Bienvenu(e)s chez les Lémoniaques


Bienvenu(e)s chez les lémoniaques !!


Caro30 et Spuffygirl92 vous proposent la recette suivante :

Deux auteurs folles à lier, une dose de lemon très adulte (âme sensible s'abstenir), une cuillerée d'amour et d'action.
Mélangez bien !!

Vous obtenez Service schizo pour votre plaisir, une fiction de dingue? Oui c'est le mot.

Et vu que nous sommes complètement accrocs à Edward et Bella.
Voici le récit des délires d'un soir d'hiver...

dimanche 1 mai 2011

Chapitre 23

Chapitre 23
BELLA POV

J’ai gagné. Edward a perdu.
Voici donc les choses qui se lisent dans mon regard depuis près d’une semaine. Les autres se retournent sur moi, et moi je leur dis « J’ai gagné ». Que voulez-vous ? Les pouvoirs de persuasion d’une femme sont infinis. Edward ne fera jamais le poids contre moi.

Contre nous ! S’insurgent Isabelle et Mary.

Je lève les yeux, intérieurement. En même temps, je ne fais pas le poids moi-même contre ces filles dans ma tête, alors Edward, n’en parlons pas !

Qu’il vienne nous dire que ça ne lui a pas plu ! Ajoutent-elles.
Pas faux. Concédé-je en moi-même.

_ Tu souris à qui comme ça ?
_ A personne.

Leah, avec qui je rejoins le bureau du F.B.I., n’a pas l’air convaincu du tout.

_ Il en pense quoi, alors ?

Pas la peine de lui demander de qui elle parle. Leah est au courant pour Edward et sa fâcheuse tendance à me faire une crise de surprotection pour une simple coupure.

_ Comme d’habitude. Il fait la tête, mais je suis plus têtue que lui, et il le sait. Alors il bougonne, mais laisse faire.
_ Mon pari tient toujours au fait, je ne lui laisse pas plus de trois jours à compter d’aujourd’hui pour te sortir de ton nouveau boulot, ou te faire une crise démentielle.
_ Tu t’entends à merveille avec Emmett, toi ! La soupçonné-je.
_ Hum, non, trop bourrin.

Nous rions en passant les portes du bâtiment fédéral. L’ambiance est tout de suite plus tendue, mais Leah et moi avançons comme si de rien n’était. Nous saluons d’un hochement de tête les femmes au téléphone, les agents de sécurité, et les quelques agents fédéraux que nous rencontrons. L’ascenseur s’ouvre sur un groupe d’hommes en costume noir et oreillettes branchées. Ils ont l’air très pro.

_ Y a pas à dire, les fédéraux valent le coup d’œil. Bave Leah.
_ Pourquoi crois-tu qu’on s’en tape un tous les soirs ? ! Se moque Isabelle.
_ Je veux le même. S’écrie-t-elle, la mine triste.
_ Impossible, on est du genre exclusive.
_ Ah oui ? A trois dessus ?

Leah me regarde de biais, je me contente de l’ignorer. Parfois, je déteste mes voix !
Je lève les yeux sur le compte des étages.

Trois. Deux….Commencent les filles.

Mais elles n’ont pas le temps d’arriver à un qu’Edward me prend déjà dans ses bras, sa tête dans mon cou.

_ Tu n’as rien !

Je souris à Leah qui attend pour sortir.

_ Non, je n’ai rien. Je suis entière. Ris-je en faisant reculer Edward.

Quand il est contre moi comme ça, peu importe les mouvements que je fais, je peux lui faire faire ce que je veux.
Il me sert dans ses bras une fois de plus, puis relève la tête avec un grand sourire.

_ Bonjour Leah.
_ Bonjour Edward, c’est quoi ce sourire de plouc ?

Je ris sous cape, mais Edward ne s’en offusque pas.

_ Je n’ai pas vu Bella depuis hier soir, trop de travail.
_ Ah ! Ceci explique cela alors ! On dirait un gamin devant son cadeau de Noël. Renchérit-elle.

Je soupire. Décidément, ils s’entendent bien ces deux-la.

_ Bella est mon cadeau. Répond Edward avec son air romantique.
_ Oh ! Ca va tous les deux ! Lâchez-moi les baskets !

Je me détache d’Edward. Ce qu’il peut devenir pathétique depuis qu’il est officiel qu’il va être père !

_ Bella est mon cadeau ! Non mais je rêve ! T’as rien trouvé de mieux, Cullen ? ! Me moqué-je en allant vers mon bureau.

Il ne répond rien, et il vaut mieux. Leah va faire une photocopie alors que je m’assois une seconde dans mon fauteuil. Le bureau n’est pas très grand, mais pour le peu de temps que j’y passe, ce n’est pas gênant. Il me sert plutôt de lieu d’entassement des différents dossiers et accréditations dont j’ai besoin pour faire mon boulot.

_ Tu as l’air fatigué. Constate Edward en me tendant une tasse de café.

Je suis rassurée, il reprend son vrai Lui.

_ Ca va. Je n’ai pas très bien dormi. Avoué-je.
_ Ah oui ?

Il s’installe sur le bord de mon bureau, sa jambe touchant la mienne.

_ Je ne dors jamais bien quand tu n’es pas là pour me tenir contre toi.

Je le regarde par-dessous mes cils, ses lèvres s’étendent en un magnifique sourire en coin. Il tend la main jusqu’à mon visage, je le pose dessus pour savourer son toucher.

_ Je suis désolé. Je me rattraperai. Promet-il de sa voix rauque.

Et bien sûr, mon corps s’excite, les filles sont au bord de la combustion spontanée, et je sais que je n’ai pas le temps avant de rejoindre Booth qui doit me présenter les nouveaux agents à former. La vie est injuste !

_ Rem ! Rem ! Tousse Leah en nous rejoignant. Je n’interromps rien, j’espère.

Elle lance un regard entendu à Edward puis se tourne vers moi.

_ Je sais ! Lui dis-je avant de me lever.
_ Quoi ? S’étonne Edward.

Ou devrais-je dire « s’inquiète » ?

_ Je dois voir Booth pour de nouvelles recrues. On se retrouve pour déjeuner ? Proposé-je, à moitié tournée vers la porte.

Edward me rattrape par le poignet et m’attire contre lui. Ses lèvres se posent sur les miennes, et j’enroule mes bras autour de sa nuque.

_ Oh c’est pas vrai ! Soupire Leah.

Aucun de nous ne s’interrompt. Nous continuons de nous embrasser jusqu’ à perdre haleine. Edward m’enlace étroitement, je sais que c’est un moyen pour lui de partager mon ventre de moins en moins plat. Je détache mes lèvres, essoufflée et souris.

_ Ca c’est un vrai bonjour. Remarqué-je.

Il pique un autre baiser avant de répondre.

_ Faute de mieux, je suppose, oui.
_ Edward !

Je cache mon visage dans son cou, et nous profitons un instant de plus de notre embrasse. A côté, Leah entame ses bruits –une mélodie, me semble-t-il- pour me rappeler le temps qui passe. Je soupire et Edward me relâche à son tour.

_ A tout à l’heure. Dit-il, en passant la porte après moi, me laissant rejoindre Booth.

J’acquiesce.

_ Tu devrais remettre ta chemise correctement. Suggère Leah, l’air de rien.
_ Merci. Rougis-je en réajustant le col et ma jupe.

Depuis que je bosse ici, je dois porter une tenue correcte. Tailleur jupe noir, chemise blanche, petits talons. Heureusement que je ne passe pas mon temps dans ces bureaux !
Un dernier coup de main dans les cheveux pour les remettre en place, et je frappe à la porte entrebâillée de Booth. Il est affalé dans son fauteuil, les pieds sur le bureau, les mains derrière la tête.

