Bienvenu(e)s chez les Lémoniaques


Bienvenu(e)s chez les lémoniaques !!


Caro30 et Spuffygirl92 vous proposent la recette suivante :

Deux auteurs folles à lier, une dose de lemon très adulte (âme sensible s'abstenir), une cuillerée d'amour et d'action.
Mélangez bien !!

Vous obtenez Service schizo pour votre plaisir, une fiction de dingue? Oui c'est le mot.

Et vu que nous sommes complètement accrocs à Edward et Bella.
Voici le récit des délires d'un soir d'hiver...

dimanche 13 mars 2011

Chapitre 22

22-

BELLA POV

Edward est parti faire les courses pour le petit déjeuner. Je pose ma serviette de bain sur le meuble, et attrape mes sous-vêtements. Je les enfile, souriant aux deux jours qui ont précédé. Finalement, Edward et moi n'avons pas réussi à nous séparer encore. Nous avons passé nos journées à faire l'amour, partout, n'importe quand mais aussi à discuter de nous, de notre bébé – j'ai encore du mal à réaliser- et de notre avenir.

Oui, parlons-en de l'avenir ! s'exclame Isabelle.

Je m'immobilise devant le grand miroir dans la salle de bain, derrière la porte. Je m'observe avec un œil aussi critique que possible. Et j'ai du mal à me reconnaitre. En quelques mois, j'ai appris tellement de choses sur moi et le monde dans lequel j'ai vécu que j'ai l'impression qu'il s'agit d'un grand tourbillon. J'ose espérer qu'il va disparaitre et que je vais enfin voir où je suis pour décider d'où je vais. Il y a tant de possibilités, et en même temps, mon nouveau statut les limite.

Je pose mes mains sur mon ventre plat. Au fond de moi, un petit être grandit. En plus de devoir me prendre en charge, je vais devoir veiller sur lui. Comment en suis-je arrivée là ? J'ai 23ans, maintenant, et je vais être une mère. Comment pourrais-je l'être ? Je n'arrive pas à me souvenir de Renée agissant comme une mère avec moi… J'ai peur de faire des erreurs, de me tromper et de me rendre compte, trop tard, que j'ai tout détruit pour lui. En même temps, Esmée est un parfait exemple, calme et naturelle, tout semble si simple avec elle. Et puis, je sais qu'elle m'aidera. Elle me connait, elle connait mes peurs.

La porte d'entrée s'ouvre et se referme en une fraction de secondes, me faisant sortir de mes introspections. En croisant mon regard dans le miroir, je me dis que de toute façon, le seul moyen de trouver mes réponses, c'est encore de vivre cette vie. Dans 50 ans, si je veux, je ferais un retour en arrière et je tirerais les leçons de mes erreurs.

_ Bella ?

Edward m'appelle, je l'entends poser les sacs dans la cuisine. Je souris et boutonne ma chemise jusqu'à la limite de ma poitrine. Je n'ai pas oublié d'être sexy et de lui faire payer ces jours d'abstinence !

Un dernier regard à mon reflet, une langue tirée à la vie et aux souffrances qui me sont encore réservées, et je rejoins Edward dans la cuisine.

Il vide les sacs, ses épaules dessinées par son pull clair, son attention entièrement tournée vers l'ordre dans lequel il range les bouteilles dans le réfrigérateur.

_ C'est pas trop tôt, Cullen ! On a eu le temps de mourir de faim dix fois ! Se plaint Mary alors que je m'appuie au chambranle de la porte.

Il me regarde du coin de l'œil, souriant, mais continuant sa tâche.

_ Avec les trois goinfres que je me coltine en ce moment, je me suis dit que je pouvais toujours faire de vraies courses avec de vrais aliments quant à faire. Explique-t-il en refermant la porte du frigo.

_ Trois goinfres ? Tu as invité des amis sans me prévenir ? Dis-je en avançant, plus aguicheuse que je le souhaitais vraiment.

_ Que dis-je ? ! Il s'agit en fait de quatre goinfres ! S'exclame-t-il en m'attirant contre lui.

_ Quatre ? Hésité-je alors que ses lèvres embrassent chaque parcelle de peau de mon visage.

_ Hum, hum. Une là. Il embrasse mon front. Une là. Mon cœur bat la chamade quand il embrasse mon nez. Une autre ici. Ses lèvres frôlent les miennes. Je m'interroge sur la quatrième. Et le ou la dernière par ici.

Sans que je m'en rende compte, il est à genoux devant moi, sa bouche dépose des traînées de baisers sur mon ventre qu'il a découvert. Je frissonne sous ses caresses, ma gorge se serre et mes doigts s'enfoncent dans ses cheveux. Je baisse les yeux, son souffle sur mon ventre. Les larmes affluent et je les combats aussi discrètement que possible. Je me mordille la lèvre inférieure. Je ne trouve pas quoi dire alors lentement, je me mets à sa hauteur. Nos yeux sont plongés dans ceux de l'autre, il essuie mes joues de son pouce. Tout son amour transparait dans ce simple geste. Je ne résiste plus, et efface la distance entre nos lèvres. Ce baiser est tendre, nous partageons nos sentiments, et l'espoir que notre futur bébé nous apporte.

_ Je t'aime, Edward. Soufflé-je contre sa bouche.

Il pique un baiser sur ma bouche, ses doigts passent une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Il pose son front contre le mien, et nous restons ainsi, en silence, à genoux dans la cuisine.

Ce n'est que la sonnerie du téléphone qui nous ramène à la réalité. Je cligne des yeux, comme si je me réveillais, alors qu'Edward se lève pour répondre. Il garde les yeux sur moi,

_ Allô ?

_...

_ Bonjour, maman.

_...

_ Oui, ça va. Elle va bien.

_...

_ Quand ça ?

Il me lance un regard incertain. Je fronce les sourcils, me servant une tasse de café.

_ Attends, maman, je demande à Bella. Il retire le téléphone de son oreille. Mes parents veulent faire un repas de famille ce soir. Ils pensent que ça permettrait de reprendre un rythme avec le monde.

Je grimace.

Si elles veulent encore nous emmener en shopping, on les tue ! lance Mary.

_ Oui, bien sûr ! Acquiescé-je en sachant que je n'échapperai plus longtemps aux deux folles qui me servent de meilleures amies.

_ Nous amenons quelque chose ? Confirme Edward.

Peu après, il salue sa mère et raccroche avec elle.

_ Je vais te préparer un petit déjeuner. Décrète-t-il en me regardant m'installer à la table.

_ Avec plaisir.

Il se détourne et en un rien de temps un petit déjeuner digne d'un grand hôtel est devant moi.

_ Je vais finir par croire que c'est toi qui cherches à me goinfrer. Dis-je en voyant la quantité.

_ Il n'y en a pas que pour toi. Me contredit-il en prenant une fourchette à son tour.

_ Hey ! Tu ne te dis pas que nous mourrons de faim ? !

Il me lance son sourire en coin et attaque l'assiette. Je fronce les sourcils, et ne dis rien pendant un moment. Je me concentre plutôt sur la façon avec laquelle ses lèvres bougent à chaque mastication. Je repose alors mes couverts, et laisse mon menton sur la paume de mes mains, appuyée sur mes coudes. Je vois la confusion sur son visage alors qu'il cherche à manger, sans faire attention à moi. Quand il tourne les yeux vers moi, je passe ma langue sur mes lèvres. Il semble soudain hypnotisé et je me réjouis de l'effet que j'ai sans cesse sur lui. Je tends la main vers lui et prends sa fourchette des mains. Ses pupilles se rétrécissent. Mes yeux ne quittent les siens que pour vérifier la quantité d'aliments que je lui amène. Edward ouvre obligeamment la bouche, me laissant le nourrir. Il a à peine refermé la bouche que je l'entends gémir. Je lis dans son regard qu'il se venge de la semaine passée.

