vitale ! Enrage Booth. Bon vous foutez quoi encore ici ? Trouvez là ! Une idée Doc ?

Mon père se lève.

_ Isabella a assimilé énormément de choses ces derniers temps. Elle doit avoir besoin de faire le point, le tri. Puis aussi de relâcher la pression. Elle ne doit pas être très loin, je suis certain qu’elle reviendra.
_ Ouais mais on a pas le temps d’être certain. Je vais envoyer des agents en civil dans l’quartier. Bah, vous attendez quoi ? Qu’il gèle à pierre fendre ! Dégagez et retrouvez là !
_ Oui patron !

Nous sortons de la pièce en courant, sans même prendre le temps de refermer la porte du bureau. Nous passons par nos bureaux pour récupérer nos armes de service.

Direction l’ascenseur, j’ai l’impression qu’on n’avance pas. L’attente est interminable. Je m’impatiente déjà. Bella va finir par m’achever.

Enfin les portes s’ouvrent, on s’engouffre dedans. Tout va au ralenti. Le parking s’ouvre à nous. On court tous les trois vers ma voiture. Je passe en glissant par-dessus le capot de la voiture, Emmett à l’arrière, Jasper devant. Tout est réglé comme du papier à musique.

Je démarre en trombe, gyrophare allumé, les pneus crissent sur l’asphalte. On sort rapidement du parking, et je prends la direction de mon appart.

_ Tu baisses dans mon estime mec ! Me lance Emmett.
_ Ah ouais et j’peux savoir pour quelles raisons.
_ Parce qu’avant t’étais capable de retenir n’importe quelle fille avec ta queue. Et la plus tu la baises et plus elle se tire !
_ Tu sais quoi Em ? Va t’faire foutre !

C’est hilarité générale.

J’éteins les sirènes à environ un pâté de maison de chez moi. Histoire de passer inaperçu, enfin inaperçu trois mecs en costumes noirs, c’est pas gagné. (N/Anghju : Et puis on ne parle pas de n’importe quel mec !)

Je dépose la voiture à l’intérieur du parking, On s’en extrait rapidement. Je commence à désespérer de garder Bella en vie.

_ Emmett, Jasper, rejoignez Paul. Moi je vais voir Sam. S’il y’a quelqu’un qui est au courant de ce qui se passe dans le quartier, c’est bien lui. Peut-être qu’il a des infos.

On se sépare, je cours littéralement vers le club de sport. Ma cravate s’envole. Je sens la colère monter en même temps que l’inquiétude. Elle m’avait promis de rester chez moi, et voilà qu’elle joue les filles de l’air.

En trois minutes j’y suis. Je pousse la porte, Sam discute dans un coin avec Embry. C’est son cousin et il est aussi agent du FBI.

_ Salut Edward !
_ Salut Sam, Embry. Il faut que j’te parle cinq minutes.
_ Wow t’as perdu quelque chose ?
_ On peut dire ça.
_ La chose que t’as perdu, elle est pas brune, cheveux mi-long, de taille moyenne, et de jolis yeux marrons ?
_ Ouais, tu l’as vu où ? Quand ?
_ Y’a cinq minutes, ici.
_ Merde tu sais quelle direction elle a pris ?
_ Euh laisse-moi réfléchir…
_ Putain Sam, c’est pas drôle !
_ Ok…les sacs de sable Edward.

Sam se lève, moi je comprends que dalle. Je suis complètement à l’ouest.

_ Les sacs de sable ??
_ Suis-moi. Elle est là.
_ Comment ?
_ J’en sais rien, elle est arrivée tout à l’heure, elle semblait un peu perdue. Mais elle avait un sweat de Quantico. J’me suis doutée qu’elle n’était pas d’la maison, alors si elle ne l’était pas mais que…
_ Je vois tu t’es dit qu’elle sortait peut-être avec un agent ou…
_ Ou…donc je l’ai convaincue de frapper quelques sacs, histoire de l’occuper, et qu‘elle se défoule un peu. J’lui ai passé des fringues, elles étaient à Emily.
_ Merci Sam.