_ Ah bah c’est rassurant de voir le F.B.I. en plein travail ! On se sent en sécurité. Ironise Isabelle avant que je puisse la faire taire.
_ Je réfléchis, mademoiselle Swan.
_ Oh ! Mille excuses, alors ! On aurait pensé que vous vous remettiez d’un orgasme. Dit Mary, d’une voix désinvolte.

Mon patron me lance un regard noir.

_ Bonjour à vous aussi. Je ne vous demande pas comment vous vous sentez. Grogne-t-il en reprenant une position adéquate.
_ En manque.
_ Mary ! S’écrient Leah et Booth.
_ Désolée, je…Je crois que j’attends les résultats de mes tests avec trop d’impatience. M’excusé-je en posant sagement mes mains sur les bords de mon fauteuil.
_ Oui. Et bien…En parlant de ça…
_ Oui ?

Il hésite. Il regarde partout, il fixe Leah, avant de revenir sur moi. Je le sens mal.

_ Accouchez Booth, on nous donne pas d’armes. Devine Isabelle.
_ Le psychologue ne pense pas que…
_ Bien sûr qu’il ne pense pas cet abruti ! Non mais vraiment ! De quoi j’ai l’air, un agent du F.B.I. sans flingues !

Je me lève, c’est un peu surfait, mais c’est pas moi, c’est mes hormones !

_ Vous n’êtes que consultante, Bella.
_ Le docteur Cullen n’a pas d’armes. Intervient Leah.
_ C’est un médecin, ça serait contraire à leur serment de je sais pas quoi ! Allez, Booth ! Comment je convaincs Edward que je suis en sécurité si je n’ai même pas d’armes pour éloigner mes assaillants ? !
_ Bella, la décision ne dépend pas de moi, ni d’Edward. Vous n’aurez pas d’armes, point barre.

Quand Booth a ce ton-la, même moi je sais que je dois m’arrêter. Mais c’est vrai quoi ! Avoir une arme pour dire à Edward qu’il n’est pas le seul à avoir ce qu’il faut, ça peut être un atout énorme !

Et quel atout ! Rêvent les filles.
Oh ! Lâchez-moi vous aussi ! Ou alors je m’enferme au lieu d’aller retrouver Edward ! On verra ce que vous en pensez.
Rabat-joie ! Il nous manque…Souviens-toi, ce pénis, cette bête si belle, si puissante et puis tous ces trucs dans ton corps...
Vos gueules !!

Je serre les poings, j’inspire un bon coup. Bon sang, que des obsédées ces filles.

_ Si on passait à la deuxième raison de votre présence ici, mesdemoiselles. Propose Booth.
_ Très bien.

Je me rassois, mais c’est dur.

_ Voici les noms des agents que vous devrez briefer. Ils partent en mission d’infiltration en Europe, ils doivent savoir se battre dans toutes circonstances, et connaître un maximum d’éléments sur la mafia. Imprégnez-vous de ces dossiers, ils arrivent demain chez Sam.
_ On a carte blanche ? S’exalte déjà Leah.
_ Oui, du moment qu’ils soient en état de partir dans deux semaines.
_ C’est tout ? ! Mais Booth…
_ C’est une mission urgente. Ces agents ne sont pas tout à fait nouveaux, mais je veux les voir entre vos mains et la C.I.A. aussi.
_ Génial !
_ Euh…La C.I.A., ça te dérange pas ? S’étonne Leah.
_ En Europe ? Non, c’est leur terrain, je ne me trompe pas ?
_ Tout à fait. Et si je vous en dis plus, je devrais vous tuer. Prévient Booth.

Je me lève. Leah fait de même.

_ On vous refait un rapport à la fin de la semaine alors. Commencé-je.
_ Dites à Sam s’il y a des problèmes. Acquiesce-t-il.
_ D’accord. Et donc pour mon arme, je préviens…
_ Isabella.

Il soutient mon regard. Ses prunelles sont amusées, mais il ne fera rien de plus.

_ Laissez tomber.

Leah rit de moi.

_ Pourquoi je n’ai pas d’armes ! Tu en as une toi. Bougonné-je.
_ J’ai suivi une formation pour ça.
_ Et je me suis mariée à un mafieux, ça compte pas ?
_ Bella, si j’avais su que je m’amuserais autant en bossant avec toi, j’aurais signé sans ronchonner ! Dit-elle en passant un bras autour de mes épaules.
_ Tu as ronchonné ?

Je me défais d’elle, vexée.

_ Bella, on ne peut pas dire que tu sois tout de suite abordable ! Je veux dire, tu as assommé Sam !
_ Je sens que ça va me rester encore longtemps tout ça.
_ On ne le dira pas au bonhomme dans ton ventre, c’est promis !
_ PFFF ! Et puis rien ne dit que c’est un garçon, d’abord.
_ A la manière dont tu te tiens, si.
_ Ah oui ? Et tu sais ça d’où toi ?
_ Ma grand-mère me l’a dit.
_ Je ne connais pas ta grand-mère.
_ Non, mais je lui ai parlé de toi, et figure-toi qu’elle a compris, à ce que je disais, que ton maintien donnait un garçon.

Je m’arrête, les sourcils froncés, les bras croisés.

_ Leah, faut que tu arrêtes la moquette !
_ Et puis Alice veut une nièce. Ajoute Isabelle.
_ Pff ! Y aurait trop de filles dans cette famille. Prédit Leah.
_ C’est moins embêtant que des garçons.
_ Si elle te ressemble, Edward se suicide dès la deuxième semaine.
_ Hey ! Je lui tape dans l’épaule.
_ Salut les filles ! Lance Emmett en sortant de l’ascenseur.

Il m’attrape par les épaules, et m’entraîne à sa suite.

_ C’est par là pour le déjeuner. Explique-t-il en désignant le bureau dans lequel il bosse avec Edward et Jasper. Leah tu peux venir si tu veux !
_ Chouette ! Les trois tarés de Bella ne me suffisent pas tu crois ? !
_ Arrête ! Sans elles, on s’ennuierait !

Il ouvre la porte du bureau, je suis mortellement tentée de leur en coller une. Je leur bloque l’entrée, les poings sur les hanches.

_ Lequel d’entre vous veut mourir en premier ? Grondé-je.

Chacun se regarde, sceptique.

_ Bella ? Edward se place à mes côtés, il a une main sur mon bras.
_ Mettre une femme enceinte en rogne n’est pas très indiqué, Em. Se moque Jasper en attrapant un sandwich et s’installant dans un fauteuil.
_ Et puis, elle sait se défendre. Renchérit Leah.
_ Ca compte pour toi aussi, traîtresse !
_ Bella, tu me connais, je ne peux pas en rater une.

J’inspire à fond. Je fais un pas vers Emmett. Il sourit, mais il n’est pas très sûr de lui.

_ Alors, mieux vaut que tu la mettes en sourdine, Em. Vos plaisanteries, ça commence à me porter sur les nerfs.

Em déglutit. Leah acquiesce.

_ Cool ! J’ai faim. Souris-je en me détournant.

Edward ne dit rien, mais n’en pense pas moins. Tant pis. C’est les hormones, les sautes d’humeur, ce n’est pas ma faute. J’attaque à pleine dent le sandwich que Jazz me tend alors qu’Emmett se remet.

_ Diabolique !
OoOoOoOoOo

_ …Mais je ne compte pas rester sans armes ! J’en ai le droit à une ! Affirmé-je en essuyant l’assiette avec un torchon.
_ Bella, quand penses-tu avoir à t’en servir ?

Edward s’appuie au bord de l’évier, les bras dans l’eau mousseuse.
Je me pince les lèvres, essuyant avec plus de force que nécessaire les couverts.

