Bienvenu(e)s chez les Lémoniaques


Bienvenu(e)s chez les lémoniaques !!


Caro30 et Spuffygirl92 vous proposent la recette suivante :

Deux auteurs folles à lier, une dose de lemon très adulte (âme sensible s'abstenir), une cuillerée d'amour et d'action.
Mélangez bien !!

Vous obtenez Service schizo pour votre plaisir, une fiction de dingue? Oui c'est le mot.

Et vu que nous sommes complètement accrocs à Edward et Bella.
Voici le récit des délires d'un soir d'hiver...

lundi 1 novembre 2010

CHAPITRE 15

Bonsoir tout le monde !

15

EDWARD POV

Cette fois c'est elle qui prend possession de mes lèvres avec fougue. Mes mains commencent à se mouvoir sur elle. Caressant ses flancs. Ma queue devient dure comme du bois. Je la soulève et la dépose sur le lavabo.

Ma bouche commence à attaquer son cou, quand trois coups sont portés à la porte.
Merde ! (N/Eli : j'allais le dire)

Je m'arrête immédiatement et porte ma main à la bouche de Bella pour lui intimer de se taire. Je sens qu'elle retient sa respiration. Mon cœur tambourine dans ma poitrine. J'ai déjà une main sur mon arme. J'attends que l'on tente d'ouvrir la porte.

_ Dîtes Mister et Mrs Smith, vous voudriez pas accélérer avant de vous faire choper ! ? Chuchote la voix de Jasper derrière la porte. (N/Eli : Souffle enfin sa respiration qui était bloquée…)

Je peux lire le soulagement sur le visage de Bella. Je suis un sombre crétin. Je risque de tout gâcher en restant avec elle. Mais c'est plus fort que moi. Je n'arrive pas à lutter contre mon envie d'être près d'elle. D'être en elle.

Je me détache quand même de ma douce. Elle baisse la tête. Confuse ?

_ Ne me rejette pas. J'ai tant besoin de toi. Souffle-t-elle les larmes aux yeux. (N/Eli : Directement les conclusions extrêmes.)

Je pose une main sur sa joue et essuie l'unique larme qui y perle. Elle recouvre ma main de la sienne. Son autre main s'accroche à ma cravate et m'attire vers elle.

Elle fait de moi ce qu'elle veut. Ma bouche ne résiste pas longtemps à la sienne. Elles s'écrasent violemment l'une sur l'autre. Déjà je sens sa langue qui force le barrage de mes lèvres. La mienne rejoint la sienne. Elles s'abreuvent l'une et l'autre de ce besoin irréel d'être en communion parfaite.

Je voudrais effacer tout le reste.

Je grogne contre sa bouche au moment où Bella commence à déboutonner ma chemise. Je sais que je suis une fois de plus entrain de faire une connerie. Mais je ne peux pas m'en empêcher.

_ Bella. On...merde !

Ses doigts caressent mon torse à moitié dénudé. Puis elle fait glisser de mes épaules ma veste. Je bande comme un fou. Elle le sait.

Je ne reste pas inactif bien longtemps. Ma main droite s'enroule dans ses cheveux, tandis que l'autre fait glisser son string. Elle prend appuie sur ses pieds et soulève ses fesses pour qu'il puisse passer.

Mes doigts plongent immédiatement entre ses lèvres intimes. Sa chaleur m'avait manqué.

Ses mains à elle ne sont pas en reste. Bella s'emploie à ôter ma ceinture. Puis défait ma braguette. Sa main droite se loge dans mon boxer. Je lâche un râle de plaisir. Cette fille va me tuer ou nous faire tuer.

Mais j'm'en contre fou.

Elle commence doucement à me branler, mais là je n'ai qu'une envie qu'elle soit mienne. Reprendre possession d'elle entièrement un instant. Que ce moment ne soit qu'à nous.

Mon index entre dans sa petite chatte serrée, elle est bouillante. J'entre et sors d'elle avec rapidité. Mon majeur se joint à la danse. Bella colle son bassin à ma main, tandis qu'elle s'applique à me gratifier de la même torture.

_ Ô putain Edward ! J'ai besoin de toi maintenant ! Me supplie-t-elle.

Bella ôte sa main de ma queue.
Mon pantalon se retrouve sur mes chevilles. Elle baisse légèrement mon boxer.