Je sors mon portable et envoie un SMS pour prévenir les autres.

_ Tu éclaires ma lanterne Edward ?

On s’éloigne un peu. Je lui déballe ce que je sais.

_ J’comprends mieux ta réaction de l’autre jour.
_ Ouais.
_ Elle te tient mec, tu vas faire quoi ?
_ J’en sais rien, trouver des réponses, faire le ménage.
_ Je parle de ton implication personnelle Edward, pas de ton professionnalisme. J’te connais t’as débuté avec moi. T’es un bon agent n’en doute jamais.

Sam a toujours été un homme sage, de très bon conseil.

_ Je sais… c’est compliqué en fait. Je sais que je ne devrais pas mais…
_ Je vois. On va la retrouver ?

J’hoche la tête en guise d’accord. Elle est bien là, en débardeur blanc et short noir. J’suis à deux doigts de baver.

Sam me referme la bouche d’un doigt sous mon menton, et me colle une tape derrière la tête.

Elle est en train de se battre avec Leah, la cousine d’Emily, elle aussi fait partie de la maison. Bella est très concentrée sur ce qu’elle fait. Elle enchaine les coups de pieds et poings avec une rare dextérité.

Elle m’impressionne. Emmett et Jasper viennent de nous rejoindre. Ils se saluent avec Sam.

_ Et bah elle est plutôt en forme la disparue. J’parie 20 $ sur Bella.
_ Pari tenu ! Scande Jasper.
_ Vous êtes deux barges. Soufflée-je.
_ Pourquoi t’as peur que ta jolie protégée gagne un autre bleu ? Plaisanta Emmett.
_ Elle se débrouille bien. Elle a un jeu de jambe vraiment intéressant, et son corps s’équilibre parfaitement.
_ Alors ça pour s’équilibrer Sam, il s’équilibre demande à Edward !

Je ne réponds rien, je le laisse dire.

_ Ce que je veux dire c’est qu’elle a forcément fait du close combat. Même plusieurs, et elle a du commencer jeune.

Bella intercepte un coup de pied de Leah avec ses gants et le retourne d’un coup sec. Leah se retrouva à plat ventre sur le tapis. Après l’avoir aidé à se relever, Bella lève les yeux vers nous. Elle se fige immédiatement. Leah suit le mouvement de Bella en notre direction.

_ Leah, viens me voir.
_ J’arrive Sam.

Après un dernier salue, Leah quitte Bella sur le ring.

_ Au fait c’est quand tu veux pour la revanche Bella.
_ Euh ouais, pourquoi pas.
_ Bon Emmett, tu viens on a des trucs à faire.
_ Des trucs ?
_ Oui Em !

Jazz lui colle une tape derrière la tête.

_ Ah ouais, c’est vrai. Bye vous deux.

On se retrouve face à face, elle baisse un moment les yeux et va pour descendre du ring. Je lui tends la main et l’aide.

Elle est nerveuse et se mordille la lèvre inférieure. Je défais ses gants, un par un et ses bandages.

_ Tu es fâché ?
_ Si je suis fâché ? Voyons voir…Déçu est plutôt l’mot ! Merde Bella tu m’avais promis de rester à l’appart ! !
_ Je…suis désolée…J’avais juste besoin de prendre…l’air. (N/Anghju : Ben oui !)
_ Tu sais ce qui s’passe quand tu veux prendre l’air seule ? Non ? Et bien je vais t’le dire ! A chaque fois c’est comme si on déclenchait le plan ORSEC mais en vingt fois pire. Tous les agents te recherchent ! Sans compter que je deviens dingue systématiquement, et j’te parle même pas de mon patron !
_ Déso…
_ Ô non faut que tu arrêtes de t’excuser ! Je veux simplement que tu comprennes qu’à chaque fois que tu ne m’écoutes pas, tu te mets en danger ! (N/Anghju : *tremble*)
_ J’ai compris.

Je passe une main nerveuse dans mes cheveux, et je secoue la tête de droite à gauche.

