Bienvenu(e)s chez les Lémoniaques


Bienvenu(e)s chez les lémoniaques !!


Caro30 et Spuffygirl92 vous proposent la recette suivante :

Deux auteurs folles à lier, une dose de lemon très adulte (âme sensible s'abstenir), une cuillerée d'amour et d'action.
Mélangez bien !!

Vous obtenez Service schizo pour votre plaisir, une fiction de dingue? Oui c'est le mot.

Et vu que nous sommes complètement accrocs à Edward et Bella.
Voici le récit des délires d'un soir d'hiver...

dimanche 19 septembre 2010

CHAPITRE 12

BELLA POV

Je suis assise sur le fauteuil près du lit d'Edward. Ma main est posée sur la sienne. J'attends qu'il se réveille. Je ne peux pas m'empêcher de m'en vouloir. Il aurait pu mourir, et je n'aurais rien pu faire pour l'empêcher. J'en suis malade et ça renforce mon envie de me débarrasser d' Alec le plus vite possible. (N/Savine : heu… fais gaffe quand même c’est pas un enfant de cœur !!)
Il est vraiment temps de tourner la page. Je ne laisserai pas mourir l'homme que j'aime par ma faute.
Je pose la tête sur son torse, et me laisse bercer par le bruit des machines. J'ai tellement pleuré que je n'ai plus de larmes. Mon regard s'abaisse sur mes mains encore maculées du sang d'Edward, j'ai refusé de le quitter un seul instant depuis que nous sommes arrivés. Je me sens tellement responsable de la tristesse dans les yeux de ses proches, mais surtout de la douleur de sa mère. Elle ne m'a rien reprochée et ça renforce ma culpabilité. Si je ne m'étais pas laissée aller à ses bras, rien de tout cela ne serait arrivé. Comment la volonté d'un seul homme peut-elle produire autant de dégâts ? (N/Savine :me pose la question aussi !!)
Je suis décidée plus que jamais à me venger, à reprendre les rênes de ma vie. Ce n'est certainement pas le FBI qui va m'arrêter. Car, je le sais, dès ce soir, je L'aurais retrouvé et je réparerai tout ce gâchis.
Edward est quelqu'un de trop bien pour avoir à supporter cette situation. (N/Live : Go Bella !) (N/Savine : je dirais même mieux GO !!!!)

Soudain, je sens une main sur ma joue. Je tourne la tête vers cette personne. Esmée tente un sourire réconfortant, mais ses yeux rougis ne peuvent pas me cacher sa peine.

_ Oh! Madame Cullen, je suis tellement navrée de vous imposer ça. Votre fils ne mérite pas ce qui lui arrive ! Il est compréhensif, patient, et aimant. Je ne voulais pas ça. Mon égoïsme a causé votre douleur et je vais tout faire pour rattraper ce mauvais tour du destin.
_ Ce n'est pas ta faute. Je connais mon fils, et je sais de quoi il est capable. Malheureusement, cela fait parti de son travail. Et puis, il t'aime Isabella, et tu ne pourras rien faire pour changer ça. Il n'ira jamais contre ses sentiments et se battra toujours pour toi malgré les risques que cela comporte.

Je ne peux pas retenir plus longtemps mes larmes. Esmée passe ses bras autour de mes épaules, et je pleure, la tête dans son cou. Au fond de moi, des souvenirs de ce que je vivais avec ma mère me reviennent. Nous étions proches, du moins autant que possible, et elle me manque terriblement. Mes sanglots redoublent de puissance quand Esmée caresse doucement mes cheveux. Enfin, je réussis à me calmer, et je m'écarte, gênée de mes larmes.

_ Ca va mieux ?
_ Je suis désolée, je ne voulais pas...
_ Arrête de t'excuser.

Elle tire le second fauteuil près de moi, et nous regardons Edward en silence.

_ Quand est-ce qu'il va se réveiller ? Demandé-je, angoissée.
_ D'après le médecin, à tout moment. Il a juste une légère commotion cérébrale dû à la balle qui a frôlé sa tête.
_ Quand je pense que deux millimètres plus près, et il n'était plus là.

Elle pose sa main sur mon bras à nouveau pour me réconforter.

_ Il a eu de la chance. Mais il est fort, il va se relever rapidement. Assure-t-elle. (N/Savine : * fais une prière*)
_ Oui.
_ Tu ne veux pas qu'on te ramène pour te changer et te reposer un peu ? Edward n'aimerait pas te retrouver dans cet état.
_ Pas tout de suite.

Je sais qu'elle a raison. Je dois quitter l'hôpital et le FBI avant qu'Edward se réveille, sinon je ne pourrai pas réussir la mission que je me suis donnée. Esmée se lève, embrasse le front de son fils et s'en va.
Je fouille dans les tiroirs, mais ne trouve pas de papier. Je jette un œil dans le couloir, il n'y a personne alors j'en profite pour aller dans le bureau des infirmières à côté.

_ Entrez. Me lance l'infirmière qui s'y trouve. Elle a un sourire compatissant, et je lui demande un stylo et une feuille.
_ J'ai besoin de faire faire un papier d'absence à mon travail.
_ Oui bien sûr. Vous voulez que je vous le fasse ?
_ Ca ira, le docteur Cullen s'en charge. La remercié-je.
_ Tout se passera bien pour votre ami, mademoiselle. Assure-t-elle quand je referme la porte.

Ça n'ira bien qu'une fois que toute cette histoire sera terminée.
Je retourne au chevet d'Edward et me mets à lui écrire une lettre. Il doit comprendre les raisons de mon choix. Les larmes reviennent à mes paupières, mais je les combats. C'est pour lui en priorité que je le fais. Pour qu'il soit en sécurité. (N/Savine : je commence à avoir peur là. c’est normal ?!)
Je place le morceau de papier sous sa main, dépose un chaste baiser sur ses lèvres.

Tu sais que c'est la seule solution. Explique Isabelle.
Il doit y en avoir une autre. Refusé-je ce qu'elle impliquait.
Toi et moi ne serons jamais assez fortes par rapport à Isabelle pour supporter Alec. Insiste Mary.

La bataille s'engage dans mon esprit torturé. Je sais malgré tout qu'elles ont raison. Je ne supporterai pas ce qu'Alec me réserve. C'est une manière de me préserver contre lui.

Soit. Mais après tout ça, vous disparaissez. Ordonné-je.
Qui vivra verra. Insinue Isabelle.

Je ferme les yeux, j'inspire à fond.
Après un dernier regard, je m'éclipse de la chambre doucement.

Dans le couloir, se trouvent Emmett et Rose. Je m'approche d'eux, Emmett se lève et m'enlace. Je savoure ses bras réconfortants un instant, mais je sais ce que j'ai à faire. Je glisse les bras autour de lui, et en profite pour prendre ses clés de voiture. Je m'en veux, mais c'est ma seule solution.
Je m'écarte avant de fondre en larmes à nouveau. J'ai assez pleuré, place à l'action.

_ Je vais aller me passer un coup d'eau sur le visage. J'ai besoin de me sentir propre pour retrouver Edward.
_ On ne le quitte pas. M'assure Rose en embrassant ma joue.

J'accepte et les remercie. Je traverse le couloir, consciente des regards sur moi. Au lieu de tourner vers les toilettes, je passe la porte de sortie et cherche des yeux la voiture d'Emmett. Je la trouve enfin, à l'autre bout de l'allée, et m'engouffre à l'intérieur.
Je démarre en quatrième vitesse, je ne veux pas qu'Emmett se rende compte tout de suite de la disparition de sa chère voiture. En quelques minutes, je suis à l'appartement d'Edward. Je monte et file dans la salle de bain.
Après une douche accélérée, et une prise de mon traitement, je m'allonge une minute dans les draps d'Edward. Le contact du tissu contre ma peau nue me relaxe un peu. Je tourne la tête contre son oreiller, et c'est comme si Edward était à mes côtés.
Je me relève, j'ai beaucoup de travail à faire. J'ouvre l'armoire qu'Edward m'avait libérée au moment où je m'étais installée ici, et j'attrape une jupe et un top. Tout en m'habillant, je réfléchis au matériel dont je vais avoir besoin. Je le trouverai chez Sam. Je prends le sac de sport d'Edward, et mes cuissardes.
Au dernier moment, je vois l'ordinateur d'Edward, et je me laisse tenter. Je m'assois devant, ouvre le réseau interne du FBI. On me demande un code d'accès.

_ Chiotte ! (N/Savine : heu.. je crois pas que ce soit le bon mot de passe, ptdr !!)(N/Spuffy: tu sors !)

Je prends un morceau de bloc-notes, et me prépare à noter tout ce qui me vient pour le craquer. J'essaie de multiples combinaisons, je suis persuadée que le nom ou surnom de sa sœur en fait partie. Mais cela ne suffit pas, ce n'est pas assez long. Je suppose, comme le dossier me concerne, qu'Edward en a fait allusion dans ce code. J'essaie tous les petits noms par lesquels il me nomme.

BellaLily
BellaAlice
AliceBella
LilyBella

Rien. Je suis têtue. Je continue, avec des variantes.

BellsLily
LilyBells

BINGO ! Bingo !

Je crierai presque de joie, mais je manque de temps.
Je recherche tout ce que je peux trouver sur Alec Volturi et l'agence Volturi. En particulier dans la région de Chicago.
Je tombe sur des photos de lui, et réprime un frisson d'effroi. Je résiste à l'envie de les fermer, et les étudie rapidement. Sur beaucoup, il est dans un restaurant italien qui fait sûrement parti de la compagnie Volturi. L'une d'elles retient mon attention. Elle montre Alec et Jane discutant devant l'enseigne d'un restaurant. Le Bella Donna. C'est donc là que je vais.

Je reprends la voiture d'Emmett, et fonce directement chez Sam. Je me gare derrière le bâtiment pour plus de discrétion. J'entre et file vers le studio chercher les armes qu'Edward y a caché. J'embarque tout ce que je peux, en en mettant dans le sac de sport, et un Glock vient se loger à ma cuisse. Mon couteau et un chargeur de balles trouvent leur place dans ma cuissarde. Je suis prête.
Je redescends en m'attachant les cheveux et croise Sam.

Merde je l'avais oublié celui-là !

_ Isabella, qu'est-ce que vous faites là ? J'ai appris pour Edward, heureusement il y a eu plus de peur que de mal.
_ Oui. C'est pour ça que je suis venue me changer et lui chercher des vêtements.

Il baisse les yeux sur mon sac. Il n'est pas si con, et a compris en un instant qu'il n'y a pas que des vêtements dedans.

_ Des vêtements, hein ? Je sais que les agents se sentent nus sans leurs armes, mais de là à en prendre un arsenal entier, c'est pas un peu abusé ?

Je ne réponds pas, et tente de lui passer devant. Il me retient par le bras, je me retourne, lâche mon sac par terre, et lui assène un violent coup sur la nuque avec la crosse de mon arme prise sous ma jupe. Il tombe assommé. J'enjambe son corps et je passe incognito jusqu'à la voiture. Et sans me presser en plus !
Je balance le sac sur le siège passager, enfile une paire de lunettes de soleil d'Emmett qui était dans la boite à gant. Je programme le GPS pour me rendre jusqu'au restaurant. Je suis les indications, me permettant d'insulter la voix de pouffiasse de l'appareil. Elle m'énerve avec ses « tourner à droite », « 100m tourner à gauche ». J'ai une envie irrésistible de lui arracher les fils. (N/Savine : si tu veux je t’aide !! lol !!)

Je me gare à proximité du restaurant et entre comme si je connaissais la place depuis toujours. Les gens me lancent un regard étonné. Je les ignore et m'installe à la table face à la porte.
Je sais qu'il viendra. Il va être mis au courant de ma présence, et ne résistera pas à venir me chercher.

_ Vous voulez quelque chose ? Me demande le patron de sa table au fond.
_ Un Expresso.

Il hoche la tête, peu ravi. En mettant la machine en route, il passe un coup de téléphone en Italien, pensant sûrement que je ne comprendrai pas.

_ Io è ! (elle est là) Tua moglié ! (votre femme)
_ ….
_ Bene boss.

Et il raccroche. Il me sourit en me tendant ma tasse. Je lui rends le sourire, et fixe le regard sur la porte. L'attente commence. (N/Savine : et l’angoisse aussi…*claque des dents*)
Quelques clients viennent et repartent. Les aiguilles tournent au ralenti sur l'horloge. Mon cœur s'emballe à chaque fois que j'entends un pas dans la salle.
Le patron m'observe, son regard erre souvent sur mes jambes. Je souris en moi-même en pensant à la réaction d'Alec s'il le voyait faire.

La porte s'ouvre, le soleil dessine en contre-jour sa silhouette, mais je la reconnais immédiatement.
Je me redresse, place un sourire sur mes lèvres, et le regarde avancer doucement.

_ Mi amor. Souffle-t-il en m'embrassant avec force. Deux ans que je te cherche, et c'est toi qui me trouve ? ! (N/Savine : beurk !!! je te soutiens Bella. Soit forte !!!)

Ses doigts se referment durement sur ma nuque.
Je ne peux plus reculer. Je suis prise au piège. Je n'ai plus qu'à avancer et prier le ciel qu'il croit à mes mensonges.
Que le spectacle commence.