Oh bordel ! S'écrient Mary et Isabelle.

Pour ma part, je me contente de déglutir. Du moins j'essaie. Il sourit, laisse glisser une main sur ma cuisse. Tout mon corps semble n'être plus qu'à l'endroit précis où ses doigts reposent sagement. C'est-à-dire sur le bord de ma culotte à un doigt de mon intimité. Je frissonne violemment, son pouce faisant des cercles sur ma peau. Edward aussi est fier de son effet. Ma main tremble alors que j'approche la fourchette de sa bouche. Il ferme les yeux, j'ai la sensation qu'il préférerait que ça soit moi dans sa bouche.

J'attrape sa main sur ma culotte, et attire Edward à moi. Je force l'entrée de ses lèvres, goûtant la saveur de sa langue et celle de notre petit déjeuner. Nos langues se battent, se séduisent, alors qu'Edward m'installe sur ses genoux. Nos corps cherchent à se rapprocher encore plus, comme si l'un comme l'autre voulait se fondre dans l'autre.

Edward passe ses mains dans mon dos, sous ma chemise. Je m'accroche à lui avec force. Mes hanches impriment le mouvement sur la protubérance de son jean. Il grogne contre mes lèvres, une de ses mains glissant entre nous. Il attaque la fermeture de mon jean en même temps que moi sur le sien. Je détache mes lèvres des siennes, plongeant mon regard dans le sien. Aucun de nous ne veut de préliminaires, nous avons suffisamment fait l'amour ces dernières heures pour savoir alterner la tendresse et la bestialité. Nous sommes dans une de ces dernières phases. Il taquine tout de même mon clitoris, la main dans ma culotte. Je renverse la tête en arrière et il en profite pour poser sa bouche autour de mes tétons, recouverts de ma chemise.

_ Edward !

Ses doigts quittent mon antre, me laissant pantelante et insatisfaite. Je rouvre les yeux, grognant alors qu'il se lève, me tenant dans ses bras. Sa langue s'empare du lobe de mon oreille, et je resserre mes jambes autour de sa taille. Mes mains empoignent ses fesses, Edward les bascule contre moi.

Quand je sens qu'il me pose sur un fauteuil, je me dis qu'il n'a pas le courage d'aller plus loin. Je souris, le regarde ôter son jean et son boxer par-dessous mes cils. Sans un mot, il s'agenouille devant moi et m'aide à retirer mes vêtements. Il n'y a plus que ma chemise ouverte et mon soutien-gorge en dentelles pour me couvrir.

_ Tu es si belle. Souffle-t-il comme s'il ne me l'avait encore jamais dit.

Ses yeux me caressent, m'embrasent.

_ Ecarte les cuisses, Bella. Ordonne-t-il en m'aidant dans la manœuvre.

Bientôt, mes jambes sont largement écartées. Edward embrasse doucement l'intérieur de ma cuisse, mes doigts rapprochent son visage de mes petites lèvres hurlantes d'une attention plus particulière. Mais il en a décidé autrement. Edward se redresse, ses bras s'appuient sur les accoudoirs, et je sens son sexe à mon entrée. Je frémis d'anticipation, et retrouve enfin mon intégralité quand il m'emplit à la perfection. Nous gémissons de contentement en même temps.

Pas un mot n'est nécessaire pour comprendre ce que l'autre veut. Edward entame tout de suite de puissants coups de boutoirs, touchant le point le plus profond de mon être. Je m'accroche à lui, j'épouse ses mouvements par instinct. Nous n'entendons que nos halètements dans la pièce. Nos peaux se couvrent d'une fine couche de sueur. J'enfonce mes ongles dans son dos, dans ses fesses, et rien ne semble pouvoir l'arrêter. Au contraire.

Je m'arque-boute, je le sens encore mieux en moi.

Nous semblons insatiables, nous happons l'amour de l'autre, nous nous nourrissons de la passion débordante de nos corps.

Je bascule la tête contre le haut du fauteuil. Mes parois se resserrent autour du sexe d'Edward. Mes membres tremblent, la vague gonfle en moi, toujours et encore, en rythme avec nos mouvements.

_ Plus…Encore…

Je suis incohérente, mais qui ne le serait pas ? !

Edward s'enfonce jusqu'à la garde, et je sens tout mon corps se tendre une dernière fois avant la libération fulgurante. La force de ma jouissance entraîne celle d'Edward. Je n'ai plus de forces, Edward me guide au sol, toujours en moi. Je suis appuyée au fauteuil, à califourchon sur Edward. Je pose ma tête contre son épaule, mes bras enroulés autour de sa taille. Nous reprenons une respiration normale, écoutant nos cœurs ralentir eux aussi leur rythme.

_ Woua ! Dis-je en redressant la tête pour le regarder.

_ Je dirais même plus, Wouaou ! Assure-t-il avant de piquer un baiser chaste sur mes lèvres.

_ Esmée devrait nous inviter plus souvent à diner. Remarque Isabelle.

Edward ne répond rien, se contentant de rire. Et puis, il m'aide à me remettre sur mes jambes encore peu enclines à me porter.

_ Je vois que vous savez apprécier mes efforts, merci les filles. Fait-il, boudeur.

_ Oh rassure toi, tu es le dieu du sexe que toutes les filles veulent sur cette terre. Le rassure Mary.

_ Mais elles vont devoir nous passer sur le corps avant de pouvoir toucher à un cheveu de toi ! Promet Isabelle.

_ Ca alors, j'en ai de la chance ! Trois filles pour me protéger contre la horde de folles terriennes. Se moque-t-il.

_ Hey !

Je lui frappe le torse, il prend ma main au vol et embrasse chacun de mes doigts.

_ Elles ont de la chance en tout cas ces trois filles.

_ Pourquoi ?

_ Parce que je les aime.

Je lève les yeux au ciel, et accepte son baiser.

Nous finissons par nous rhabiller, et nous installer devant un film à la télévision. Alors que je suis blottie contre lui, j'oublie de regarder le film et m'intéresse plutôt à son profil parfait. Edward reste concentré, ou fait mine de l'être, sur le jeu des acteurs, me laissant à loisir le temps d'imaginer ce à quoi va ressembler notre bébé. J'espère qu'il aura ses yeux verts et tendres, peut-être même son sourire en coin.

Of course ! C'est du made in Cullen !

Je souris aux pensées des filles dans ma tête. Ma main se pose sur mon ventre, là où celle d'Edward est déjà installée avec tendresse. J'entrelace nos doigts et pose ma joue sur son épaule. Le calme règne pour l'une des premières fois ces derniers jours. Je m'en laisse envahir, savourant chaque sentiment dans mon cœur. J'aime Edward, mais je sais aussi que j'aime cette vie que nous tentons de mettre en place. Nous pouvons compter l'un sur l'autre, et nous apportons ce dont l'autre a besoin. C'est tout ce que j'ai demandé.

Etre capable d'aimer et d'être aimée.

EDWARD POV

Bella s'est endormie contre moi. Je n'ai rien écouté au film, mais peu importe. Son plaisir d'être entièrement à moi me suffit.

Son souffle paisible balaie mon cou. Je baisse les yeux sur elle et souris. Ces jours enfermés ou presque dans l'appartement ont été plus encore portés sur notre relation charnelle que j'aurais pu l'imaginer. Nous sommes de véritables obsédés. La preuve, s'il en faut, est la séance qui a suivi l'appel de ma mère. Bella était si belle, assise à la table, une tasse de café entre les mains, son assiette presque vide. Son regard m'avait incendié profondément et je n'avais pas résisté à l'entraîner dans une autre expérience.

A peine le générique commence-t-il que mon téléphone sonne. Je grogne. Je l'ai rallumé ce matin et ai écouté les messages de mes collègues et ma famille. Chacun s'en donnait à cœur joie pour nous souhaiter encore une bonne journée et nous demander de les appeler rapidement. Je n'avais pas envie d'entendre leur voix encore, ce qui romprait la bulle que Bella et moi avons créée.