_ Edward, je ne suis pas idiote. J’ai encore des ennemis sur le dos, et avec une arme, je fais un carnage !
_ C’est justement le problème. Soupire-t-il en rinçant les verres.
_ Comment ça ? Tu as peur que je me retourne contre toi, peut-être ? Ma voix est plus sèche que prévu.
_ Bien sûr que non, Bella. Et je comprends ce que tu peux ressentir…

Il fait un geste pour me prendre dans ses bras, mais je m’écarte. S’il croit m’attendrir avec un câlin !

_ Ah oui, tu comprends ? J’en doute, Edward ! Ce n’est pas toi que l’on confine bien à l’abri de tous regards ! Ce n’est pas toi que l’on laisse à la merci de n’importe quel barge, sans moyens de défense !

Mes poings se crispent et se décrispent.

_ Même aux entraînements, Leah me prend pour une malade qu’il faut arrêter avant qu’elle ne fasse trop d’efforts ! Je suis enceinte, bon sang ! C’est tout !
_ Bella, nous ne voulons que ta sécurité. Leah est aussi en mission auprès de toi. Avoue-t-il, son regard émeraude dans le mien.
_ Quoi ?

Je suis estomaquée.

_ Mince, elle nous a bien eues.

Je m’assois au comptoir, le regard au sol. Edward se pose à côté de moi. Ses doigts tendres caressent mon visage. Il me scrute.

_ Remarque, maintenant que tu le dis… Commence Mary.
_ La petite garce ! S’insurge Isabelle.
_ Elle doit simplement veiller à ce que tu ne te fatigues pas, Bella. Ils ont tous conscience de ton état. On ne peut pas te laisser abuser de tes capacités.
_ Mais je connais mes limites, Edward.

Ma voix est presque suppliante.

Hey ! Reprends-toi ! On veut une arme !
N’importe quelle arme, d’ailleurs…Rêve Mary.

_ Je sais ce que tu ressens, Bella. Vraiment. Il pose un doigt sur ma bouche comme je veux l’interrompre. Il faut commencer sans armes pour avoir droit à en porter une. Il me lance son sourire en coin.
_ Je pensais avoir fait mes preuves, pourtant.
_ Justement, tu as tué trop de personnes pour ton propre bien, Bella ! Imagine leur peur, tu les ridiculises tous, tu crois vraiment qu’ils sont prêts à ça ?
_ Ah ça c’est sûr ! Ils ne sont pas prêts à voir la vraie Isabella Swan face à eux ! Réagit Isabelle.
_ Bien joué, Cullen. Souris-je en le regardant par-dessous mes cils, maintenant qu’il a détourné ma colère.
_ Merci. Fait-il, fier.

Il hausse les épaules et va pour se détourner, mais je le retiens par le poignet.

_ Mais comment vais-je me défendre ?

Il pince l’arête de son nez avant de me prendre dans ses bras. Sa bouche contre mon oreille, il me promet

_ Je ne laisserai personne te toucher, Bella.
_ Tu ne seras pas toujours près de moi, Edward. Il faut bien que je puisse défendre l’enfant dans mon corps.

Ses bras se resserrent autour de ma taille. Il est entre mes jambes.

_ Si tu préfères, je peux m’attacher à toi.

Il écarte son visage pour mieux me regarder dans les yeux.

_ Ne me tente pas. Le prévins-je en sentant les filles s’exciter.
_ Qui sait ? fait-il en embrassant le bout de mon nez.

Avant qu’il ne s’écarte, je rapproche sa nuque de moi, capturant ses lèvres pour un baiser approfondi. Il gémit contre moi, et je sens ses bras passer sous mes fesses. J’enroule mes jambes autour de lui. Pendant qu’il se déplace dans l’appartement, nos langues se mènent de rudes batailles pour vaincre et séduire tout à la fois. Mes doigts fourragent dans ses cheveux. Mon corps me fait mal tellement j’ai besoin d’Edward. Après tout, nous avons deux jours d’abstinence derrière nous, et tout le monde sait ce que ça donne quand nous ne pouvons nous toucher pendant un temps trop long.
Alors, Edward me pose délicatement sur le lit et se redresse assez pour libérer une main. Celle-ci commence sa descente sur mon corps, et j’halète déjà. Edward se contente de m’observer, ses doigts passent sous mon pull et trouvent leur place sur mon ventre. Nous restons immobiles, les yeux dans les yeux. Ce petit être qui fait s’arrondir mon corps crée un autre lien encore entre Edward et moi.
Nous avons vécu beaucoup de choses, en si peu de temps. Nous avons lutté pour être ensemble, nous avons lutté contre un même ennemi et nous avons lutté contre mes propres démons. Nous luttons encore aujourd’hui pour notre avenir. Et cet enfant en moi ne peut que prouver notre volonté de continuer à lutter.
Edward et moi nous nous aimons.
Rien ni personne ne viendra nous séparer. C’est notre regard partagé qui le dit, ce sont aussi nos mains qui redécouvrent nos corps. Lentement, nous ôtons nos vêtements. Je détache les boutons de sa chemise –celle de son costume F.B.I. qu’il n’a pas encore quittée-, lui me retire ma jupe –celle que je n’avais pas encore quittée. Nous haletons, nos mouvements sont plus ou moins rapides, mais nous allons vers le même résultat. Nos langues s’unissent, nos hanches se trouvent et je sens enfin son membre en moi. Je gémis de contentement, vibrante sous ses doigts.

_ Bella…Murmure-t-il contre mon oreille, s’imbriquant d’autant plus en moi.

Mes doigts trouvent ses épaules, et Edward commence ses va-et-vient. Tendresse et lenteur rythment nos ébats. Nous voulons ne faire qu’un, aussi longtemps que possible. Je tends le cou en arrière, m’arc-boutant contre mon homme. Nous gémissons avec l’autre, nos cœurs battent à l’unisson et enfin, la délivrance se présente.

_ Edward, plus…Encore…

Il accède à ma demande avec empressement. Je sens son corps aussi tremblant que le mien. La pression de son pouce sur mon clitoris me foudroie et je crie son nom avec soulagement. Edward me rejoint même pas une seconde plus tard, et retombe sur le côté avec un grognement de plaisir. Je souris et me rapproche de lui pour le sentir se reprendre.

Ses bras m’enlacent, et je sens le bout de ses doigts jouer sur mon ventre.

_ En quel honneur ? Demandé-je en plongeant la tête dans son cou.
_ Je voulais te prouver que je pouvais te protéger.

Il dépose un baiser sur mon front.

_ Tout ce que tu as prouvé c’est qu’on aime ton corps collé au nôtre ! Intervient Isabelle et je me blottis encore plus contre lui.
_ Justement, je sais donc être un parfait garde du corps.
_ Ridicule. Tient-elle tête.
_ Infaillible. Contre-t-il et je lève les yeux au ciel.

Edward arrive toujours à se disputer avec Isabelle.

JASPER POV

_ J’adore les petits déj’ au lit ! Lance Alice en tirant un drap sur elle.
_ Je risque de devenir accro. Ris-je en embrassant le lobe de son oreille.

Elle rit, enfouit son visage dans son oreiller. Je caresse sa joue, souriant. Nous sommes sur le ventre, un oreiller chacun dans les bras, nos jambes autant emmêlées que possible.

_ Quoi ? Demande mon lutin surexcité personnel, et je secoue la tête.

Je l’embrasse avant qu’elle ne pose des questions. Cette fille me rend dingue, mais je suis complètement sous son charme. Je devrais être sur mon ordinateur, à chercher des informations encore et toujours sur Caïus Volturi, mais Alice Cullen est pire que son frère quand il veut quelque chose. Alice sait nous détourner de nos priorités selon ses désirs. La preuve, je me retrouve dans notre lit à 9 heures du matin !
Je ris de moi-même, et elle me lance un regard suspicieux.

_ Tu es terrible. J’avais beaucoup à faire.
_ Oh non ! Je t’interdis de me dire ça, Jazz, j’ai l’impression que tu es marié avec ton ordinateur !