EDWARD POV

J'ai un de ces mal de crâne ! (N/Savine : mon pauvre bébé !!! viens à la maison je te soignerais bien *sifflote*)
Ma tête est dans un étau, c'est comme si j'avais pris une cuite, les avantages en moins. Mes paupières sont lourdes, j'ai du mal à les ouvrir. Quand enfin j'y arrive, je suis aveuglé par la lumière qui m'entoure.
Mes idées se mélangent. Où suis-je ? Que s'est-il passé ? C'est quoi ce tunnel ?

J'entends la voix d'Emmett, je crois qu'il discute avec Rose, mais c'est flou. Qu'est-ce qu'il fout là ?
Et puis, le souvenir de l'accident me revient.
On m'a tiré dessus ! Mais ensuite, plus rien.

_ Edward ? Eddy, te revoilà enfin vieux ! Le coup de la Belle au Bois Dormant, ça suffit. Surtout que le Prince Charmant n'a pas voulu t'embrasser. (N/Savine : PTDR !!! Em, je t’aime !!)
_ Emmett ! Le rabroue Rosalie.

Me revoilà dans le monde merveilleux d'Emmett McCarthy. Y a quand même mieux comme réveil.

_ Pas si fort Em ! J'ai mal au crâne !
_ C'est étonnant quand une balle te frôle la tête ! Je savais que le casque lourd que je t'ai offert à Noël pourrait te servir !
_ Dis, Em, ce sera possible d'être aussi con ? Ou t'as pris des cours ? (N/Savine : je crois que c’est naturel !! lol !!)
_ Mon Eddy est de retour ! Chic alors !

Il se penche sur moi, et fait semblant de m'embrasser. Je le repousse de la main droite et la première vision claire que j'ai est Rose qui met une panette à Emmett. Ça m'arrache un sourire.

_ Merci Rose.
_ Je t'en prie.
_ Tu pourrais me redresser un peu, s'il-te-plait ?
_ Laisse mon infirmière tranquille et demande à la tienne.

Tandis que Rose s'exécute, je demande.

_ Où est Bella ?
_ Ah c'est bizarre, je te parle d'une infirmière, et tu me demandes où est Bella. Rit-il, mais je ne relève pas.

Y a que Emmett pour faire ce genre de commentaires. Je commence à être rodé.

_ Je vais la chercher. Elle est partie aux toilettes se rafraîchir.
_ Elle n'a rien ? M'inquièté-je.
_ En fait c'est simple. Quand tu t'es effondré comme une grosse merde sur ton volant, super Bella a pris les commandes. Elle t'a collé sur ses genoux. Veinard ! Et a pris le volant d'une main. Elle s'est engouffrée dans le parking du FBI. Elle a stoppé la voiture comme une pro. Rien à dire. Dix sur dix. Même pas de bosses sur la voiture mises à part les balles. Ensuite elle t'a extrait de la bagnole à genoux, t'a piqué ton flingue. Ça t'a l'habitude ! Elle a tué le chauffeur d'une balle dans la tête, et a canardé le deuxième qui sortait. Résultat deux morts, un blessé léger, toi, une voiture qui ressemble à du gruyère, mais sans bosses. Et une Bella au meilleur de sa forme. Toutes mes condoléances pour ta Volvo. (N/Savine : rapport fini, lol !!)

Mon cœur reprend un rythme normal à la fin de sa tirade. Et je souris. C'est bien Bella, ça !
J'ai hâte de la revoir. Elle me manque.

_ Comme Bozzo le Clown a fini de faire le con, moi je vais chercher Bella, et Em le doc.
_ A vos ordres chef Rose. Obtempère mon collègue.

Ce mec est une vraie merde devant sa gonzesse, comme moi du reste !
Ils quittent ma chambre, et je prends un instant pour assimiler. Ma tête est mise à prix. Ce coup-ci, ça y est. Même si Bella les a tués, il y en aura sûrement d'autres. Mais ce n'est pas ce qui m'empêchera de mener à bien ma mission. Je serre les poings, et sens quelque chose se froisser entre mes doigts.
Je regarde le papier plié en deux avec mon prénom marqué dessus. J'ai peur de reconnaître l'écriture de Bella.
Je le porte à mon attention. Mon cœur s'emballe encore, ma respiration s'accélère. J'ai peur d'y lire quelque chose qui va fortement me déplaire.
J'inspire à fond et ouvre le message.

Mon Edward,

Si tu es dans cet état, c'est entièrement de ma faute.
Je n'aurais jamais dû écouter mon cœur. Mon corps.
Cette douleur que je ressens au fond de moi est insupportable.
J'ai peur que tu meures
Même si les médecins m'ont affirmée le contraire.
Je sais que tu désapprouverais ce que je m'apprête à faire.
Pourtant il le faut, sinon tu ne seras jamais en sécurité.
Je vais donc rejoindre Alec, l'éliminer
Afin de désagréger l'organisation.
Je dois aussi sauver ma mère de cette brute de Aro.
Mais je ne pourrai pas le faire, tant que tu seras à mes côtés.
Je n'aurais pas la force de te quitter.
Edward, tu m'as apportée bien plus que tu ne le crois.
Tu as apaisé mon esprit tourmenté.
Tu as pris soin de moi comme personne ne l'avait jamais fait.
Tu m'as redonné le sourire.
Tu m'as appris à accepter mon passé.
Toutes ces choses que l'on a partagées
Jamais je ne pourrai les oublier.
Tu es pour moi l'unique lumière de ma vie.
Ces moments dans tes bras ne tomberont jamais dans l'oubli
Qu'importe ce qui se passe avec Lui.
Mon cœur et mon corps te sont acquis.
Même si la seule fin est certainement ma propre mort.
Je sais, tu penses que j'ai tort.
Sache que jusqu'à avant de te rencontrer,
Dans les limbes je vivais.
J'ai appris ce qui était la vie avec toi.
Et l'amour dans tes bras.
La seule chose que je peux te promettre
C'est que je t'aime.
Il y a un moment que je l'ai réalisé
Même si jusqu'à présent, j'ai été incapable de te l'avouer.
C'est la plus stricte vérité
Le seul souhait que je pourrais formuler,
C'est de pouvoir te le déclarer.
Je te le redis encore une fois.
Edward, je t'aime à jamais.
J'espère te revoir bientôt
Et c'est le cœur déchiré
Que je m'en vais
Régler mon passé.

Bella.
(N/Savine : oh putain !!! j’en ai les larmes aux yeux)
Je la lis. La lis. Et la relis jusqu'à la connaître par cœur.
Elle n'a pas fait ça. Je n'en crois pas mes yeux.
Pourtant elle m'aime. Et pourquoi me le dit-elle maintenant ? Au moment où je suis le plus faible sans pouvoir lui répondre. Au moment où elle retourne dans les bras de son bourreau. Depuis quand lui ai-je demandé de me sauver ? ! (N/Savine : tu la connais pas encore ?!)

La colère monte en moi. Je vais pour me redresser, mais les fils qui m'attachent aux machines me retiennent au lit. Je les arrache avec rage, tout s'affole, et je pose les pieds par terre. La tête me tourne, j'ai une nausée mais je prends sur moi, et sors de ma chambre, chancelant. Je suis un peu désorienté. Je cherche des yeux la sortie, et quand je repère une porte à l'autre bout du couloir, Emmett y apparaît avec un homme en blanc. Je n'ai pas le temps de faire un pas que mes jambes m'abandonnent et que je sens deux bras me rattraper avant que je heurte le sol. Il me ramène dans la chambre en me soutenant et me fait rassoir sur mon lit. Je tente de le repousser quand il essaie de mettre mes jambes dans le lit, mais d'une pichenette, il me fait basculer en arrière.

_ Pas si vite, Roméo. Tu vas la retrouver ta Juliette. Se moque Emmett.

Je me redresse, je lui collerai bien un pin mais je n'en ai pas la force.

_ Justement non ! M'écrié-je.

Il n'a pas le temps de répliquer, que Rose déboule dans ma chambre. Son visage est livide, c'est la panique !

_ Bella a disparu ! Assène Rosalie.
_ Je sais ! Tenté-je d'expliquer en prenant la lettre, mais Em me coupe
_ Comment ça disparu ? Elle est pas tombée dans le trou des chiottes, quand même ! ? Elle est pas épaisse, mais faut le faire ! (N/Savine : soit sérieux deux seconde Em s’il te plait !! pff !!)
_ Mais t'es trop con ou quoi ? J'ai cherché dans tout l'hôpital, et je ne l'ai pas trouvée! Elle n'est pas à côté d'Edward, donc elle a disparu. S'exclame Rose.
_ JE SAIS !

Enfin, ils se taisent.
Dieu ce que ça fait du bien. (N/Savine : tu m’étonnes !!)

_ Mais tu sais quoi ? Râle Emmett, ahuri.
_ Bella est partie tuer Alec Volturi. Elle m'a laissé ça.

Je tends la lettre. Rose la prend en premier.

_ Oh mon Dieu ! Et j'aurais dû le savoir ! Se fustige-t-elle.
_ Je suis mal. Se désespère Em une fois qu'il a lu la lettre.
_ On règlera ça plus tard. Pour le moment, il nous faut un plan.
_ Comment ça nous ?
_ Toi et moi, Emmett.
_ Dans tes rêves ! Je prends les choses en main.
_ Pour ce que ça donne quand tu prends les choses en main ! Donne-moi tes clés de voiture et ferme-la.
_ Pff ! Comme si j'allais te les donner ! J'y vais moi-même. Assure Emmett en commençant à chercher ses clés. (N/Savine : je crois que la suite ne va pas te plaire Ed :s)

Je le regarde faire avec impatience. Je sens le pire arriver.
Comme je le pressentais, Emmett grimace. Ce type est mort. Je vais me le faire !
Je tente de me dresser à nouveau, le médecin qui n'a encore rien dit fait un pas.

_ Vous n'espérez pas que je vais vous laisser sortir dans votre état ? Ce n'est pas une grave commotion, mais je vous garde en observation jusqu'à demain matin.
_ Toi tu commences par la fermer ! Grondé-je. Em, tes clés ? !
_ Euh...En fait...J'ai fait un câlin à Bella et il semblerait que peut-être que en fait euh...Je pense, je suppose...Que... (N/Live : on a du mal à croire qu’il s’occupe de la sécurité du pays… humhum…)(N/Savine : mdr !!)
_ Putain, Emmett ! Tu déconnes ! D'abord d'où tu lui fais un câlin ? Ensuite comment t'as fait pour te faire avoir comme un gosse de cinq ans ? On parle de Bella, là ! Pas de Porcinet ! (N/Savine : hey !! on ne dit pas de mal de Porcinet !!!)

Rosalie se place entre nous et tente de calmer le jeu.

_ Bon, les coqs quand vous aurez fini de jouer aux cons, on pourra peut-être passer aux choses sérieuses. Demande Rose, alors que le médecin se fout dans un coin et se fait oublier.

Vaut mieux pour lui, je crois.
La porte s'ouvre violemment avant que nous ne disions autre chose. Booth entre, suivi de Sam avec un pansement sur la tête. Mon boss est dans une de ses colères noires. Je ne sais pas pourquoi, mais je pense que nous sommes mal barrés.
Profil bas.
Je me réinstalle gentiment dans mon lit. Et j'attends que le ciel me tombe sur la tête. Pire ça ne sera quand même pas. J'ai déjà perdu Bella, alors le reste...

_ Ba alors t'as glissé sur le ring, Sam ? Se moque Emmett.
_ Non, sur Bella.

Je me sens blêmir à nouveau. Qu'est-ce qu'ils ont tous avec elle aujourd'hui ?

_ Qu'est-ce qu'elle a encore fait ? Demande Emmett. Notre moustique est vraiment intenable ! À croire qu'elle a chopé le Chikungunya. (N/Live : Pas sure que ce soit le bon moment mais ça me fait bien rire quand même… :p) (N/Savine : non je crois pas non plus mais c’est Emmett, alors…)

Booth lui lance un regard noir qui le stoppe tout de suite dans sa plaisanterie plus que douteuse.

_ Vous trouvez ça drôle McCarthy ? On a encore laissé partir une fille armée jusqu'aux dents dans votre bagnole, et folle par-dessus le marché pour retrouver son cinglé de mari, mafieux de surcroît. Si là on n'est pas dans la merde, on le sera jamais. J'accepte vos démissions avec joie et bonne humeur. Mais pour le moment, vous mettez le turbo et vous me la retrouvez avec un plan bien ficelé pour changer. Avant qu'on la retrouve avec une balle dans la tête sous un tas de cadavres.

Une chape de plomb s'abat sur la chambre.

_ Je vais chercher Jazz et dépose Rosalie et Alice chez les Cullen. Et deux ou trois agents en faction avec elles, histoire de garantir leur sécurité.

Étonnamment Rosalie ne dit rien. Elle est plus livide que jamais devant l'attitude si professionnelle d'Emmett. Mais une question me taraude de plus en plus.

_ Sam, a-t-elle dit quelque chose ?
_ Avant ou après m'avoir assommé ?

Je ne prends pas la peine de répondre, et il poursuit.