Je me détache de l'embrasse de Bella, et vais répondre dans la cuisine.

_ Allô ?

_ Il serait temps que vous preniez vos appels Cullen.

Chouette ! Mon patron !

Je me passe la main dans les cheveux, et attends qu'il enchaine.

_ J'ai besoin de vous parler. Tout de suite.

_ Patron, j'ai…

_ Vous retournerez batifoler plus tard. M'interrompt-il.

_ Très bien.

Il raccroche. Je sens que je ne vais pas aimer ça !

J'enfile mon costume, laisse un petit mot à Bella, sur la table basse et la recouvre d'un plaid. Elle dort, et je ne veux pas la réveiller. Nous n'avons pas beaucoup dormi ces derniers temps…

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent sur l'effervescence du bureau du FBI à peine quinze minutes plus tard. Le stress de mes collègues en pleine enquête, les doigts sur les claviers d'ordinateurs, le bruit des photocopieuses et imprimantes m'assaillent au fur et à mesure que j'avance vers le bureau de mon patron.

L'entendre engueuler quelqu'un dans son bureau me fait sourire, c'est comme ça que je l'ai vu la première fois dans son service . Il m'avait fait une forte impression, qui s'est confirmée avec le temps. L'agent Siley Booth peut avoir un cœur d'or, mais il ne faut pas lui marcher sur les pieds et il vaut mieux filer droit.

_ Vous avez reçu ces empreintes il y a 3jours ! Je veux des info croustillantes pour hier !

Et il raccroche son téléphone avec violence.

_ Bande d'incapables !

Je reste sur le seuil de la porte, on ne sait jamais.

_ Entre Cullen. Me dit-il.

Ok, grillé.

_ Bonjour Patron, un problème ?

_ Des abrutis au labo. A se demander pourquoi j'ai quitté Washington tout de même ! Ca allait plus vite là-bas. Grommelle-t-il en me faisant signe de m'asseoir.

Je ne dis rien. Je me contente de le regarder reprendre contenance. Je me demande si le docteur Brennan n'est pas plutôt la raison pour laquelle mon patron regrette Washington.

Enfin, il s'intéresse à moi.

_ Vous pensez à revenir parmi nous un jour ?

Booth n'aime pas y aller par quatre chemins.

_ Je n'ai pas encore défini ma date de retour.

_ Non, parce que les enquêtes continuent à affluer, et je pensais que vous voudriez vous charger vous-même de celle concernant Caïus Volturi.

Il parle d'un air dégagé, mais je sens le piège à plein nez.

_ Bien sûr que je veux m'en charger. Jazz et Em ne s'en sortent pas ?

_ Oh si ! Ils avancent à grands pas. Ils ont visité plusieurs planques susceptibles et les font surveiller. L'étau se resserre et le poisson va bientôt être ferré.

_ Ce sont de bons agents.

_ Oui. Mais vous êtes un trio d'experts. C'est comme s'il manquait du carburant dans leur moteur.

Je suis perturbé par cette métaphore. Jazz et Em sont très doués, ils n'ont pas spécialement besoin de moi pour faire leur boulot…Quoique…Nous avons toujours travaillé ensemble, et avons fait un travail de pro. Et puis bon, même si je ne l'avouerais pas à Booth, le terrain me manque. Parfois.

_ Que voulez-vous, patron ?

_ Que tu reprennes ta place, Edward. D'accord, Bella a eu besoin de reprendre un rythme. Mais ça va faire deux mois.

Je grimace. Je ne suis pas sûr que Bella ait pu prendre un rythme comme il dit.

_ C'est compliqué.

_ Je ne vois pas en quoi ça l'est ! Ne me dis pas qu'elle te tient encore et toujours par les couilles et que tu ne peux pas revenir au boulot à cause de ça ! S'exclame-t-il.

_ Non ! Enfin, si. Euh….Je veux dire que c'est compliqué. Son état de santé a été sur la sellette un moment.

_ Comment ça ?

Il prend un ton presque paternel et compatissant. Je souffle. De toute façon, on ne va pas garder ça longtemps secret.

_ Bella est enceinte.

Un silence suit cette déclaration. Booth m'étudie avec attention. Je ne sais pas ce qu'il voit, mais bientôt il répond.

_ Vous n'avez pas chaumé !

_ C'est le cas depuis trois mois, patron. Ce n'est pas si récent que ça.

Il fronce les sourcils, son regard dans le mien.

_ Mais il y a trois mois elle était en Italie.

J'apprécie qu'il ne donne pas le nom de son ex-mari.

_ Je suis bien le père, nous avons vérifié.

_ Ah ! Je ne pensais pas que c'était possible.

Il s'enfonce dans son fauteuil, un pied sur son bureau.

_ C'est un examen dangereux pour le fœtus, mais Bella y a tenu. Elle a été perturbée plusieurs semaines, et les filles lui faisaient la vie dure. Je ne pouvais pas la laisser se débrouiller toute seule.

_ J'imagine, oui.

Un doute subsiste dans sa voix. Il réfléchit avant de continuer sa pensée.

_ Qu'allez-vous faire, alors ?

Je me pince l'arête du nez.

_ Pour le moment, on profite d'être ensemble. Je n'ai pas réfléchi à la suite du programme.

Il a encore des questions, mais il semble avoir autre chose en tête, de plus grande importance.

_ J'ai besoin de vous, Cullen. Le FBI n'est plus le même sans vous.

_ Donnez-moi jusqu'à la fin de la semaine. Demandé-je.

_ C'est trop loin. Nous nous rapprochons de Volturi. Votre présence sera la bienvenue. Reprenez le travail, Edward.

Une partie de moi a envie de lui dire que c'est trop tôt, je n'ai pas encore profité pleinement de notre isolement avec Bella. Mais l'autre partie sait qu'il a raison. Un congé infini me ferait perdre mes capacités sur le terrain, et puis me ferait louper la possibilité d'enrailler définitivement toute menace autour de Bella.

Booth a dû lire mes réflexions sur mon visage car il est satisfait.

_ J'organise un brief demain matin avec les autres.

Et rien qu'avec cette phrase, il me congédie. J'acquiesce, et quitte son bureau.

En rentrant, je passe devant un fleuriste. Je fais composer un bouquet unique, quand ceux proposés ne me conviennent pas, puis je rejoins l'appartement.

Bella est assise sur le canapé, un livre dans les mains. Elle lève les yeux sur moi avec un sourire. Elle écarquille les yeux en voyant le bouquet dans ma main.

_ C'est pour moi ?

_ Elles te plaisent ?

Je le lui tends, embrassant son front. Bella inspire leur parfum, puis hoche la tête.

_ Beaucoup. Mais en quel honneur ?

_ Ai-je besoin d'une excuse pour offrir des fleurs à celle que j'aime ? Demandé-je.

_ Bah, vu que tu nous as laissées en plan toute l'après-midi, ça peut en être une. Fait remarquer Isabelle.

Elle est si susceptible !

_ Que lis-tu ?

J'aime autant changer de sujet.

_ Les Hauts de Hurle vent.

_ Tu es si déprimée que ça quand je pars ?

Je pose un doigt sous son menton pour la regarder dans les yeux.

_ Non. Mais je l'ai trouvé dans ta bibliothèque et je me suis souvenue que j'aimais bien cette histoire.

_ On ne peut pas dire que ça soit un Happy End, alors pourquoi ?

_ Je ne sais pas. Je comprends bien Cathy et Radcliff.

_ Difficile pourtant de s'y identifier. Hésité-je en passant une mèche de ses cheveux derrière son oreille.

_ Ils se débattent avec le destin. Chacun campe sur ses positions, et voilà où ça les a menés. Je me suis sentie comme ça longtemps dans ma vie. Explique-t-elle, d'une voix basse.

