Bienvenu(e)s chez les Lémoniaques


Bienvenu(e)s chez les lémoniaques !!


Caro30 et Spuffygirl92 vous proposent la recette suivante :

Deux auteurs folles à lier, une dose de lemon très adulte (âme sensible s'abstenir), une cuillerée d'amour et d'action.
Mélangez bien !!

Vous obtenez Service schizo pour votre plaisir, une fiction de dingue? Oui c'est le mot.

Et vu que nous sommes complètement accrocs à Edward et Bella.
Voici le récit des délires d'un soir d'hiver...

mercredi 21 juillet 2010

CHAPITRE 8




BELLA POV

Je l’ai laissé me convaincre. Je suis vraiment dingue. Folle à lier même. Sérieux, qui accepterait de sortir dans cette tenue ? La robe m’arrive juste au dessus des genoux, découvre presque toutes mes épaules en un décolleté presque plongeant, et le moindre coup de vent montre bien plus que je ne le voudrais de mes jambes.

Et puis ces chaussures! Y a au moins dix kilomètres de talons, je resterais bien les yeux fixés au sol pour éviter toute chute.

Bon, évidemment, en voyant le regard qu’Edward lance en me voyant sortir de la chambre, ça compense. Il me déshabille des yeux. Je suis à deux doigts de me jeter sur lui. Sa cravate noire, sa chemise blanche. Mhh !!

Je mords ma lèvre inférieure en croisant son regard brûlant. Il déglutit avant de me passer devant en direction de sa chambre.

_ Bon, nous on va se changer, on vous retrouve quelque part ? Demande Jasper
_ Oui, va donc te changer, Jazz, ensuite on s’occupe de toi. Lance Mary.

Il me lance un regard perplexe, mais Rose intervient

_ On a pensé au Bones. Allez vous préparer tranquillement, et quelque chose de classe, les mecs, hein !
_ On est toujours classe, Rose.
_ Mhh oui, enfin, il y a classe et classe, Em. Hésite Alice en détaillant son costard.
_ Ce qui veut dire ?
_ Allons-y, sinon on y est encore demain matin.

Jasper prend Emmett par la manche et le guide vers la porte d’entrée.

_ Bien, ça c’est fait. Maintenant, ma chère Bella, parlons peu, parlons bien. Je compte sur toi pour rendre mon frère fou de désir.
_ Fou de jalousie, ça marche aussi. Assure Rosalie en vérifiant son maquillage dans le miroir dans la salle de bain.
_ Les filles, je ne sais pas si…
_ Hey ! Un mec fou de jalousie est toujours meilleur au pieu !
_ En parlant de mec au pieu…Commence Isabelle
_ Les filles, je peux me débrouiller seule, d’après vous, pourquoi j’ai choisi le Bones pour ce soir ?
_ Je ne sais pas Alice, pour me faire flipper ma première sortie après deux ans d’enfermement. Proposé-je en m’asseyant dans le canapé.

Veillant à ne pas froisser ma robe, j’efface les plis invisibles du dos de la main, me demandant ce que cette soirée allait m’apporter. Après tout, depuis deux ans, avec tous mes ennuis qui refont surface, je peux craindre le pire pour cette soirée, n’est-ce pas ?

_ Arrête, Bells, je suis sûr que tu adores l’idée ! Et puis, j’ai bien décidé de mettre Jasper Whitlock dans mon l…
_ Pitié, Lyly, épargne moi ! Et j’aimerais autant que ça ne soit pas avec mon collègue…Râle Edward en nous rejoignant.

Je reste bouche ouverte, cherchant de l’air, quand je détaille son jean qui dessine ses hanches, sa chemise beige ouverte aux deux premiers boutons, et surtout, son blouson posé nonchalamment sur son épaule.

_ Edward ! Arrête d’écouter aux portes!
_ Je n’écoute pas, Lyly, tu parles trop fort.
_ Youhou, Bells, la Terre appelle Bella. Respire. Se moque Rosalie.

Elle passe sa main devant mes yeux, moqueuse.

_ Ferme la bouche, Bells. Insiste-t-elle en me pinçant l’épaule.
_ Hey ! Tu permets, j’admire le spécimen. (N/Anghju : nous aussi…)
_ Hum…On pourrait aussi y aller. Si tu as cette réaction maintenant, comment ça sera quand tu le verras sur une piste de danse !? Rit Alice en me tendant la main.

Edward lève les yeux au ciel et enfile sa veste en regardant autour de lui, comme s’il vérifiait de tout avoir sur lui.

_ Elle tombera dans les pommes. Répond Rosalie en mettant une chiquenaude sur ma joue.

Je secoue la tête pour me sortir de mon état de pur ébahissement et suis les filles jusqu’à la Porsche jaune d’Alice.

_ Avec ça, c’est sûr que tu vas te mettre quelque chose sous la dent, Alice. Assure Isabelle.

Je passe la main sur la carrosserie. Je n’ai jamais été fan des voitures, mais je sais reconnaitre les belles voitures. Italie oblige !

_ Je t’emmène, Bella ? Propose Edward, et sa voix de velours me rend toute chose.
_ Non !! Tu l’auras pour toi tout seul tout à l’heure. Pour le moment, cette soirée est sensée être une soirée entre filles, alors bas les pattes ! S’insurge Alice en me poussant sur la banquette arrière de sa voiture.

Rosalie prend place sur le siège passager, Alice au volant, et Edward est toujours sur le trottoir. Je soude mon regard au sien. Il brûle d’un désir pur, et mon bas-ventre fait des siennes.

_ Combien de temps va s’écouler encore avant qu’Edward nous prenne contre un mur? Demande Mary dans une plainte.
_ Bella !! Tu es pire que accro !
_ Je me soigne. Assuré-je dans un sourire alors qu’elle démarre sur les chapeaux de roues.

En un instant, Edward est hors de vue. Alice met la musique à fond et avec Rose, elles commencent à chanter par-dessus les paroles. Je m’enfonce dans le siège et regarde les lumières défiler devant mes yeux.

Étrangement, je me sens en sécurité alors que je devrais être en panique. N’importe qui bossant pour les Volturi pourraient me reconnaitre et vendre la mèche. Et je serais de nouveau face à Alec.

_ Nous y voilà, mission de ce soir, les filles, se dégoter un mec pour la nuit. Lance Alice, et je sens les larmes rouler sur mes joues. Des larmes de soulagement. Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas sentie si à l’aise.

_ Voire plus si affinités. Ajoute Rosalie en lorgnant déjà sur les voitures autour de nous.

Nous passons nos bras les uns au dessus des autres, et faisons quelques pas ainsi avant de nous mettre dans la file d’attente pour entrer au club.

Parmi cette foule, je tente de faire le vide. M’amuser. Retrouver un semblant de plaisir de vivre. C’est ça mon objectif pour ce soir.

_ Cap à 3h, les filles! Murmure une brune devant nous en jouant du coude sur ses amies.

Sans grand intérêt je tourne les yeux dans la direction qu’elle désigne.

_ Oh bordel de merde! Lance une blonde pulpeuse en remontant ses seins dans son bustier.
_ Je prends le grand brun.

Avec Rose et Alice nous échangeons un regard complice. En silence, nous écoutons les commentaires de ces pouffiasses en chaleur. Quel plaisir cela va-t-il être de voir leurs têtes d’ahuries quand les garçons vont nous rejoindre!

_ Prédateurs. S’esclaffe l’une d’elles.

J’acquiesce sans un mot. Il n’y a que ça pour décrire les trois agents du FBI qui marchent vers nous, avec assurance, décontraction, et un putain de sex appeal.

Edward est à tomber, mais je dois reconnaitre la classe qu’Emmett et Jasper ont respectivement avec un t-shirt noir à manche courte, un regard de chasseur, et une chemise négligemment laissée par-dessus le pantalon.

_ C’est mon homme, ça. Souffle Rosalie quand il lui sourit.
_ Bonsoir mesdemoiselles. Dit Edward avec emphase tout en prenant ma main pour y déposer un baiser.

Je frissonne déjà, et la soirée ne fait que commencer !

_ Messieurs. Répondis-je en ayant conscience des regards meurtriers des femmes autour de nous.
_ Et si on entrait ? Propose Jasper en présentant son bras à une Alice complètement charmée.

Nous acquiesçons et avançons. Edward tient ma main dans la sienne et se penche sur mon oreille

_ Tu es absolument magnifique dans cette robe.

Sa voix résonne au plus profond de mon être, et je sens un sourire satisfait sur mes lèvres. Je reprends précipitamment ma respiration quand il passe un bras dans mon dos, frôlant délibérément ma peau nue pour me laisser entrer devant lui.

J’ai alors l’impression d’entrer dans un autre monde. Un monde fait de calme et de classe attitude. Les gens sont répartis autour des tables, ou autour du bar sur la droite. Les jeans rivalisent avec les tenues de soirées. Les couples avec les groupes.

_ Que la fête commence. Lance Alice en allant vers une table au fond de la salle. Une table entourée de fauteuils sombres.

Nous la suivons. Au fur et à mesure que nous passons devant les gens accoudés au bar, ou autour de la petite piste de danse, je sens le bras d’Edward se resserrer autour de ma taille.

_ Que veulent ces dames ? Demande Emmett
_ Hum Je prendrai bien le brun baraqué là-bas. Sourit Rosalie, et tous nos regards vont dans la direction qu’elle indique.
_ Mouais…Je suis plus baraqué que lui. Boude Emmett et Alice et Rose éclatent de rire.
_ Un sex on the Beach, alors.
_ Deux ! Lance Alice en lorgnant sur Jasper.
_ Et toi Bella ?
_ Euh…Je ne sais pas…
_ Oh allez, Bells !
_ Je ne sais pas ce que j’aime. Avoué-je et Emmett sourit.
_ Un peu de tout alors.
_ Emmett ! Grogne Edward.

Emmett et Jasper partent alors au bar passer la commande. Je laisse mon regard s’habituer à l’ambiance de la salle. Des jeux de lumières traversent l’espace, entre la piste et le bar éclairés par des néons de couleurs, et les tables à la lampe claire. La musique crée un fond calme, permettant les discussions, mais aussi de danser si l’envie nous prend. Je ferme les yeux et écoute les paroles de celle qui passe.

(Feelin Good, Pussycat Dolls)
Been flying high
You know how I feel
Sewn in the sky
You know how I feel

Je me laisse bercer par le rythme langoureux, et un sourire se dessine sur mes lèvres.