Je passe un de mes bras sur ses reins et la rapproche du bord. Je guide mon sexe à son entrée et la pénètre d'un coup en étouffant son cri avec ma bouche.

Ses jambes s'enroulent autour de mes hanches. Ses mains s'accrochent à mes cheveux. Mes coups de reins sont puissant, je suis au paradis. Nos lèvres ne se quittant pas un instant. Je suis proche de la libération. La chatte de Bella se resserre de plus en plus.

J'accélère encore plus. Ma partenaire enfonce ses ongles dans mes fesses. Bella s'arque-boute au moment de jouir. Je me répands en elle violemment. Nous retenons un hurlement de jouissance.

Je délaisse ses lèvres et pose mon front sur le sien. Le bruit de nos respirations erratiques inondent la pièce. J'aimerai m'enfuir avec elle. L'emmener loin de tout ce tumulte.

Nous restons un petit instant ainsi. Mais pas assez. Déjà j'aide Bella à se relever. Elle essuie les traces de notre forfait avec du papier toilette que je lui tends. Je m'en veux. Je l'ai mise en danger. Je me réajuste, elle aussi. Elle se recoiffe et raccorde son maquillage.

_ J'ai trouvé des infos dans le PC d'Alec. Je les ai transférés sur mon ancienne adresse mail. Donne-moi ta main. Il y a aussi le mot de passe.

Elle se retourne. C'est comme si rien n'était arrivé.

Je lui tends. Elle sort un crayon noir de son sac et l'écrit dessus. Comment fait-elle pour être plus professionnelle que moi ?

_ Ok. On a placé des mouchards sur la voiture de manière à vous suivre. Il faudrait que tu en possèdes un. Une manière de savoir où tu es. Je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que se soit.

Elle me sourit timidement. Je sors un petit écrin de ma poche. C'est une chose minuscule. Elle écarquille les yeux.

_ Ça ?
_ Oui ça. Il est discret, totalement étanche, et très efficace. Mais il faut que tu l'aies tout le temps sur toi. Y-a-t-il une chose qu'il t'autorise à porter tout le temps ?
_ Mon alliance. Enfin celle qu'il a racheté quand je suis revenue.

Elle baisse la tête à nouveau.

Elle me tend son annulaire. Je lui retire cette bague qui scelle son destin. Signe pour moi de l'asservissement au Démon. Je sors le précieux mouchard de son emplacement avec une pince à épiler. Avec une autre je retire la protection du point de colle. Je le place sur la bague. Puis je lui remets au doigt.

_ Tu dois y aller maintenant.
_ Je sais Edward.
_ On ne te lâchera pas. Tu ne seras pas vraiment seule. Je ne serais jamais très loin. Je te le promets. Bella tu es ce qui compte le plus pour moi. Je...

Elle pose son index sur mes lèvres.

_ Ne t'inquiète pas. Je vais tenir le coup. Promis. Pour toi. Pour moi et...pour nous.
_ Vaut mieux. Je veux avoir une petite conversation avec toi sur la teneur de cette lettre.

Elle se mordille la lèvre inférieure. Puis m'embrasse. Sa main vient se poser sur ma joue qu'elle caresse. Je suis à deux doigts de l'empêcher de partir. Mais je sais que c'est la seule solution pour que l'on puisse avoir un semblant d'avenir ensemble.

_ Surveille ma messagerie. Lance-t-elle.
_ Ta messagerie et tes arrières.

Avec un dernier sourire triste, elle passe la porte. J'ai la sensation que l'on m'arrache le cœur. J'ai l'impression de la jeter dans la fosse au lion. J'attends un instant, et sors à mon tour.

Je scanne la pièce. Je tombe sur le regard d'Emmett et de Jasper qui sont verts de rage. Mais j'm'en fous. Bella est retournée vers Alec. Il la tient férocement par la taille. Elle grimace. Ma main vient se coller contre mon arme dans ma veste.

Je sens un bras qui se pose sur chacune de mes épaules.

_ On s'arrache. Grogne Emmett.

Il m'éloigne d'elle. Je ne veux pas la laisser. Je n'ai pas le courage de l'abandonner. Mais on est déjà dehors et la pluie tombe à grande eau. Je suis trempé en moins d'une minute. Les éclairs fusent et l'orage gronde comme une réponse à ma colère silencieuse et amère.