Je fronce les sourcils, une boule de colère remonte en moi aux souvenirs de tout ce qu'elle a vécu.

_ Mais tout est fini, et tu n'as plus à te débattre.

Elle garde le silence, les yeux baissés. Je m'inquiète. Peut-être doute-t-elle…

_ Oui, je crois que c'est fini. Et je n'ai pas eu à mourir pour enfin être libre.

Elle tente un léger sourire mais certaines inquiétudes persistent en moi. Je dois vraiment lui montrer tout ce à quoi elle a le droit.

_ Allons nous préparer pour la soirée.

_ Oh ! J'ai presque failli oublier ! Avoue-t-elle.

_ Alors, heureusement que c'est moi qui te le rappelle et non ma sœur.

Elle grimace à la pensée. Je l'aide à se lever et nous allons à la douche. Ensemble.

Une heure plus tard –parce que Bella n'a pas trouvé tout de suite ce qu'elle voulait pour s'habiller-, ma mère ouvre la porte.

_ Bonjour les enfants ! Nous salue-t-elle en embrassant Bella sur les joues.

_ Regardez qui est en retard, encore ! S'exclame Emmett en riant dans le salon.

_ Bella !

Alice saute littéralement au cou de Bella, et si je ne l'avais pas retenue, elles auraient fini par terre.

_ Bonjour, Alice. Tu m'as manqué aussi.

_ Ah oui ? Ca n'est pas l'impression que m'a faite ma dernière visite. Gronde ma sœur, les mains sur les hanches.

_ J'étais occupée. Sourit Bella en détournant le regard.

_ Ah bah je te remercie ! J'aurais autant préféré ne rien entendre !

_ Arrête de râler, Lyly, on lui aurait demandé les détails de toute façon. Intervient Rose en se détachant de l'embrasse d'Emmett.

Je lève les yeux au ciel, et laisse les femmes ensemble, pour rejoindre mes amis près du bar.

_ Alors ! Te revoilà dans le monde réel ! Emmett me donne une tape sur l'épaule.

_ Booth m'a fait comprendre que c'était obligé.

_ Dis que ça t'emmerde, aussi ! Se moque Emmett.

_ Il ne pourra plus coucher avec Bella dès qu'il en a envie. Explique Jasper en me tendant une bière.

_ Nous n'avons pas fait que ça.

_ Ah oui ?

Aucun ne me croit. C'est pas possible cette réputation qu'ils m'ont collé !

_ Elle a l'air bien en tout cas. Remarque Jasper en la détaillant.

_ Oui. Il y a eu quelques moments de stress, mais elle remonte à la surface.

_ Ah oui ?

Et merde ! Quelle idée de parler de ça avec eux, de toute façon, ils sont branchés en mode lubriques. Ils sont irrécupérables dans ces cas-là. J'oriente alors la conversation sur eux. Jasper a le bon goût de ne faire aucune réflexion quant à la demande –l'ordre en fait- que je lui ai fait l'autre jour. En revanche, Emmett se vante de ses prouesses avec Rosalie. C'est un vrai porc quand il s'y met !

_ Et si nous passions à table ? Propose ma mère, et nous acquiesçons.

Elle nous place. D'un côté les hommes, de l'autre les femmes. Je la soupçonne de vouloir éviter tout débordement d'ordre physique entre nous.

BELLA POV

Famille, je vous aime.

Je suis face à Edward. Carlisle est en bout de table et Esmée en vis à vis. Je suis entourée d'Alice et Rose. Elles m'ont assommée de questions sur mes moments intimes avec Edward. Elles sont terribles.

Je n'ai rien lâché sur le bébé, mais je ne suis pas certaine d'arriver à tenir ma langue jusqu'à la fin du repas. L'ambiance est vraiment agréable. Emmett et Jasper ont repris leurs bonnes vieilles habitudes sur Edward. Mais je crois qu'il est blindé de ce côté-là.

Nous sommes déjà au dessert, Esmèe a fait une délicieuse tarte aux fraises. J'ai mangé pour quatre, mais ce n'est pas ce qui va m'empêcher de manger la tarte.

_ Et ben mon vieux ! J'sais pas si c'est le sport intensif avec Ed, mais Bella qu'est-ce que tu manges ! Déclare Emmett hilare.

_ Ouais c'est vrai ça Bella. Je ne t'ai jamais vue manger autant. Complète Alice.

_ Alors quand je ne mange pas vous râlez. Quand je mange vous râlez. C'est dingue ça. J'ai faim c'est pas ma faute. Me justifié-je.

_ Ne t'en fais pas Bella. Mange autant que tu veux. Tu en as besoin. Au moins tu fais honneur à ma cuisine et j'en suis plus que ravie.

_ Merci Esmée.

_ Tu risques de ne plus rentrer dans tes fringues, et du coup...

_ Ah non pas de shopping Alice ! Je te préviens. Je préfère encore me fringuer avec les draps d'Edward.

_ Rho tant de comédie, juste pour une petite séance de shopping.

_ Non Alice, avec toi c'est pas une séance de shopping. C'est un parcours du combattant.

_ Bah alors t'as qu'à pas prendre de poids.

_ Ne l'écoute pas mon amour. Tes formes sont parfaites.

_ Ouais, bah tu ferais mieux de t'y habituer aux formes, Edward. Lâche Isabelle.

J'ouvre des yeux comme des soucoupes. Alice et Rose écarquillent les yeux. Edward se pince l'arête du nez. Je cherche un peu de réconfort auprès d'Esmée et du docteur Cullen, mais eux rigolent. Jasper et Emmett n'ont pas l'air d'avoir entendu.

_ Pourquoi Edward devrait-il s'habituer aux formes ? Demande Rosalie.

Je me lève d'un bond.

_ Je dois aller aux...toilettes...oui c'est ça...je...j'y vais.

Je baisse la tête. J'ai trop peur de croiser le regard de quelqu'un et de révéler quelque chose. Je file donc. J'entre et me passe de l'eau sur le visage.

Inspire. Expire. Inspire. Expire.

_ Tu pouvais pas la fermer Isabelle. Grogné-je.

_ Désolée Bella c'est sorti tout seul.

On frappe à la porte.

_ Bella. Ouvre c'est moi.

_ Edward, je...

_ Ouvre.

Je capitule et lui ouvre. Il s'engouffre, et me prend dans ses bras.

_ Ça va ? J'ai vu que tu paniquais.

_ Edward. J'ai failli leur dire ! Tu te rends compte...j'ai failli...

_ Et alors ? Est-ce vraiment si catastrophique que ça ?

_ Mais...je...oui...non ? Euh...oui ? L'interrogé-je du regard.

_ Bella je crois que tu as quelques soucis d'élocution.

_ C'est pas drôle. Le disputé-je en lui donnant un coup dans le plexus.

Il me berce dans ses bras et m'embrasse le front.

_ Écoute, on pourrait leur dire. Ça faciliterait certainement les choses. Tu n'auras plus besoin d'avoir peur que ça ne sorte par erreur. On a dépassé les trois mois.

_ J'en sais rien. Ta sœur va piquer une crise.

_ Ce ne sera pas la première, ni la dernière. Rit-il.

_ C'est exact, mais je ne suis pas certaine d'avoir la patience de ne pas répondre.

_ Ca ne peut pas lui faire de mal, si tu la remets en place.

_ Oui, mais je ne veux pas la blesser non plus.

Il pouffe doucement.

_ Je pense que si on lui promet qu'elle pourra dépenser autant qu'elle veut pour le futur bébé, on sera pardonné.

J'arque un sourcil et grimace en posant une main sur mon ventre.

_ Ce mioche n'est même pas né qu'on va le torturer avec du shopping ! Reste où tu es ! Déclare Isabelle.