Breeze drifting on by
You know how I feel
It's a new a dawn
And a new day
And a new life for me
And I'm feeling good
So good, yeah

Je répète les paroles, doucement. Autour de moi, Rose et Alice discutent de je ne sais quoi. Et sur mon bras gauche, je sens les doigts légers d’Edward. Je me concentre sur son toucher, et les sensations qui naissent en moi.

Dragon fly out in the sun
You know what I mean
Don't you know?
Butterflies all having fun
You know what I mean
Sleeping peacefully is done
That's what I mean
And this old one
Is a new one
And the right one for me
For me

Je rouvre les yeux et croise son regard. Il est brûlant. Je plonge dans ses iris émeraude et reprends à mon compte les dernières paroles.

You know how I feel
You know how I feel
You
You know how I feel
Feeling good
I'm feeling good
I'm feeling good
Feeling good
Feeling good
It's a new dawn
It's a new day
It's a new life for me

Inconsciemment je me suis rapprochée de lui, nos souffles se mêlent. Ses doigts viennent se perdre dans la mèche de cheveux que Rosalie a laissée sur mon visage.

_ Et voilà, un bon Chianti pour l’Italienne de la place! Lance Emmett en s’asseyant lourdement à ma droite, à côté de Rosalie.
_ Ah…Euh, merci.

Je me tourne vers les autres, et vois leurs sourires entendus. Je prends le verre de vin qui m’est destiné et y trempe les lèvres avec appréhension.

_ Rose, je crois que ton baraqué de t’aleur t’a repérée. S’amuse Alice en zyeutant vers Emmett pour voir sa réaction.

Réaction qui ne se fait pas attendre quand Emmett prend le visage de Rose dans ses mains pour l’embrasser à pleine bouche.

Bon sang ! Mais il y a des chambres pour ça !

Je détourne le regard pendant que Rose enserre ses bras autour du cou d’Emmett. S’ils s’y mettent tous les deux, on finira tous au poste pour exhibitionnisme.

_ Rem ! Rem !

Edward n’a pas l’air à l’aise, surtout que sa main se resserre furieusement sur mon genou.

Monsieur a l’air assez étroit comme ça dans son pantalon sans que nos amis en rajoutent. Je lui souris, et lui fais un clin d’œil. Je ne sais pas d’où me vient cette allure aguicheuse, mais je me sens capable de tout ce soir.

Hum…Finalement, le plan d’Alice n’est pas si mauvais que ça. Je ne vais pas regretter d’être venue.

_ Em ! Râle-t-il encore quand Emmett ne s’est pas écarté, bien au contraire.
_ Bon, là, ça craint ! Rose ! Intervient Alice en lui tirant sur le bras.
_ Mhh…Pardon…Mhh…Mais quand la bête est de sortie, on peut difficilement lui échapper. Ricane Rosalie en piquant des baisers sur les lèvres de son compagnon.

Un compagnon qui sourit bêtement. Edward passe son bras derrière mon dos pour frapper l’épaule de son collègue.

_ Du calme, vieux ! La soirée commence juste.
_Oui, tu peux parler.

Edward lève les yeux au ciel, et moi je rougis, piquant le nez dans mon verre.

_ Ah ! Vous ne trouvez pas que c’est juste une super soirée? Demande Emmett en attaquant son Whisky and the Rock
_ Très. Sourit Jasper et je vois son regard plonger dans le décolleté d’Alice.

Je sens ma bouche s’ouvrir pour laisser place aux paroles d’Isabelle, mais je la referme et lorgne dans la direction de mon amie. Je lui fais de gros yeux éloquents et elle fait comme si elle ne comprenait pas.

Bon sang ! Elle sait être le pire lutin qui puisse exister au monde, mais quand il s’agit d’harponner un beau mâle, y a plus personne !

_ Qui danse avec moi ? Lancé-je.

Après tout, autant joindre l’utile à l’agréable. Je tends la main vers Alice avec un sourire. Elle me le rend, et se lève à son tour.

_ Attention les mecs, nous voilà ! Décide-t-elle et je me tourne vers Rose pour voir qu’elle a aussi compris ce qui se passait.

Notre petite Alice fuit devant son homme.

_ Attendez-moi les filles ! S’écrie Rosalie en se détachant des bras d’Emmett.

Nous joignons nos mains pour atteindre la petite piste, et malheureusement, une fois sur la piste, je sens tout mon courage s’évaporer.

_ Ah non ! Tu danses, Bella. Alice me retient en devinant mon état.
_ C’est que…
_ Y a pas à savoir danser, Bella. Bouge ton corps. M’incite Rosalie en commençant elle-même à marquer le rythme d’un balancement des hanches.

(Boys, Boys, Boys, Lady Gaga)
Hey there sugar baby
Saw you twice at the pop show
You taste just like glitter
Mixed with rock and roll
I like you a lot lot
Think you're really hot hot

En un clin d’œil, nous sommes toutes les trois embarquées dans les paroles.
Je me tourne vers notre table. Je vois à peine Edward, ses yeux verts me dévorent pourtant, je le sens.

I know you think you're special
When we dance real crazy
Glamaphonic, electronic, disco baby
I like you a lot lot
All we want is hot hot

Dans un sourire, je fais abstraction de la salle entière. Il n’y a plus que lui et moi.
Dès le moment où Alice a parlé de soirée, j’ai su qu’il ne s’agirait que de préliminaires avant de se retrouver entre nous.

C’est le refrain, et Alice et Rose se mettent chacune à mes côtés. Nos regards se croisent, nous jouons les unes avec les autres. Nos hanches allant et venant l’une vers l’autre.

Boys boys boys
We like boys in cars
Boys boys boys
Buy us drinks in bars
Boys boys boys
With hairspray and denim
Boys boys boys
We love them!

Nous répétons les paroles dans un cri de guerre, les poings vers le ciel. Et quand la musique s’arrête pour enchainer sur autre chose nous nous prenons dans les bras en éclatant de rire. Deux minutes de pure éclate.

Encore secouées d’un fou rire, nous rejoignons les garçons. Ils n’ont soudain plus vraiment l’air très fiers.

Emmett bave littéralement en nous détaillant sans gêne. Jasper tente de garder un air impassible, mais visiblement, le corps d’Alice excité par la musique l’excite aussi.
Et bien sûr, je finis par le plus beau.

Edward déglutit avec difficulté, et ses yeux passent lentement le long de mon corps, n’oubliant aucun recoin.

_ Ca donne soif, tout ça ! S’exclame Rosalie d’une voix profonde, et Emmett hoche la tête vigoureusement.

Pour une fois qu’il est bouche bée. Je ris en prenant mon verre aussi. Par-dessus, je jette un œil à Jasper et Alice. Puis je me tourne entièrement vers Edward. Cette fois la lueur de désir ne peut pas se cacher. Je pose la main, l’air de rien, sur sa cuisse. Il reprend avec difficulté sa respiration.

Un petit moment passe, où nous sommes tous concentrés sur nos couples. Je m’appuie contre le torse d’Edward. Son bras passe sur mon côté, sa main se pose sur mon ventre tendu du désir qui commence à me consumer. Sa main chaude se soulève au rythme de ma respiration, d’une manière hypnotique. Son souffle sur ma peau me procure de délicieux frissons et je m’abandonne à l’éveil de mes sens. Je tourne le visage vers lui, les lèvres dans son cou. Il avale une gorgée de sa boisson, et je fais passer le bout de ma langue sur sa peau. Ses doigts se resserrent autour du verre mais aussi sur mon ventre. Et son sexe durcit encore plus dans mon dos. Je rigole doucement.

Ça fait un bien fou. Ne pas porter attention au monde qui m’entoure. Faire comme je l’entends sans craindre les foudres d’un mari jaloux et possessif. Avec cette pensée me reviennent les paroles d’Edward. Alec me considérait comme un trophée. Et c’est bien cela qui a poussé Jane à me haïr encore plus. Déjà que j’étais la fille de mon père, il fallait que son frère s’entiche de moi, et la délaisse.

_ Quelque chose ne va pas ? Murmure Edward dans mon oreille et je reviens au présent.
_ Non, ça va.
_ Tu es sûr ?

Il baisse les yeux vers moi, une lueur inquiète brille en fond de son désir. J’hoche la tête en souriant légèrement. Je ne veux pas gâcher ce moment en lui parlant de cette explication de la haine de Jane. Je lui dirai plus tard. De toute façon, si j’ai bien compris, il faudra bien que je me remette bientôt dans ma peau. La peau d’Isabella Mary Swan qu’Alec Volturi a épousée pour se venger. Mais pas ce soir.

Edward m’embrasse alors, chastement.

Et juste comme ça, le charme qui s’est installé se rompt, et nous reprenons tous conscience de la présence des autres.

Avec Alice et Rose nous échangeons un sourire complice et ravi.

_ Demain, Bella, tu fais quelque chose de spécial ? Demande Alice en attrapant son cocktail.
_ Euh…Je jette un coup d’œil à Edward. Non, j’ai juste mon rendez-vous avec Carlisle.
_ Parfait ! Tu es donc à la maison à 14h zéro, zéro, j’ai des choses pour toi.
_ Alice, je me permets d’intervenir…Il y a une procédure à suivre. Assure Jasper et je l’embrasserais bien pour le remercier. Toutefois j’attends la réponse d’Alice qui ne se décide pas à ouvrir la bouche pour le contredire.
_ Et c’est Bella qui était sensée s’évanouir ! Rit Rosalie en secouant l’épaule d’Alice.

Je lève les yeux au ciel, Edward a l’air ravi par la non réaction de sa sœur.

_ Et bien ! Jazz, tu peux venir quand tu veux ! C’est bien la première fois que ma chère jumelle se fige ainsi quand on lui dit non.
_ Méchant ! Le réprimandé-je en vrillant mon regard au sien.
_ Tu n’as pas idée. Susurre-t-il dans mon oreille et je ferme les yeux, je pince les lèvres pour éviter qu’un quelconque gémissement d’anticipation ne les franchisse.
_ Mais, je dois bien faire essayer mes créations à quelqu’un. Se plaint Alice en battant des cils.

Ça y est, elle se réveille ! Alléluia !

_ Oh mais ça sera possible dans quelques jours. Quand les dispositions seront prises. Assure-t-il en se penchant en avant comme s’ils n’étaient qu’eux deux.
_ Bien ! Alors dès que c’est fait, on se fait journée entre filles, toutes en lingerie à la maison ! S’enthousiasme Rosalie.