_ Elle n'a rien dit, mais j'ai bien senti que ce n'était pas la même que celle que tu amènes pour les entraînements.
_ Comment ça pas la même ? Demande Rose.
_ Elle avait une lueur différente dans les yeux, et vu sa tenue, elle avait de l'assurance, pas comme Isabella.
_ Isabelle. Souffle Rose.
_ Quoi Isabelle ? S'inquiète Booth.
_ C'est une de ses personnalités. La plus forte. Je pense que Bella a cédé la place à Isabelle pour mieux affronter Alec. Isabelle sait pertinemment que Bella n'aura jamais la force de supporter ce qui l'attend.

Je tombe contre mes oreillers. Je ne veux pas imaginer Bella dans cet état, je l'ai trop vue. Je refuse qu'elle vive ça à nouveau.

_ Ca explique l'aplomb qu'elle avait en quittant le studio. Remarque Sam.
_ Et ça veut dire qu'on est encore plus mal. Si Isabelle, sa personnalité forte, si j'ai bien compris, prend le dessus, on ne sait encore moins comment elle va réagir. On doit bouger le plus tôt et le plus discrètement possible.
_ Il y a toujours Renée dans l'équation. Isabelle ne prendra pas le risque de la perdre. Et puis Bella m'a bien dit qu'elle comptait suivre le plan qui avait été établi. Elle va chercher des preuves contre les Volturi avant de s'en prendre à Alec. C'est la meilleure façon pour Bella de se préserver. Assuré-je.

Même si je dois l'avouer cette idée me répugne, je ne peux que l'accepter. Rien que pour pouvoir lui demander des explications sur sa conduite envers moi. La prochaine fois c'est moi qui la frustre. (N/Savine : heu !! pas trop sure sur ce coup là mon gars !!)

_ Au fait, tant qu'on y est, Edward t'es mort. Annonce Booth sans transition.
_ Euh ? Ah bon ?
_ Toutes mes condoléances, Eddy. Ricane Emmett. (N/Savine : idem, lol)

Je désespère. Ce mec est un idiot fini. (N/Savine : mais non !!! c’est juste une impression… quoique !!)
Booth l'ignore totalement et reprend ses explications.

_ Te tuer maintenant reste la meilleure façon de te garder en vie.
_ Pourquoi pas. Si vous le dites, boss.
_ J'ai pas envie de te retrouver à la morgue la prochaine fois. Il a trouvé des tueurs professionnels, et ils ne toucheront l'argent qu'à ta mort. Autant que tu meurs pour de faux que pour de vrai.
_ Imagine le Come-Back !
_ Et Bella ? Paniqué-je.
_ Elle est partie d'elle-même, avant que je puisse lui expliquer. C'est peut-être mieux pour elle pour l'instant de penser que tu es mort. Il faut espérer qu'elle ait un moyen pour nous contacter comme la première fois, nous pourrons alors la soutenir. Pour le moment elle est seule. Je ne pense qu'à la sécurité de mes agents. (N/Savine : ben voyons !!!)

BELLA POV

_ Allons chez nous pour discuter plus à l'aise.

Alec me tend la main, et m'intime de le suivre. J'obéis. (N/Savine : ok Savine, reste calme. C’est pour le bien de tout le monde que Bella se fout dans une merde pas possible !!!!! *inspire, expire*)

_ Je peux garder ma voiture ? Demandé-je en la désignant.
_ Pourquoi pas. De toute façon, si j'avais voulu t'en priver, elle ne serait plus qu'un tas de cendres.

Il sourit, comme si c'était la blague du siècle. Je m'efforce de l'imiter. Soumise et fière de l'être.
La vengeance est un plat qui se mange froid.
Je prends la voiture, et le suis. Rapidement, nous sommes devant un portail électrique. Il s'ouvre, et je pénètre dans la propriété sophistiquée. Je repère déjà trois caméras avant même d'avoir atteint le garage. J'ai un frisson d'effroi qui remonte le long de ma colonne vertébrale, mais je me force à l'oublier. J'ai une mission. Je dois la tenir avant de rendre les armes.
Alec vient m'ouvrir la portière et prend mon sac avant moi. Je retiens ma respiration. Je sais ce qu'il va faire. Il a toujours tout dirigé, maintenant plus que jamais. Il ouvre mon sac, il fouille parmi les vêtements que j'y ai glissés, et tombe sur mon traitement.

_ Tu te drogues ?
_ Bien sûr que non.
_ Alors c'est quoi ?

Sa voix reflète sa colère, et son mépris. Je baisse les yeux, comme j'ai appris à le faire.

_ Mon traitement.
_ Pour ?
_ La schizophrénie.
_ Qui t'a dit que tu étais schizophrène ?

Il fait un pas vers moi. Son haleine balaye mon visage. (N/Savine : *retiens sa respiration* beurkkk !!) Je tremble de peur à nouveau. Un sourire s'étale sur son visage. Il reprend le contrôle, et c'est jouissif pour lui.

_ Depuis que j'ai été séparée de toi, j'ai vécu dans un hôpital psychiatrique. Ils m'ont bourrée de médicaments pendant longtemps. Avant de trouver ce que j'avais. Et depuis je suis obligée de suivre ce traitement, sinon j'oublie la réalité, et j'ai tendance à m'enfuir.

Je ne vois que du mépris dans ses yeux. Il réfléchit. Va-t-il me laisser mon traitement, ou pas ?

_ Si tu prends ce traitement, tu sais qui tu es ?
_ Ta femme.

Il sourit à nouveau. Je suis à deux doigts de m'évanouir à l'idée de ce qui lui vient à l'esprit.

_ Je vais te montrer mon bureau puis la maison.

Il prend mon bras et m'entraine à sa suite. Ses doigts s'enfoncent dans mes chairs et me blessent. Je retiens un cri de douleur. Me voilà de retour en Enfer.
Il me jette sur un des fauteuils, et pose mon sac sur son bureau. Je regarde autour de moi. Alec nous sert d'office un Bourbon, je grimace, j'ai horreur de ça, mais je fais bonne figure. Je n'ai pas le choix. Les baies vitrées laissent entrevoir le parc, des chiens d'attaque et des hommes armés. (N/Savine : charmant)
Vive l'ambiance ! Ça promet. La télé dans mon dos est en sourdine sur CNN.

_ Pourquoi ne reviens-tu à moi que maintenant ?

Sa question sonne comme un reproche. J'accepte le verre qu'il me tend, en bois une gorgée et manque de m'étouffer. Je dois faire attention à ce que je vais dire. Il sait pour Edward, il s'agit d'être cohérente dans mes mensonges.

_ Après qu'ils m'aient retrouvée sous ce tas de cadavres, ils m'ont emmenée à l'hôpital car j'étais blessée. À mon réveil je ne me souvenais plus de rien. J'ai fait deux hôpitaux psychiatriques quand la maladie s'est déclarée pour trouver un traitement adéquat. Après ma sortie de l'hôpital, j'ai été placée sous la surveillance du FBI.

Il me regarde avec attention, je sais qu'il cherche une incohérence qui lui permettrait de prendre encore plus de pouvoir sur moi. J'arrive au moment critique de mon récit. Il s'agit d'être la plus convaincante possible.

_ Ils voulaient attendre, je suppose, que je me souvienne de qui j'étais pour mieux m'utiliser dans leur affaire. J'ai mis du temps avant de me souvenir, et quand tu appelais, je ne comprenais pas. Tout m'est revenu quand ces hommes nous ont tirés dessus. J'ai échappé à la surveillance du FBI aussi facilement que pour un enfant de cinq ans, comme tu me l'avais appris. Et je suis venue te retrouver.

J'ose croiser son regard, mais mon visage est aussi impassible qu'il l'exige.

_ Comment m'as-tu retrouvé ?

Il tourne son verre entre ses doigts, observant le liquide qui s'y trouve.

_ J'ai fouillé dans l'ordinateur de l'agent qui m'hébergeait.
_ Ça c'est ma femme !

Je respire un peu mieux en entendant ça. Il me croit jusqu'à ce qu'il demande

_ As-tu couché avec cet agent ?

Surtout, ne pas répondre ni trop vite, ni trop lentement.

_ Oui.

Son regard me transperce comme deux revolvers. Sa colère transparait dans tout son être.

_ Bien sûr, tu ignorais à qui tu étais.

Le sarcasme est entier.
Je ne réponds pas, et baisse les yeux.

_ Tu n'as rien à dire ? Sa voix monte d'un ton.
_ En effet, je l'ignorais.

Je baisse la tête, attendant la sentence.

_ On réglera ça plus tard.

Le verdict est sans appel. Je vais en baver. Mais je suis assez forte pour l'endurer, ce n'est pas comme si je n'avais pas l'habitude.

_ Le programme est très intéressant aujourd'hui.

Il monte le son, et je reconnais la voix de Booth. Je me retourne. Il est devant un parterre de journalistes sur les marches du siège du FBI. Son regard est morne, sa voix monotone. J'ai peur d'entendre ce qu'il va dire. Je retiens mon souffle, mon cœur s'accélère.

« Aujourd'hui, à 19h34, l'agent spécial du FBI Edward Cullen a succombé à ses blessures à l'hôpital suite à une fusillade plus tôt dans l'après-midi dans le cadre de son travail. Nous présentons à la famille toutes nos condoléances et traquerons les responsables sans relâche. L'inhumation se fera dans un cadre familial, à la demande des proches. Le FBI a perdu l'un de ses meilleurs éléments. »

Alec rit, il jubile.

_ Et un de moins ! Te voilà libérée de son souvenir.

Je retiens mes larmes. Je savais que cette histoire se terminerait mal. Il me prend joyeusement dans ses bras, et m'embrasse durement. J'ai envie de le mordre, mon estomac se tord. Une douleur profonde m'assaille.
Edward est mort.

_ Ce bastardo ne te touchera plus jamais. (N/Savine : que tu dis...) J'ai investi de l'argent utilement en le tuant. Tu ne trouves pas ?
_ Si, bien sûr. Je me sens...Soulagée.

Il rit encore, et frappe dans ses mains. Je détourne le regard, et mordille ma lèvre inférieure pour mieux contrôler mes émotions.

_ J'aurais besoin d'aller me rafraîchir.
_ Oui, oui, vas-y donc ! Quelle impolitesse de ne pas te l'avoir proposé avant ! On aura tout le temps de se retrouver après, ma chère épouse. (N/Savine : dans tes rêves !! tu es plus prêt de te retrouver avec une balle entre les deux yeux qu’au pieu avec Bella. Et Bastardo toi-même !!)

Et c'est bien ce qui me fait peur. J'acquiesce quand même et m'éloigne aussi calmement que possible de son giron en suivant l'indication qu'il me donne.

J'ouvre la porte, la referme, et m'y appuie. Les larmes affluent, et je glisse le long de la paroi jusqu'au sol. Ce que j'ai fait ne servira à rien puisqu'Edward n'est plus là pour moi après. J'évite les sanglots, je ne peux pas laisser Alec se rendre compte à quel point ma douleur est profonde. (N/Savine : sois forte ma belle, tu peux le faire !!)

Relève-toi ! Relève-toi ! me hurle ma conscience.
Nous réclamons vengeance ! Exécute le plan. Ensuite peu importe pour nous. Il faut retrouver maman.

Je me relève, me passe un peu d'eau sur le visage. Mon regard tombe sur mon reflet dans le miroir.
J'ai le regard et le cœur vide. Je ne suis plus qu'un robot sans aucune émotion.
Je ferai ce qu'il y a à faire sans jamais plus m'impliquer directement. C'est comme si mon esprit était ailleurs et qu'il suivait de loin les gestes de mon corps.

Je ressors et retourne m'assoir près d'Alec. Il passe un bras par-dessus mon épaule. Je ne ressens rien. Je le laisse m'attirer. Il peut faire ce qu'il veut de moi, je m'en contrefous.

_ Figure-toi ma chérie, que j'ai prévu une soirée pour nous.
_ Vraiment ?
_ Oui. Un petit tour au cimetière demain soir.
_ Au cimetière ?
_ Oui pour enterrer ton amant.
_ Mon...Quoi ?
_ L'agent Cullen, bien sûr ! (N/Savine : inspire, expire.. zen Savine, zen !!)

Je me crispe, et ses doigts se serrent plus fort dans mon bras.

_ Veux-tu manger quelque chose ?
_ Non merci.

Rien qu'à l'idée d'avaler quelque chose, mon estomac se serre à nouveau.

_ Tu veux peut-être aller t'allonger ? Tu as eu une dure journée.
_ Oui. Tu as raison.

Même si je n'en ai pas vraiment envie, je n'y couperai pas. Il me tient par le bras, et nous fait nous lever. Il nous conduit jusqu'à l'étage par des escaliers en marbre blanc. Je m'accroche à la rambarde, respire un bon coup pour affronter mon destin.
On se dirige vers le couloir de droite, mais il m'indique celui de gauche.

_ Jane a ses appartements de ce côté.

Je hoche la tête. J'aurais peut-être dû embarquer la voix de pouffiasse d'Emmett !

_ Et ici, c'est notre chambre.