_ Mais t'es malade !!!! Me hurle Jasper. (N/Eli : Met-toi à sa place Jazz….)
_ T'es dingue Eddy ! Confirme Emmett.
_ Te rends-tu seulement compte de ce que tu as fait !! Si Volturi vous avait surpris ? Bordel de merde Edward ! Imagine s'il apprend ça. Elle risque de se faire buter, et toi aussi ! Et cette fois tu ne seras pas là pour assister à ton propre enterrement !!
_ T'as vraiment déconné sur ce coup mon pote ! Assène Emmett
_ Rien à foutre ! Vous ne comprenez pas !!!
_ Bien sûr que si, mais ce type est barje ! Tu as agi comme un ado en manque bite ! Crache Jasper. (N/Eli : Pas entièrement faux non plus !!)

Leurs discours me tapent sur le système.

_ J'en ai rien à battre de ce que vous pouvez penser ! J'ai fait mon job, j'ai appris des choses et j'ai deux fois plus envie de buter ce connard. Le reste n'est rien que de la connerie.
_ J'abandonne ! Grogne Jasper.
_ Ouais, fais donc ça. Rétorqué-je acide.

Merde !
Putain ! Deux cons. Ils ne comprennent pas. Je devais prendre le risque. Elle a le droit de savoir que je suis en vie.

Et cette garce de douleur me prend aux tripes. J'envoie promener tout le monde et rentre à la maison seul, à pied. Je me contre-fou de savoir ce qu'en pense mon patron. S'il veut ma dém' il l'aura demain sur son bureau.

BELLA POV

Je rejoins mon mari.

_ Où étais-tu ? Rage Alec.

Ses yeux me scrutent, m'analysent.

Ses doigts s'enfoncent dans ma chair tellement il me sert la taille.

_ Aux toilettes. Je me rafraichissais. Répondé-je en tentant d'être la plus sincère possible.

Il plonge son nez dans mes cheveux. Il inspire fortement. Je ferme un instant les yeux. Je prie pour que rien ne me trahisse. Je garde mon calme, mais à l'intérieur de moi couve un feu qui me dévore. Sentir son odeur si proche de la mienne me donne la nausée. Son haleine fétide me renverse le cœur. (N/Eli : Surtout après avoir pu sentir Edward…mmmm)

Je donnerai tout ce que j'ai au monde pour être dans les bras d'Edward et tuer ce porc qui me blesse aussi physiquement que moralement.

Je sens que je défaille. Mon esprit a du mal à lutter contre mon envie de lui coller une balle entre les deux yeux. Mes mains commencent à trembler. J'ai la sensation d'étouffer.

Je résiste tant bien que mal.

_ On va rentrer Isabella. J'ai encore du travail. Son ton est laconique.

J'acquiesce et lui fais mon plus beau sourire faux. Il m'entraine avec lui. On serre quelques mains et tombe devant le directeur de l'hôpital des enfants.

_ Mme Volturi se fut un plaisir.
_ Pour moi aussi.
_ Vous avez de la chance d'avoir un mari si généreux. Il va rendre heureux des centaines d'enfants.
_ Beaucoup de chance. Abondé-je dans son sens.

La chance mon cul ! Ce type est un monstre de sadisme et de violence. Mais la façade qu'il s'est construite le fait passer pour un ange. Il me dégoûte.

_ Votre épouse est vraiment charmante.
_ Je sais. Dit Alec comme une évidence.

Je ne suis qu'un trophée de plus. Il m'expose. Me montre.

Nous quittons la soirée. Je rentre avec lui dans la voiture. Il me force à le regarder en tournant mon menton avec ses doigts. Puis il me gifle violemment. Je porte ma main à ma joue meurtrie.

_ Ne me laisse plus jamais aussi longtemps tout seul. C'est clair ?
_ Oui Alec. Couiné-je.
_ Et si j'ordonne que tu aies un garde du corps, tu n'as pas à le congédier.

Sa voix est si calme. Elle me terrorise.

Je sens les larmes me monter aux yeux. Je les retiens. Je refuse de lui donner cette satisfaction.

Si tu savais connard c'que j'ai fait dans les toilettes ! Bastardo !

_ T'as compris ! ?
_ Oui Alec.

Je suis une gentille femme soumise.

Il sourit plein de fierté. Je suis sûre que cette situation le fait bander.