Bien sûr, tous les regards se tournent vers elle. Ceux des hommes sont lubriques. Et moi je rougis à la pensée des idées qui leur viennent.
Ces mecs ! (N/Anghju : *soupire*)

_ Quelques jours ? Ce n’est pas possible plus tôt ? Insiste Alice, une main délibérément sur le bout de son genou, attendant que Jasper l’attrape.

Un Jasper qui tente de garder sa voix calme et indifférente, mais qui ne l’est décidément pas quand il souffle sa réponse

_ Je fais des merveilles en général, je peux toujours tenter cette fois encore.

Alice lui tend un sourire ravageur, bat encore une fois ou deux des cils, puis elle se rejette contre le dossier de son fauteuil en croisant les jambes. Les dévoilant par la même occasion sous sa robe bustier bleu.

La tension sexuelle est palpable dans notre groupe et il me semble que les gens autour de nous la sentent aussi.

Un moment de blanc s’installe, nous nous dévisageons, et j’ai soudain besoin de me lever. De me rafraîchir.

_ Je reviens.

Je pose mon verre, la main d’Edward glisse le long de ma jambe gauche et m’électrise.
S’il ne me rejoint pas, je saute sur le premier inconnu qui passe.

Je lui lance un sourire et me dirige vers ce qui me semble être la direction des toilettes.

J’attends moins de deux minutes pour atteindre un couloir fermé par deux portes aux extrémités, et sentir les bras d’Edward me pousser contre le mur d’en face.

_ Bon sang, tu m’as rendu fou, Bella.

Il passe ses mains sur mes cuisses, et prend mes lèvres dans un baiser passionné et urgent. J’enroule mes bras autour de son cou, et gémis quand nos langues se trouvent. Je suis déjà à bout de souffle quand il me soulève, et plaque son sexe tendu contre mon intimité, mes jambes autour de ses hanches.

_J’ai besoin de toi, Edward….Maintenant ! M’écrié-je en sentant une de ses mains s’attaquer à mon string.
_ Oh oui, tu peux avoir besoin de moi, Bells. Tu vas me supplier…

Il prend ma lèvre supérieure entre ses lèvres et l’aspire tout en faisant jouer son pouce sur mon clitoris. Je m’accroche encore plus à ses épaules, mes hanches dansant d’elles-mêmes sur sa main.

_ Arrêtes de jouer, Cullen. Grondé-je en plongeant la tête dans son cou. Oh !

Un sourire satisfait se dessine sur mes lèvres quand deux de ses doigts m’assaillent en même temps. Je gémis et tends la tête en arrière. La sienne se trouve alors mieux devant ma poitrine. Du bout du nez, il repousse le tissu de ma robe, et il grogne quand il se rend compte que je n’ai pas de soutien-gorge. Il flatte immédiatement mes seins de sa langue et augmente le rythme de ses doigts en moi. Je suis au bord du gouffre, j’halète totalement, et ses doigts se recourbent en moi.

_ Edw….

Il bloque la fin de mon cri en posant ses lèvres sur les miennes. Je tire sur ses cheveux, il soude nos regards, ses mains se replacent sous mes fesses. Je l’embrasse avec fièvre, nos langues dansent ensemble. Je glisse une main entre nous, et défais sa ceinture. Il m’aide d’une main et dans un dernier regard il vient en moi.

_ Oh bordel ! Tu es si serrée, Bella.
_ C’est si bon.

Je commence à onduler sur sa queue. Il réajuste sa prise sur moi, et pose une main à côté de mon visage au mur.

Je sais que n’importe qui du personnel en particulier peut venir, et nous surprendre, mais je n’ai pas peur. Je me concentre seulement sur mon corps qui ne se résume à cet instant plus qu’à mon intimité humide et déjà au bord de l’extase.

_ Plus fort, Edward. Soufflé-je en m’empalant plus vivement sur lui.
_ A tes ordres, Bella.

Il accélère ses coups de reins, venant toujours plus profondément en moi. Ses dents viennent mordiller mon lobe d’oreille et je sens mon ventre palpiter.

_ Tu es si près, Bella.
_ Oh oui…Encore…

Je ferme les yeux, et cherche ses lèvres. Je frôle sa mâchoire, je sens comme elle est contractée sous l’effort qu’il fait pour nous conduire au septième ciel. Il tourne la tête et prend mes lèvres en même temps que sa main qui était au mur se saisit de la mienne pour la plaquer violemment là où était la sienne. Nos corps claquent alors contre le mur, l’odeur de sexe se répand autour de nous.

Dans un dernier mouvement, Edward se retire et me pénètre à nouveau avec force.
Nous jouissons à l’instant, étouffant nos cris dans la bouche de l’autre.

Je tremble littéralement quand il plonge son nez dans mon cou. Il nous laisse ainsi, pour nous permettre de reprendre notre souffle. Mes doigts jouent dans ses cheveux, nos cœurs cognent d’un même mouvement.

_ J’espère ne pas y avoir été trop fort. S’excuse-t-il en me remettant à terre, les pans de ma robe sur mes jambes.

Je lui lance un regard éloquent.

_ Je crois avoir demandé cela.

Il me fait alors son sourire en coin, et je me sens défaillir. Je pique un baiser sur ses lèvres, le cœur toujours aussi affolé dans ma poitrine. Je me sens bien avec lui. Nos regards restent souder un instant, sa main se pose sur ma joue. De la tendresse, c’est tout ce qui nous traverse en ce moment.

Et puis, la musique à côté nous ramène à l’endroit où nous sommes. Nous tournons la tête vers la salle à trois pas, et je l’entends soupirer. Je souris

_ Je crois qu’il faut aller les affronter à nouveau.
_ Je le crains.

Il passe sa main dans ses cheveux, je craque encore.

Je fais alors un pas pour revenir vers les autres, Edward prend ma main dans la sienne et entrecroise nos doigts. Inconsciemment, je sais que c’est mal. Nous n’avons pas le droit de faire ça.

Mais si je ne le fais pas maintenant, ce sera jamais.

Je serre mes doigts sur sa main et nous retournons vers la table ensemble.

En approchant, je remarque l’absence d’Alice et Jasper. Tous deux sont sur la piste de danse, perdus dans les yeux l’un de l’autre, sur ce slow. Il me semble reconnaitre un Hit de quelques années : ‘Because Of You’ de Kelly Clarkson. Edward et moi échangeons un sourire.

Emmett et Rose sont quant à eux, affalés, c’est le mot, dans le canapé, entièrement inconscients de ce qui se passe autour d’eux.

_C’est comme ça que tu assures la sécurité de Bella? Demande Edward en s’asseyant, m’attirant contre lui.

Je secoue la tête, amusée, et vois le regard d’Emmett qui se reconnecte avec la réalité.

_ Dixit celui qui s’est évaporé pendant près d’une demi-heure.
_ Et tu as compté ? M’insurgé-je.
_ On est pro ou on l’est pas ! Sourit Emmett en bombant le torse.
_ J’y crois pas ! Alors ce que font Edward et Bella est plus important que moi ? Fait semblant de s’offusquer Rosalie.

Elle se détache de l’embrasse d’Emmett et croise les bras d’un air têtu.

_ Oh que non, Rose de mes nuits.

Il se rapproche de son oreille et à voir le sourire de Rose, il sait faire avec les femmes.

_ On en a perdu deux, en tout cas. Je désigne Alice et Jasper.
_ Bah il était temps ! J’ai cru qu’ils allaient flamber tous seuls!

Nous rions en regardant le couple évoluer. Jasper a les mains sur les côtes d’Alice, alors qu’elle a les bras autour de son cou. Ils se regardent les yeux dans les yeux. Je m’enfonce dans le canapé, contre l’épaule d’Edward et me laisse bercer par la musique. Edward joue avec les cheveux qui se sont défaits de mon chignon. Cet homme est parfait. Un bon ami, un bon amant. Je souris. Je m’accroche à lui de plus en plus. Pourtant, étant donné ce que je suis-une schizo mariée à un psychopathe-, je sais que ça sera toujours impossible.
Et cette pensée me tue.

_ Dites-moi messieurs, comment vous compter protéger notre jeune amie ici présente, si vous êtes aussi absorbés dans autre chose que sa protection?

La voix de Booth nous ramène tous au présent, derrière lui, je vois Jasper raccompagné Alice parmi nous. (N/Anghju : grillés les cocos !)

_ Patron. Commence Edward, mais Emmett l’interrompt
_ Vous inquiétez pas, monsieur, Edward se charge personnellement de sa protection.

Je baisse les yeux, je sens le rouge me monter aux joues.

À côté, il me semble qu’Edward tend le menton avec défi, et que Booth se tend. Je l’entends reprendre son souffle, comme pour se calmer, et il déclare

_ Outre l’agent Cullen, quelqu’un d’autre est sur l’affaire?
_L’endroit est clean, patron. Intervient Jasper.
_ J’en ai rien à faire, Whitlock ! Elle n’a rien à faire ici, en particulier avec ceux qui sont après elle ! Vous êtes tous inconscients !

Il se retourne et fait signe à deux hommes derrière lui. C’est alors que je me rends compte qu’il était en mission, et non en repos. Edward se lève, et m’entraine avec lui.

_ Cela ne se reproduira plus
_ j’ai déjà entendu ça, Cullen. Ramenez-la, et veillez à ce qu’elle ne soit plus vue dans un endroit comme celui-ci.
_ Oui monsieur.
_ Alors c’est vous Booth, j’aurais deux mots à vous dire…
_ Alice, il a raison. L’interrompt Edward.
_ Mais non! Pourquoi la garder prisonnière ainsi!?

Je tourne un regard surpris à Edward puis à Booth.

_ Bella n’est pas prisonnière, Alice. C’est quand même dangereux de la mettre à la vue de tous ainsi, alors qu’elle est en danger et qu’on ne sait pas encore grand-chose à ce propos. Dit Edward, mais en me regardant moi, comme pour me convaincre.
_ Whitlock, j’ai du boulot pour vous. Enchaine Booth avant de se tourner vers Emmett. McCarthy, ramenez-donc ces demoiselles chez elles. Sans y rester, cela va de soi.
_ Euh, bien sûr, boss.

Booth regarde notre petit groupe avec un air suffisant. J’ai presque l’envie de lui arracher son sourire et de le lui faire bouffer.
Presque.

La fête est finie. Nous repartons tous vers les voitures respectives. Jasper monte dans celle de Booth. Un Hummer noir démarre au même moment que la voiture d’Edward, et nous colle au train.
Je tourne la tête vers la fenêtre et ferme les yeux. L’air frais de la nuit me fait frissonner. Edward pose la main sur ma cuisse, je mets la mienne sur la sienne.