_ Ok, il faut qu’on parle au calme, j’ai des choses à te dire. Alors va prendre une douche, je t’attends.
_ Dis Edward, tu viens nous frotter le dos ?
_ Mary ! Désolée. Souffle Bella en se dirigeant vers les vestiaires pratiquement en courant

Je passe une main dans mes cheveux. Lui frotter le dos ! Ouais entre autre. Je rejoins Sam dans la pièce à coté.

_ Elle prend une douche. Maugrée-je.
_ J’ai cru saisir.
_ Cette fille va me tuer ou même pire me faire virer.
_ Zen Edward. Tu ne le penses même pas.
_ Peut-être. N’empêche que…

Sam pose sa main sur mon épaule.

_ Elle a été enfermé pendant plusieurs années, c’est normal qu’elle ait besoin de respirer. En plus elle commence à se souvenir, il faut qu’elle décompresse et toi aussi.

*******

Nous arrivons dans l’appart. Jasper et Emmett sont installés dans le canapé devant la télé, avec deux bières.
_ Allez y les gars faîtes comme chez vous !
_ Mais c’est-ce qu’on fait vieux !
_ J’avais remarqué Em !

Jasper éteint la télé, il se lève et ramène les différentes infos que l’on a trouvé tout à l’heure sur Bella. Je lui propose de s’installer dans un fauteuil.

_ Ca sent pas bon tout ça Mary !
_ Ca pue même Isabelle !

Les filles sont de retour, Bella stresse.

Je m’assieds face à elle sur la table basse. Jasper me donne les articles, tandis que je tends les photos à Bella. Je lui souris, je veux qu’elle se détende. Mais quand son regard se pose sur la photo du mariage, une expression de dégoût se porte sur son visage. Je vais tuer ce mec.

_ Voilà en fait on a trouvé des infos sur toi et ta famille. Tu t’appelles Isabella Mary Swan, tu n’as pas 23 mais 22 ans et tu es née à Florence. Ton père travaillait pour les Volturi. Interpol, le FBI cherchaient à les mettre à mal, et c’est là que ton père est intervenu. Mais il n’a jamais donné aucune explication sur la raison qui l’a poussé à les trahir. Le FBI a fait croire à votre mort après le procès qui a condamné Caïus Volturi pour malversation financière entre autre à la réclusion à perpétuité, sans remise de peine possible.

Je fais une pause dans mon récit pour observer sa réaction, mais elle est calme, trop calme. Elle hoche la tête et m’encourage à poursuivre.

_ Le FBI vous a installés à Forks une petite ville de l’état de Washington, sous le nom de Wilder . Vous étiez toujours surveillés, mais il y a quatre ans vous avez disparu de la surface de la terre. On ne sait pas ce qui s’est passé, on en a aucune idée, mais on a retrouvé ta trace un an après, au moment de ton mariage avec Alec Volturi, mais pas sous le nom de Isabella Swan, mais Mary Wilder. Le mariage a eu lieu à Monaco, ils on même vendu les photos de la Noce à un grand magazine. C’est tout ce qu’on sait. Mais nos suppositions tiennent la route. Ton père a été tué, et tu as du épouser Volturi pour protéger ta mère.
_ Ok…le silence s’installe. Bella réfléchit ou assimile. Mais pourquoi Alec ne m’a pas tuée moi aussi ? Pourquoi vouloir m’épouser ?
_ On ne sait pas Bella, on pense que tu es en quelque sorte un trophée. C’est peut-être une manière de dire que même si ton père les a trahis et affaiblis, on n’échappe pas à la famille Volturi. Suppose Jazz.

Ses yeux fixent un point imaginaire. Elle semble perdue dans ses souvenirs.

_ Ô non ça on n’y échappe pas ! Ma mère en sait quelque chose…Aro…

Je tente d’en savoir plus.

_ Ta mère ? Bella y s’est passé quoi avec ta mère et Aro Volturi ?

Elle secoue la tête.

_ Je ne sais pas ! Je ne sais plus !