Il ouvre la double porte. Je m'attends presque à ce qu'elle grince. Un grand lit baldaquin recouvert de soie rouge sang l'orne. Un coin salon est de l'autre côté, près du grand bureau le long du mur.
Alors qu'il me dévore d'envie, je frissonne de dégoût. Il bave littéralement sur mon corps. Je réfléchis à toute vitesse avant qu'il ne s'attaque à mes vêtements et découvre mes petits secrets.

_ Mon traitement ! M'écrié-je, presque.

Il s'arrête juste en face de moi, je sens la fureur qui le transporte.

_ Ah oui, j'allais l'oublier !

Il appuie sur l'interphone près de la porte

_ Démétri. Pourrais-tu apporter le sac de ma chère petite femme dans la chambre ?
_ Tout de suite, Boss.

En entendant la voix de Démétri, je me sens un peu soulagée, même si mon cœur palpite dangereusement. Au moins j'ai la preuve qu'Alec ne sait toujours rien à propos de celui qui a pris ma virginité le jour de notre mariage. Démétri est toujours en vie et je me sens soulagée.
Il frappe quelques instants plus tard à la grande porte, et Alec l'invite à entrer. Je croise le regard de Démétri dans l'entrebâillement de la porte, la compassion et la compréhension s'y trouvent. Je baisse la tête, ne m'attendant pas à ce qu'il comprenne mon retour. Rapidement Alec le fait repartir, et les portes se referment sur nous. Je me sens plus opprimée encore qu'auparavant. J'étouffe.

Il me tend mon sac, et m'indique la salle de bain attenante à la chambre. Je m'y engouffre. Je regarde autour de moi et mes yeux se posent tout de suite sur la baignoire et les carreaux du socle. Je m'agenouille et tapote les carreaux de mes doigts. J'en trouve deux qui sonnent creux. C'est sûrement ceux qui servent au plombier en cas de fuite. Je sors mon poignard de la cuissarde, je l'insère dans un des joints et fais venir le carreau. J'ouvre le sac et me débarrasse de mes armes. Je place mon couteau dans le réservoir des toilettes en attendant de lui trouver une meilleure place.
Ensuite, je prends une seringue et une dose de mon traitement. Au passage j'observe la dernière piqûre qu'Edward m'a faite. Je ne peux m'empêcher de penser à lui. Mon cœur n'est plus qu'un trou béant dans ma poitrine.
J'inspire une grande goulée d'air, et rejoins la chambre. Alec est au téléphone et j'espère qu'il ne s'est pas rendu compte du temps que j'y ai passé.

Je vais m'assoir sur le lit et attends. Trop peu de temps à mon goût s'écoule quand Alec vient près de moi. Il pose une main sur ma cuisse alors que l'autre se balade dans mes cheveux. Il les défait et se penche pour les respirer. Il grogne, et cela déclenche un frisson de dégoût dans mon corps. Je sais qu'il prend cela pour du désir. (N/Savine : *pleure dans son coin à ce qu’il pourrait arriver*)
Il pousse sur mes épaules pour que je m'allonge et il se relève. Il attrape mes jambes pour ôter mes cuissardes l'une après l'autre. Je ferme les yeux, et fais autant abstraction que possible de ses doigts sur ma peau.
Sa joue remplace bientôt ses doigts, et il remonte lentement le long de ma jambe. Une fois à ma cuisse, il respire fortement ma peau.
_ Tu sens toujours aussi bon. Déclare-t-il.

Je déglutis difficilement et retiens un hoquet d'horreur.
Ses mains passent sous mon top, et malaxent durement ma poitrine à travers mon soutien-gorge. Il semble impatient, le tissu se déchire entre ses doigts. Il me relève simplement pour m'ôter mon soutien-gorge. Sa bouche parcourt mes seins, son bassin se frotte contre le mien et il me mord m'arrachant un cri, mes doigts s'accrochent violemment à ses cheveux.

_ Je sais que tu as toujours aimé ça.

Je retiens mes larmes, et prie pour que ça soit bientôt fini.
Il pose ses lèvres sur les miennes, ses mains se glissent dans mes chairs intimes. Je lutte contre l'envie de le repousser pour fuir prestement. Mon bassin bouge bien malgré moi, ce qui l'encourage à accélérer ses mouvements.
Il s'interrompt de lui-même et se redresse.

_ J'ai hâte que ce ventre me donne un enfant. (N/Savine : hein ? quoi ? dans tes rêves !!)

Un enfant avec lui ? Plutôt crever !
Cette fois, c'est fini. Il se déshabille, dévorant mon corps de son regard.

Laisse-moi assumer ça, Bella. Demande Isabelle.

Alec se couche sur moi, et j'abandonne tout. Isabelle prend ma place définitivement.

ALICE POV

Nous sommes tous rentrés à la maison avec le mort bien vivant.
Comment a-t-on pu en arriver là ? Je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter pour elle. Mais je comprends ses raisons. Elle aime Edward autant qu'elle haït Alec. Elle connait Alec et sait pertinemment qu'il ne le laissera pas en vie. Elle est partie pour régler son passé, sauver sa mère et revenir à la vie. Si j'en avais eu la possibilité, j'aurais fait de même. Alec est pour Bella, ce que mon bourreau fut pour moi.
Jasper serre ma main dans ses doigts, discrètement, et me ramène aux préparatifs que ma famille fait pour le pseudo enterrement de mon jumeau demain.

_ Booth a parlé d'un cordon de sécurité. Des agents devront être en civils pour parer à toutes éventualités. Commence Jasper.
_ Oui, Alec me paraît être le genre d'individu à venir à l'enterrement de son ennemi. Explique Carlisle.
_ De son ennemi ? S'étonne Rosalie.
_ Il prend Edward comme un concurrent direct. Le fait de s'en débarrasser signifie pour lui sa victoire renforcée par le fait que Bella soit de retour vers lui. Je suis persuadé qu'elle sera là aussi. Alec montrera ainsi à Bella sa pleine puissance. (N/Savine : c’est un malade ce mec !!)

Je vois mon frère se raidir en face de moi. Lui non plus ne supporte pas l'idée de Bella à la merci de ce dingue. Mais il n'a pas le choix. Personne ne l'a dans ce cas.

_ Edward tu seras où ? Tu nous feras le retour de la Momie ? S'excite Emmett. Ou un Zombie, c'est pas mal aussi ! Continue-t-il.
_ Ta gueule Em ! Je serai parmi les agents en civil.

Là il se tourne vers moi. Il réussit à m'arracher un sourire.

_ Tu m'aiderais à ne pas ressembler à moi ?
_ Ne pas ressembler à toi ? Ce n'est pas une question psychiatrique, ça ?
_ Psychiatrique, peut-être pas, mais physique sûrement.
_ Quand tu veux grand frère.

Je tends la main pour la lui serrer, pendant qu'Emmett en rajoute une couche sur la Momie.

_ Moi je trouve que ça lui irait bien les bandelettes. Ou vendeur de Hot-Dog...
_ Emmett ! Râlons-nous tous en même temps.
_ Roh ! Vous êtes pas drôles ! (N/Savine : non vraiment pas. Mon pauvre Em, personne ne te comprend !!)

Il croise les bras sur son torse et boude.

_ Pour en revenir à Bella, en allant chez toi, Edward, j'ai trouvé ton ordi allumé sur les photos de Volturi prises au restaurant Bella Donna. Je pense que c'est comme ça qu'elle l'a retrouvé. Il te manque des armes, et son traitement.
_ Tu avais donné combien de doses la dernière fois ? Demande mon frère à notre père.
_ Pas plus d'une dizaine de jours. Explique-t-il.
_ Donc nous avons ces quelques jours pour reprendre contact avec elle. Continue Jasper.
_ Si elle est là, demain, on fait quoi ?

Première question intelligente d'Emmett. (N/Live : C’est bien de le préciser !) (N/Savine :enfin un peu de reconnaissance)

_ Rien. Volturi sera trop proche et c'est trop dangereux de tenter quoi que ce soit contre lui.

Edward serre les poings. Un sentiment de peur me prend à la gorge. Je sais ce que Bella doit ressentir. J'ai l'impression de revivre ma propre situation. Quand on est traité comme une moins que rien, abaissée sans cesse, n'avoir aucun pouvoir décisionnaire sur sa vie et ses actions. Elle qui vient à peine de goûter à un semblant de liberté et à l'amour. Elle est obligée de tout renier, de se perdre à nouveau. J'ai peur qu'elle ne s'en sorte pas. Qu'elle craque. Qu'elle soit capable de mourir pour les anéantir.
Je connais mon frère, jamais il ne se pardonnera, ni n'acceptera ce qui risque de se passer. Déjà qu'il se culpabilise de ne pas avoir été là pour empêcher mon enlèvement, revivre ça maintenant même si c'est le choix de Bella doit le torturer profondément. La première fois qu'il aime, il est obligé de s'effacer devant un autre. Comment va-t-il gérer ça ? Je l'observe, je vois la haine, la souffrance, la vengeance et le désespoir dans son regard. S'il pouvait tuer ce Volturi de ses mains, il le ferait. (N/Savine : et moi donc !!)

Après quelques instants, Edward se prend la tête entre les mains et notre mère s'inquiète.

_ Tu devrais t'allonger Edward. Propose-t-elle.

Je souris, je sais que mon frère va nier, mais perdre.

_ Non, maman. Il y a trop de choses à faire avant de se reposer...

Qu'est-ce que je disais ?

_ Ta mère a raison, monte. Intervient notre père.

Pour donner plus de poids à ses paroles, il se lève et va chercher sa trousse.

_ Wow ! Edward je serais toi, j'irais m'allonger. Dis-je.
_ Alice a raison, t'as une commotion, et vu ta tronche, demain pas la peine de te grimer pour ton enterrement. En rajoute Rosalie.
_ T'façon un mort ça a toujours une sale gueule. (N/Savine :PTDR)
_ Merci Emmett pour ton intervention utile. Mais en attendant, Edward, il est temps que tu ailles te reposer. Grondé-je Emmett.

Edward se relève, virulent.

_ Et tu veux que je dorme comment, Alice ? La femme que j'aime est entre les bras d'un taré psychopathe doublé d'un pervers sadique, je suis bloqué dans cette foutue maison pendant je ne sais combien de temps ! J'ai qu'une envie, c'est de lui arracher la tête, et de lui faire subir tout ce qu'il a fait à Bella, en triple. Ce type est une raclure qui ne mérite pas de vivre. Même pas dans la merde de ses propres chiottes ! (N/Savine : ouais !! bien dit !!)

À peine a-t-il dit ça, qu'il vacille. Emmett se précipite avec Jasper pour le retenir.

_ En attendant, dis bonne nuit Edward. Se moque Em.
_ Mais tu comprends pas ! Hurle-t-il.
_ Mais si on comprend. Mais si tu veux avoir une chance de peut-être apercevoir Bella demain, tu dois dormir et récupérer. Le dispute Jasper.
_ Je vais te donner quelque chose pour dormir. Intervient mon père.
_ Je refuse ! S'outrage-t-il.
_ Dommage je ne te demande pas ton avis. Je suis médecin, et ton père alors écoute moi.
_ S'il te plait, Edward. Bella va avoir besoin de toi en pleine forme. Prends-toi quelques heures de sommeil et ensuite va défoncer leurs gueules à ces salauds ! Supplié-je.
_ Alice ! Ton langage ! Me reprend maman.
_ Des salauds resteront toujours des salauds ! Assèné-je en me levant. (N/Live : Et on applaudit Alice !!:p) (N/Savine : clap clap clap !!)

Je rejoins ma chambre en bougonnant. J'ouvre la porte et la claque violemment. Je m'effondre sur mon lit, la tête dans mon oreiller et me mets à pleurer. J'en veux au monde entier. Edward, Bella, Volturi, Booth, mon père ! Comment peuvent-ils être si détendus en sachant pertinemment que Bella vit l'horreur ?
J'entends à peine la porte s'ouvrir. J'ai envie de tuer celui qui arrive. Je sens le lit s'affaisser légèrement. Des doigts passent dans mes cheveux en pique. Je redresse un peu la tête. Jasper me sourit. Je renifle, et m'essuie les joues avec un petit sourire timide.

_ Tu veux en parler ?
_ Pour dire quoi ? Que tu fais un boulot de merde, et que tu es désolé pour ma meilleure amie, ce n'est pas la peine. Je le sais déjà.
_ Alice. Il y a aussi des choses positives dans mon boulot. Des gens qu'on sauve, des criminels qu'on enferme...
_ Et que fais-tu des filles qui restent enfermées plusieurs semaines avec un psychopathe ? Craché-je, hargneuse.
_ Je peux essayer de leur redonner goût à la vie.

Je reste bouche bée un instant.

_ Et comment tu fais ?

Je m'assois contre mes oreillers, encore un peu boudeuse. Il m'embrasse tendrement.

_ Comme ça. Souffle-t-il contre mes lèvres.
_ J'ai pas tout compris. (N/Savine :Alice !!!!)

Nous sourions, les yeux dans les yeux.
Il se penche vers moi lentement, et dépose doucement ses lèvres contre les miennes. Je m'accroche à ses cheveux blonds et l'attire encore plus vers moi. La chaleur de son corps contre le mien me réchauffe le cœur. Ses mains sont immobiles. L'une est sur ma joue, l'autre à ma taille. Mais j'ai besoin de plus. Je laisse glisser ma langue le long de sa lèvre inférieure lui en demandant l'accès. Sa langue danse avec la mienne. Nos langues partent dans une danse sensuelle et érotique. Nous nous abreuvons l'un de l'autre. Mes mains parcourent ses épaules musclées à travers le tissu, glissent le long de ses hanches et remontent le long de sa colonne vertébrale. Jasper s'immobilise et s'écarte.