_ Je suis désolé.
_ Tu sais ce qui se passe ?
_ Non, mais je vais devoir y aller.
_ Oui.
_ Paul et Embry resteront en bas. Et je reviendrai aussi vite que possible.
_ Je sais.
_ Tu as peur ?
_ Je m’interroge. Ça avait l’air si urgent.
_ Nous nous en occupons. Contente-toi de retrouver tous tes souvenirs.
_ Et si je ne voulais pas me souvenir ?
_ Pourquoi ça ?
_ Parce que ça signifierait reprendre la vie d’Isabella Swan.

Il fronce les sourcils et me jette un coup d’œil interrogateur.

_ Tu es Isabella Swan.
_ Non, là, c’est Bella que tu as en face de toi. Bella et ses deux colocs. Et si la vie d’Isabella ne me plait pas ?
_ Tu pourras reprendre la vie que tu souhaites, Bella. Faire ce que tu veux.
_ Mhpf ! Mariée !
_ Ca peut se négocier. Assure-t-il d’une voix soudain emplie de colère.

Je regarde son profil se dessiner dans la pénombre, éclairé parfois pas les lumières de la ville.

Je serre mes doigts sur sa main. Je sais que mes peurs sont parfois irraisonnées. Mais là, je vais me souvenir, et ensuite quoi ? Redevenir celle que j’aurais du être sans ces deux ans d’oubli ? Et même si je ne retrouve pas Alec, je ne sais pas ce que je vais faire. D’après Edward, j’avais 18 ans à mon mariage. Je reprends des études ? Je trouve un travail ?

Je soupire, agacée par toutes mes questions.

Edward coupe le moteur, et se tourne vers moi. Il prend mon visage entre ses mains et plonge son regard dans le mien.

_ Tu ne seras pas obligée de faire quelque chose que tu n’aurais pas envie. Promet-il et je retiens de justesse mes larmes.

Comment imaginer avoir une autre vie sans lui ?

_ Je t’accompagne à l’appartement et je dois repartir.
_ Non, j’y vais. Je ne risque rien. Fais attention.
_ Tu es sûr ?
_ Oui, ça ira. Va, avant que Booth n’ait envie de te tuer.
_ Il peut pas, je suis son meilleur agent. Rit-il.
_ File.

Il me garde un instant de plus entre ses mains, j’ai envie de me blottir dans ses bras. Mais je résiste.

_ Au fait, merci les filles.

J’acquiesce. Elles nous ont laissés en paix. Pour une fois.

_ On va se venger. Résonne la voix de Mary, et je lève les yeux au ciel.
_ A tout à l’heure.

Il dépose un baiser chaste sur mes lèvres et j’ouvre la portière. Je vois alors le mouvement sur ma droite. Edward me rassure

_ C’est Paul. Tu veux que je monte ?

Et si je dis que j’en rêve, pour quoi je passe ?

_ Non ! Vas-y.
EDWARD POV

Elle fait celle qui a confiance, mais je vois bien la peur dans son regard noisette. Je regarde son corps se faufiler jusqu’à la porte de l’immeuble. Paul est sur ses talons. Je sais qu’il va veiller sur elle. Il est presque aussi doué que moi.

Embry fait des appels de phares, et je soupire.

Il est temps d’aller rejoindre les autres au bureau pour savoir ce qui se passe. Bella a raison, si Booth s’est déplacé comme ça, c’est qu’il y a du nouveau. Et franchement j’espère bien, je commence à m’impatienter d’avoir Bella pour moi seul sans qu’il y ait à y redire.

J’accélère. Ma vitesse est largement au-dessus de la limite légale, mais c’est la nuit et je suis agent du FBI, et je vous emmerde ! (N/Anghju : *lève ses deux pouces* Youhou !)

J’entre enfin dans le bureau de Booth. Il est vide. Je ressors, et croise Tanya. Encore elle !

_ Où est Booth ? Autant resté professionnel.
_ Salut beau gosse…Il est pas là, mais sa photocopieuse oui.

Je lui lance un regard noir. Comment lui dire que non égal non ? (N/Anghju : ou racine carré de non égal non ?)

_ Cullen ! Crie Booth à l’autre bout du couloir.

Sauvé.

Je le rejoins en sentant le regard de Tanya dans mon dos. Ou sur mon cul, plus particulièrement.

_ Vous en avez mis du temps. Râle-t-il.
_ De la circulation. Répondis-je.
_ Mouais. Assis.

J’obéis et il se tourne vers Jasper. Il est tendu, même plus que ça.

_ Quoi ?
_ Bella ne va pas pouvoir rester chez toi, Edward. Et toi non plus par la même occasion.
_ Tu vas te faire payer une chambre d’hôtel, Ed, t’en as du cul ! Intervient Emmett
_ McCarthy.
_ C’est-à-dire ? Pourquoi ? Je suis perdu.
_ Ton adresse a été communiquée avec une nouvelle photo de Bella ce soir…Une photo récente.
_ Une photo de ce soir, justement! L’endroit est clean, hein ? S’énerve Booth et je regarde le cliché qu’il me tend avec ébahissement. Bella et moi sommes assis, sa tête dans mon cou. Je frissonne encore en me souvenant de sa langue sur mon cou.

Concentre-toi !

_ Merde. Fis-je alors qu’on attend une réaction de ma part.
_ C’est pire que ça, je pourrais vous renvoyer, tous les trois. (N/Anghju : essaye un peu !)
_ L’endroit était clean à notre arrivée, on a fait un tour avant d’entrer avec les filles. Insiste Jasper.

Je vois bien qu’il se sent catapulté au rang du maillon faible de la soirée.

_ Alors trouvez moi qui a pris cette foutue photo, Whitlock ! On n’a pas le temps de prendre des gants. Cette personne sait beaucoup trop de choses pour la sécurité de votre amie.
_ Vous pensez à un endroit en particulier, patron ?
_ J’aimerais bien loin de vous Cullen, mais votre paternel m’assure que ça ferait régresser sa guérison, et notre but est aussi de lui rendre la mémoire. Donc, vous allez être embarqués dans une de nos planques, avec de nouvelles identités le temps qu’on trouve cette taupe et ce photographe, s’il s’agit de deux personnes différentes. Dans tous les cas, je ne veux pas qu’on y soit encore à la St Glinglin !

Il se lève à ce moment-là, et sort.

Fin de la réunion au sommet.

À nous de trouver une solution. Je me pince l’arête du nez, alors qu’Emmett craque ses doigts et que Jasper s’acharne sur son PC pour remonter la trace du photographe.

_C’est pas vrai ! Râle-t-il et avant qu’on demande ce qui se passe, il reprend. Je me le fais celui qui fait ça, il est à moi !

Sa voix est très violente et emplie de colère. Emmett et moi acceptons, même s’il n’y a pas lieu de discuter.

_ Bon, on fait quoi ?
_ Je réfléchis Em.
_ Ouais bah accélère mec ! Parce que sinon Booth va nous faire passer la cinquième directement !
_ Ok, mes parents ont une maison complètement reculée à L‘Anse dans le Michigan.
_ A quoi ? C’est où ça ? Demande Em.
_ L’anse est un village dans l' État du Michigan, siège du comté de Baraga County. La population était de 2107 au recensement de 2000. Le village est situé à L'Anse Township. (N/Anghju : c’est du précis !) (N/Caro : nan mais qu’Est-ce que tu crois ! Lol)
_ Merci Jasper. Grogne Emmett. C’est pas là où tu nous as emmenés pour chasser l’grizzly?
_ Oui, mais si j’me souviens bien, c’est toi qui t’es fait chasser par le grizzly ! Plaisante Jazz.

Un ange passe.

_ Ok, donc nouvelle identité ?
_ J’te trouve ça. Explique Jasper. Ton deuxième prénom, Anthony, c’est plus simple. Ensuite nom de famille. La grand-mère de ta mère s’appelait Masen ?
_ Euh…ouais je crois.
_ C’est pas je crois Ed. Ce type en sait plus sur ta vie que toi. Pour Bella, et bien on remet Mary. Mais Mary Masen.
_ Hey félicitation vieux, te voilà marier et Bella polygame !
_ Jamais tu la fermes Em ! C’est quoi l’histoire Jazz.
_ Alors. Anthony Masen a épousé Mary Stackhouse. Il y a tout juste deux mois à Las Vegas. Vous avez loué la maison de L‘Anse, pour quelque temps à Carlisle Cullen.
_ Ok. Nos boulots ?
_ Pour Bella, vendeuse en librairie, et toi directeur d’une bibliothèque. Vous êtes en vacances. Mais une petite question. T’es sûr que personne ne te reconnaîtra ?
_ Non la dernière fois que j’y suis allé, j’avais pas dix ans.
_ C’est vrai quand on y est allé ensemble, on n’a même pas été visiter la ville.
_ Bon, bah voilà Monsieur Masen, c’est fait. Je fabrique vos nouveaux passeports, vos cartes sécu et c’est bon.

La porte du bureau s’ouvre sur Booth. Je sais que j’ai déconné, j’aurais jamais du accepter que Bella sorte ce soir. Je l’ai mise en danger. Putain mais quel con !

_ Cullen ! On en est où ?
_ C’est fait patron !
_ Le départ est prévu pour quand ?
_ Dès demain.
_ McCarthy ! Whitlock dehors !

Mes collègues se lèvent en un quart de seconde. Emmett m’envoie un regard mi-amusé, mi-compatissant. Booth abat ses deux poings sur la table.

_ Je ne comprends pas Cullen ! Putain ! Mais à quoi tu penses bordel ! T’as toujours été un excellent agent ! Mais là tu déconnes à plein tube !

Je m’y attendais. Je me demandais simplement quand est-ce que cette conversation allait avoir lieu.

_ Je n’ai pas d’explication à vous donner. J’ai pas les réponses.
_ Attends là ! Comment ça ?
_ J’ai déconné, j’ai pas assuré et surtout le plus grave, j’ai pas réfléchi !
_ Tu crois que je vais accepter ça ! Merde tu sais au moins dans quoi tu t’embarques ? Cette fille est la bru de Aro Volturi ! Son mari est dingue ! Non seulement TU dois la protéger de ce malade, mais si en plus il apprend que tu couches avec elle, t’es un homme mort Cullen ! Parce que ce type sera prêt à crever pour te buter ! Alors la question que tu dois te poser : Es-tu prêt à crever pour elle ?
_ S’il le faut oui ! C’est mon job !

Booth se redresse, il est noir de colère.