_ Je dois m'absenter cette nuit. Jane vient avec moi, une bonne partie des gardes du corps aussi. Mais Démétri restera avec toi. On ne voudrait pas qu'il t'arrive quelque chose. (N/Eli : Quelle prévenance, con***d…oups, je me laisse emporter)

Je réponds par l'affirmative avec ma tête.

_ Molto bene.

La voiture file à vive allure dans les rues de la ville. Il me ramène dans ma tour d'ivoire. J'ai l'impression que le peu d'espoir que m'avait insufflé Edward s'est envolé en fumée.

Démétri croise mon regard. Je sais qu'il a du voir la marque sur ma joue. Je sens la chaleur s'en dégager. Je suis persuadée que demain j'aurai une marque.

Alec m'accompagne dans ma chambre. Il va dans la salle de bain. Il me fait couler un bain. J'espère qu'il ne tentera rien maintenant car je sais une chose c'est qu'Alec se rendra tout de suite compte que j'ai eu une relation sexuelle.

_ Déshabille toi ! Lave-toi puis couche toi !!

Je m'exécute docilement. Je me dévêts, et entre dans le bain sous le regard approbateur d'Alec. Il sort de la salle de bain. J'entends les portes de l'armoire s'ouvrir. Il se change et revient dans la salle de bain. Il empoigne mes cheveux et pose ses lèvres durement sur les miennes. Ses dents entament même ma peau.

Il aime me faire mal. J'ai un goût métallique dans la bouche. Le sang. Il suçote ma blessure et se lèche les lèvres. Ce type me dégoûte.

_ A tout à l'heure. Grogne t-il contre mes lèvres.

Il relâche la pression sur mes cheveux et se barre. Une fois que j'entends la porte de la chambre se fermer je ne peux empêcher un soupir de soulagement de sortir.

La situation devient vraiment de plus en plus dur à supporter. Je me demande comment sortir indemne de cette histoire.

Je me lave avec application. Mon esprit divague sur Edward. Il est en vie. Je repense à la douceur de ses mains sur moi, à sa tendresse. A l'amour que je peux lire dans ses yeux. Cela me réconforte autant que ça me fait mal. Je peux sentir certaines meurtrissures sur mon corps et je remercie le ciel qu'Edward ne s'en soit pas aperçu.

Mon bain ne s'éternise pas plus. Je sors de l'eau, me sèche et enfile un petit carré de tissu qu'on appelle nuisette. Il y a la marque de ses doigts sur ma joue boursoufflée. Je promets que je le tuerai moi-même.

Je prends mon traitement, et me couche dans ce lit que j'exècre. Je suis épuisée moralement et physiquement. Le sommeil m'assomme et je m'endors rapidement.

Mes songes me portent vers mon enfer. Empli de haine, de violence, de sang et de morts. J'ai la sensation qu'une menace plane au-dessus de moi. Même dans mes rêves mon esprit ne me laisse pas tranquille. J'ouvre les yeux d'un coup.

Je crois avoir une hallucination quand je vois un visage se dessiner devant mes yeux. Mais c'est surtout le flingue qui attire mon attention.

Je me redresse sur mes coudes. Mes yeux se forcent à tenter de regarder la personne qui tient l'arme et là je suis stupéfaite. La lune reflète le visage de mon agresseur. Je le reconnais, même si je n'ai fait que la croiser : Denali.

Je déglutis. Elle pose son arme sur mon front. Je garde mon calme et je m'assoie dans le lit. Son flingue toujours enfoncé dans ma boite crânienne. Je ne peux pas vraiment dire que j'ai peur.

Elle affiche un sourire sadique.

_ Isabella. J'étais impatiente de faire réellement ta connaissance.
_ Vraiment ? Tu aurais pu le faire au siège du FBI. La provoqué-je.
_ Bah voyons. Ils veulent ma peau et tout est de ta faute.
_ De ma faute ? Tu es la seule responsable de tes actes !
_ C'est toi qui as foutu la merde ! Si t'avais pas couché avec Edward. Si ta mémoire avait attendu pour revenir. Tu s'rais crevée à l'heure qu'il est ! Quant à moi je s'rais dans ce lit à ta place.