_ Euh...Alice ? Je crois pas que ta famille accepterait. J'ai pas vraiment envie de me disputer avec Edward ce soir.

Mes doigts dessinent les traits de son visage. Il lutte pour savoir ce qu'il doit faire.

_ Ce qu'Alice veut, Alice obtient. Lui susurré-je. (N/Savine : et oui mon vieux on te l’avait déjà dit !! lol)

Je le sens frémir contre moi et je souris fièrement.
Il me rend mon sourire et cède. Ses lèvres reprennent le chemin des miennes avec passion. Ses mains passent la barrière de mon t-shirt et caressent la peau de mon ventre. Mon corps frissonne et je lâche un gémissement de bien-être. Mes mains s'attaquent déjà à sa chemise que je déboutonne avec attention. Sa peau se découvre au fur et à mesure et je me délecte de la sensation de sa peau contre mes doigts. Je peux sentir ses abdominaux bien dessinés et son torse musclé (Spuffy et Caro bavent, désolée tout le monde ! *Panne de clavier*). (N/Live : il a des arguments convaincants Jazz pour faire oublier les peurs d’Alice…) (N/Savine : rien d’autre à ajouter *bave en silence*)
Il a la chair de poule, je lui fais glisser sa chemise le long de ses épaules. Ses mains se font plus aventureuses et m'ôtent mon t-shirt qui finit aux pieds du lit. Bien décidée à obtenir ce que je veux, je défais sa ceinture et commence à déboutonner son jean.
Il passe ses mains sous mes reins et m'attire à lui au milieu du lit. Il me retire mon pantalon, et le jette au sol. Il remonte le long de mes jambes et parsème mon corps de baisers. Sa bouche picore désormais ma poitrine dévoilée, sa langue jouant avec mes pointes durcies. Je frémis entre ses doigts et les miens fourragent dans ses cheveux. Le bout de ses doigts frôle mon ventre et se dirige directement vers mon string déjà foutu depuis un moment. Il soupire de satisfaction, son index caresse mes lèvres intimes et se dirige vers mon clitoris. Mon corps se cambre et mes hanches se soulèvent pour réclamer plus d'attention.

_ Jasper. Soufflé-je.

Sa bouche se loge dans mon cou et l'embrasse, suçotant ma peau. Je m'évade dans ses bras, oubliant pour un instant tous mes soucis.

Je plonge ma main dans son boxer pour atteindre l’objet de ma convoitise. Jasper lâche un râle de plaisir. Son sexe est tendu à l'extrême, je sens malgré tout qu'il a une taille plus qu'imposante.

Je me délecte de ce toucher, appréciant sa douceur. Je sens un peu de liquide pré-éjaculatoire sortir.

Mes mains baissent son jean et son boxer. Jasper s'en débarrasse avec les pieds. Il se redresse légèrement et a l'air d'aimer ce qu'il voit. J'avoue que mes yeux ne se gênent pas pour le reluquer.

Au moment où on va enfin s'unir, Jasper stoppe et me regarde ennuyé.

Je ris, il semble outré.

_ Dans le tiroir de la table de nuit.

Il me suit dans mon rire, puis ouvre le dit tiroir et trouve l'eldorado. Une boite de préservatifs toute neuve. Il en sort un, le déballe et l'applique sur son membre. Il revient, cale ses mains de chaque côté de mon visage. J'écarte les jambes un peu plus pour lui permettre de s'insinuer en moi. Lui montrant aussi que je suis sûre de ce que je veux. Il est entre mes cuisses, sa verge frottant délicieusement contre mon intimité.

Je grogne d'impatience. Nos yeux se fixent au moment où il me pénètre doucement. Je m'accroche à ses épaules et me laisse submerger par notre connexion. Il débute ses vas et viens lentement m'emplissant totalement à chaque coup de reins. Mes mains se posent sur ses fesses et les pincent légèrement pour lui intimer d'accélérer.

Sa bouche reprend la mienne quand mes gémissements se font plus sonores. Ses intrusions sont plus intenses. Mes jambes s'accrochent à ses hanches lui donnant un meilleur angle de pénétration. Mon corps se cale sur le même rythme, me transportant un peu plus vers le bonheur absolu. Je sens mes muscles internes se resserrer contre son sexe. Ses geignements rejoignent les miens. Nous sommes proches de la délivrance. Dans un dernier coup de reins nous jouissons dans la bouche de l'autre, nos corps tendus à l'extrême.

Mes mains parcourent son corps, tandis que nous nous embrassons, le souffle court, le cœur battant d'un même tempo. Je n'ai jamais été aussi heureuse que maintenant.

Jasper roule sur le côté, et me prend dans ses bras. Je suis apaisée pour l'instant, et m'endors contre lui sereinement. (N/Live : Waow… Je veux la même chose quand je me fais du souci… *bave*) (N/Savine : un clavier, un shorty, etc… de foutu !! merci les filles !!!)

jeudi 16 septembre 2010

EXTRAITS 12

TEASER 12
BELLA POV

_ Oh! Madame Cullen, je suis tellement navrée de vous imposer ça. Votre fils ne mérite pas ça ! Il est compréhensif, patient, et aimant. Je ne voulais pas ça. Mon égoïsme a causé votre douleur et je vais tout faire pour rattraper ce mauvais tour du destin.
_ Ce n'est pas ta faute. Je connais mon fils, et je sais de quoi il est capable. Malheureusement, cela fait parti de son travail. Et puis, il t'aime Isabella, et tu ne pourras rien faire pour changer ça. Il n'ira jamais contre ses sentiments et se battra toujours pour toi malgré les risques que cela comporte.

Je ne peux pas retenir plus longtemps mes larmes. Esmée passe ses bras autour de mes épaules, et je pleure, la tête dans son cou. Au fond de moi, des souvenirs de ce que je vivais avec ma mère me reviennent. Nous étions proches, du moins autant que possible, et elle me manque terriblement. Mes sanglots redoublent de puissance quand Esmée caresse doucement mes cheveux. Enfin, je réussis à me calmer, et je m'écarte, gênée de mes larmes.

_ Ca va mieux ?
_ Je suis désolée, je ne voulais pas...
_ Arrête de t'excuser.

Elle tire le second fauteuil près de moi, et nous regardons Edward en silence.
/...../
La porte s'ouvre, le soleil dessine en contre-jour sa silhouette, mais je le reconnais immédiatement.
Je me redresse, place un sourire sur mes lèvres, et le regarde avancer doucement.

_ Mi amor. Souffle-t-il en m'embrassant avec force. Deux ans que je te cherche, et c'est toi qui me trouve ? !

Ses doigts se referment durement sur ma nuque.
Je ne peux plus reculer. Je suis prise au piège. Je n'ai plus qu'à avancer et prier le ciel qu'il croit à mes mensonges.
Que le spectacle commence.
/..../
E POV
Je tente de me dresser à nouveau, le médecin qui n'a encore rien dit fait un pas.

_ Vous n'espérez pas que je vais vous laisser sortir dans votre état ? Ce n'est pas une grave commotion, mais je vous garde en observation jusqu'à demain matin.
_ Toi tu commences par la fermer ! Grondé-je. Em, tes clés ? !
_ Euh...En fait...J'ai fait un câlin à Bella et il semblerait que peut-être que en fait euh...Je pense, je suppose...Que... (N/Live : on a du mal à croire qu’il s’occupe de la sécurité du pays… humhum…)
_ Putain, Emmett ! Tu déconnes ! D'abord d'où tu lui fais un câlin ? Ensuite comment t'as fait pour te faire avoir comme un gosse de cinq ans ? On parle de Bella, là ! Pas de Porcinet !

Rosalie se place entre nous et tente de calmer le jeu.

_ Bon, les coqs quand vous aurez fini de jouer aux cons, on pourra peut-être passer aux choses sérieuses. Demande Rose, alors que le médecin se fout dans un coin et se fait oublier.

Vaut mieux pour lui, je crois.
La porte s'ouvre violemment avant que nous ne disions autre chose. Booth entre, suivi de Sam avec un pansement sur la tête. Mon boss est dans une de ses colères noires. Je ne sais pas pourquoi, mais je pense que nous sommes mal barrés.
Profil bas.
Je me réinstalle gentiment dans mon lit. Et j'attends que le ciel me tombe sur la tête. Pire ça ne sera quand même pas. J'ai déjà perdu Bella, alors le reste...

_ Ba alors t'as glissé sur le ring, Sam ? Se moque Emmett.
_ Non, sur Bella. (N/Ju’: C’est une coriace la Swan !)

Je me sens blêmir à nouveau. Qu'est-ce qu'ils ont tous avec elle aujourd'hui ?

_ Qu'est-ce qu'elle a encore fait ? Demande Emmett. Notre moustique est vraiment intenable ! À croire qu'elle a chopé le Chikungunya. (N/Live : Pas sure que ce soit le bon moment mais ça me fait bien rire quand même… :p)

Booth lui lance un regard noir qui le stoppe tout de suite dans sa plaisanterie plus que douteuse.

_ Vous trouvez ça drôle McCarthy ? On a encore laissé partir une fille armée jusqu'aux dents dans votre bagnole, et folle par-dessus le marché pour retrouver son cinglé de mari, mafieux de surcroît. Si là on n'est pas dans la merde, on le sera jamais. J'accepte vos démissions avec joie et bonne humeur. Mais pour le moment, vous mettez le turbo et vous me la retrouvez avec un plan bien ficelé pour changer. Avant qu'on la retrouve avec une balle dans la tête sous un tas de cadavres.

lundi 6 septembre 2010

CHAPITRE 11

Coucou tout le monde !

On est de retour !

Des vacances assez productives en fait avec pleins d'idées...

Qui a dit Sadique ? Nous jamais ! ;)

Chapitre écrit vraiment à quatre mains. On a adoré faire ça.

On vous a même réservé une petite surprise !

11-

BELLA POV


_ Il y’a un os, Edward et pas au sens figuré. Nous surprend Emmett qui vient d‘arriver.


Carlisle se lève et emmène gentiment Esmèe dans la cuisine. Je n’aime pas mentir, et j’ai du mal à croire qu’ils le font.


Edward nous entraine dans le bureau de son père, il est tendu. Une fois arrivés dans la pièce, Emmett reprend la parole.


_ Voilà, Booth a reçu un très gros paquet au bureau, pour toi Bella, et quand il l’a ouvert, il y avait des ossements avec un mot. (N/Savine : ah !!! dégueux !!! beurk !!)

_ Et c’était quoi ce mot ? Demande-je toute tremblante.


Il sort un petit papier de sa poche et se met à lire.


_ « Poussière tu es né, poussière tu retourneras, en souvenir de ton père, mon Isabella. La place est libre. Dis-le à ton fils de pute d’amant ! ». (N/Savine : non mais oh !!! tu parles de qui comme ça espèce de *bip* désolé mais la fin de la phrase a été censuré…)


J’ai une vision d’effroi, mes jambes flageolent et je sens un trou béant s’ouvrir sous mes pieds. Comment a-t-il pu oser profaner la dépouille de mon père ?


_ Figlio di putana ! Bastardo ! vado ad ucciderlo ! *(je vais le tuer) (N/Savine : j’adore la poésie Italienne !!! mdr !!!)(N/Caro : ouais moi aussi ! lol)


Je me jette sur la porte bien déterminée à lui régler son compte une bonne fois pour toutes. Edward passe ses bras autour de ma taille, tandis qu’Emmett se poste devant la porte, les bras croisés. Je me débats férocement pour échapper à Edward mais il réussit à me bloquer contre le canapé. Je le regarde avec hargne. S’il continue, je vais me le faire!


_ Costaud le moustique ! Remarque Emmett en éclatant de rire.

_ Merci Em, c’est constructif. Commente Jazz, puis reprend. Mais où en sont les ossements ?

_ Le Boss a contacté une ancienne collègue : le Docteur Brennan, anthropologue judiciaire afin de déterminer si ce sont bien les restes de Charlie.

_ Quels sont les ordres, alors ?

_ On doit se rendre au bureau, Booth veut qu’on se concentre sur Alec, et la mission.


Alors, Edward me tient fermement par la main, et me traine littéralement vers sa voiture. Il va même jusqu’à attacher ma ceinture, et mettre la sécurité enfant à ma portière. (N/Savine : prévoyant le p’tit Edward. Mdr !!) Je croise les bras, verte de rage. Il sait que de toute façon, s’il me lâche, je foncerais sur Alec pour lui faire avaler ses dents. L’emprise d’Alec sur moi a assez duré, il est temps de clore le dossier et de regagner ma liberté. Quand il se met au volant, c’est tout juste s’il ne sort pas son pistolet afin de me braquer pour me garder en place.

Je m’accroche à mon siège, les yeux scotchés sur le compteur de vitesse. On va vite, très vite, encore plus vite que d’habitude. Edward a du coincer son pied sur l’accélérateur. Je ne vois ni feu vert, ni feu rouge. On passe, et c’est tout.