_ J’te parle pas de ton job ! Ca n’a rien à voir avec ça, et tu l’sais ! J’te parle de ce qui se passe entre elle et toi. Tu couches avec elle, c’est vrai, j’le sais !

J’allais pour nier.

_ Ne nie pas ! N’insulte pas mon intelligence ! Mais j’t’ai vu ce soir, la façon que tu as de prendre soin d’elle, merde Edward c’est pas qu’une simple histoire de cul ! Tu vas t’en mordre les doigts ! Alors penses y !

Sur cette dernière phrase, il sort du bureau en claquant la porte. Moi je passe une main dans mes cheveux, je sais que je me suis engagé sur un terrain glissant. Je peste contre ma stupidité. Je donne même un coup de poing dans le mur et un trou se forme dans le placo. Je suis en colère après moi, après elle. Bella me rend dingue, dépendant d’elle et je n’y peux rien. Mais surtout contre lui : Son mari. Cette infâme raclure qui a fait de sa vie un enfer.

Je refuse de la perdre, de la voir partir. Y m’arrive quoi là ?

BELLA POV

Je tourne en rond dans l’appart. Je ne peux pas m’empêcher d’être inquiète pour Edward. Mais curieusement mon devenir m’importe peu. J’ai envoyé valser mes talons. J’ai les yeux rivés sur le téléphone portable qu’Edward m’a donné.

J’attends qu’il m’appelle. Je me demande vraiment ce qui se passe. Ma relation avec Edward est complexe. Je suis dépendante de lui. Je sais pourtant que c’est inconscient, que si Alec l’apprend il le tuera, mais avant Edward souhaitera mille fois la mort.

J’ai l’impression que ma tête explose. Les filles sont là. Je stresse. Mes nerfs lâchent.

_ Bah ouais en même temps c’est bien beau de baiser dans tous les coins avec Edward. Me souffle Isabelle
_ Mais une fois arriver au septième ciel, faut en redescendre ma vieille. Continue Mary.
_ Et quelle descente !
_ Je sais Isabelle ! Je sais !
_ La question est : Es-tu prête à ce qu’il se sacrifie pour toi ? Enfin à le sacrifier pour toi ?

Je m’affale sur le canapé.

_ Bien-sûr que non Mary ! Edward est quelqu’un de bien ! Je refuse qu’il ne meure par ma faute !
_ Et mourir de plaisir tu crois que ça le tente ? S’enquit Isabelle.
_ Ô oui ! Surtout quand il te prend contre un mur !
_ La ferme Mary ! Fermez là toutes les deux ! Hurlé-je.

Le portable sonne.

_ Allo Edward.
_…

J’entends simplement une respiration forte, un grognement même. Qui me colle la chair de poule. Je raccroche, et triture mes doigts.

J’ai peur, vraiment peur.

Le cellulaire se remet en branle. Je décroche, mais ne dis rien.

_ Isabella. Me souffle une voix qui fait bondir mon cœur dans ma poitrine.
_ Alec…Couiné-je.

Je tremble comme une feuille.

_ Oui femme ! Tu te rappelles ? Je suis ton mari et tu es à moi ! Je t’ai retrouvée ! Tu ne m’échapperas pas ! Je t’ai cru morte !

Sa voix est froide, calculatrice. J’ai la nausée, je sens la bile qui me remonte. Mon esprit m’encourage à dire quelque chose.

_ Je…je ne me souviens…plus.
_ Ô je sais Isabella, mais je sais aussi que tes souvenirs reviennent. Tu ne veux pas me trahir, Isabella ? Mon sang se glace.
_ Noooonn. Balbutié-je.
_ Penses à ton pauvre père…
_ Je…oui.

D’un coup il explose de colère, comme avant.

_ MAIS TU N’ES QU’UNE TRAINEE ! TU COUCHES AVEC CE TYPE ! J’AI VU LES PHOTOS SALOPE ! J’TE JURE, IL VA CREVER ET J’VAIS TE RECUPERER PAR TOUS LES MOYENS ! TU ES A MOI ! MA CHOSE !

Je sens des larmes rouler sur mes joues. Je suis terrorisée. Il veut tuer Edward, il va tuer Edward. Le téléphone me glisse des mains. Il tombe au sol. Je me laisse choir sur le sofa. La tête dans mes mains. J’essaye de réfléchir. Mais mon esprit est dans la brume.

Le portable sonne encore. Je l’observe et tends la main. Mais la sonnerie coupe d’un coup. Je me relève. Mes nerfs s’effondrent. Mon cellulaire claironne de plus belle.

Cette fois je décroche.

_ C’EST MOI QUI DECIDE QUAND LA CONVERSATION EST FINIE FEMME ! TU ES NEE QUE POUR ME SERVIR, ET FAIRE CE QUE JE TE DIS DE FAIRE QUAND JE TE LE DIS ! TU VAS REAPRENDRE LE RESPECT ISABELLA. TON PUTAIN D’AMANT DU FBI VA CREVER ! A TRES BIENTÔT.

Je panique, il est là, tout près. Il me surveille, et où est Jane ? Je jette le portable sur le sol, il explose sous le choc.

_ Tu vas en chier avec elle.
_ Mary a raison, tu as trahi son frère…

Je sais ce qu’il me faut. Une arme et vite. Edward doit en avoir. Je refuse de mêler Paul et Embry à tout ce merdier. Je réfléchis, ou j’planquerais une arme si j’étais à la place d’Edward? Je me dirige vers sa chambre.

Je scanne la pièce. Je crois savoir. Je m’allonge sur son lit, glisse ma main dessous, en tâtonnant sous le matelas, je trouve mon bonheur scotché aux lattes du lit. Le chargeur est juste à coté. Je prends le tout, et me lève. Mes yeux se posent sur l’arme.

Ma nausée est de retour mais beaucoup plus forte. Cette fois-ci je me rue vers les toilettes et rends tripes et boyaux.

Je me laisse tomber le long de la cuvette et me retrouve au sol l‘arme au poing. Je pleure comme une gamine de quatre ans. Je tiens le Glock 9 millimètres dans ma main droite et pose le canon à plat sur mon front.

J’entends la porte s’ouvrir. La panique me prend à nouveau. Je monte le chargeur dans le flingue, et culasse.

Je vise la porte de la salle de bain. Je tente de calmer mes tremblements, et si c’était lui. S’il venait se venger, où bien elle? Suis-je prête à le tuer ? La réponse est oui ! Sans fois oui !

La porte s’ouvre.

_ Edward.

Je lâche un grand soupir de soulagement, et repose l’arme entre mes jambes.

_ Bella. Murmure t-il.

Il s’accroupie face à moi. Il m’ôte l’arme des mains.

_ Prends moi dans tes bras. Le supplié-je
_ Qu’est-ce qui s’passe ?

Je m’accroche à sa chemise et la détrempe de mes larmes. J’aimerais tant que ce cauchemar s’arrête.

_ Je…je…rien…

Il me relève le menton entre deux doigts. Je détourne le regard. Je ne veux pas le lui dire. Il est déjà trop impliqué.

_ J’ai trouvé ton portable en mille morceaux par terre. T’as trouvé mon flingue sous mon lit, et tu es terrorisée.
_ C’est à cause de LUI. Chuchote Mary.
_ Qui lui ? Demande Edward.
_ Lui ! Alec bien-sûr ! Balance Isabelle.
_ Bella, qu’a fait Alec ?
_ Il…il…
_ Quoi Bella ? Il quoi bordel ?

Mes yeux fixent le portable, bien malgré moi. Je suis perdue, je suis tiraillée entre mon envie de lui demander ses bras et sa protection, même si je l’ai déjà et celle de ne rien dire, juste pour le préserver.

_ Il a appelé ?

Mes yeux fuient à nouveau.

_ Bella ! Réponds, c’est important !
_ Je…oui.

Ma voix n’est que murmure. Mon regard se soude au sien, ses pupilles sont noires de colère.

J’en tremble presque. Edward sort son portable. Il demande qu’on écoute les derniers appels que j’ai reçu sur mon cellulaire. J’étais sur écoute, j’aurais du m’en douter.

_ Tu vas prendre une douche. Je vais préparer nos affaires.
_ Nos affaires ?
_ Oui, il faut qu’on s’éloigne d’ici quelques temps. Je t’expliquerai, plus tard. Je te le promets.

Je vais pour intervenir. Mais Edward me pose un doigt sur les lèvres, pour m’intimer le silence. Alors je fais le seul acte de rébellion dont je suis capable. J’ouvre la bouche et enroule ma langue autour de son doigt, et le suçote doucement.

_ Bella. Me gronde t-il. C’est pas le moment.

Je m’exécute docilement et commence à me déshabiller devant lui. Il tire sur son col, comme s’il manquait d’air et sort de la salle de bain.

EDWARD POV

Je viens de sortir de la salle de bain et j’dois tout préparer pour que l’on puisse partir à L‘Anse. Il faut qu’on fasse vite, surtout si Alec a appelé. Je me rends encore plus compte de ma stupidité, cette sortie dans le club était du suicide.

Je me laisse trop attendrir par Bella. J’en ai oublié mon métier, et maintenant voilà où j’en suis. Où on en est. Je charge un sac de fringue, pour elle et pour moi. Arrivé à ses sous-vêtements, je marque une hésitation. Je plonge la main dans son tiroir, et sors un paquet de culottes et soutiens-gorges.

Dans un autre sac avec un faux fond, j’y insère des flingues et des munitions, ainsi que quelques couteaux. On est jamais trop prudent.

Bella vient de sortir enroulée d’une serviette. Mon téléphone se met à vibrer, m’arrachant à cette vision féérique.

Je sors de la pièce.

_ Cullen !
_ C’est Jazz ! J’ai les appels. Je te les ai faxés, tu devrais les recevoir très vite. On a pas réussi à savoir d’où provenaient les coups de téléphones. C’était un portable jetable. Mais les menaces sont réelles Ed. Il veut ta peau, il sait qui tu es, et connais ta relation avec elle.. Il a vu les photos.
_ Ok. Merci Jasper.
_ N’oublie pas de changer les plaques de la voiture.
_ Je connais mon boulot !
_ Je sais mec.

Je raccroche. La sonnette de l’appart résonne, je vais ouvrir et mon père est là, avec une sacoche dans les mains. Il entre et pose le tout sur la table.

Bella se joint à nous, elle est en train de monter ses cheveux en une queue de cheval.