Cette fille est folle ! (N/Eli : complètement même)

_ Tu veux ma place dans ce lit. Je me lève, le canon toujours posé sur mon front. Prends là ! Je ne l'ai jamais voulu !
_ Tu ne mérites pas quelqu'un comme Alec.
_ Putain Tanya ! Il s'est servi de toi pour avoir ses infos ! Ouvre les yeux !

Le flingue s'enfonce plus fort dans ma peau. Elle tremble de rage.

_ Il m'a dit qu'il m'aimait, et quant je lui ai appris que tu couchais avec Edward. Il a dit qu'il te tuerait ! (N/Eli : Pauvre cloche, va)
_ Premièrement Alec n'aime personne à part lui-même. Il aime par dessus tout manipuler les gens. Tu t'es fait avoir et il t'a jeté une fois qu'il n'a pas eu besoin de toi ! La preuve je suis dans son lit et tu es en cavale. Seule.
_ Ce n'est pas vrai !!!! Hurle-t-elle hystérique. Il m'a cachée, il m'a dit qu'il viendrait me chercher !!
_ Alors il t'a annoncé que nous rentrons en Italie dans moins de dix jours ?

La stupéfaction se lit sur son visage. Bien sûr que non. Il ne lui a pas dit. Il s'en tape de savoir ce qui va lui arriver. Je pense que de toute façon il était prévu dès le début qu'il s'en débarrasserait.
Alec ne s'encombre pas de chose aussi futile qu'une vie humaine.

_ Il me l'aurait dit ! Il m'a baisé comme jamais personne ne l'a fait. Même Edward !

Cette fille est tarée ! Alec et Edward ne sont pas comparables !

_ Ouais il t'a baisée dans tous les sens du terme !

Elle me donne un coup de crosse de rage sur ma pommette droite. Je m'effondre au sol. Le sang coule. Je porte ma main à mon visage.

_ C'est moi qui t'ai baisé, toi, Cullen, le FBI !
_ Tu as tout perdu Tanya. Grimacé-je de douleur. Ton boulot, tes amis, ta vie pour un mec qui est incapable d'avoir le moindre sentiment.

Elle m'empoigne les cheveux et les tire.

_ Tu n'es qu'une petite salope. Cullen en avait après ton cul, voilà tout.
_ Non c'est nous qui en avions après son cul. Déclare Isabelle qui s'exprime à ma place. On l'a assommé, on l'a attaché au lit. On l'a baisé. Et tu sais quoi...ça lui a tellement plus qu'il a remis ça juste après !! Il m'a annoncé que c'était ses plus belles parties de baise. On l'a fait partout dès qu'on pouvait. Dans toutes les positions. Tu ne devais pas être un si bon coup que ça. En rajoute Isabelle pleine d'arrogance.
_ Tu n'étais qu'une chatte comme les autres ! Tu te fais des films !
_ Moins que toi avec Alec !!

Elle jette sa main en l'air comme si elle cherchait à faire envoler des mouches.

_ Peu importe. Tu vas crever et...
_ Et quoi ? Penses-tu vraiment qu'Alec va ouvrir les yeux et ses bras en disant « viens ma poule  j'me suis trompée » ? Nan mais tu rêves ? Il te tuera si tu te débarrasses de moi.
_ Il n'en saura rien. Je serai là pour le consoler. Ça prendra du temps mais...
_ T'es encore plus folle que moi !

Elle y croyait vraiment.

_ Je vais faire croire à une exécution. Il pensera que ça vient des Ivanovich ! A genoux !!

Je ne bouge pas. Elle me tire les cheveux et me place. Le canon de l'arme sur la nuque.

Je peux l'imaginer entrain de sourire. Je suis au pied de la table de nuit. Je n'ai que très peu de temps. Le bruit m'indique que le balle est dans le chargeur. En un quart de seconde ma main se tend vers la table de nuit. J'attrape le tiroir et en un temps record je tire dessus, l'arrache, me retourne et lui en colle un coup sur la gueule. (N/Eli : Bravo Bella…ou Isabelle…ou, bref )

Elle vacille, j'en profite pour me redresser et coller un coup de pied dans la main où elle tient son arme. Le flingue s'envole dans la pièce.

Je ne lui laisse pas le temps de réagir et j'enchaine les coups de pieds et les coups de poings. Mais elle reprend très vite ses esprits et me rend coup pour coup. Je serre les dents. J'entends qu'on tambourine à la porte.