Quand on arrive devant le parking souterrain, Edward braque violemment. Je m’écrase contre lui.


_ Hum souvenirs, souvenirs ! Sourit Mary.


Edward tourne la tête vers moi.


_ Pitié les filles. C’est pas le moment ! (N/Savine : même pas drôle !!)

_ T’façon avec toi c’est jamais le moment ! Boude Mary.

_ Mais oui, c’est moi le méchant.

_ Méchant, non. Mais pervers pas assez. Ricane Isabelle.

_ Vos gueules. Disons-nous Edward et moi.


Je me prends la tête entre les mains. Je n’en peux plus. Edward sort avec l’intention d’ouvrir ma portière, j’en profite pour passer de son côté et sortir de moi-même. Il souffle et grogne, tandis que je le toise en lui tirant la langue.


_ Vraiment très mature !

_ Et toi, de me mettre la sécurité enfant, tu crois que c’est mature ?

_ C’est pour ton bien.

_ Ah bah merci ! Je lui tire la langue pour la seconde fois.


Edward lève les yeux au ciel en guise de réponse.


_ Bah quoi ? Faut bien que j’occupe ma langue puisque t’en veux pas ! (N/Savine : PTDR !!!!)


Il blêmit et est à la limite de s’arracher les cheveux. Que je suis affreuse avec lui ! (N/Savine : oui mais c’est parce qu’il le vaut bien ;) )

Edward s’éloigne de la voiture, je le suis jusqu’à l’ascenseur. Il l’appelle, et se tourne soudain vers moi. Je me retrouve plaquée contre les portes encore fermées, sa langue contre la mienne.


_ Je connais de meilleures occupations pour ta langue. Souffle-t-il contre mes lèvres. (N/Savine : OMG !!!)

_ Et moi donc. C’est quand tu veux. Au fait, y a pas un bouton arrêt d’urgence dans l’ascenseur ?


Edward reprend son souffle et murmure dans mon oreille


_ Je te promets de vérifier. Plus tard.


Il s’écarte alors, avec son sourire en coin accroché aux lèvres. Mes jambes flageolent encore, mais non plus de peur. Les portes de l’ascenseur s’ouvrent, et il me laisse entrer, avec une courbette. J’ai autant envie de l’embrasser que de lui taper dessus.

Nous nous plaquons chacun contre une paroi, évitant de nous toucher pour ne pas nous enflammer. Le temps ne m’a jamais paru aussi long pour monter jusqu’au bureau de Booth. Edward garde les yeux fermés, alors que je laisse mon regard errer, et que je me focalise sur la musique d’ambiance. Vraiment très nulle, mais au combien salvatrice dans ce moment délicat. (N/Savine : un peu d’Opéra pour passer le temps) (N/Caro : C'est tout à fait ça ! Vive NM)

Les portes de l’ascenseur s’ouvrent enfin, et nous nous jetons hors de l’habitacle. Inévitablement, nous nous retrouvons coincés dû à la même idée: fuir. Edward fait un pas en arrière et me laisse passer. Gentleman jusqu’à la pointe de ses cheveux si merveilleusement décoiffés.


Il me guide jusqu’au bureau de Booth. Il toque et ouvre la porte sans attendre d’autorisation. Nous nous retrouvons face à une image délicate. Booth et une femme sont étroitement assis sur le canapé contre la fenêtre. Edward attrape ma main, me fait faire demi-tour, et referme la porte. Il s’y appuie, avant d’y toquer à nouveau. Il passe une main nerveuse dans ses cheveux, alors que je suis à deux doigts d’éclater de rire. Après l’autorisation, nous entrons avec un sourire crispé.

Booth est nonchalamment assis sur son siège de bureau, alors que la femme est toujours sur le canapé, les jambes croisées. Elle est châtain, aux yeux bleus. Assorti à son jean, elle a un collier en pierres de couleurs différentes. Je me retiens de rire, je tente par tous les moyens de garder mon sérieux devant cette vision qui fut l’une des plus drôles de ma vie. En contraste parfait avec l’attitude tendue d’Edward.

Une seconde après, Emmett débarque sans aucune idée de ce qui vient de se passer. Il remarque simplement nos attitudes. D’un regard, je lui promets d’expliquer la situation plus tard. Edward me donne un léger coup de coude qui signifie « Arrête tes conneries ».

Booth prend la parole.


_ Isabella, agents Cullen et McCarthy, je vous présente le docteur Temperance Brennan.

_ Vous êtes celle qui écrit des bouquins. Complète Edward.

_ Cochons, les bouquins, Eddy ? S’enthousiasme Emmett. (N/Savine : j’adooorrreeee ce mec)


Je rougis, Booth s’étrangle.


_ Non des livres d’anthropologie judiciaire. Le reprend le docteur, d’un air naïf.

_ Rem ! McCarthy, sachez que l’intelligence ne nuit pas. Passons. Le docteur Brennan doit certifier que les ossements que nous avons reçus sont bien ceux de votre père.

_ Comment allez-vous vous y prendre? Ose-je demander, tremblotante.


Le docteur Brennan s’avance vers moi et commence


_ Les ossements du bassin nous apprennent qu’il s’agit d’un homme. La forme du crâne désigne un européen, et la marque qu’il y a à la tempe montre une blessure par balle. Il semblerait qu’une main ait été sectionnée d’un coup net et précis…


Je frémis alors qu’elle continue et part se perdre dans les détails. Je comprends un mot sur deux tellement je me suis déconnectée. Edward enlace ses doigts autour de ma main, plein de soutien.


_ Euh merci Bones. Ça ira.

_ Mais Booth ! Je…

_ Vous n’êtes pas avec vos fouines.

_ Vos fouines.. Sous-entend Emmett en contenant un fou rire.

_ Du calme McCarthy, Fouine comme Rat de labo…Scientifique…Geek…

_ Même pas drôle! Râle Emmett.

_ Nous sommes de vrais scientifiques, nous avons un raisonnement différent du vôtre. Notre QI dépasse largement la moyenne, donc les vôtres.

_ Sympa la meuf à Booth. Commente Isabelle. On doit bien se marrer tous les jours ! Comment s’appelle leur psy? Ils devraient peut-être penser à prendre rendez-vous avec le docteur Cullen. (N/Savine : PTDR !!! par pitié ne les faite pas taire, elles m’éclatent !!!)


Je place mes mains sur ma bouche, et supplie des yeux Edward de me faire taire.


_ La meuf?


Raclement de gorge de la part de Booth et Edward, et moi toujours aussi encline à exploser de rire.


_ T’as tout loupé, Em! Assure Mary.

_ Très intéressantes vos voix, Isabella. Directe, comme je les aime. Déclare le docteur Brennan.

_ Bones, par pitié, taisez-vous ! On essaie de travailler par ici. Vous n’avez pas le cul d’une ou deux fouines à botter, pour aller plus vite ?


Ils échangent un regard entendu.


_J’ai une analyse ADN à superviser. Rectifie-t-elle.


Sans un mot de plus, elle sort.


_ Sympa votre gonzesse, Patron. Rit Emmett.


Il reçoit un regard noir de sa part alors qu’Edward lui donne une tape sur la tête. (N/Savine : Aïeeeee) Il semble vraiment désespéré cette fois-ci.

Nous nous regardons en chien de faïence, puis Booth reprend la parole.


_ Isabella, le FBI compte sur vous.


Et merde! J’ai fait quoi encore?


_ Il faudrait que vous confirmiez que le message que nous avons reçu vient bien d’Alec Volturi.


J’inspire à fond avant d’accepter. Ça fait longtemps que je n’ai rien lu d‘Alec, et je ne suis pas sûr de vouloir m’en souvenir. Edward, quant à lui, se tend, comme toujours dès qu’on prononce son prénom.

Booth me tend une lettre emballée dans un plastique qui doit empêcher que de nouvelles empreintes y adhèrent.


« Poussière tu es né, poussière tu retourneras, en souvenir de ton père, mon Isabella. La place est libre. Dis le à ton fils de pute d’amant ! ».


J’observe l’écriture saccadée avec autant d’attention que possible. Mais au premier mot, je sais que c’est lui. Son sadisme et sa pugnacité ressortent dans ses mots et sa graphie. Je peux ressentir la haine transpirer de ce simple morceau de papier, reflétant son caractère prédominant. Des frissons de dégout parcourent ma colonne vertébrale et me donnent encore plus envie d’en finir avec mon futur défunt mari.

Je relève la tête et croise les regards de chacun. Ils attendent que je parle. Avant de me lancer, je fixe Edward dans les yeux, y prenant tout le courage et la force dont je vais avoir besoin.


_ C’est bien Alec qui a écrit ça. Il n’y a aucun doute possible.

_ On fait quoi alors ? Demande Emmett.

_ Dites à Withlock de trouver d’où a été posté le colis. Isabella, poursuivez l’entrainement. Agent Cullen, soyez deux fois plus sur vos gardes, on sait que le colis arrive de la région de Chicago.


Je frissonne de peur rien qu’à l’idée de savoir Alec si proche de moi.


_McCarthy, gardez un œil sur Rosalie Hale. Continue Booth sans se rendre compte de ce qui m’arrive.

_ On devrait peut-être y aller. Propose Edward en me prenant par le bras.

_ Si vous pouviez rester professionnel cinq minutes, ça changerait. Supplie Booth en nous ouvrant la porte de son bureau.


EDWARD POV


J’ai vraiment hâte que la journée se termine. Entre mon éloignement volontaire de Bella, notre réconciliation torride, l’entraînement, ma MERE, le colis et surprendre mon patron avec cette folle qui nous prend pour des abrutis, je crois que je vais devenir dingue. Sans compter que Bella a une envie irrésistible de se faire la malle pour aller buter Volturi. Si ça c’est pas de la journée de merde, je ne m’appelle plus Edward Cullen.

*****

On arrive à peine au studio que Sam nous a donnés comme planque, que mon père est déjà devant la porte à nous attendre. À mes côtés, Bella fronce les sourcils et se mord la lèvre inférieure de nervosité en le voyant. Je tente de la rassurer en lui prenant la main, mais elle me la retire et me lance un regard noir. C’est pas gagné. La sécurité enfant était peut-être de trop.

Nous entrons en silence, pleins de questions. Bella s’installe lourdement sur le lit, un oreiller entre les bras. Ça promet pour la suite ! J’invite mon père à s’assoir sur les tabourets de bar de la cuisine américaine.


_ Un café ? Un bourbon ? Une bière ?

_ T’as du bourbon ?

_ Euh non !

_ Bon bah ce sera une bière, alors. Rit-il alors que Bella grogne.


Nous l’ignorons royalement, et mon père me lance son petit sourire qui veut dire « Tu vas en baver, mon fils ». Je vide d’une traite ma bière à peine ouverte, désespéré et me demandant ce que je fais dans cette galère.

Pourquoi tant de haine ?


_ Je viens te parler de ta mère.


Je me tape le front avec la main, pince l’arête de mon nez. Je crois que la journée n’est pas finie.


_ Balance, p’pa. Je suis plus à ça près.

_ Voilà, ta chère maman vient de m’annoncer en me traitant d’idiot qu’elle était parfaitement au courant de notre job. Ça fait donc six ans que je passe pour un menteur stupide. Elle a donc réclamé la vérité, refusant de nouveaux mensonges de notre part.

_ Ok, bon courage papa.

_ Et un point pour Esmée, un ! S’enthousiasme Mary.

_ Et dans les dents pour le docteur Cullen ! Tout le monde dit Hourra ! Renchérit Isabelle.


Bella s’étouffe de rire dans son oreiller.


_ Il est beau le FBI ! S’esclaffe-t-elle.

_ Merci Isabella pour cette remarque constructive. Lâche mon père en se tournant vers elle.

_ Avec plaisir docteur Cullen. Répond-elle hargneuse.


Ça va chier pour les Cullen.

De mon côté, je tente de me faire oublier de Bella qui, je le vois, rumine sa vengeance.


_ Comment a réagi maman ?

_ Pas trop mal, elle comprend pourquoi on fait ce métier. Mais elle n’est pas rassurée pour toi.

_ Je sais me défendre.

_ Tu connais ta mère, non ?


Je passe ma main dans mes cheveux. Bien sûr, que je connais ma mère.


_ Mais elle apprécie beaucoup Isabella.

_ Cool, on a maman Cullen dans la poche !

_ Il semblerait. Confirme mon père, secouant l’index vers elle. En tout cas, plus que moi.


J’en connais un autre qui va passer un sale quart d’heure. Rien qu’à cette perspective, je vais me chercher d’autres bières dans le frigo. J’en propose une à Bella qui me tire la langue.


_ Y a pas que moi qui vais en baver, ce soir. Se moque mon père.


Bella croise ses bras sur sa poitrine, et hoche la tête d’un air entendu.

Seigneur dieu, protégez-moi ! (N/Savine : viens à la maison je te protègerais mon choupinet)


_ Blague mise à part… Commence mon père.

_ Pourquoi vous pensez que c’est une blague? Demande-t-elle.


Je déglutis difficilement. Je me fais l’effet d’un condamné à mort en sursis. Nous lui lançons un regard noir alors que mon père reprend


_ Dois-je vous demander comment vous vous sentez ?