Edward explose de rire devant le ton cataclysmique d'Isabelle. C'est vrai qu'elle a fait fort pour le coup. Puis Edward se détache de moi et tend sa main. Je fixe ses doigts, son visage. Il me gratifie de son sourire en coin, celui qui ferait fondre une bonne sœur acariâtre. Je la prends, et nous sortons de la salle de bain.

On rejoint la table. Esmée et les filles commencent à débarrasser tandis que les hommes sont sous la véranda pour le digestif. Après m'avoir embrassée sur le front, Edward se joint à eux.

_ Quand j'pense que vous allez même aux toilettes ensemble. Constate Alice dépitée.

_ Sache qu'on peut faire plein de choses à deux dans les toilettes. Suggère Mary.

Je croise les yeux d'Esmée et je deviens rouge pivoine. Elle rit.

_ Un conseil Alice, la prochaine fois ne dis rien. S'esclaffe Rosalie.

Je décide de ne plus ouvrir du tout la bouche, quitte à me mordre la langue. Ce n'est vraiment pas aisé avec les attaques d'Alice. Je ne parle même pas de celles d'Emmett, et le pire est à venir. Une fois la vaisselle terminée, Esmée décide que nous serions mieux avec les hommes pour boire le café. Edward me fait une place à côté de lui.

Moi je suis toujours à la tisane, ce qui n'échappe pas à Emmett. Il me voit l'avaler et m'offre des mimiques dégoutées.

_ Quoi ? Grogné-je.

Edward recouvre ma main de la sienne en signe d'apaisement.

_ Ô rien. T'as décidé d'arrêter la caféine ?

_ Et alors ?

_ Tu te sens moins excitée ? Nan parce qu'après être restée enfermés tous les deux pendant deux jours avec Eddy, avoue que c'est lui qui t'a suppliée d'arrêter le café. Juste pour que tu calmes tes ardeurs.

_ Je…

_ Ne t'inquiète pas pour moi Em' j'ai aucun souci à gérer ses ardeurs, bien au contraire. Me coupe Edward, puis il m'embrasse.

_ Pwoua ! Vous êtes pas possible tous les deux, faudrait un palan pour vous décoller. Je parle même pas de votre consommation de capotes. T'as des prix de gros, Eddy ?

_ On ne s'en sert pas. Y a pas sa taille, il faudrait des boyaux d'éléphants ! Crache Isabelle. Espèce de micro pénis !

Je me cache dans le cou d'Edward. Cette conversation de gamins est surréaliste. Y a quand-même les parents d'Edward !

_ Micro pénis ? Répète Emmett en lançant un regard désespéré à Rosalie.

_ Micro pénis, certainement pas. Mais micro cerveau ça c'est sûr !

_ Hey Rosie ! S'insurge Emmett alors que nous rigolons.

Esmée apporte des petits gâteaux et je ne peux pas m'empêcher d'en manger. Si ça continue je vais me transformer en baleine avant la naissance du bébé. Emmett me regarde avaler chaque bouchée tout en pouffant. Alice semble plus que surprise, mais ne fait aucun commentaire.

_ J'ai une idée ! Déclare-t-elle.

_ Tous aux abris. Plaisante Jasper. Alice a une idée.

Elle lui donne un léger coup de coude. Pendant qu'il se marre.

_ Je disais donc, avant d'être grossièrement interrompue, que j'avais une idée. Je pense que ce serait une bonne chose si nous partions tous en vacances au début de l'automne. Rosalie m'a dit qu'elle avait ses vacances à cette période-là, et qu'Emmett aussi. Donc il ne manque plus que Jasper et Edward. On pourrait se rendre au Mexique, ou bien à Saint Barth.

Je me tourne vers Edward, il fronce les sourcils. Nous savons tous les deux que c'est impossible, c'est trop proche de la naissance du bébé. Edward se pince l'arête du nez, dans un tic nerveux.

_ Je poserai mes congés dès demain. Affirme Jasper.

_ Je n'en doutais pas. Edward ?

_ Je ne crois pas que ce sera possible. Explique Edward penaud.

_ Et on peut savoir pourquoi ? Interroge Alice.

_ Parce que.

Elle se lève, les deux poings sur les hanches.

_ Ca ce n'est pas une réponse Edward Cullen.

_ Et bien il semblerait que ce soit la mienne soeurette.

_ Je pense que tu ne devrais pas insister Alice. Réclame le docteur Cullen, d'une voix ferme et douce à la fois.

_ Bella. Supplie ma meilleure amie.

Je lutte avec moi-même pour ne rien dire. Mais j'avoue que c'est loin d'être évident.

_ Alice, ils ont un grand besoin de s'exprimer sexuellement tu comprends. Ils ne veulent certainement pas nous en faire profiter. Rit Emmett.

_ Par contre toi, ça ne te dérange pas de nous faire profiter grandement de ta connerie. Gronde Isabelle.

Je tente de contenir les voix de Mary et d'Isabelle. Elles grondent en moi comme le ressac. Elles s'insurgent, se rebiffent.

_ Emmett, ne parle pas pour ne rien dire. Tu sais pertinemment que le monde ne nous a jamais dérangés.

_ Ouais, même pas les caméras. S'esclaffe Jasper. Une sextape, ça vous dit ?

_ Très drôle. Ronchonne Edward.

_ Bah alors pourquoi ? On s'entend tous bien. Je suis sûre que Booth accepterait. Je vais l'appeler. Déclare Alice en allant prendre son téléphone.

Edward rejoint sa sœur d'un pas plus que pressé et lui prend son portable.

_ Non Alice ! Pour une fois dans ta vie pourrais-tu te mêler de tes affaires ? Rugit Edward.

Elle tressaille.

_ Je suis désolé Lyly, mais ces trois dernières semaines n'ont pas été facile. Alors je t'en prie n'insiste pas.

Edward se passe une main dans les cheveux. Je me mords la lèvre inférieure. Je n'aime pas les voir se disputer. Sans compter que je sais pourquoi Edward fait ça. Il respecte mon choix de ne rien dire.

_ Difficile ? Nan mais tu rigoles ? Vous étiez en vacances. Vous avez passé votre temps à vous vautrer dans la luxure ! S'indigne-t-elle.

_ Alice du calme et assieds-toi. Si ton frère te dit qu'il ne peut pas, c'est qu'il ne peut pas.

Le docteur Cullen tente d'apaiser la situation. Elle est plus que tendue, on peut sentir la tension environnante.

_ Bella, on s'en va. Son ton sec est sans appel.

Je me lève sous les regards interloqués des autres.

_ Edward reste, ce n'est rien. Alice respecte le choix de ton frère. S'il te plait.

_ C'est toujours comme ça avec vous. On ne peut jamais rien lui dire. Bougonne Alice.

Edward va pour m'aider à mettre mon manteau. Je grimace.

_ Ne t'inquiète pas. Murmure-t-il. Ce n'est pas grave.

Bien sûr que si ça l'est. Je n'ai plus de famille. Mise à part ma mère et encore, elle est tellement à l'ouest que de toute façon… Je vais en fonder une à moi. C'est peut-être ça le déclic. Je ne veux pas qu'Edward se brouille avec sa sœur, surtout pour un secret qui ne le restera pas très longtemps.

_ Bien-sûr que si. Couiné-je.

Je me retourne, tout le monde m'observe. Je vais pour le dire. Mais j'en suis incapable, alors Isabelle prend la parole.

_ On est enceinte ! Lâche-t-elle. Enfin, on. Bella j'veux dire.

Je lis la stupeur sur le visage de mes amis. Ok, dans le genre direct. Rosalie a la bouche grande ouverte.

_ Bravo mon amour. Je crois qu'ils ont compris.

Edward passe son bras au-dessus de mes épaules. Nous faisons face ensemble. Esmée et Carlisle nous sourient. J'ai une impression étrange, comme s'ils étaient fiers.