Elle bondit hors du canapé et se prend la tête dans les mains avant de se soutenir le dos au mur. Elle glisse le long de la paroi et se recroqueville. Je la rejoins et m’agenouille devant elle.

Je prends son visage dans mes mains. Je veux la rassurer.

_ Hey, c’est pas grave Bella. Ca va te revenir, on a fait déjà énormément de progrès.
_ Je voudrais me souvenir…mais… je…

Je l’aide à se relever, elle s’accroche à moi comme si j’étais une bouée de sauvetage. J’embrasse son front délicatement quand un raclement de gorge se fait entendre.
Je m’écarte d’elle. Bella rougit, et Emmett rit.

La porte sonne.

_ Edward ! C’est moi ta sœur ! Rhabilles toi et ouvres !
_ Alice ! Arrête de gueuler comme un putois, j’arrive !

Je fais signe aux autres de tout ranger, les papiers, les photos que Bella vient de voir et je me dirige vers la porte pour ouvrir à mon démon de sœur.

Elle se rue littéralement dans l’appart, suivie par Rose qui me pousse du chemin.

_ Mais j’vous en prie les filles, ravagez tout !

Je secoue la tête d’exaspération, mon appart a toujours été un hall de gare, mais ces derniers temps on bat des records

_ Ô toi ça va le menteur !
_ Sympa sœurette.
_ Salut Emmett !
_ Hey salut à toi aussi petit lutin joyeux !
_ Jasper. Murmure ma sœur.
_ Bonjour Alice.

Rose embrasse Emmett d’un baiser bien sonore.

_ Rose de mes nuits.
_ Musclor. Susurre Rose.
_ Quand je pense que c’est Rose qui trouvait que la chambre puait le sexe ! Alors on s’demande bien avec Mary ce que vous sentez tous les deux ! !

Les voix sont de retour et bien en forme en plus. Manquait plus que ça !

_ Voilà avec Rose on a eu une idée !
_ Aie j’crains l’pire !
_ Et pourquoi ça Edward ?
_ Ô pour rien…
_ Ce soir Bella ! C’est le grand soir !

Alice prend les mains de Bella et la fait tourner, sous le regard terrorisé de cette dernière. Rose les rejoint, elle attrape Bella par les épaules.

_ Ce soir on sort ! S’écrie t-elle.
_ Que…quoi ?
_ Oui ! Oui ! Bella ce soir, on t’emmène !
_ Non, vous ne pouvez pas, pour la très simple et bonne raison que…

Alice a les poings sur les hanches, ça me rappelle notre enfance, il manque plus qu’elle tape du pied et c’est la même chose.

_ Ô que non messieurs on a tout prévu ! Vous êtes censés la protéger ? Donc vous venez avec nous ! Point barre !
_ Alice c’est pas aussi simple que ça, il y a une marche à suivre.

Je veux lui faire entendre raison.

_ Ô oui comme de coucher avec elle, ça fait partie de « la marche à suivre » ? (N/Anghju : qu’est ce que tu es boulot-boulot Alice !)
_ Hey ! !

Bella et moi avons réagi de concert.

_ Ô ça va vous deux ! On est pas stupide, dès qu’on a le dos tourner j’suis sûre que vous vous sauter dessus comme des vrais lapins !

Je croise le regard de Bella, elle est en rogne et je sens qu’elle risque de balancer par l’intermédiaire de ses colocs des choses qu’elle risque de regretter amèrement.

_ Il vaut mieux être des lapins qu’une fille qu’est pas foutu de se faire tirer par…

Je lui pose la main sur la bouche. Non seulement j’ai franchement pas envie d’entendre la suite et je pense que les autres non plus.

_ Excusez-nous deux s’condes.

J’entraine Bella dans la chambre, juste le temps que l’orage passe.