Et comme si je pouvais quitter ce lit sans prévenir, elle se déplace de manière à être à moitié allongée sur moi. Elle joue avec mes cheveux, son souffle sur ma nuque.

_ Tu sais bien que c’est toi que j’aime, Alice.

Je tourne la tête de manière à la voir. Elle fait la moue.

_ Oui, je sais ! Que ferais-tu sans moi ? !

Je souris. Je me retourne et l’attire encore plus près de moi. Elle repose entièrement sur moi, son corps nu contre le mien.

_ Je ne pourrais pas faire grand-chose sans toi. Confirmé-je, piquant un baiser sur ses lèvres.
_ Alors pourquoi tu restes collé à cet ordi, Jazz ?

Et là, fatalement, elle me lance son regard qui tue. Celui contre lequel on ne peut rien faire sauf baisser la tête et se soumettre. Je déglutis. Dieu sait l’effet que me fait ce regard, surtout quand nous sommes au lit.

_ C’est important, Lyli.
_ Pff ! Plus que moi !

Elle tente de s’échapper mais je la retiens et prends son menton entre deux doigts.

_ Justement, je ne veux pas qu’il t’arrive quoique ce soit, et avec ce qui se passe, j’aime autant savoir où sont mes ennemis.
_ Ah bon ? Tu crois que nous risquons quelque chose ?
_ Je ne pense pas non. Mais je ne veux pas être pris de court.

Elle plisse les paupières, évaluant ce que je dis.

_ Ca va durer encore longtemps ?

Je réfléchis. Mes contacts se rapprochent des Ivanovich et de Volturi.

_ Non.
_ Promis ?
_ Autant que possible, ma belle.

Elle fixe mon regard, et je reste aussi imperturbable que possible.

_ D’accord !

Elle saute soudain du lit et déambule dans la chambre. Nue, dois-je le préciser ?

_ Rose et moi avons une mission de la plus grande importance à organiser. Il est temps que je l’appelle pour qu’on se mette d’accord.
_ Que préparez-vous encore ? Soupçonné-je.
_ Rien que tu ne ferais pas. Assure-t-elle en se penchant pour un baiser.
_ Justement, ça me fait peur.

Elle se dégage de mes bras, et se détourne vers la salle de bain. Je l’y retrouve.

_ Alors, que préparez-vous ?
_ Une virée avec Esmée et Bella pour une maison, bien sûr ! Crie-t-elle par-dessus le bruit de la douche.
_ Bien sûr ! Marmonné-je, en sortant de quoi me raser.
_ Quoi ? Crie-t-elle toujours.
_ Non, rien ! Je t’aime Alice !
_ Hein ?

Je souris, et secoue la tête.
Alice se met à fredonner sous sa douche, mais ça ne m’empêche pas d’entendre mon portable sonner dans la chambre. Je me dépêche d’aller décrocher.

_ Wihtlock.
_ Jazz, j’ai du nouveau pour tes Russes. Annonce une voix masculine que je ne connais que trop bien.
_ Je t’écoute Jenks.
_ Ils ont lancé un contrat sur la tête d’Isabella Swan. Ils la veulent vivante.
_ Merde…Je me passe la main dans les cheveux, je regarde partout autour de moi. On sait s’il y a un délai ?
_ Quatre jours. Confirme-t-il.

Je prends une grande inspiration et le remercie. A peine raccroché, je compose un autre numéro.

_ Allô ?
_ Edward, on a du nouveau. Emmène Bella quelque part en sécurité et rejoins-moi au bureau.
_ Que se passe-t-il ?
_ Cette fois, la menace est officielle. Dis-je avant de raccrocher.

Je retourne dans la salle de bain pour prévenir Alice de mon départ. J’appelle Emmett, Booth et Leah.

_ Mais, Jazz, que se passe-t-il ?

Alice est entourée dans une serviette, encore mouillée. Je la prends par les épaules et l’embrasse.

_ Je prends des mesures pour ne pas être pris de court, Alice.

Et comme ça, je quitte notre appartement. L’équipe est réunie moins de trente minutes plus tard.

Nous sommes dans le bureau. Tout le monde a les traits tirés, Edward ne prend même pas le soin de cacher son inquiétude. Booth est assis sur son fauteuil, deux doigts sur son menton. Emmett regarde ses chaussures. Ils attendent que je commence.

_ Où est Bella ? Demandé-je.
_ Avec Leah à l’étage au-dessus, elles ont des formulaires à remplir. Répond Edward.
_ Bien. Mon contact m’a appelé, Il semblerait que les Ivanovich souhaitent passer à l’action.
_ Ce qui veut dire ? S’impatiente Edward.
_ Justement j’y viens. Ils ont passé un contrat sur la tête de Bella. Le délai est de quatre jours. Mais ils la veulent vivante.
_ Et c’est tout ? Questionne Booth.
_ C’est tout ce que je sais pour l’instant.
_ Bon bah déjà, ils la veulent en vie. C’est plutôt positif. Déclare Emmett.
_ Plutôt positif ! ? Répète Edward hors de lui. Est-ce que tu plaisantes ? Ils veulent l’enlever pour quoi à ton avis ?? Ils sont persuadés que c’est Bella qui les a balancés par le passé ! Alors à ton avis que va-t-il se passer s’ils lui mettent la main dessus !!??
_ Du calme agent Cullen, nous ne sommes pas stupides. Ce que voulait dire l’agent McCarty, très maladroitement je dois dire, c’est que la vie d’Isabella n’est pas directement menacée. Elle ne risque pas de se faire descendre en pleine rue. Ceci étant dit, nous devons renforcer la sécurité autour d’elle, sans qu’elle ne soit au courant.

Emmett et Edward grimacent. Ils savent tout comme moi que d’agir dans le dos de Bella n’est pas forcément une bonne idée. C’est surtout Edward qui va prendre si elle l’apprend et je suis persuadé qu’elle finira par le savoir.

_ Je sais ce que vous pensez. Poursuit Booth. Et pourtant on n’a pas le choix, vous savez pertinemment que si Isabella l’apprend, elle foncera tête baissée dans le tas pour faire le ménage elle-même. Sans compter qu’elle viendra hurler qu’elle veut une arme !

Je ne peux qu’abonder dans le sens de mon patron. Surtout si par malheur Edward devait se retrouver menacer de quelque manière que ce soit.

_ Tu vas en chier Edward, surtout si Isabelle l’apprend ! S’esclaffe Emmett.

Edward se contente de lever les yeux au ciel devant la remarque d’Emmett, mais ne fait aucun commentaire.

_ Ok, alors on fait comment ?
_ Très simple agent Cullen, déjà on prévient Leah. Ensuite on la fera suivre en permanence par d’autres agents. Il faut aussi que l’on obtienne des infos supplémentaires sur les Ivanovich, et aussi sur Caïus Volturi.
_ A quoi vous pensez patron ? Demande Emmett.
_ J’en sais rien, mais je me méfie de Caïus Volturi. Il serait capable de s’associer au diable pour obtenir sa vengeance.
_ On a toujours Démétri en sous-marin chez lui. Explique Edward.
_ C’est exact, mais s’il ne nous a toujours pas contacté, c’est qu’il n’a pas pu, sans compter que Volturi risque aussi de vouloir s’en prendre à la mère de Bella pour l’atteindre elle.
_ Sûrement Patron, mais il se peut aussi qu’il essaie de trouver un moyen de faire échapper l’autre affreux !
_ Exact McCarty, mais il est à l’isolement, dans un quartier de haute sécurité. Il y a peu de chance que Volturi arrive à le faire sortir. Et bien je crois que tout est clair, vous savez ce que vous avez à faire. Withlock essayez d’en savoir plus. McCarty surveillez Bella avec Cullen. Quant à vous agent Cullen pas la peine de vous dire d’être extrêmement prudent.