_ Ô bah merde alors ! Déclame Emmett.

_ Tu es…un bébé ? S'extasie Rosalie en venant nous enlacer.

Jasper fronce les sourcils, j'ai la sensation étrange qu'il ne sait pas s'il doit nous féliciter ou bien compatir.

Alice semble complètement perdue, elle jette un regard à ses parents.

_ Vous l'saviez, n'est-ce pas ? Depuis quand ?

Le docteur Cullen se lève et rejoint sa fille. Moi je baisse un peu la tête.

_ Alice, nous le savions en effet et depuis un moment, c'est vrai.

_ Pourquoi n'avoir rien dit Bella ? Edward ?

_ Parce que c'était compliqué. Murmuré-je.

_ Bella tu n'as pas besoin de te justifier. Me soutient Edward.

_ C'est exact, mais je suis sa meilleure amie Edward, pourquoi maman le sait-elle avant moi ?

_ J'avais besoin d'Esmée, Alice.

_ Quoi qu'il se soit passé, j'aurais pu t'aider.

_ Pas cette fois Alice.

_ Depuis quand ? Jasper pose la question qui brûle les lèvres de tout le monde.

_ Trois mois. Répond calmement Edward.

Emmett et Jasper bondissent du canapé. Jasper se rapproche d'Alice. Emmett compte sur ses doigts, et fronce les sourcils.

_ Désolé de poser la question mec, mais trois mois t'es sûr ?

_ Oui trois moi Em. Je sais ce que vous pensez, mais je suis le père. C'est pour ça qu'on a été distant ces derniers temps. Bella devait passer un examen compliqué et dangereux pour le bébé. Elle a dû gardé le repose pendant dix jours. Ce qui explique comment on vous a reçu la dernière fois.

_ Frustration, frustration. Chantonne Emmett.

_ T'as dû te retrouver avec des ampoules aux mains. Rigole Jasper.

Il se fait reprendre du regard par Alice.

_ Alice, la situation était assez compliquée comme ça. Imagine, Bella apprend qu'elle est enceinte, mais elle ignore de qui ! Imagine d'être obligée d'attendre trois semaines avant de savoir. Imagine ce que l'on peut ressentir quand on croit attendre l'enfant de la personne que tu détestes le plus au monde ! Que ta mère est tellement HS qu'elle te reproche même de l'avoir ramenée ! Tu ferais quoi ? Tu irais crier ça sur tous les toits ? Et bien non, juste pour éviter ce regard dans vos yeux. Celui de la pitié. Bella n'avait pas besoin de ça et Edward non plus ! On en a chié ! Edward en a chié ! Si t'es pas capable de comprendre ça…

J'arrive finalement à stopper le débit de paroles d'Isabelle. Mais les larmes qui menacent de se déverser, elles, sont plus difficiles à contenir. Je ne voulais pas être si véhémente.

Alice est en larmes. Elle court vers nous, me prend dans ses bras.

_ Je suis désolée. Pleure-t-elle. Vraiment. Je ne suis pas une bonne amie.

_ Mais non. La rassuré-je. C'est dans ton caractère. Tu es vive d'esprit et tu démarres au quart de tour.

_ Tu me pardonnes ? Demande-t-elle d'une toute petite voix.

_ Bien-sûr que oui.

_ Et toi Edward ?

_ Tu sais que je n'ai jamais pu rester fâché trop longtemps après toi.

Edward prend ma place et enserre sa sœur dans ses grands bras.

_ Et bien voilà, tout est bien qui finit bien. Constate Esmée.

Le docteur Cullen embrasse le front de son épouse. Chacun retrouve sa moitié. Avant de nous féliciter.

Mais cette réunion de famille m'a éreintée. Je baille. Edward s'en aperçoit.

_ Il est temps de rentrer cette fois.

J'acquiesce. Il m'aide à enfiler mon manteau. Je remercie nos hôtes, et nous rentrons.

Une fois la porte de l'appartement refermée derrière nous, Edward m'entraine avec lui sur le canapé.

_ Et bien finalement on s'en est pas trop mal sorti.

_ Pas trop mal Edward. Mais ça m'a achevée.

_ Lyly l'a cherché après-tout.

_ Je sais. Mais je n'aime pas lui faire de la peine.

Il m'embrasse passionnément. Je m'accroche à lui désespérément.

_ J'ai très envie de faire l'amour. Mais j'ai quelque chose à te dire avant.

_ Ca craint ? M'inquiété-je.

Il me sourit.

_ Non. Respire, tout va bien. Je dois juste reprendre le boulot.

Je grimace. Mais en même temps c'est pas comme si j'ignorais que ça allait arriver. Pourtant je me suis habituée à l'avoir auprès de moi tout le temps.

_ Tu ne seras pas seule, il y aura au moins deux agents en permanence stationnés en bas de l'immeuble. Ils te suivront aussi, juste pour assurer ta protection.

_ Ma protection. Raillé-je. Tu sais qu'autant je suis plus habile qu'eux avec un flingue ?

_ Je sais.

_ Je ne suis pas mauvaise en close-combat non plus.

_ Exact, mais tu es enceinte.

De toute façon je sais que c'est impossible de discuter de ça avec lui. Edward est plus têtu que deux mules quand il s'y met. J'abdique. Je me laisse aller dans ses bras. Il n'y a que ça de vrai.

OoOoOoOoo

Edward a repris le travail depuis une semaine et demie. Je sais que quelque chose le contrarie, mais il ne veut pas lâcher le morceau. Je l'aurai un jour, je l'aurai. Enfin bref, du coup j'ai passé mon temps à trainer avec Alice et Esmée, mais sans shopping. Merci seigneur. On a visité des galeries d'art, Alice a insisté aussi pour que je lui serve de modèle. Je l'ai traitée de barge, mais c'était sans compter qu'Esmée a trouvé l'idée excellente.

Isabelle et Mary n'ont pas arrêté d'intervenir pendant les séances de poses. Faisant mourir de rire Esmée, mais enrager Alice.

Depuis deux jours je n'ai rien de particulier, et j'avoue qu'après avoir ravagé plusieurs bouquins, je m'ennuie à mille francs de l'heure. Mon portable sonne, je me jette dessus, espérant me changer les idées.

_ Isabella.

_ Agent Booth ?

_ En chair et en os. Vous allez bien ?

_ Mouais, peut-on mourir d'ennui ?

Il s'esclaffe.

_ J'ai peut-être une solution.

_ C'est vrai ? N'importe quoi Booth, mais sortez moi de là !

_ Une voiture viendra vous chercher dans une demie heure. Ça vous va ?

_ C'est parfait. Je serai prête. Dis-je avec enthousiasme.

_ A tout à l'heure.

Je saute du canapé et vais me préparer. J'enfile un chemisier, une jupe noire et des bottes de la même couleur. Je prends mon sac et descends jusqu'en bas de l'immeuble, où j'attends.

Une voiture s'arrête, il s'agit de Sam. Je fronce les sourcils, la dernière fois que je l'ai vu, je l'ai assommé. Il doit m'en vouloir à mort.

_ Bonjour Bella.

_ Bonjour Sam. Répondis-je gênée.

_ Monte, je ne t'en veux pas, si c'est ça qui t'inquiète. Pouffe-t-il.

Je m'installe dans le véhicule peu à l'aise.

_ Je suis désolée. Soufflé-je.

_ Je sais. Je sais aussi pourquoi tu l'as fait. Tu voulais sauver Edward et tirer un trait sur ton passé. On a parfois besoin de régler les choses par soi-même.

_ Tu ne m'en veux pas ?

_ Non, j'ai surtout eu les boules qu'une petite nana comme toi me mette k.o. Rit-il.

_ Je suis plus forte que j'en ai l'air. Bougonné-je.

_ Ô mais ça je le sais, même Edward le sait.

J'arque un sourcil, je ne suis pas convaincue du tout.