_ Edward. Bella.
_ Docteur Cullen. Souffle Bella.
_ Vous allez-bien Bella ? J’ai appris ce qu’il s’est passé, et qu’Alec…
_ Je vous en prie Docteur Cullen, j’ai pas envie d’en parler.
_ Bien je comprends. Voici votre traitement. Edward il faudra que tu fasses une injection par jour. Pour la dose, tout est expliqué. Ensuite, j’ai rajouté quelques somnifères si Bella a du mal à dormir. Si vous avez le moindre souci, fais moi signe Edward.
_ Merci p’pa.

Bella a du sentir que nous devions parler seul à seul avec mon père. Elle s’excuse et se retire dans la chambre.

_ J’ai eu les écoutes téléphoniques Edward, ce type est un vrai sadique. Un psychopathe Je peux te le dire rien qu’à sa voix. Il est déterminé et il ira jusqu’au bout. (N/Anghju : on ne se décourage pas Eddy !)
_ Il veut quoi ?
_ Te voir souffrir et mourir. (N/Anghju : on s’en fout !)
_ Je parle pour Bella.
_ J’en sais rien Edward, il est obsédé par elle, le fait qu’elle lui ait échappé alors qu’il la croyait morte a dû le rendre fou de rage. Mais le pire c’est qu’elle l’a trahi en couchant avec un autre homme et qui est agent du FBI de surcroit.
_ Il veut la tuer ?
_ Je pense qu’il va vouloir la soumettre à nouveau, il est trop fier pour la tuer simplement. Elle est sa femme, même si légalement c’est pas tout à fait vrai. Sans compter qu’il n’ignore pas sa maladie, et qu’il ne pourra plus l’exposer autant qu’il le souhaite.
_ Dans tout les cas ce s’ra lui ou moi !

Mon père pose sa main sur mon épaule.

_ Fais attention Edward. Parce que quand des types comme ça ont du pouvoir…
_ Je sais papa.
_ J’ai dit à ta mère que tu étais parti en voyage d’affaire.
_ Merci.

Mon père me gratifie d’une forte accolade virile, et quitte l’appart. Je récupère le fax. Bella est prête. Elle a la tête dans ses mains.

_ Ca va ?
_ Génial ! Alec m’a retrouvée ! Il veut te faire la peau ! Il veut faire de moi son esclave ! J’ai mis tout le monde en danger et ma mère…cette histoire n’a aucune issue.
_ Bien-sûr que si. On n’a plus qu’à les foutre en taule !
_ On fait ça comment Sherlock ?
_ Peux-tu me faire confiance ?
_ J’ai confiance en toi, là n’est pas le problème. Mais je me souviens de plus en plus, et ça ne me plait pas. J’ai menacé, extorqué, frappé, fait chanter tout un tas de gens pour leur compte. Je suis comme eux.

Je sens ma colère déborder.

_ Tu l’as fait pour protéger ta mère, on en est quasi certain ! Faut qu’on y aille, on en parlera plus tard.

Ce qui signifie en langage Edwardien stop et fin de la discussion. Je crois qu’elle a très bien saisi.

Je lui tends la main. Prends les affaires et nous descendons au parking. Il y’a un monde fou. Plusieurs agents dont Booth, des femmes ressemblant à Bella, des hommes me ressemblant.

Bella se colle contre moi. Je tente de rester pro. Booth s’approche.

_ Vous êtes prêts ?
_ Oui patron.
_ Personne n’est au courant de votre destination à part McCarty, Whitlock, Le docteur Cullen et moi-même. Plusieurs voitures vont partir en même temps que la vôtre, avec des gens qui vous ressemblent, et même voiture. On espère les tromper ainsi. Alors c’est parti.

Nous prenons place dans les voitures. Je pose une main sur son genou pour la rassurer et nous démarrons.

************************

Après sept heures de routes et un changement de voiture nous arrivons. L’Anse est sous la grisaille, comme dans mes souvenirs. La maison est cachée dans les arbres à tel point qu’on a l’impression qu’elle a poussé au milieu.

Elle a des grandes baies vitrées. C’est une maison sur plusieurs étages, un mélange de bois et de modernisme. Je réveille Bella. Elle ouvre un œil, et semble désorientée. Je caresse sa joue.

_ Bienvenue à L‘Anse Town, dans le trou du cul du monde.
_ Elle est où la Town ?
_ En fait la maison est très reculée au bord du lac.
_ Ca je vois, reculé c’est peu dire.

Je sors du véhicule, le froid est cinglant mais encore supportable. On va rentrer dans l’hiver et bientôt cette région sera complètement sous la neige. Comme Chicago d’ailleurs, la ville d’où nous venons.

Bella ouvre les yeux en grands. Ca l’impressionne.

_ Ô mon dieu ! C’est wow…enfin…j’veux dire…immense.
_ C’était une ancienne cabane de trappeur.
_ Tu te fous de moi là ?

Je ris.

_ Non, ma mère est architecte et décoratrice d’intérieur alors voilà. Aller viens. On rentre avant que tu n’attrapes froid.

Elle me suit. J’ouvre la porte, l’ambiance est chaleureuse. Le feu crépite déjà dans la cheminée. Bella semble à nouveau surprise.

_ Le FBI est capable de grande chose, surtout avec un hélico.
_ Ô…
_ Ils ont même fait le ravitaillement, il vaut mieux éviter de nous montrer. Je te fais visiter ?
_ Oui, pourquoi pas.

Je lui montre la cuisine. Le salon. Le plancher de toute la maison est en bois. Elle a l’air d’apprécier le charme de cette demeure. Nous traversons un grand couloir qui est baigné par la lumière des baies vitrées. Je suis face à la porte de ma chambre, je lui ouvre.

Elle entre d’un pas mal assuré.

_ Wow ! Tu collectionnes les Vinyles ?
_ Ouais, enfin si on veut. Ils sont à mes parents. J’aimais le son craquelé quand j’étais petit, comme ma mère en avait marre de les chercher partout, ils ont élu domicile dans ma chambre.
_ Tu as vécu ici ?
_ En effet. Jusqu’à l’âge de dix ans. Mon père bossait à l’hôpital de Baraga, c’est pas très loin d’ici. Ensuite on a déménagé sur Chicago.
_ Pourquoi ?
_ J’en sais rien, je crois qu’il voulait vraiment aider les gens qui avaient de sérieux problèmes, et puis ma mère s’ennuyait, on avait moins besoin d’elle.
_ Tu te plaisais ici ?
_ J’en sais rien, j’aimais la nature, le lac, la forêt. Mais six mois de neige, c’était un peu long en fait.

Bella observe le lac par la fenêtre.

_ J’comprends. J’ai quelques souvenirs de Forks. Je me souviens du temps gris surtout, de la pluie, de ma solitude aussi. Mais je ne détestais pas la solitude. Enfin pas vraiment.
_ Tu avais des amis ?
_ Non, j’avais quelques connaissances au lycée, mais c’est tout. Mon père me répétait de ne pas « m’attacher ». J’aimais les livres, il me semble. Une question pourquoi on est là ?

Je passe une main dans mes cheveux.

_ Pour te protéger.
_ Ca j’ai saisi, mais il s’est passé quoi hier soir avec Booth. Pourquoi c’était si urgent ?
_ Ok. Je m’assis sur le lit. En fait des photos ont circulé de nous.
_ Des photos ? !

Bella panique, elle commence à faire le tour de la pièce. Je me lève et la prends dans mes bras, juste pour qu’elle se calme.

_ Du calme. Ce ne sont que des photos.

Elle s’écarte de moi violemment.

_ Non Edward ! Ce ne sont pas que des photos ! Alec les a vues, il me l’a dit. Toi…moi…il sait…et…te tuer…mais je…non…c’est…
_ Wow, wow, wow. Tout va bien. Je sais tout ça.

Elle se retourne et me fait face.

_ Ô non Edward ! Tu ne le connais pas, tu ne sais pas de quoi il est capable, sans parler de sa sœur ! Ni de son père. Tu connais simplement ce que tu as lu, ce qu’on t’a dit. Mais c’est tout ! Tu ne les as jamais vus faire ! Moi si !

Je la reprends dans mes bras et embrasse son front.

_ Bella. Les pourris sont tous les mêmes ! Que se soient les Volturi ou les Ivanovich. C’est mon boulot de les empêcher de nuire, c’est aussi mon job de te protéger, et je fais ce boulot depuis un moment maintenant. Alors fais-moi confiance, j’ai pas l’intention de te laisser à lui ni à eux de toutes façons, ni de les laisser me tuer. On les aura Bella, je te le promets et si ta mère est toujours avec eux, on la sauvera.

Elle pose sa tête sur mon torse et se sert contre moi. Je me perds dans les effluves de son parfum. Je veux qu’elle me fasse confiance, je refuse de baisser les bras. Les Volturi ont certes beaucoup de pouvoir, mais je suis déterminé, je veux la voir heureuse, je veux qu’elle guérisse et il est hors de question que je les laisse l’emmener loin de…moi.

Ma constatation me fait presque peur. Je suis dépendant d’elle, bien plus que je le devrais. Bien plus que je ne le voudrais.

J’emmène Bella au salon devant la cheminée. Bella frissonne.

_ Il devrait faire meilleur dans un petit moment. La cheminée est allumée depuis peu de temps.
_ Qui ?
_ Emmett, Jasper et le pilote. On ne peut pas faire intervenir d’autres personnes dans ton intérêt.
_ Les raisons ?
_ C’est compliqué.
_ Je te demande pas si c’est compliqué, mais pourquoi ?

Mon regard fuit, je ne sais pas comment lui dire qu’un traitre est parmi nous. Elle pose une de ses mains sur mon torse.

_ Edward…soupire-t-elle. J’ai besoin de savoir.
_ On a une taupe au FBI;.
_ Une taupe ? Un espion ?
_ Oui. On ignore qui c’est, mais les fuites viennent de cette taupe, ainsi que les photos de la soirée. Je suis vraiment désolé Bella.

Elle se love dans mes bras.

_ Désolé pour quoi ? D’être si attentif à mes besoins ? Les Volturi ont des taupes un peu partout.
_ Oui, mais si nous n’avions pas été si proche, ils ne t’auraient certainement pas retrouvée.
_ Tu regrettes…Je veux dire…le fait que…toi et moi…on

Je relève son menton vers moi, et sonde son regard.

_ Non Bella. Je ne regrette pas ce qui s’est passé. Mais le contexte. J’aurais préféré simplement te rencontrer avant tout ça.
_ Avant quoi Edward ? Avant que mon père rentre dans la mafia ? Avant qu’Alec me force à l’épouser ? Dans une vie antérieure peut-être ?