Edward grogne avant de se lever. Il sort du bureau en claquant violement la porte.

Booth secoue la tête.

_ Il est juste un peu sur les nerfs Boss.
_ Je sais McCarty, et je comprends que ça puisse faire beaucoup pour lui. Mais il savait dès le début en s’engageant avec elle que de toute manière leur relation serait très compliquée.
_ A ce niveau là c’est un euphémisme. Déclaré-je.
_ Mouais comme si vivre avec trois filles en même temps c’était pas suffisant.
_ Il faut savoir qu’aucune relation quand on est agent spécial n’est facile McCarty, on en sait tous quelque chose et mêler vie privée et boulot c’est encore plus compliqué.

Il sait de quoi il parle, mentir à nos compagnes en permanence ça n’aide pas à une relation saine et honnête. Mais le fait de travailler ensemble complique encore un peu plus la tâche. Il n’y a qu’à le voir avec le Docteur Brennan.

On quitte le bureau, Edward est dans le nôtre, il a la tête dans des dossiers. Ce n’est pas la peine d’être Madame Irma pour savoir ce qu’il étudie. Il se passe une main nerveusement dans ses cheveux.

_ Tu cherches quoi Edward ?
_ N’importe quoi Jasper, un truc utile. Rage-t-il.
_ On connaît ce dossier par cœur, il n’y a rien qu’on ne sache déjà.
_ Je sais ! Lâche-t-il en jetant le dossier. Je suis censé faire quoi ?
_ On attend que mon contact rappelle, ou des nouvelles de Démétri, et en attendant on garde le secret pour le bien de Bella. Dis-je.
_ On voit bien que ce n’est pas toi qui a à faire à Bella. Bougonne Edward.
_ T’inquiète va, j’en ai bien assez avec Alice.
_ Et ouais les gars, moi j’ai aucun souci avec Rosie.

Ah voyons sauf quand elle le menace de vouloir le castrer en public. Edward lève les yeux au ciel, on décide d’aller interroger quelques informateurs que nous connaissons. Nous embarquons à bord de la nouvelle voiture d’Emmett. L’autre étant parti en fumée après que Bella l’ait prise pour rejoindre Alec. C’est un Hummer, il est persuadé qu’il ne risque rien et Bella a interdiction de s’en approcher à moins de cent mètres.

On se dirige vers l’est de Chicago, nous sommes habillés en civil, histoire de passer le plus inaperçu possible, quoi qu’avec la voiture d’Emmett ça va s’avérer compliqué.

On se gare à quelques centaines de mètres du bar qui nous intéresse, on descend tous les trois du véhicule. Edward replace son arme correctement dans son dos tout en réajustant son blouson en cuir. Avec ses lunettes de soleil, il ressemble plus à un mannequin qu’à un agent fédéral.

Emmett c’est plus le boxeur, quant à moi un étudiant fraichement sorti de la fac. On peut dire qu’il y en a pour tous les goûts. On entre dans le bar, enfin bar est un grand mot, disons que ce n’est pas un endroit où j’emmènerais Alice pour un rendez-vous romantique.

Emmett pousse la porte. Le patron lève ses yeux vers nous et grimace. Ce bar est un des passages obligés pour les truands en tous genres. L’alcool délie toutes les langues, même les plus tenaces.

On se dirige directement vers le comptoir, il y a trois types qui s’arrêtent un instant de jouer au billard et nous observent.

_ Mon cher ami Félix ! Quoi de neuf !? S’exclame Emmett en collant une tape dans le dos du colosse. Sers-nous donc une bière.
_ Les gars, ça fait un bail. Grince-t-il.
_ Pas assez vu ta tête. Déclare Edward.
_ Au moins vous n’êtes pas en costume cette fois ci. Chuchote-t-il.

Edward passe son bras par-dessus le comptoir, attrape Félix par le cou, et le tire vers lui.

_ Et bien justement mon pote. Si tu veux que ça continue et qu’on n’organise pas une descente en pleine nuit. Tu vas tout nous dire.

Félix grimace, Edward sert un peu plus ses doigts autour de sa nuque.

_ Et merde…je ne sais rien…
_ On ne t’a même pas posé de question. Alors on va s’asseoir bien gentiment autour d’une bière et on va discuter entre gens civilisés. Suis-je clair ?
_ Ou..i. Balbutie Félix.

Edward lui tend un faux sourire, et lui tapote la joue.

_ Bien.

On s’installe à une table dans un coin. Félix maugrée tout en décapsulant les trois bières et s’en prend une pour lui. Puis il nous rejoint en trainant des pieds. Il nous dépose les bières et se pose sur la banquette avec nous.

Edward veut des réponses et il fera tout pour en obtenir.

_ Alors Félix, que sais-tu des Ivanovich ?

Félix ouvre grand les yeux et fronce les sourcils.

_ Je sais la même chose que tout le monde.
_ Tut tut tut Félix. Commence pas à mentir, c’est jamais bon pour toi. Menace Edward.
_ Je ne mens pas. Se défend-il.
_ Vraiment ? Edward prend son portable et compose un numéro. Agent Cullen, j’aurais souhaité l’intervention d’une équipe, on soupçonne le gérant du bar de blanchiment d’argent, et…Félix blanchit à vue d’œil.
_ Ok, ok…je vais parler, mais pas de descente. Panique-t-il. Allez les gars, soyez cool…

Edward range son portable.

_ Vas-y raconte, et accélère…
_ Vous voulez savoir quoi ?
_ Tout ce que tu as mon pote. Rétorque Emmett.

Il se gratte la tête, déglutit. Ses jambes se secouent nerveusement.

_ C’est surtout des rumeurs.
_ On prend quand-même. Asséné-je.
_ En fait y’a des choses qui circulent sur ta copine.
_ Ma copine ? Demande Edward.
_ Ouais la veuve de Volturi. Tout le monde sait qu’elle l’a buté. Tout le monde sait aussi que c’était un enfoiré. Mais c’était sa femme, et tu as piqué sa femme. Elle a trahi son camp pour un agent fédéral en plus.
_ Et…
_ Et Eddy, c’est très simple.
_ Appelle-moi encore une fois comme ça, et tu finiras cul de jatte, mais plus haut que les couilles…mon pote.
_ Zen mec. En fait, avant que Miss mafia se retrouve chez les folles dingos, elle avait un amant. Sacha Ivanovich.
_ Ca on sait. Le coupe Emmett.
_ Ouais mais le problème, c’est qu’après la fusillade, le père a été arrêté, et avec la nouvelle trahison de ta copine, ils sont persuadés que c’est elle qui les a balancés.
_ C’est pour ça qu’ils la veulent vivante, pour l’interroger ? Demandé-je.
_ C’est là qu’une autre rumeur intervient. Il vous manque un Volturi ?

On s’observe tous les trois. Ça sent pas bon tout ça.

_ Peut-être.
_ C’est pas peut-être Emmett. Tout le monde ne parle que de ça. Le vieux Volturi en veut à ta copine, et d’après les ouï-dire, il se serait associé avec les russes pour lui mettre la main dessus. Ils la feraient surveiller, et disons qu’il semblerait qu’avant de mourir Alec Volturi lui aurait collé un polichinelle dans le tiroir.

Edward garde la mâchoire serrée, il tente autant que possible de garder son sang froid et une impassibilité totale sur son visage. Mais je sais qu’intérieurement il bouillonne.