_ Madame Volturi !!! Crie une voix que je connais. Bella ? La porte est fermée ! Qu'est-ce-qui ce passe ?
_ Presque rien Démétri ! L'ex maîtresse de mon mari veut me tuer !!

La porte est verrouillée. Vu son épaisseur Démétri n'arrivera jamais à temps pour intervenir.

_ Ouvrez-moi ! Scande-t-il.

Denali profite de mon inattention et me colle au mur en me tenant par la gorge.

_ Déso-lée...moi...un peu occupée. Tentai-je d'articuler.

Je relève mon genou et lui en colle un coup dans l'estomac. Elle me lâche, se tient le ventre tendis que je masse mon cou douloureux. Je tousse.

Je dois recouvrir mes esprits et vite. Je cherche l'arme des yeux. Quand enfin je la trouve je vois que mon ennemie a la même idée. Je me jette dessus, elle fait la même chose. Nos corps s'entrechoquent. J'arrive à la basculer, et suis à califourchon sur elle. Je martelle son visage de droites. Je crois que son nez est cassé. Ensuite j'attrape sa tête et lui frappe plusieurs fois au sol.

Je ressens une violente douleur dans mon flanc droit. Je baisse les yeux et m'aperçois qu'elle m'a poignardé.

Les coups redoublent de violence à la porte. Démétri s'inquiète. Des bruits sourds emplissent la pièce.

J'ôte le couteau dans un hurlement sinistre. Je grince des dents. Denali s'est extraite de dessous moi. Elle veut récupérer l'arme. Je me jette sur elle.

_ Tu vas crever salope ! Hurle-t-elle.
_ A toi l'honneur pétasse.

On se dispute le flingue, je me retrouve sous elle. Nos mains sont sur l'arme. J'arrive à la faire pivoter. Il y a une détonation. Je ferme les yeux. Le sang coule sur moi. Je ne comprends pas ce qui se passe. Mais Denali s'agenouille et au moment où elle va pour me poignarder à nouveau. Je lui tire une balle entre les deux yeux.

Elle n'a pas été assez rapide. Son corps s'effondre contre le mien. C'est dégueulasse. Une partie de sa tête a carrément explosé. (N/Eli : Waw…j’en ai des frissons)

Je repousse le corps loin de moi, et me lève difficilement. En fait je rampe jusqu'à la porte. M'agenouille et l'ouvre. Puis retombe lourdement.

Démétri entre l'arme au poing, il allume la lumière et va voir Denali pour s'assurer qu'elle ne peut plus rien tenter. Moi je plisse les yeux, je dois m'habituer à la clarté nouvelle.

Ouais on sait jamais les blondes ont rarement besoin de leur cerveau. Plaisante Isabelle dans ma tête.

_ Comme si c'était le moment. Marmoné-je.
_ Mme Volturi. Panique Démétri. Vous êtes blessée. Constate-t-il. Laissez-moi voir. J'ai prévenu votre époux. Il devrait arriver. Je suis désolé. La porte est blindée et je...
_ Je suis en vie. Couiné-je. Y a pas de mal.

Pas de mal ? Pas de mal ? Et le trou dans ta peau, c'est quoi ? Crie Mary dans ma tête.

_ Vous perdez beaucoup de sang. On a été trahi. On nous a glissés des somnifères dans le café. C'est pour ça qu'elle a pu entrer sans encombre.

_ COSA STE SUCCEDENDO* !?? (*que ce passe-t-il ?)
_ C'est Denali Patron. Explique Démétri.
_ Come Denali* ? (*comment Denali ?)
_ Iei è venuto a uccidere tua moglie* (*Elle est venue pour tuer ta femme !)
_ Et c'est toi qui as fait ça Bella. Crache Jane en regardant le cadavre.

Je ne l'avais même pas vu entrer. Elle retourne la morte d'un coup de pied.

_ Cette pute n'a eu que ce qu'elle méritait ! Crache Alec. Il te faut un médecin, et on repart pour l'Italie dès demain soir. Le temps de se débarrasser convenablement du cadavre. Bougez moi ça ! Hurla t-il. ORA* !!! (*maintenant).

Tout le monde s'exécute. Alec me porte jusqu'à ce que je suppose être la chambre d'ami.