Je pose mes lèvres durement sur les siennes, je veux simplement qu’elle arrête de se fustiger ainsi. Elle répond enfin à mon baiser, ses mains plongent dans ma tignasse, les fourrageant, tiraillant dessus. Mais l’air vient à nous manquer, c’est complètement haletant que nous nous séparons.

Son ventre se met à gargouiller.

_ Je crois qu’il est temps de nourrir la bête.

Elle se relève sur la pointe des pieds, et colle sa bouche à mon oreille, m’envoyant des décharges électriques dans tout le corps.

_ De quelle bête parles-tu ?

Je ferme les yeux, des images d’elle et de moi s’emboitant parfaitement me viennent. Je secoue la tête, afin que ces images peu convenables s’en échappent, mais Little Cullen est déjà au garde à vous.

Je m’échappe littéralement d’elle et m’enfuit dans la cuisine. Bella rit et franchement, même si c’est à mes dépends son rire me fait plaisir.

********************

Nous sommes repus, même si Bella n’a pas mangé grand-chose. Elle a l’air d’aller bien. Elle a insisté pour faire la vaisselle. Mais en échange, elle voulait que je joue du piano. Comment lui refuser ?

Mes doigts courent sur le dit piano. L’atmosphère s’est réchauffé, donnant aux pièces une chaleur agréable. Je suis concentré sur le morceau que Bella m’a inspiré depuis que je la connais, Bella me rejoint.

Mes yeux se posent sur cette femme merveilleuse, elle mange une pêche sensuellement. Je sais même pas si elle se rend compte de ce qu’elle produit chez moi.

Ma musique a l’air de l’émouvoir, ses yeux brillent d’une lumière tout à fait différente, on dirait presque de l’admiration. Mes doigts entament la dernière note.

_ C’est magnifique Edward. Souffle t-elle.

J’ai quand même la forte envie de lui dire « Pas autant que toi », mais je me retiens.

_ Merci. C’est grâce à toi.
_ A moi ?
_ Oui disons, que tu as été ma muse.

Ses joues prennent cette si jolie teinte que j’affectionne tout particulièrement. Son sourire est vraiment enchanteur. J’attrape sa main délicate, celle qui a la pêche et la porte à ma bouche. Je croque dedans doucement. Je sens que le jus coule le long de la commissure de mes lèvres.

Bella se penche vers moi, et pourlèche le liquide sucré du bout de la langue. Cette sensation m’électrise. Elle croque le dernier morceau. Je réitère ce qu’elle vient de me faire, et un gémissement sort de sa gorge.

Little Cullen cogne à la porte de mon pantalon et supplie que je le laisse sortir. J’attrape Bella, et l’assois sur mes genoux. Nous sommes face à face, elle se mord la lèvre inférieure et moi je sais déjà qu’il est trop tard pour reculer. Je plonge la main dans ses cheveux pour la coller au plus près de moi, et fonds sur sa bouche.

Nous nous abreuvons de la bouche de l’autre. Bella se colle à mon érection. Je gémis. Elle se déhanche, créant cette friction si divine. J’ai jamais pris qui que se soit sur ce piano, mais là j’ai plus qu’une idée, réparer cette erreur.

Je bande déjà comme un fou, et franchement vu les soupirs de Bella, elle n’est pas mieux que moi. Enfin l’érection en moins. Mes mains arrachent littéralement son tee-shirt, et empaume ses seins emprisonnés dans son soutien-gorge. Ma compagne rejette sa tête en arrière, ma bouche ravage le creux de sa poitrine.

_ Ô mon dieu ! S’exclame Bella.

Elle se redresse et son regard est noir de désir, tout comme le mien je suppose. Elle pose ses mains de chaque coté de ma chemise, et tire un grand coup sec dessus. Les boutons volent à l’intérieur de la pièce, ses doigts sont sur mes épaules, elle le caresse et fait glisser ma chemise le long de mon corps. Sa bouche dévore mon cou, ma clavicule, elle mordille ma peau avec force. J’halète. Je grogne, j’ai l’impression d’être un animal en rut.

Je tire un coup sec sur son soutien-gorge, découvrant ses seins enfin libérés. J’aspire chacun de ses mamelons dans ma bouche. Elle s’arque contre moi. J’en peux déjà plus.

Je me redresse. Bella accroche ses jambes autour de mes hanches. Je rabats le couvercle des notes du piano et l’assois dessus. Nos bouches se retrouvent, nos langues se rencontrent, elles se battent. Mes doigts arrivent aux boutons de son jean, je tire un grand coup sec. Bella gémit.

Sans plus attendre, je plonge ma main dans sa culotte. Elle crie. La sensation de son jus sur mes doigts me rend fou.

_ Bella, t’es si mouillée…
_ Juste…pour…toi. Bredouille-t-elle. Plus ! Crie-t-elle.

Je pose mes mains sur le coté de son jean. Bella s’appuie sur ses mains et se soulève. Je lui ôte son pantalon d’un geste brusque.

Bella défait déjà ma ceinture avec empressement, dé-zippe ma braguette. Ma queue ne demande qu’à être libérée. Elle glisse mon jean le long de mes jambes et mon boxer aussi. Le vêtement me tombe sur les pieds, mon boxer est sous ma croupe. Elle pose ses mains sur mes fesses, tantôt elle les caresse, tantôt elle les pince. Elle se colle de plus en plus à moi, ma queue est trempée par l’humidité de son string.

_ Prends-moi Edward ! Prends-moi !
_ Putain oui ! Bella ! Je vais te prendre !

Elle gémit, je me recule légèrement, elle grogne de frustration, puis je lui arrache son string. Il tombe en lambeaux, je tire sur le morceau de tissu, et le porte à mon nez. Je me délecte de la sensation divine de son excitation. Bella se mord la lèvre en voyant ça.

Je frotte ma queue contre sa fente humide, et la pénètre sauvagement. On crie de plaisir, elle est déjà si serrée autour de moi. Elle s’accroche à mon cou, tandis que je la martèle avec force. Ma queue coulisse parfaitement dans sa chatte détrempée. Bella s’accroche à mes épaules.

_ Ô merde Edward ! Baise-moi !
_ Bon dieu Bella !

Mes coups de butoir sont profonds. Le piano bouge sous mes assauts, et les gémissements de ma douce envahissent la maison. Une fine pellicule de sueur recouvre nos corps. Etre à l’intérieur de Bella, c’est le paradis.

Sa chatte se resserre sur ma queue de plus en plus, nous sommes proche de la délivrance. Bella s’arque boute et s’accroche à mon boxer. Mes Couilles tapent contre sa peau.

_ Plus fort ! Plus vite !
_ Bella ! Jouis avec moi !

Ma voix n’est qu’une supplique. Quand enfin, elle jouit fortement. Hurlant mon nom aussi fort qu’elle le peut. Mon orgasme me frappe violemment. Je n’ai qu’un mot sur le bout des lèvres. Celui de ma partenaire.

Bella tremble de tous ses membres. Je pose mon front sur le sien, elle frissonne. Je caresse sa peau du bout des doigts.

_ Wow… c’était…je veux dire…je…wow quoi.
_ Je vois tout à fait ce que tu veux dire. Ris-je

Je retire mon pantalon avec les pieds. Je sais qu’elle va avoir du mal à marcher sans que ses jambes ne la trahissent.

_ Accroche-toi.

Ses mains s’accrochent à mon cou, et ses jambes enroulées autour de mes hanches, je nous porte comme ça jusqu’au sofa qui se trouve devant la cheminée. J’allonge Bella, nos lèvres se cherchent à nouveau. C’est comme si un aimant invisible nous reliait. J’aime la chaleur de son corps contre la mienne.

Je me retire d’elle, et ce vide sidéral est inhumain. J’ai peur que Bella ait froid. Je me lève, remonte mon boxer.

_ Je reviens.

Je vais chercher une couverture et mets un peu de musique. Quand je retourne vers elle, je ne peux m’empêcher d’observer le corps parfait de Bella. On a l’impression que les flammes lèchent sont corps.

Merde Cullen ! Tu peux pas passer ton temps à coucher avec Bella !
Si ! Si ! Je pourrais !

Bella a les yeux posés sur moi. Elle se mord la lèvre inférieure.

BELLA POV

Ce mec est trop hot ! Son torse, ses abdos, son cul, son sexe et ses cuisses. Merde ce type est un appel constant au sexe. Mais plus je réfléchis, et plus je me dis qu’il n’y a pas que ça. Il est…j’en sais rien. Je sais que je peux lui faire confiance.

Oui surtout si t’es en manque de sexe. Me souffle Mary dans mon esprit.
Sans compter qu’il te fait jouir comme jamais. En rajoute Isabelle.
Je viens de dire qu’il n’y avait pas que ça !

J’arrive même à me disputer avec ma tête dérangée. Je suis douée quand-même.

_ Merde, mais regarde moi ce mec ! S’exclame Mary.
_ Yf’rait jouir une frigide rien qu’en la regardant ! Poursuit Isabelle.

Edward me scrute d’un regard que je qualifierai de fier. Un mec reste toujours un mec, même s’il s’appelle Edward Cullen.

_ Je ne suis pas contre tous ces compliments, mais je crois qu’il est temps de prendre ton traitement.
_ Je crois que t’as raison. Soufflé-je.

Edward fait demi-tour, pour aller chercher la sacoche.

_ Mais bon Dieu ! Pourquoi il a remis son boxer. S’indigne Mary.
_ Ouais c’est inhumain de cacher un cul si rond et si ferme comme ça. Les vêtements devraient être interdits pour Cullen.
_ Ce qui est inhumain c’est de vous supporter Isabelle !

Merde, c’est vrai. Je sais plus où me mettre par moment avec elles. Edward apparaît avec ce qu’il faut. Je grimace, c’est pas vraiment mon truc, le sado-maso. Je me redresse. Edward désinfecte ma cuisse avec un coton.

Il est très concentré et je l’en suis reconnaissante. Il respire un bon coup avant de pincer ma peau.

_ J’ai l’habitude Edward, tu peux y aller.
_ Je voudrais pas te faire mal.
_ J’ai confiance en toi.

Je pose une main sur sa joue.

Il enfonce l’aiguille, pour un novice il se débrouille bien. Je ressens juste la lourdeur du produit, rien d’insurmontable.

Il appuie un coton là où il a piqué. Je prends le relais le temps qu’il aille tout ranger. Quand il revient, il s’agenouille devant moi et embrasse l’endroit où l’aiguille s’est enfoncée. Je frissonne. Il est si doux, si attentionné, ça change d’Alec.