_ Et que veut Volturi ?
_ Le mioche, c’est son neveu Jazz. Ensuite tuer sa mère, et personnellement de préférence. Bien-sûr ce n’est qu’une rumeur.
_ Bah voyons. Grogne Edward.
_ C’est ça mon pote, on ne couche pas avec le fils du diable sans en payer le prix. Je ne parle même pas de celui qui couche avec la femme du fils du diable.
_ De qui tu parles, petite merde ?
_ De personne Edward, je ne fais que rapporter ce que j’entends.
_ Justement quoi d’autre ? Questionne Emmett.
_ Il parait qu’elle bosse pour vous maintenant, et tout le monde sait qu’elle vit chez toi.
_ Ils comptent s’y prendre comment pour lui mettre la main dessus ?
_ J’en sais rien.

Edward plaque la tête de Félix violemment sur la table. Il lâche un cri imperceptible. Edward murmure à son oreille.

_ Ma patience fond comme neige au soleil, alors accouche.
_ J’en sais rien, j’te jure. Quelques jours maxi, il y a une prime si ça se passe dans les quatre jours. Je sais simplement qu’ils ne comptent pas te descendre. Volturi a apparemment insisté sur ce point. Mais il veut que tu en chies, et ils ont le meilleur moyen possible : ta copine. Croasse Félix.
_ Edward lâche-le. Tout le monde nous regarde. Expliqué-je.

Edward finit par le lâcher avec dégoût.

_ On y va ? Proposé-je.
_ Ouais on s’casse, allez viens Ed.
_ Un instant. Si t’apprends quoi que ce soit Félix, t’as intérêt à nous appeler tout de suite, sinon autant que tu commandes ton cercueil, et que tu règles ta succession parce que même ta famille n’aura pas un dollars à donner au pasteur pour ton enterrement. J’suis clair ?
_ Limpide mec. Grince Félix.

Edward se lève en premier. Il jette l’argent des trois bières sur la table. Je souffle un bon coup et nous le suivons jusqu’à l’extérieur. Il remet ses lunettes de soleil sur son nez, il ne dit pas un mot. C’est bien ce qui m’inquiète, arrivé à la voiture il donne un coup de pied dans le pneu.

_ Putain d’merde !! Gronde-t-il.

Emmett grimace pour sa voiture, mais la ferme. Il sait que ça ne sert à rien de hurler sur Edward, il serait capable de lui en coller une.

Nous grimpons dans la voiture d’Emmett. Emmett frotte les jantes de sa voiture et leur parlent doucement. Edward lâche un « cinglé » en maugréant.

Une fois Emmett installé, il démarre en jetant un regard noir à Edward. Ce qui me ferait rire en temps normal, mais j’avoue que je n’ai pas vraiment le cœur à ça.

_ Pas un mot à Bella de tout ça.
_ Evidement. Tu nous prends pour qui Eddy ? S’insurge Emmett.
_ Désolé les mecs, c’est juste que…putain c’est…
_ La merde. Le coupe Emmett.
_ Ouais.
_ Enfin pas plus que d’hab. Les contredis-je.

Emmett se gratte la tête d’une main.

_ Il n’a pas tord Ed, au moins on connaît le programme cette fois. Déjà il n’est pas question de te descendre c’est plutôt positif. Non ?
_ Mouais si on veut. Seulement ils sont au courant que Bella est enceinte. Le pire c’est qu’ils sont persuadés que le père est Alec ! Rage Edward.
_ Ok, c’est vrai. Mais nous on connaît la vérité. Ecoute on fait notre job, ça ne change rien de plus par rapport à ce matin, si ce n’est qu’on en sait plus. Proposé-je.
_ Jazz a raison Edward. Ce n’est pas la peine de se prendre la tête avec ça pour le moment. Bella est sous protection, on est là. On veille sur elle.
_ Ce sera donc jamais fini ?
_ Tant que le dernier Volturi sera dans la nature pas vraiment, mais une fois qu’on lui aura mis la main dessus, toi et Bella pourrez souffler. Expliqué-je.
_ Mais en attendant on n’a qu’à aller voir Bella et Leah, elles sont chez Sam. J’ai hâte de voir Bella mettre une rouste aux agents de la C.I.A ! S’esclaffe Emmett.

Je vois Edward grimacer dans le rétroviseur. La perspective de la voir se battre en étant enceinte ne le réjouit pas du tout. A moins que ce soit simplement le fait qu’elle bosse pour le F.B.I.

On arrive devant chez Sam, Emmett gare sa voiture, et nous rentrons dans la salle. Nous suivons les bruits de frappe au fond. Sam a les bras croisés sur sa poitrine. Leah sourit tandis que Bella est littéralement assise sur le dos d’un mec.

_ Même pas trente secondes ! On vous apprend quoi à la C.I.A ? A se faire tuer le plus rapidement possible ! Cingle Bella. Relève-toi stupido !

Bella ne rigole pas et son adversaire non plus.

_ Alors ? Demande Edward à Sam.
_ Alors quoi ? Sur quatre, elle en a mis quatre au tapis et sans même transpirer.
_ C’est pas bon pour le…
_ Déstresse Edward. C’est eux qui sont en danger, pas Bella, ni le bébé. A ce rythme là ils seront morts avant d’entamer la mission. Rigole Sam.
_ Au suivant ! Crie Bella.

Un colosse de la taille d’Emmett s’approche. Il fait craquer ses phalanges en avançant vers Bella, affichant un sourire sadique. Bella arque un sourcil pas impressionné du tout. Elle secoue la tête de désapprobation et lève les yeux au ciel.

Il fait au moins trois têtes de plus qu’elle, et ses bras font deux fois les cuisses de Bella. Edward se pince l’arête du nez, et passe une main nerveuse dans ses cheveux.

_ Leah devrait…
_ T’angoisse pas pour elle Eddy, moi j’parie sur notre Bella. Déclare Emmett.

Les autres dans la salle ont arrêté de s’entrainer. Ils se rapprochent tous autour du ring.

_ Moi aussi. Répond Sam.
_ Vas-y fais lui cracher ses dents Pat ! Crie celui sur qui Bella était assise avant.
_ Pat ! Pat ! Pat ! Reprennent les agents de la C.I.A. en chœur.

Emmett pose sa main sur l’épaule d’Edward pour lui éviter d’exploser la tête des recrues.

Le colosse se met en position de boxeur. Bella reste impassible. Les bras le long du corps. Elle est attentive simplement. Le dénommé Pat envoie un crochet du gauche, Bella l’évite naturellement en se déplaçant un petit peu. Il envoie un coup de pied, elle lui attrape, le soulève et Pat retombe sur son cul.

_ Pat comme Pathétique ! Crache Bella.

L’homme se relève, il frotte un peu son derrière. Puis il fonce tête baissée contre Bella, elle l’évite et lui colle un magistral coup de pied au cul. Il se retourne vert de rage et envoie un coup de poing à Bella. Cette fois-ci, elle lui attrape à deux mains. Lui fait une clef. Il se retrouve à genoux en grimaçant. Bella le tient plus que d’une main. Elle fait un geste avec les doigts sur la tempe du gars et déclare.

_ T’es mort Ducon ! Retourne t’asseoir !

Il y va sans dire un mot en baissant la tête. L’argent des paris circule.

_ Et bien bravo ! J’ai rarement vu autant de types se prendre une rouste en si peu de temps ! Rigole Emmett.

On peut lire la fierté sur le visage d’Edward.

_ Bah y a du boulot les gars ! Vous êtes très loin d’être prêt ! Merde c’est la base !
_ Ouais mais avec un flingue… Suppose un des mecs.
_ Avec un flingue que dalle espèce d’abruti ! Vous croyez quoi que vous en aurez un dans les mains dès que vous en aurez besoin ! ? N’importe-quoi !! Ces gens là ne font confiance à personne ! Ils vont pas vous coller un flingue dans les mains à votre arrivée ! Il va falloir mériter leur confiance, va falloir faire vos preuves et si vous n’êtes pas capable, autant que je vous colle moi-même une balle dans la tête, ça ira plus vite ! On économisera des frais au gouvernement ! Alors en attendant bande de nazes, va falloir que vous bossiez et vite. Parce que comme hommes de mains vous valez que dalle ! Rompez et méditez !!!