_ Ce n'est pas parce qu'il est hyper protecteur avec toi, qu'il ne te croit pas capable de te défendre. Il tient à toi beaucoup plus qu'à sa propre vie. Alors si certaines fois tu as l'impression qu'il en fait trop, rappelle-toi ce que tu as été capable de faire quand Edward s'est retrouvé à l'hôpital et que sa vie était menacée.

Il a raison, totalement. Si j'avais dû mourir pour lui, je l'aurais fait. Et c'était bien mon intention quand j'ai rejoint Alec. Je pensais ne pas en réchapper, et pourtant, je suis là, bien vivante avec un bébé en mon sein. Le bébé d'Edward. On va construire une famille. Notre famille.

Je ne peux m'empêcher de caresser mon ventre. Je sens le regard de Sam sur moi, mais il ne dit mot. J'ignore si Edward lui en a parlé, je sais une chose c'est qu'Emily est enceinte. Le reste du voyage se passe en silence.

Il m'accompagne dans le bâtiment fédéral.

Nous portons un badge visiteur, nous prenons l'ascenseur. Il me dirige vers le bureau de Booth. Il frappe à la porte, la « douce » voix du patron d'Edward s'élève et nous invite à entrer. Sam m'ouvre la porte.

_ Isabella ! Déclame Booth en se levant. Merci Sam.

_ Avec plaisir Booth. J'ai du monde à voir de toute manière.

Sam referme la porte derrière lui.

_ Asseyez-vous Isabella.

_ Merci.

Booth est très décontracté sur son fauteuil. Il se balance, on voit que c'est quelqu'un qui n'apprécie que très peu l'inactivité.

_ Alors ? Je suis là pour ?

_ J'ai une proposition à vous faire.

_ Du style ?

Il se redresse, entrecroise ses doigts sur son bureau.

_ Vous êtes impressionnante en combat au corps à corps.

Je fronce les sourcils.

_ Mais encore ?

_ J'aurais besoin de quelqu'un qui serait capable de former des jeunes recrues.

_ Je croyais qu'il le faisait déjà à Quantico.

_ Oui, c'est vrai mais les bases seulement, j'ai besoin qu'ils apprennent à combattre dans toutes circonstances. La technique c'est la base, mais l'entrainement y a rien de tel.

_ Beaucoup le font déjà chez Sam.

_ C'est vrai Isabella, mais c'est hors infrastructure. J'ai besoin de quelqu'un à l'intérieur. C'est Sam qui a eu l'idée. Il vous a vue très souvent, et s'en souvient physiquement aussi. Rit-il.

_ Ce n'est pas ce dont je suis la plus fière. Grincé-je.

_ Oui et Sam non plus.

_ Edward est au courant ?

_ Pas exactement. Je suis le patron c'est moi qui décide.

_ Il risque d'en faire une syncope. En plus je risque d'être indisponible un certain temps pour des raisons d'ordres…

_ Vous êtes enceinte, je le sais. Mais je pense que tout peut se dérouler en parfaite sécurité.

_ Ce sera quoi mon statut ?

_ Consultante en close combat, entre autres…

_ Qu'est-ce que le entre autres ?

Il se lève et fait le tour de son bureau en jouant avec une balle de baseball.

_ Vous avez de nombreuses connaissances en ce qui concerne les rouages de la mafia. Ça pourrait nous être très utile Isabella.

_ Vous voulez que moi je travaille pour le FBI. Ris-je.

_ Oui.

_ J'aurai une arme ?

Il grimace.

_ Oui, seulement si vous passez l'évaluation. J'en connais un qui va me détester.

Je réfléchis. Je me tâte. Je ne suis pas certaine d'en être capable.

_ Pour ma maladie ?

_ Le traitement marche, vous êtes tout à fait capable de vous gérez, et puis le Docteur Cullen ne sera jamais loin. Ecoutez Isabella, je ne vais pas vous cachez que vous êtes dans le collimateur de certaines personnes. Caïus est ici aux Etats-Unis, on ne sait pas où, mais il est là, il va certainement vouloir se venger et faire évader son frère. Il y a les Russes aussi, certaines rumeurs nous parviennent. Ils vous accusent d'être à l'initiative de l'arrestation de leur parrains. On va certainement les coffrer, mais en attendant, ça nous permettrait d'avoir un œil en permanence sur vous.

_ Pour ma mère ?

_ Elle est surveillée vingt-quatre heures sur vingt-quatre, ils la protègent.

_ Ce que je crains c'est que Caïus s'en prenne à elle pour m'atteindre.

_ C'est pour ça que personne ne peut l'approcher sans une autorisation. Vous êtes aussi un témoin capital dans le futur procès d'Aro.

Je blanchis à vue d'œil. Je n'ai jamais pensé que je devrais le revoir.

_ D'accord. Accepté-je. Après tout c'est la seule chose que je sache faire. Constaté-je.

_ Parfait. Je vous laisse donc l'annoncer à l'agent Cullen. Sourit-il.

_ Trouillard !

Il s'esclaffe sans même me contredire. Je sors de son bureau, il m'accompagne jusqu'à celui d'Edward. Il entre. Emmett est dans les papiers et Jasper sur l'ordinateur avec Edward.

Merde ! Je vous jure que tous les trois en costume noir, ça vaut le coup d'œil. Surtout Edward. Je crois que je bave.

_ Bella. Y a un problème ? Panique Edward en se levant.

_ Mais non, aucun. Respire Cullen. Se moque Booth. McCarty, Whitlock faut que je vous vois.

_ Ok boss. Répondent Emmett et Jasper.

_ Dans quel état on va retrouver le bureau ? ! Fait semblant de se lamenter Emmett.

Ils sortent tous les trois de la pièce. Edward m'embrasse et je joue avec sa cravate. Ses mains sont autour de mes hanches et sa bouche se pose sur mon cou.

_ Alors que me vaut l'honneur de ta visite ?

_ Booth voulait me voir.

_ Te voir ? Demande-t-il suspicieux.

_ Oui, il avait une proposition à me faire.

_ Une proposition ?

_ Edward, tu vas arrêter de répéter tout ce que je dis.

_ Désolé. Il s'adosse à son bureau. Je t'écoute.

Je me recule un peu.

_ Le FBI souhaiterait m'embaucher comme consultante.

Il fronce les sourcils, se pince l'arête du nez et passe une main nerveuse dans ses cheveux. Ok, là il stresse.

_ Consultante sur quoi ?

_ Euh…le close combat et ce qui touche à l'organisation mafieuse.

_ Bah voyons rien que ça. Tu es enceinte, il le sait. Alors ce genre de proposition, il se la garde.

_ Edward. Désapprouvé-je. En ce qui concerne le close combat, je serai prudente. Je n'ai pas besoin de me battre pour leur expliquer quoi faire. Je peux simplement leur montrer certains mouvements. Il va bien falloir que je fasse quelque chose.

_ Tu fais déjà quelque chose. Un bébé. Maugrée-t-il.

_ Tu déconnes ?

Nan il est très sérieux. Merde ! Je ne compte pas être une femme enfermée dans une tour d'argent. Je l'ai déjà été bien assez par le passé.

_ Ecoute Bella. C'est dangereux et je…

_ Quoi ? Plus dangereux que de faire partie d'une famille de mafieux ? Demandé-je les poings sur les hanches.

_ Bien sûr que non ! Il fait les cent pas dans la pièce.

_ Y a plein d'avantage à travailler pour le FBI. La sécurité de l'emploi.

_ L'emploi d'accord, mais la sécurité…

_ Ok, les soins ?

_ Tu as ma couverture sociale.

_ Le salaire ?

_ On peut aisément vivre avec le mien, sans compter ce que tu as reçu en tant que témoin protégé.

_ T'as vraiment réponse à tout ! M'énervé-je.