_ Super bien ! On a retrouvé les ossements de mon père dans une boite, une folle dingue veut l’analyser sous toutes les coutures et couche avec le boss d’Edward, et mon mari veut trucider mon amant.

_ Et Edward a pas voulu nous prendre dans l’ascenseur. Se plaint Isabelle.

_ En effet, c’est vraiment un problème vital cette dernière partie. Bravo Edward !


Je m’étrangle. Si en plus mon père se paie ma tête, on est vraiment mal barré. Je vais finir par lui demander de me mettre sous Valium. J’en suis au point où je ne sais même plus comment réagir. Je vide ma bière. Aucun soutien dans c’te famille !


_ Pense à lui donner son traitement avant de la coucher. Me rappelle mon père.

_ Je suis assez grande pour le prendre toute seule. Et puis t’façon qui vous dit que je vais aller me coucher ?

_ Je n’en doute pas, Isabella. Répond-il, ignorant totalement sa dernière phrase.


Il se lève, et me donne un coup de poing affectif dans l’épaule en me souhaitant « bon courage » .


_ Toi aussi, papa avec maman.

_ Ne t’inquiète pas mon fils, ça sera bientôt ton tour. Je serais toi, je n’attendrais pas deux mois pour aller la voir, sinon tu es perdu.


J’acquiesce et il sort. Je ferme la porte derrière lui, et quand je me retourne, Bella me lance l’oreiller en pleine tête. Suivi d’un deuxième que j’esquive un tant soit peu. Je remercie le ciel que Sam n’ait pas mis de lampe de chevet à côté.


_ Ecoute, Bella…je…


Je m’interromps en la voyant se lever et me rejoindre, les poings sur les hanches. Elle pose son index sur ma poitrine


_ Edward Anthony Cullen, tu n’es qu’un con ! Non, un grand con !


Je déglutis à nouveau. Déjà j’ai évité la gifle. Du moins pour l’instant.


_ C’est pour ton bien, Bella. Tente-je de me disculper.

_ Mon BIEN ? Hurle-t-elle. Me mettre la sécurité enfant, tu crois pas que c’est un peu abusé ?

_ Je te connais, Bella. Si je t’avais laissée faire, tu serais directement partie tuer Volturi. On a un plan, et même s’il ne me convient pas, il faut qu’on le suive.

_ Je préférerais être directement au moment où je le tue.

_ Sauf que ce n’est pas le plan. C’est pas à toi de le faire. Occupe-toi simplement de trouver au plus vite des renseignements dont on a besoin pour te faire sortir de là.

_ Et tu recommences à jouer au protecteur. Si je veux être veuve par moi-même, je le serais.


Elle fait demi-tour et va s’enfermer dans la salle de bain. Je passe ma main dans mes cheveux, et souffle de désespoir. Je la suis, et entre quand elle retire son t-shirt. Je referme légèrement la porte, et m’appuie au chambranle.


_ Bella, je suis désolé de mon comportement. J’ai peur pour toi.

_ Promets de nous prendre dans l’ascenseur, et peut-être qu’on reconsidérera les choses. Boude Isabelle.


Bella ouvre en grand la porte et soutient mon regard, pleine de défi. Je soupire et promets. Après tout, c’est pas le pire chantage auquel j’ai eu droit.


_ Et si c’est maintenant, ça ira ?

_ Non. Maintenant, plus dans l’ascenseur, plus tous les jours !

_ Difficile en affaires, miss Swan !


Elle passe sa langue sur ses lèvres, suggestive. Mes yeux s’y fixent avec envie. Je suis à deux doigts de la plaquer contre le mur et de la prendre violemment. Je respire difficilement surtout que mon entre-jambe se manifeste, je durcis et j’ai la sensation qu’elle me teste.


Puis d’un coup elle saute dans mes bras, ses jambes s’enroulent autour de mes hanches. Sa langue glisse avidement sur mon cou, me procurant des frissons sur tout le long de ma colonne vertébrale.


Mon dos se retrouve plaqué contre le mur. Mes mains empaument ses fesses fermement. Elle redescend et s’attaque aux boutons de ma chemise avec empressement. Elle me rend fou.


Bella me fait pivoter, sa main glisse jusqu’à la ceinture de mon jean. Elle me pousse jusqu’au lit, mes mollets touchent le rebord et je tombe en arrière. J’en peux déjà plus, mon pantalon et mon boxer vont exploser sous la pression.


Elle se pose à califourchon sur mon entre jambe, finit de m’ôter ma chemise. Elle se redresse et fait coulisser mon jean jusqu’à mes pieds. Je suis en boxer et Bella commence elle aussi à se déshabiller, elle est en string.


Je m’assois sur le lit, elle me bascule sur le dos à nouveau.


_ Voilà Cullen, tu seras plus à l’aise pour dormir ? ! (N/Savine : hein, quoi !!!!! mais …) (N/Caro : mdr savine )


Que quoi ? Dormir ? Elle me dit quoi là ? DORMIR ! J’ai peur de comprendre !


_ Dormir ?

_ Bah tu t’attendais à quoi ? Tu pensais que j’allais coucher avec toi, après ce que tu m’as fait ? Nan mais t’es malade ?

_ Bella ? Je supplie. Tu peux pas me laisser comme ça !


Je montre mon érection.


_ Débrouille toi. Retourne chez ta mère, je pense que l’envie te passera ou alors il te reste toujours Madame cinq doigts, ce sera très instructif pour moi, je pense.

_ Espèce de sadique, tu m’as allumé !

_ Je sais ! Quant à toi rien que de te voir ça m’allume, alors maintenant tu vois ce que ça fait !


Sur ces mots elle se retourne en chien de fusil. Je colle mon érection contre ses fesses.


_ Dégage Cullen ! Dors !

_ Ton traitement ?


Espoir infime…


_ Je l’ai pris dans la salle-de-bain.


Réduit à néant !


La nuit va être encore plus horrible que cette Putain De Journée De Merde ! ! !


_ Bella. Je pleurniche.


Elle ondule son bassin sur ma queue, je gémis en cherchant à la prendre dans mes bras. Elle me donne un coup de coude dans les côtes.


_ Bonne nuit Cullen, fais de beaux rêves. (N/Savine : SADIQUE !!!!!)(N/caro : qui nous ? Non. Bella par contre...)


Je me tiens les côtes souffrant en silence, me tourne dans l’autre sens et tente de m’endormir en essayant de faire totalement abstraction de mon entre-jambe qui me hurle que je suis le dernier des cons.


A bravo Cullen, maintenant tu dors sur la béquille ! Me hurle mon sexe.


Il me parle à nouveau ! Devrais-je un jour discuter de cette petite spécialité intime ! ?


Ta gueule ! Plus j’y pense et moins j’oublie


*************


Après une journée de merde, dans la logique des choses la nuit l’a été tout autant ! Merci Bella ! Je l’aime, mais elle finira par avoir ma peau. L’aube est à peine levée que je suis déjà dans la cuisine à préparer du café. Je descendrais bien acheter des beignets, mais j’ai peur de laisser Bella seule. Après tout, sa sécurité est ma priorité. Volturi est trop près dorénavant, et je trouve qu’il l’aura bien assez tôt à ses côtés.

Égoïste ? Non !

Du bruit dans la salle de bain m’informe que Bella est réveillée. Je vérifie que la sécurité soit au maximum. Les rideaux ne sont pas fermés. Je les tire au moment où Bella franchit le seuil en trainant des pieds.

Je me sers une tasse de café fumante, Bella s’approche, et pose une main sur mon bras. Je tourne le regard vers elle. Elle tente un sourire entendu, mais je m’écarte d’elle en grognant.


_ On est de mauvais poils, ce matin ? Se moque Isabelle.


Je ne lui réponds pas. Nous nous mesurons du regard pendant un instant. Puis nous nous jetons l’un sur l’autre, assoiffés. Je passe mes bras autour de sa taille, et la presse contre mon torse. M’enivrant de son arôme. Je suis incapable de lui résister, elle est ma plus grande faiblesse, mais peut-être aussi ma plus grande force.

Bella arrache déjà les boutons de ma chemise, et mon sexe trop heureux de s’exprimer me hurle de me laisser faire. Je la pose sur le plan de travail, et me rends compte qu’elle est nue sous son peignoir. Je le fais glisser sur ses épaules et défais le nœud. Le peignoir tombe autour de ses hanches, et je me délecte de cette vision paradisiaque. Ma bouche s’aventure sur ses jolis mamelons tendus à l’extrême rien que pour moi. Ses doigts me libèrent enfin de mon jean et boxer. Je finis de l’enlever avec mes pieds. Ma langue descend inexorablement jusqu’à ses seins, en même temps que ma main trouve ses plis intimes. Bella avance ses hanches encore plus proche du bord, et tire sur mes cheveux.

J’honore sa magnifique poitrine. Ses ongles s’enfoncent dans mes épaules et nous gémissons en même temps. Mon pouce appuie sur son clitoris. Nos lèvres se retrouvent, Bella se presse contre moi. Nos corps se moulent à la perfection. Mon sexe demande grâce, Bella répond à son appel silencieux et le recouvre enfin de sa main. J’expire un soupir de bonheur. J’attends ça depuis hier, j’en ai même rêvé. Comme je le dis toujours dans les disputes, le meilleur c’est la réconciliation.


Bella frôle ma queue avec délicatesse, je vais mourir si elle continue ainsi à me faire languir.


_ Bella…ma voix n’est qu’une supplique.

_ Oui. Répond-elle espiègle. Un problème Cullen ?

_ C’est toi qui risque d’avoir un problème si tu ne continues pas.


Enfin elle resserre sa poigne sur Little Cullen, et débute un merveilleux va et vient. Je suis à la limite de perdre la tête. Je décide de lui infliger le même traitement. J’enfonce deux doigts en elle, elle s’arque-boute en criant mon nom.


Mes doigts se meuvent avec facilité dans son intimité luisante, mon index et mon majeur sont recouverts de cyprine que je porte à ma bouche pour m’en délecter. Bella gémit et serre encore plus fort ses doigts sur ma hampe, et me branle vigoureusement.


Vengeance !


Je replonge dans son vagin avec force et elle colle ses hanches contre ma main en rejetant sa tête en arrière, si je dois défaillir ce ne sera pas seul !


Mon autre main enserre la taille de Bella pour l’empêcher de basculer. Ma bouche dévore ses lèvres gonflées de plaisir.


Elle raffermit sa prise sur mon sexe et accélère. J’en peux plus. J’écarte encore plus ses cuisses, ôte ses mains de moi et la pénètre d’un seul coup. Elle crie sous mon intrusion. Je geins aussi.


Jamais je ne pourrai me lasser de lui faire l’amour. Ma bouche mordille son cou, j’évite tant que possible de lui laisser des marques, même dans nos moments les plus intimes, IL nous gâche la vie.


Mon sexe entre en elle et en sort avec aisance. Bella s’accroche désespérément à mes épaules, enfonçant ses ongles. Me griffant à sang.


Notre étreinte est passionnée, sauvage, je l’aime et je tente par tous les moyens de lui faire partager ce que je ressens.


Mes mains se posent sur ses fesses pour imprimer le mouvement. Bella hurle littéralement de plaisir. J’halète, je deviens fou. Bella me repousse, je ne comprends plus. Elle se retourne et m’offre sa croupe, j’ai peur de comprendre, enfin non pas du tout finalement. On ne l’a fait qu’une fois mais… (N/Savine : OMG !!!)


Je la prépare doucement insérant mes doigts humides en elle. Elle se cambre, gémit et je n’en peux plus. Elle colle ses fesses au plus près de mon sexe.


Je présente mon sexe à sa petite entrée et m’enfonce doucement, sans précipitation. Je refuse de lui faire du mal, mais je me sens tellement bien ainsi. Mes mouvements sont doux, mes vas et viens se font de plus en plus profond au fur et à mesure, tandis que mon pouce caresse amoureusement son clitoris.


Bella donne un coup de bassin plus fort, nous faisant crier.


_ Plus vite Edward !


J’accède à sa demande, trop content de pouvoir lâcher la bête. Elle frissonne, se cambre, je sens mon sexe se faire comprimer. J’appuie plus fortement sur son clitoris et Bella jouit.


_ Edwardddddd !


Au moment où Bella se resserre sur ma queue. Mon orgasme me terrasse violemment, et je m’effondre sur ma douce en hurlant son prénom.


Je l’embrasse, je caresse doucement son clitoris le temps qu’elle recouvre ses esprits. Nos corps se soulèvent face à nos respirations désordonnées. Mon cœur fait des bonds dans ma poitrine. (N/Savine : il fait super chaud ici. Je sais pas pour vous mais moi…) (N/caro d'après Spuffy c'est la faute à la canicule ! DD)


JASPER POV


J’ai mal partout. Dormir sur le canapé n’est franchement pas une sinécure.

Je pose mes pieds par terre, mon dos a du mal à suivre. Je m’étire en grimaçant, je suis tout ankylosé. Au-dessus, les pas d’Alice se font entendre. Esmée et Carlisle étant déjà partis. Je me redresse, et vais tout de suite à la cuisine me préparer un café. Avec Alice au réveil, mieux vaut être opérationnel dès le début.