Ils se relèvent tous sans un mot et filent vers les douches la tête basse. Tous les autres retournent à leurs occupations.

_ Sam j’vois vraiment pas ce qu’on va en tirer ! S’énerve Bella.
_ Ils sont jeunes et sortent de l’école. Les défend Sam.
_ Ouais et bien ça fera de jeunes morts ! Ils ne tiendront pas une journée face à une organisation. Ils sont trop sûrs d’eux, mais manquent d’expériences…. Elle ne finit même pas sa phrase balance une main derrière sa tête en signe d’abandon.

Edward s’avance et lui tend la main pour l’aider à descendre. Elle la prend, il la serre dans ses bras et embrasse son front. Elle ferme les yeux juste un instant pour savourer pleinement ce moment. Je les trouve admirable ces deux-la. Quand on sait par quoi ils sont passés.

Ils s’aiment et ça se voit. Ils sont dévoués corps et âmes à l’autre.

_ Ta journée a été si mauvaise que ça ? S’enquit Edward.
_ Mauvaise ? Euh voyons voir…de une je n’ai pas le droit d’avoir une arme, de deux je ne t’ai pas vu de la journée et de trois j’ai cinq andouilles sur les bras que je dois transformer en gros bras de la pègre. Alors oui c’est une journée merdique ! Conclue-t-elle.
_ J’arrive après le fait que tu n’aies pas d’arme ! S’étonne Edward.
_ Oui Eddy, mais avant la bande de branquignoles ! Tu devrais te réjouir. Déclame Emmett.
_ Bah quoi, j’ai besoin d’une arme. Tout le monde en a une.
_ Un Eddy bien remonté vaut toutes les armes du monde. Certifie Emmett.
_ Exact. Confirme Edward.
_ Oui mais euh…je veux une arme !
_ Plus tard, après ton accréditation, on en a déjà discuté.

Elle se retire de l’embrasse Edward et pose les deux poings sur ses hanches.

_ Ah ouais et quand Monsieur Agent fédéral Cullen ? Quand je serai trop vieille pour en tenir une parce que mon arthrite me fera souffrir ? Dramatise Bella.
_ Bella, on n’y est pour rien nous. Se défend Edward.
_ Non mais ton père…Suppose Bella.
_ Mon père non plus, je te le jure. Je te l’ai déjà dit. Il faut d’abord passer un entretien psychologique et…
_ Ouais d’accord, ça veut dire qu’avec les deux tarés qui partagent ma tête, je suis pas prête d’en avoir une. Maugrée-t-elle.
_ Booth a bien réussi à récupérer la sienne après avoir tiré sur un clown, alors pourquoi pas vous ? Déclare le docteur Brennan en entrant.
_ Booth a tiré sur un clown !? Demande Bella choquée.
_ Ô oui, mais c’était pas un vrai rassurez-vous, c’était juste une effigie qui se trouvait sur un camion glace. Explique-t-elle le plus sérieusement du monde.
_ Un camion de glace ? Répète Bella ahurie.
_ Oui, en fait la musique qui en sortait empêchait Booth de téléphoner.
_ Et c’est moi la cinglée ?! A bah bravo !

Bella tourne les talons en marmonnant, allant certainement se changer, suivie de près par Leah. Tandis que le docteur Brennan reste avec nous.

_ Je ne crois pas que notre patron apprécie que vous racontiez ce genre d’histoire. Expliqué-je
_ Ce n’est que la stricte vérité.
_ Peut-être et on est tous au courant. Mais c’est un sujet tabou et je ne pense pas qu’il en soit fier qui plus est.
_ La civilisation moderne a trop de tabous. C’est un fait, le tabou mène au conflit et les conflits aux guerres.
_ Euh…ouais. Docteur Brennan au fait pourquoi vous êtes là ?
_ C’est très simple Monsieur McCarty, Booth et moi-même souhaiterions vous inviter tous les trois ainsi que vos compagnes à venir manger chez Booth.
_ Nous six chez Booth ?
_ Oui Monsieur Cullen, c’est mon idée.

On se regarde tous les trois surpris.

_ Alors c’est avec plaisir que nous acceptons, mais appelez-moi Edward.
_ Très bien Edward, appelez-moi Temperance. Alors à ce soir 7h30 ?
_ A ce soir. Confirmé-je.

Emmett acquiesce. Le docteur Brennan sort comme elle est venue. C’était assez surréaliste comme situation. Bella et Leah réapparaissent.

EDWARD POV

Bella pose sa tête sur mon épaule. Dieu que c’est bon de l’avoir ainsi. Je ne peux pas m’empêcher de sourire, surtout en repensant à ce qu’elle a fait subir au malabar de tout à l’heure. J’ai beau être inquiet à chaque fois que je la vois se battre, je ne peux que reconnaître qu’elle sait y faire.

Mais je ne suis pas totalement enthousiaste, surtout quand je pense à notre discussion avec Félix. Tout se complique, et je ne peux rien dire à Bella, mais il faut que j’en parle à mon patron.

J’espère qu’un jour ou l’autre le passé de Bella s’effacera pour laisser place à notre avenir. J’embrasse son front.

_ Et toi ta journée ? M’interroge Bella.
_ Bof, bof, et re-bof.
_ A ce point là ?
_ Tu n’as pas le monopole de la mauvaise journée, mon amour. Rien que ton absence est suffisante à me faire passer une mauvaise journée.

C’est un demi-mensonge, son absence me pèse toujours. Mais j’avoue que les nouvelles du jour sont loin d’être merveilleuses. C’est même un euphémisme.

_ Dis-moi que la journée est finie. Me supplie-t-elle.
_ Oui mademoiselle. On rentre à la maison, au moins pour un moment.
_ Pour un moment ?
_ Oui, on est invité chez Booth ce soir pour diner.
_ Depuis quand ton patron ramène du travail à la maison ? Raille-t-elle.

Pour toute réponse je pars dans un éclat de rire.

_ Bon bah moi aussi je rentre, Jasper je te ramène ?
_ Ouais, ma voiture est restée au bureau.

Bella va embrasser Sam et Leah puis nous sortons tous. Bella braque ses yeux sur la voiture d’Emmett et s’en approche.

_ Ah non Miss « Je brûle des voitures » ! Je t’interdis de poser ton regard sur mon Hummer !!
_ Hey ! S’insurge Isabelle. On n’a pas brûlé ta caisse ! On te l’a empruntée ! Alec a cramé ta bagnole !
_ Oui mais tu me l’as volé !!! Gronde Emmett.
_ Rho tout de suite les grands mots ! Rétorque Mary.

Ils sont tous les deux face à face. J’attrape Bella par les épaules et nous prenons le chemin de la maison. Je sais que ce n’est pas la peine, personne n’aura le dernier mot.

Nous arrivons dans l’appartement. Bella ôte ses chaussures à talon, et apprécie de ne plus avoir les pieds engoncés.

_ Je t’ai déjà dit que je te trouvais très sexy avec ton blouson en cuir ?
_ Non Bella, mais maintenant je le sais.

Je m’approche d’elle et la prends dans mes bras avant de l’embrasser langoureusement. Bella se frotte contre moi tout en gémissant.

_ Et toi t’ai-je déjà dit à quel point ta tenue de consultante m’excite ?
_ Sais-tu où ça va finir agent Cullen ?
_ Parfaitement. Sur la table de la salle à manger.
_ Edward…

Je la pose délicatement sur la table. J’embrasse son cou, ma langue glissant sur sa peau. Mes doigts partent à l’assaut de sa veste en tailleur, puis les boutons de son chemisier.