On s’allonge tous les deux sur la banquette. Moi dans ses bras. La couverture sur nous. Je n’avais pas remarqué ce qu’il avait mis comme musique. Je fredonnais, mon nez enfoui dans son torse. Puis je ris. C’est tellement romantique, alors que franchement notre situation de base en est loin, sans compter notre viré sur le piano.

_ La musique classique…je peux changer si tu veux, je sais pas si…

Il a l’air gêné et va pour se relever.

_ Non. Reste, je trouve que Clair de Lune est magnifique.
_ Tu connais ?
_ Être femme de mafieux, n’est pas incompatible avec la culture.
_ Je suis désolé, c’est pas ce que je voulais dire, je…

Je lui mets un doigt sur la bouche. Il est tellement touchant.

_ C’est ma mère, elle aimait, ou aime Debussy.
_ Encore un souvenir à rajouter.
_ On dirait bien.
_ J’pourrais rêver de vacances, juste comme ça. Toi et moi, une baraque paumée au milieu de nulle part et sans fringue. Rit-il
_ Vacances ? C’était quand les dernière que tu aies prise ?
_ Un mois avant d’avoir été assigné à ta protection, je crois. Et toi ?
_ J’en sais rien.

Je me colle un peu plus à mon amant. Mon amant ? Cette constatation me laisse songeuse. Edward est mon amant. Je suis mariée donc… J’arque un sourcil. Edward me voit.

_ A quoi penses-tu ?
_ Au fait que tu sois mon amant, puisque je suis…mariée.
_ J’te l’ai dit ça peut se négocier. Avant la fin de cette histoire, tu seras certainement veuve. Je me ferai une joie de t’en débarrasser.

Son regard est dur, je sais qu’il ne plaisante pas. Son sang froid me glace.

_ Edward…quand je t’entends parler comma ça…je…
_ Tu es encore attachée à lui, malgré tout ce qu’il a fait ! S’indigne t-il.

Je me redresse d’un coup.

_ Bien sûr que non ! Il a tué mon père ! Comment peux-tu ne serait-ce qu’un instant penser ça !
_ Alors où est le problème ?
_ Je refuse que tu sois impliqué là dedans.
_ Impliqué. Ricane t-il. Je le suis déjà.
_ Oui, mais s’il t’arrivait quelque chose, si…Edward il est fou et sadique !

Il m’attire vers lui.

_ Je sais, mais je suis bien entrainé et il est hors de question qu’il te mette la main dessus. Je ne peux pas le permettre.

Je sais pas quoi dire, les mots se perdent dans ma gorge. Le silence s’installe un moment. J’aimerais en apprendre plus sur Edward et sa famille.

_ Comment ton père est devenu profiler ?

Je sens qu’il hésite, il se renfrogne.

_ Désolée je ne voulais pas…
_ Non, tout va bien. Ca concerne Alice. Sais-tu pourquoi elle a atterrit à l’HP ?
_ Plus ou moins. Elle m’a dit qu’elle avait été traumatisée, suite à une agression un enlèvement je crois. Elle n’aime pas parler de ça. Je peux la comprendre.

Edward inspire un long moment, puis souffle

_ Elle a été enlevée à Chicago, un soir en rentrant du Lycée. Elle avait 15 ans. Je devais rentrer avec elle ce soir là. Mais disons que je me suis laissé déborder par mes hormones d’adolescent en rut. Elle a perdu patience, et elle a décidé de rentrer seule. Un serial Killer sévissait à Chicago, et il a enlevé Alice. Ce type enlevait des jeunes filles. Il s’amusait avec elles pendant plusieurs semaines, puis ça finissait toujours pareil, il les tuait et découpait leurs corps à l’aide de scies, de couteaux à désosser.

_ Mon dieu ! C’est horrible.

Il m’enserra fortement dans ses bras musclés et embrassa mon front.

_ Mon père était un psychiatre reconnu déjà à l’époque. Il se sentait si impuissant. Moi je m’en voulais et j’ai décidé que je voulais rentrer au FBI. On avait un agent en permanence à la maison, ma mère a failli devenir folle. Mon père à supplié l’agent de lui faire parvenir les preuves pour aider. Le jeune agent de l’époque était Booth.
_ J’comprends mieux pourquoi il t’apprécie.
_ Il m’a beaucoup aidé à cette période. Enfin toujours est-il que mon père a eu accès au dossier. Il a découvert plusieurs choses en fait, que le type devait habiter pas très loin des enlèvements. En effet il avait un terrain d’action qui était toujours plus ou moins le même. D’après le FBI il découpait ses victimes à la manière d’un boucher, ils en ont interrogé des centaines, sans résultats. Ils avaient remarqué que des traces de Fréons (Gaz réfrigérant utilisé dans les wagon frigo) avaient été découvert dans le sang de plusieurs victimes. Puis ils avaient remarqué qu’il abandonnait ses victimes, pas très loin des anciens abattoirs. Mon père en a déduit qu’il avait du sûrement travailler là-bas, jusqu’à sa fermeture en 1971. Mon père leur a proposé d’étudier les premières agressions ou tentative après cette période. Beaucoup n’ont pas retrouvé de job après. Puis entre temps l’évidence s’est faite pour mon paternel et Booth, il devait avoir un endroit au calme pour les garder et quoi de mieux que les anciens abattoirs justement. Ils ont envoyé plusieurs équipes là-bas et ont retrouvé ma sœur au bout de quinze jours, dans un état quasi proche de la mort. Une autre fille était avec elle. D’après les agents, le lieu était immonde, y’avait du sang partout, et l’odeur était insupportable. Finalement grâce à mon père ils ont retenu plusieurs suspects, mais un seul avait été déjà condamné à la prison pour agressions, mais dans un autre état, ce qui a tout compliqué. Ca faisait un mois qu’il était revenu quand les meurtres ont débuté. Sur lui aussi on a retrouvé des traces de fréon, et quand ils ont perquisitionné chez lui, ils ont trouvé les ustensiles dont il se servait. Il a été condamné à mort, mais jamais exécuté suite au moratoire du gouverneur en 2000. Ensuite mon père est rentré au FBI comme consultant.
_ Pauvre Alice. Murmurai-je.
_ Elle n’a jamais été pareille, elle a subit des choses horribles. On a essayé de l’aider pendant des années. Dix ans où elle n’était plus rien, ou elle ne ressentait rien, c’était comme une coquille vide. Mon père a fait intervenir des spécialistes, mais ça n’a rien donné. Jusqu’à ce qu’elle fasse une crise de panique à cause d’un type qui ressemblait à son agresseur, elle a tenté de le tuer et de se suicider. On est intervenu à temps, mais on a du l’interner.
_ Je l’ai rencontrée peu de temps après. On est devenue amie et Rose aussi.
_ Je sais que tu as été d’un grand réconfort pour elle, elle t’aime beaucoup.
_ Merci. Mais je crois qu’elle a fini par s’en sortir, et j’en suis heureuse pour elle. A coté ma vie est le paradis.
_ Je pense que tu es injuste envers toi-même Bella. Vous avez vécu des choses différentes, mais se retrouver sous un tas de cadavres, et avoir vécu avec des morts autour de toi, c’est pas vraiment le paradis.
_ Oui peut-être sans compter mon coté folledingo !
_ Puis y’a pas de raison que tu ne t’en sortes pas non plus. Regarde Alice, elle recommence à vivre normalement. Elle sort, voit du monde et craque complet pour Jasper. Grogne Edward.
_ Wow, tu sais ça toi ? Cette perspective a l’air de te ravir.
_ Oui, je sais beaucoup de choses. Nan pas que ça me gêne, Jazz est un type bien, mais son job…j’le connais et…
_ Et quoi Edward ?
_ J’en sais rien, c’est pas drôle tous les jours.
_ Dis celui qui couche avec une femme mariée à un mafieux, qui a du gruyère en guise de cerveau, et qui pour couronner le tout vit à plusieurs dans sa tête. Ca doit-être encore moins drôle.
_ Je ne regrette rien Bella. C’est comme ça, c’est la vie et je suis incapable de lutter contre l’envie de te faire l’amour tout le temps, et de passer du temps avec toi. Maintenant si Alice et Jazz sortent ensemble, je n’irai pas faire une crise. Si elle est heureuse et bien tant mieux.
_ Bravo, agent Cullen, j’suis fier de vous.
_ Je sens une pointe de sarcasme…je rêve peut-être ?
_ Peut-être pas en effet ! Monsieur-Edward-je-veux-veiller-sur-tout-le-monde-Cullen.
_ C’est vrai. Mademoiselle-Bella-je-vais-encore-te-faire-l’amour-tout-de-suite-Swan.

Je déglutis, il me surplombe à nouveau. Merde je vais me liquéfier s’il continue. J’suis en mode lubrique.

_ J’en ai vraiment très envie, Monsieur-Edward-fais-moi-jouir-comme-jamais-Cullen.
_ Avec plaisir, Mademoiselle-Bella-j’vais-te-faire-crier-mon-nom-Swan.
_ Réellement Monsieur-Edward-J’suis-très-présomptueux-Cullen ? (N/Anghju : huhu !)
_ Pas présomptueux, Mademoiselle-Bella-qui-peut-pas-se-passer-de-ma-queue-Swan.
_ C’est exact, votre grosse queue est un délice, Monsieur-Edward-je-crois-que-tu-bandes-déjà-comme-un-taureau-Cullen.

Je pose la main sur son érection à travers son boxer.

_ Et toi ta chatte, ne demande que ça. Mademoiselle-Bella-je-mouille-rien-qu’à-l’idée-d’avoir-ma-queue-en-toi-Swan.

Il glisse sa main dans ma moiteur, deux doigts entrent en moi. Mon corps s’arque de suite. Il ressort sa main et se met à lécher ses doigts.

_ Putain ! Tu me rends dingue agent Cullen !
_ Et toi tu m’excites trop Bella Swan, pour ton propre bien.
_ Alors cesse de jouer.
_ On est complètement fous ! Tu l’sais ça et inconscient.

Il embrasse chaque parcelle de mon visage.

_ Je sais, mais c’est tellement bon.
_ Ce que j’m’apprête à faire de ton corps est interdit dans plusieurs états !
_ Pour un agent du FBI, c’est pas bien du tout, mais perso j’ai hâte de voir ça.

Et Edward nous entraîne dans les profondeurs. (N/Caro : pour les adorateurs de cette phrase : Eli, Maielle, Savine !)

Cette nuit est magique, nous ne sommes que luxure et volupté. Je crois qu’on est addict au sexe. (N/Spuffy: non tu crois?xd) (N/Anghju : *réfléchis* non je crois pas !)

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