J'avance et m'assieds sur son bureau face à lui. Je croise mes jambes, ma jupe se soulève un peu, dévoilant ma peau.

_ Les avantages en nature ?

Il fait un pas en ma direction.

_ C'est-à-dire ?

_ C'est-à-dire : toi. Moi. Ce bureau. On pourra se voir plus souvent. Mon ton est suggestif.

Je déplie mes jambes pour exprimer ce à quoi je pense.

_ Bella, arrêtes de me tenter.

_ Moi ? Jamais je n'oserais. Edward je m'ennuie sans toi. J'ai rien à faire.

_ Il y a Alice.

_ Je ne peux pas passer tout mon temps avec Alice. Elle a un job elle. Edward…soupiré-je.

Je saute de mon perchoir et me dirige vers la porte. Je ferme le verrou sous les yeux ébahis de mon homme.

_ Bella.

Je retourne d'un pas décidé vers Edward. Je l'attrape par la cravate. Je le tire jusqu'à son fauteuil et le fais asseoir.

EDWARD POV

Damned ! Je sais pas où elle veut en venir. Enfin si j'ai un doute. Elle compte pas me faire craquer comme ça et accepter qu'elle bosse ici ? On dirait que oui.

Je ne peux pas m'empêcher d'être inquiet pour elle. Surtout si elle bosse ici. Dans un sens je sais qu'en étant là, il ne lui arrivera rien. Mais je ne sais pas. Je préfère la savoir à la maison avec les mecs qui surveillent à l'extérieur.

Mais pour l'instant j'ai un mal fou à réfléchir. Bella est à genoux entre mes jambes. Elle défait ma ceinture, dé-zippe mon pantalon. Je bande déjà, elle frotte sa main contre mon sexe. Elle le libère de mon boxer.

Je pose mes yeux sur Bella, juste au moment où elle enfourne mon sexe plus que demandeur dans sa divine bouche.

_ Putain Bella. Sifflé-je.

Sa main branle la base de mon sexe, tandis qu'elle lèche, suce, mordille ma queue. J'ai des frissons dans tout le corps et je rejette ma tête en arrière. Mes doigts trouvent ses cheveux. Je les caresse, et appuie légèrement sur sa tête. Ses mouvements sont lents, elle me met au supplice sans jamais faire pression.

Elle me rend dingue et quand je m'y attends le moins, elle exerce une forte pression avec sa bouche. Je suis déjà à deux doigts de toucher les étoiles. Son rythme et la pression de ses lèvres s'accélèrent. Si elle continue comme ça, je risque de jouir sans même l'avoir touchée. Elle sait comment me faire défaillir. Elle adore me pousser à la limite du supportable.

Je n'en peux plus, je l'attrape par les épaules, sa bouche se détache de ma turgescence dans un « plop » fabuleux.

_ Tu auras ma peau Bella. La grondé-je.

Je fais de la place en vitesse sur le bureau et l'y installe. Je passe une main sur sa nuque et l'entraine dans un baiser fiévreux. Mon autre main se balade dans l'intérieur de sa cuisse, caressant doucement sa peau, remontant inexorablement en son centre bouillonnant. Elle halète, je m'abreuve de sa bouche et de ce doux son.

Je frotte mon index contre le tissu de son dessous.

_ T'es si humide mon amour.

J'écarte un peu le tissu, et mes doigts se promènent sur sa fente détrempée de désir. Depuis qu'elle est enceinte, Bella est encore plus réceptive. De mon autre main, je défais les boutons de son corsage. Je soulève son soutien-gorge et ma bouche se pose voracement sur l'un de ses mamelons. Elle s'arque-boute.

_ Cesse de jouer Edward. On n'a pas le temps. Me dispute-t-elle.

_ Ne sois pas si impatiente. J'arrache son dessous.

_ Hey ! Sauvage va !

_ Je sais.

Je m'accroupis et me retrouve la tête entre ses cuisses. Je malmène son clitoris avec ma langue. Elle lance des petits cris étouffés. Elle essaye d'être la plus discrète possible. Mon index entre dans le saint des saints. Je fais des mouvements de va et viens. Je dévore son intimité, je me délecte.

Elle enfonce ses doigts dans mes cheveux, elle s'y agrippe comme un naufragé à son tonneau. Au moment où elle s'apprête à jouir, je m'arrête.

_ Edward. pleurniche-t-elle.

_ T'inquiète mon amour, tu vas jouir.

Elle se mordille la lèvre inférieure. S'attaque à ma chemise, cajolant mes pectoraux. Elle s'accroche à ma cravate. Je crois que ça l'excite.

Je me place entre ses cuisses. Je l'avance au bord du bureau et m'enfonce en elle d'un coup de rein puissant. J'étouffe son cri avec ma bouche.

_ Ô mon dieu oui ! Edward ! Continue !

Elle enroule ses jambes autour de mes hanches, les accrochant dans mon dos. Je pose mes mains de part et d'autre de ses cuisses pour accompagner mes coups de boutoir. Elle accroche ses bras autour de mon nuque, plongeant sa tête dans mon cou.

Elle mordille ma peau pour s'empêcher de faire trop bruit, mais j'ai de plus en plus de mal à contenir mes propres râles de plaisir. Son minou est si chaud, si humide. J'y suis tellement bien, et ses parois qui se resserrent.

_ T'es si bonne Bella. Grogné-je.

_ Putain Edward !

Elle jette sa tête en arrière, me force à la recouvrir en tirant sur ma cravate. Elle est complètement allongée sur le bureau. Je suce ses mamelons, tout en la pilonnant. Le bureau bouge sous mes coups de reins. Bella a du mal à contenir les sons de sa bouche.

Elle jouit fortement, ses parois emprisonnent ma queue comme dans un étau. Je me libère en elle puissamment. Bella tremble, son orgasme dure un temps infini, ses yeux sont révulsés.

Je dépose mes lèvres sur son cou. Nos corps se calment enfin. J'aide Bella à se redresser.

_ Ca faisait un moment que j'avais envie de tester ton bureau. M'avoue-t-elle.

_ Et moi donc. Ris-je.

_ Tu vois qu'il y a des avantages à travailler au même endroit.

_ Bella…M'agacé-je.

Elle descend du bureau trop rapidement ce qu'il fait qu'elle vacille. Je la rattrape et elle regarde vers le bas. Son string git sur le sol.

_ Ô merde Edward ! Je vais rentrer sans string à cause de toi, alors tu me dois bien ça. De toute manière, j'ai accepté.

Bella se rajuste.

Elle se dirige vers la porte. Comment ça elle a accepté ? Elle ouvre cette dernière et va pour poser un pied en dehors de la pièce. Je la rattrape.

_ Où tu comptes aller ?

_ Je rentre.

_ Il est hors de question que tu rentres sans moi ! Je refuse que tu voyages avec un type sans rien sur tes fesses.

Elle me fait volte-face se dirige vers les toilettes. Je suis à deux doigts de m'arracher les cheveux. Elle ressort fraiche comme un gardon.

_ On y va ? Me lance-t-elle.

_ Toi et moi, faut qu'on discute.

_ Tu n'as rien à dire. J'ai été assez longtemps privée de mes choix ! Claque-t-elle.

Ok, c'est pas gagné. Nous rentrons à la maison après que j'ai fait un peu le ménage dans le bureau.

Alors, que pensez-vous de ce nouveau job ? Des idées sur ce qui va se passer ?

Nous souhaiterions vous avertir tout de suite du PROCHAIN RETARD que nous allons devoir prendre avant de poster le chapitre suivant. Caro a des obligations personnelles qui vont empêcher l'écriture. On fera aussi vite que possible, mais n'attendez rien dans 15jours.

DE PLUS, que voulez-vous ? Une fille ou un garçon pour nos chers Edward et Bella ?

Désolées !

Caro et Spuffy vous embrassent bien fort.

Ciao les gens.