Ma bouche ravage sa poitrine voluptueuse, mes mains caressent ses bas, tout en remontant sa jupe. Nos corps s’appellent. Bella fait glisser ma veste et plonge sa main dans mon pantalon. Je grogne contre sa peau. Sa main s’enroule autour de mon sexe en érection, elle me caresse avec application.

Mais déjà nous voulons plus, nos langues s’entremêlent, se goûtent l’une et l’autre. Nos respirations sont erratiques. Bella défait ma ceinture et me libère de mon carcan.

Je cajole son intimité à travers son dessous, elle colle ses hanches contre ma main pour demander plus d’attention, mais je la retire. Elle grogne de mécontentement. J’attrape ses poignets dans une de mes mains, je les passe au-dessus de sa tête.

De l’autre j’arrache son string.

_ Edward !!

Je ne compte même plus le nombre de strings qui ont perdu la vie ainsi depuis qu’on est ensemble. Je m’insère en elle dans un grand coup de rein. Elle crie littéralement. J’approche ma bouche de la sienne et au moment où nos lèvres sont sur le point de se toucher, je recule.

Elle grogne tandis que je m’enfonce en elle. Ses poignets sont toujours entravés de ma main. J’approche encore ma bouche, mais Bella qui a compris est plus rapide et coince entre ses dents ma lèvre inférieure.

_ Sau…vage ! Grogné-je entre deux coups de boutoirs.

Je libère ses mains, elle tire de toutes ses forces sur mon tee-shirt et le déchire en deux. Elle enfonce ses ongles dans mes épaules, et s’accroche à mon cou. Je la soulève, elle enroule ses jambes autour de mes hanches.

Je la pénètre ainsi debout un moment.

_ Ô mon dieu ! Edward !!!

Puis je fais reposer son dos contre un mur. Notre étreinte est violente. Nous fusionnons littéralement l’un avec l’autre. J’étouffe les cris de Bella avec ma bouche. Ses parois intimes se resserrent violemment contre mon sexe, libérant ainsi ma propre jouissance.

Je pose ma tête dans son cou. Bella tremble encore. Je la serre fort contre moi. Une fois que notre respiration s’est un peu calmé, je la porte jusqu’au canapé.

Je parcoure son corps de baisers, elle rit quand ma bouche s’aventure sur son ventre et ses côtes.

_ Wow, c’est la jupe stricte qui t’a mis dans cet état là ?
_ Non, c’est toi. Habillée ou nue tu me rends dingue de toute façon.
OoOoOoOoO

L’ambiance est assez bonne chez Booth. Il y a du jazz en musique de fond. Nous buvons une bière tout en discutant de tout, sauf du boulot. Je sais pourtant qu’il faut que je discute de l’avancée de l’enquête avec mon patron. Mais je dois trouver un moment où Bella ne sera pas à proximité.

Bella a toujours une dent contre Booth, elle est encore remontée après lui pour cette histoire de port d’arme. C’est plus fort qu’elle. Mais pour l’instant on a un avantage, les filles ne sont toujours pas intervenues et tant mieux pour nous.

_ Alors Isabella, cette première journée avec les recrues ?
_ Vous êtes sûr de vouloir savoir patron ?

Bella insiste sur le dernier mot.

_ Oui Isabella, j’en suis certain.
_ Ok, alors pour faire simple. C’est pas de deux semaines que j’aurais besoin, mais de deux mois au minimum.
_ Ca ne peut pas être aussi catastrophique.
_ Ah ouais. Vous voulez parier ? Demandez-leur si vous ne me croyez pas.

Elle nous regarde tour à tour.

_ Je l’ai vue dérouiller un vrai malabar en moins de deux minutes. Rit Emmett.
_ Je confirme patron.
_ Nan mais c’est vrai. Ils apprennent quoi à la C.I.A ? S’énerve Bella.
_ A jouer aux parfaits petits espions. Explique Booth.

Le docteur Brennan s’assied auprès de notre boss. Une main posée sur sa cuisse.

_ Ouais bah c’est pas étonnant que la baie des cochons soit foirée alors.
_ La baie des cochons…on laisse tomber le sujet. Déclare Booth.
_ Je pense en effet que c’est mieux Booth, après tout on n’est pas obligé de parler boulot.
_ Et c’est toi qui dis ça Bones ?
_ Oui, je tente de m’ouvrir au monde, d’avoir des discussions qui n’ont aucun aboutissement intellectuel.
_ Ok, voilà la raison de notre présence ici. Je me demandais aussi !!
_ C’est Isabelle je crois, c’est ça ? Demande Brennan.
_ Bingo !
_ Comment fais-tu Bones pour les reconnaître ? Je n’y arrive que grâce aux phrases cinglantes d’Isabelle, et encore je me trompe une fois sur deux avec Mary.
_ C’est à l’intonation. C’est la dominatrice du lot. Chuchote Temperance.
_ La dominatrice ? Et bien tu ne dois pas t’emmerder Edward !!
_ Si c’est te faire fouetter qui te branche Em. Je peux m’en charger. Propose Rosalie.
_ Les hommes sont souvent très excités par le coté dominant des femmes. Une de leurs positions préférées reste l’Andromaque.
_ L’Andromaque ?
_ Oui Emmett, vous savez quand la femme se positionne sur l’homme, comme ceci.

Le docteur Brennan commence à monter sur Booth. Il la repousse gentiment.

_ C’est bon Bones. Je crois qu’ils ont compris. Explique Booth mal à l’aise.
_ Ouais, le fouet, le cuir, les menottes…Enumère Isabelle en me regardant.
_ Le noir est tout à fait symbolique, il représente le coté obscure. L’interdit…
_ Ok, les mecs sont vraiment des tordus. Déclare Alice.
_ Pas tous.
_ Non Jazz, pas tous.
_ Les fantasmes aident les gens à s’évader, à rêver, c’est une chose qui reste de l’enfance.
_ Merde alors, j’ai l’impression de discuter avec ton père Edward.

Booth rigole devant la remarque d’Isabelle. Tout le monde le suit dans un grand éclat de rire.

_ Je vous rassure, moi aussi j’ai certaine fois l’impression de discuter avec Carlisle.
_ Hey ! Bones. Même si c’est vrai, ce n’est pas une raison pour le dire.
_ Bah c’est chacun son tour, après tout.
_ Pourquoi chacun son tour Isabella ?

Je donne un coup de coude discrètement à Bella.

_ Pour rien patron. Ah si juste une chose, une histoire assez troublante qui met en scène un clown, un téléphone, une arme et vous. Sans oublier le psy.
_ Bones ! S’insurge Booth.
_ Quand je pense qu’on me refuse une arme alors que je n’ai dégommé que des méchants pas beaux ! Je trouve ça dégueulasse ! Vous avez tué un clown de camion de glace !!
_ On m’a rendu mon arme. J’ai passé le test psychologique haut la main ! Se défend Booth.
_ Il l’a eu en montant le barbecue du psy. Surenchérit le docteur Brennan.

J’ai la sensation que les yeux de Bella vont sortir de leurs orbites. Je l’attrape et la serre dans mes bras, pour éviter qu’elle se lance dans une bataille verbale avec mon patron. A savoir : qui mérite le plus d’avoir une arme ?

Seigneur dieu, je savais que ce n’était pas une bonne idée de lui balancer cette histoire.

Temperance nous sauve en prétextant que le diner est servi. La soirée se passe après dans le rire. Je n’aurais jamais cru que le docteur Brennan soit si drôle.

Et vous, vous saviez pour Brennan ? LOL

Suite aux (peu de) résultats que nous avons obtenu pour le choix du sexe du bébé, nous relançons la question : Fille ou garçon ?
Déjà, il y a 2 vœux de jumeaux, 5voeux de filles et 4 vœux de garçons….Ferez-vous basculer tout cela ?

A très vite,
Ciao Spuffy et Caro.