_ Zen Bella. Respire.
_ Nan mais Mary a raison ! De quoi j’me mêle, ça la r’garde pas !
_ Je sais, mais la situation est un peu compliqué, alors on s’détend. Je crois que Bella n’échappera pas à la soirée. Alors vous allez être très gentilles les filles, et disparaître un moment. Enfin le temps de la soirée. Je veillerai sur Bella.
_ J’ai pas envie d’y aller. Pleurniche Bella.
_ Ecoute, ça ne me fait pas particulièrement plaisir, mais Alice et Rose ne lâcheront rien. Il y’en a juste pour quelques heures.
_ Premièrement, je ne suis pas sociable. Pendant deux ans, je n’ai vu personne, et si on me reconnait et si…

Je la serre dans mes bras, et embrasse son front.

_ On s’détend Bella. C’est juste une soirée entre amis.
_ Ô ouais, avec des amis qui sont armés jusqu’aux dents je suppose.
_ C’est vrai, mais c’est juste pour ta sécurité.
_ Et si tu les envoyais bouler. Susurre t-elle.

Bella joue avec ma cravate, je sens déjà les prémisses de l’excitation pointer le bout de son nez, enfin de ma queue. C’est franchement pas le moment.

_ Bella…
_ Edward ?

Elle pose ses lèvres sur les miennes, elle commence à déboutonner ma chemise. Je la repousse.

_ Bella. Grondée-je. On ne peut pas faire ça. C’est pas le moment.
_ Vire les, y’a pas d’heure pour les braves.

On toque à la porte.

_ Bon les addicts du sexe ! J’arrive plus à tenir Alice, sans compter que Bella doit se préparer. Alors Edward, tu vas ôter tes sales mains du corps de Bella, et dégager de cette chambre.
_ Je te signale Rose, que c’est mon appart, ma chambre et que si t’es pas contente tu peux changer de crémerie ! !
_ Rho Edward t’es vachement négatif comme mec ! On s’demande ce que Miss Bella t’trouve ?
_ Mise à part qu’on dirait un dieu vivant, qu’il est gentil et que c’est une bête de sexe ! Et son costume noir me fait mouiller ! Pas grand-chose !

J’affiche un sourire suffisant, après tout avant d’être agent du FBI, je suis un mec, et j’adore qu’on parle de mes prouesses sexuelles.

_ Merci les filles.
_ J’le pense vraiment moi.

Bella pose une main exploratrice sur mon torse. J’me suis fait avoir ces paroles venaient bien de Bella. Je déglutis, je commence à m’y perdre.

Nos mains s’égarent sur le corps de l’autre. Je suis en ébullition.

_ Je crois qu’on s’égare. Soufflée-je.

Bella acquiesce et rougit. Rose débarque dans la chambre une main sur les yeux.

Je m’écarte de Bella, et me lève. Je tente de cacher mon problème très proéminant.

_ Je vous laisse.
_ Oui dégage ! S’exclame ma sœur qui vient de nous rejoindre. Faut qu’on l’habille !

Là je panique, je connais ma sœur, elle va encore exagérer, et moi je vais encore devenir dingue. Ce serait possible que les filles qui entourent ma vie, ne vivent pas que pour me rendre encore plus barge que je ne le suis?
C’est sur cette réflexion que je quitte la chambre. Emmett et Jasper sont toujours dans mon salon. Emmett se goinfre de chips.

_ Bon nous on va s’changer ! On prend la Volvo, et toi ton Aston ? Propose Jasper.
_ Ouais on va quand même pas rentrer à pince.

Mon Aston Martin, c’était un cadeau de mon grand père Cullen. Juste avant qu’il ne décède. Alice avait eu une Porsche jaune qu’elle avait choisi.

_ Oui mais j’te préviens, Emmett n’y touche pas !
_ Hey et pourquoi donc môssieur ! ?
_ Peut-être parce que tu as réformé trois bagnoles de service en un mois !

On se toise, on se dévisage.

_ C’était pas d’ma faute Edward !
_ Bah voyons !
_ C’est un véritable barbare avec ses caisses ! Confirme Rosalie.

Bella sort de la chambre avec Alice. Elle est magnifique. Sa robe est noire, elle semble satinée. Son dos est nu, et il y a un joli décolleté. Ce soir elle signait ma damnation. Je lui souris et me dirige vers ma chambre pour me changer.

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