Le petit lutin dynamique entre un instant plus tard en trainant des pieds. Nous nous fixons, immobiles.


_ Bonjour. Souris-je.

_ Pas un bonjour. J’ai rêvé d’os toute la nuit, avec Emmett qui se prenait pour un cannibale.


A oui, je vois.


_ Café ?

_ Noir.


Je me tourne pour la servir. Je la sens s’installer autour du comptoir central. Nous buvons en silence, avalant les Pancakes que sa mère a fait avant de partir. J’étudie ses soupirs, je dois rester veiller sur elle temps que les Volturi ne seront pas hors d’état de nuire. Autant dire pas maintenant.

Soudain, elle pose violemment sa tasse sur le comptoir et me fixe. Je sursaute, et attends la suite avec inquiétudes.


_ Les explications, c’est pour la Saint Glinglin ?

_ Quelles explications ?

_ Ne faites pas l’innocent, Jasper Withlock ! Je veux et j’exige de TOUT savoir sur cette histoire d’os ! (N/Savine : t’es dans la merde Jazz !!)


Là je suis mal. Emmett nous a expliqués l’affaire hier soir. Booth ne m’a rien dit pour faire face à cette situation particulière. Alice s’impatiente. Je prends une grande inspiration, et vais pour me lancer quand Alice m’interrompt


_ Ne pense même pas à me raconter que tu n’as pas le droit de m’en parler. Sinon je mords.


Ça a le mérite d’être clair, net et précis. Sans bavure. Digne d’une Cullen.


_ Je ne comptais pas te mentir. Commence-je. Enfin, arrondir les angles, peut-être…

_ C’est-à-dire ?

_ Les ossements sont ceux du père de Bella.

_ Ah ouais, quand même. Il est mort de quoi ?

_ Assassiné par le mari de Bella.


Je la vois changer de couleur. Elle s’assoit lourdement sur le tabouret près d’elle. Je me précipite pour la soutenir. Mes bras s’enroulent autour d’elle. Sa tête se pose délicatement contre mon épaule. Les larmes affluent pendant un instant.

Sa détresse me fait mal. J’aimerais prendre sa douleur et la garder pour moi. Je la serre encore plus contre moi. Je sèche ses larmes et embrasse son front.


Quand les sanglots se sont espacés, Alice quitte mes bras et monte prendre une douche. Je range le petit-déjeuner, retape le canapé. Tout pour ne pas penser à Alice sous la douche. (N/Savine : pervers !!)J’essaie de me focaliser sur Edward, en me disant que s’il était capable de lire dans les pensées à ce moment très précis, je serais déjà aussi mort que Charlie Swan.

Je sors de mes pensées au moment où je sens qu’on me tapote l’épaule. Je me retourne, sur le qui-vive, prêt à sortir mon arme si nécessaire.


_ Alice ! T’es malade ! On t’a jamais appris à ne pas tapoter l’épaule d’un type armé ?

_ Pas vraiment, non. Désolée. Mais je pense qu’il faut qu’on parle.


Mon sourire se fane en entendant la fin de sa phrase.


_ De quoi ? J’arque un sourcil.

_ De nous. Et de l’autre jour chez toi.


Gloups.

Sujet délicat.


_ Si tu attends des excuses, je te les ferais. Et je te promets que plus jamais ça ne se reproduira…


Je n’ai pas le temps de dire autre chose. Alice s’est jetée sur mes lèvres, ses bras autour de ma nuque. Je reste figé, interdit. On rembobine ?


_ Tu ne veux pas m’embrasser ? S’inquiète Alice en s’éloignant.

_ Je…Oui…Non ! Au contraire…Mais…Ton frère, ton père, ta mère…J’ai un doute. Vingt-huit ans c’est jeune pour mourir.

_ Je me fiche totalement de ce qu’ils pensent. Si Alice veut, Alice obtient.


Là je reste choqué. Je lui saute dessus, ou je l’attache et je la bâillonne ?

Non pas attachée !


_ D’accord, oui, pourquoi pas ? Je devrais peut-être me promener avec un gilet par balles, dorénavant.

_ Ça ne les regarde pas. Si je veux être avec toi, ils n’ont rien à dire. Sinon ils ont à faire à moi.

_ Il n’y a pas que ta famille. Il y a aussi les risques de mon métier. Tu vois bien avec Bella et Edward. Il faudrait que tu assumes le fait de ne pas savoir où je suis, et ce que je fais, sans poser de questions. En seras-tu capable ? (N/Savine : heu.. bonne question)


Elle grimace, et je souris. Nous savons que ce n’est pas dans son genre de ne pas poser de questions.


_ Pour toi, j’en serai capable. (N/Savine : bonne réponse. Lol !!!)


Ça me touche, même si je sais pertinemment qu’elle en est incapable. Je tends la main vers elle, et caresse sa joue de mes doigts.


_ Donc, concrètement, on fait quoi ? Demande-je.

_ Pour vivre heureux, vivons cachés. Sans compter qu’il y a d’autres chats à fouetter.

_ Tu n’as pas tort.

_ Alors ?


Alice me sourit. Et j’acquiesce.

En un instant, j’ai à nouveau le petit lutin dynamique devant moi. Elle sautille partout, établissant une liste de choses à faire. Shopping. Galerie d’art. Shopping.

J’ai peur.


_ Le stress me fait devenir hyperactive. Se justifie-t-elle quand nous passons la porte d’entrée.

*****


BELLA POV


J’en ai marre, j’en peux plus de taper sur tout ce qui bouge ! De tirer sur toutes les cibles de la Terre.

Je suis courbaturée, j’ai mal partout.


_ Je veux un câlin du beau gosse du FBI. Pleurniche Mary en sortant de chez Sam.

_ Courage, la journée est presque finie. Bientôt t’auras autant de câlins que tu veux.

_ Vrai ? Cochon ou classique ? Insiste Isabelle.

_ Je suis ouvert à toutes propositions. Sourit Edward de son sourire en coin.


Mon cœur fait un arrêt avant de repartir deux fois plus vite. J’y pose la main, Edward m’interroge du regard.


_ Les filles du calme, laissez mon cœur tranquille avec vos bêtises. Supplie-je.

_ Qui a dit que c’était des bêtises ? Demande Edward en m’ouvrant la portière.


Je lui lance un regard noir. Il veut ma mort ou quoi ?

En m’asseyant, ma main caresse son torse. Je passe ma langue sur mes lèvres. Il n’y a pas que moi qui aies à souffrir de ses insinuations.


_ Ok, un point partout. Souffle Edward en passant sa main dans ses cheveux.

_ Tu comptais pas gagner contre nous trois, quand même ?

_ Qui c’est les meilleures ? C’est nous ! Qui c’est les meilleures ? C’est nous ! Chantonnent Mary et Isabelle.


Nous ricanons, alors qu’Edward démarre.

Il prend la direction du bureau de Booth, où le docteur Brennan a des choses à nous dire. Je me mordille la lèvre, retenant des gémissements quand Edward, malencontreusement, passe le bout de ses doigts sur ma cuisse au moment de passer les vitesses. Nous échangeons un regard complice quand je pose ma main sur le haut de sa cuisse. Pinçant délicatement sa peau à travers le jean alternant avec une caresse.


_ Si tu continues, je m’arrête en pleine rue.


L’effet de sa voix rauque remonte le long de ma colonne vertébrale, mon boxer est déjà foutu. Merci Edward.


_ T’es bon pour nous racheter des strings. Assure Isabelle.

_ Des quoi ?


Il tourne un regard hésitant vers moi. Je baisse les yeux vers ma jupe et la remonte


_ Je te parle de ça.


Il déglutit avec difficulté.


_ De toute façon, je te préfère sans.


Une détonation retentit.

Notre trajectoire dévie vers un magasin.

Edward s’effondre sur le volant.

Je le tire sur mes cuisses.

J’attrape le volant, et braque violemment. Je redresse notre courbe, afin d’être le plus droit possible sur la route. Je repère le bâtiment du FBI et défonce la porte du parking sous-terrain. Je tire le frein à mains et braque le volant. La voiture se soulève de mon côté avant de s’immobiliser.

J’ouvre la boite à gants et saisis le Glock qui s’y trouve. Je scanne les environs. Une fois sûr que tout danger est écarté, j’ouvre ma portière, et me laisse glisser. Ma main transpire autour de l’arme. Je tranche la ceinture d’Edward avec le couteau que j’ai toujours dans ma botte et le tire à terre par les épaules près de moi.

Je le couvre de mon corps quand j’entends les balles siffler autour de nous.

Je redresse la tête, et vise entre les deux yeux du conducteur. Sa voiture s’encastre dans un poteau. Avant que le second ne sorte, je me relève et l’exécute de deux balles dans la tête.


_ Edward ?


Je me dirige vers lui, et m’accroupis, inquiète de ne pas l’avoir vu se relever.

Je tourne sa tête vers moi.

Ma main devient moite.

J’arrête de respirer, et les larmes affluent à mes paupières.

J’observe ma main rougie par le sang d’Edward. (N/Savine : OH NON !!! dit moi pas qu’c’est pas vrai !!! pas lui !!!!!!)


Isabelle et Mary me crient de réagir. Je ravale mes larmes. Deux bras s’enroulent autour de moi et une voix murmure dans mon oreille


_ Une ambulance arrive, Isabella.

*****

ESMEE POV


Concentration. Concentration.

Voilà ce que je me dis depuis ce matin. Même si j’avais des doutes depuis des années sur les activités de mon cher et tendre et de mon fils, en avoir la confirmation en fait quand même une chose difficile à accepter. Savoir que mon mari et mon fils risquent leur vie chaque jour que Dieu fait me retourne l’estomac. Je ne peux m’empêcher de m’inquiéter pour eux. Je sais pertinemment pourquoi Edward a choisi cette voie, même si son choix est noble, ça n’en reste pas moins un métier dangereux.

Même si ce métier dangereux a apporté l’amour dans le cœur de mon fils. Cette situation est quand même difficile à gérer pour lui. Il a beau le cacher, je le connais suffisamment pour savoir qu’il est amoureux pour la première fois. Isabella n’y est pour rien et ne devrait pas payer pour les erreurs de ses parents. A cause de cela, elle est une jeune fille qui a besoin de se reconstruire. Et je sais que mon fils est parfait dans ce rôle-là. Comme il a soutenu et aidé sa sœur, il fera de même pour sa petite-amie. Isabella mérite d’être heureuse, et encore plus depuis que j’ai appris qu’elle et Alice s’étaient soutenues pendant l’internement de ma fille. Je sais parfaitement qu’Isabella est l’unique amie de ma fille, avec Rosalie. Et que malgré tout ce bazar, elle rend heureux mon fils, et ma fille. (N/Savine : Sainte Esmée priez pour nous) (N/Caro : Amen !)


Un coup de téléphone retentit. Je me saisis de mon portable, et lis le numéro de Carlisle qui s’affiche.

Je décroche.


_ Oui, mon chéri ?

_ Descends. Jasper est en bas, il t’attend. Je t’expliquerai tout quand je te verrai.


Sa voix est tendue. Quelque chose de grave est arrivé.


_ Que s’est-il passé ?

_ Esmée, s’il-te-plait.


Il ne dit rien d’autre. Et ne dira rien.

Nous raccrochons, et je rassemble mes affaires. Jasper ouvre ma portière. Je m’installe et jette un œil interrogateur vers lui.


_ Je n’en sais pas plus que vous. Dit-il avant même que je pose la question.

_ Où allons-nous ?

_ A l’hôpital.


Face à cette nouvelle, je panique. J’ai eu Carlisle au téléphone, ça ne peut donc être qu’Edward. Mon cœur de mère se serre et je crains le pire pour lui.

Les larmes roulent sur mes joues, j’essaie de me contenir, je n’ai aucune certitude, que des doutes. Mais mon instinct me dit que c’est ça. J’ai peur.


Nous sommes déjà devant l’hôpital. Je sors rapidement et suis Jasper vers les Urgences. Nous passons la porte, je repère Carlisle qui parle avec un homme en costume noir et une cravate ainsi qu’une boucle de ceinture excentriques.

Non loin, sur les fauteuils, se trouvent Isabella et Alice dans les bras l’une de l’autre. Isabella est couverte de sang.

Je fais un pas, et les bras de Carlisle me retiennent avant que je tombe d’inanition.

Pas mon fils, pitié. (N/Savine : Pleure aussi)


_ Je suis désolée. Pleure Isabella en nous rejoignant.



NOTE: Ne nous tuez pas, sinon vous n'aurez pas la suite, NAH!


N: Savine : Je ne vous tuerais pas pour le moment mais vous ne payerez rien pour attendre. Tu sais ce qu’on dit de la vengeance ?? sinon super chap les filles comme d’hab ;)


Voilà un nouveau chapitre de clos, pauvre Edward. Comme on est méchante...enfin si peu...


Des revendications, ? Des hurlements ? Des insurrections ?


Exprimez-vous, on est prêtes à les recevoir !


Pour le teaser vous n'avez qu'à vous inscrire comme membres ici. Nous mettrons le prochain le plus vite possible.


Ciao bisous à dans quinze jours.


Bonne rentrée !


Spuffy et Caro