_ Démétri, fait nettoyer la chambre. Trouve moi cet enfoiré de cuisinier qui vous a drogué et amène le moi. Je vais appeler le Doc. Jane prépare notre départ.
_ Déjà ? Mais...
_ Stai zitto Jane ! Non ragionate ! (Tais-toi Jane ! Ne discute pas !)

Il m'ôte ma nuisette et regarde. Il grimace.

_ Cette salope a de la chance d'être déjà morte !
_ Elle voulait simplement ma place dans ton lit. Lui expliqué-je.

Je crois lire une pointe de regret dans son regard. Juste un quart de seconde.

_ Je devais l'utiliser pour avoir des infos sur toi. Se justifie-t-il.
_ Je sais.

La douleur est de plus en plus forte et le sang continue de couler malgré la pression d'Alec dessus.

Mes yeux se ferment et le noir doucement m'envahit

Bella, il est temps que je reprenne ta place. Souffle Isabelle dans mon esprit.(N/Eli : C’est quand même pratique ce truc….)

Elle a raison. Je le sais. Elle est la plus forte. Elle peut nous sortir de là. Mon esprit s'envole.
OoOoOoOoOoOo

Mon corps me fait affreusement mal.
Avant d'ouvrir les yeux, je fais un rapide bilan. Mes bras et mes jambes ont l'air de fonctionner, au moins si j'ai besoin de courir, ça ne m'arrêtera pas. En revanche, j'ai du mal à respirer. J'essaie de prendre une grande inspiration, et c'est encore pire.

_ Aah !
_ Ne bougez pas, madame Volturi, vous risquez de défaire vos points de suture. Me conseille une voix que je ne reconnais pas.

Je fronce les sourcils, et cette fois c'est ma pommette qui me fait mal.

Où est-ce qu'on est pas blessée ? Se plaint Mary.(N/Eli : Elle, c’est la douillette de service)
J'en sais fichtrement rien, mais ça fait un mal de chien !

J'ouvre les yeux, et croise un regard marron, sur une peau pâle. Le médecin sans doute.

_ Elle revient à elle, monsieur.

Sa lampe m'éblouit une seconde de trop, et je tourne la tête.

_ Ne bouge pas, Isabella.

Il est toujours en vie, celui-là ?

_ J'ai mal.
_ Je peux vous redonner quelque chose...Commence le médecin, mais Alec l'arrête.
_ Je ne veux pas que tu sois droguée. Tu aurais trop l'effet du décalage horaire.

Je le regarde comme s'il avait un troisième œil.

Pourquoi n'a-t-elle pas réussi à nous tuer cette pétasse blonde ? ! renchérit Mary.

Mes yeux roulent dans leurs orbites, et je referme mes paupières. Je ne veux pas le voir. Il a suffisamment de pouvoirs sur moi comme ça. J'aime autant dormir et oublier encore un peu que je suis ici.

_ Nous prenons l'avion dans deux heures. Qu'elle soit prête. Annonce-t-il en s'éloignant.
_ Monsieur, elle ne sera pas en état de voyager...Votre femme se tiendra aussi droite que vous et moi, monsieur.

Je grimace, Alec a un pouvoir de persuasion hors du commun.

EDWARD POV

Je n'ai pas dormi de la nuit. J'ai eu son odeur sur moi depuis hier soir, et je n'ai aucune envie de la retirer.
Bella m'a tellement manqué que ça m'en fait mal.
De rage, j'accélère ma course. Je suis en plein jogging depuis l'aube, mon t-shirt colle à ma peau, mon cœur commence à faire des bonds dans ma poitrine, se plaignant du rythme que je lui donne.
Mais il faut bien que je m'occupe. Que je brûle cette haine en moi, avant de retourner au boulot. Je me suis conduit comme un idiot, j'ai pris mon pied, certes, mais j'ai mis nos vies à tous en danger. (N/Eli : Ouais, mais ça en valait la peine^^) Et celle de Bella en premier. Et les conséquences peuvent être désastreuses, Booth peut m'enlever l'affaire, et m'assigner à domicile. En soi, je ne l'écouterais pas, si c'était le cas, mais j'aurais les boules d'avoir à me cacher encore de mes collègues.
Je fais demi-tour vers la maison, ralentissant au fur et à mesure ma vitesse. Quand j'arrive devant la porte, Jasper et Alice descendent le perron.

_ Salut vous deux. Souris-je.
_ Tu es tout dégueulasse, Edward ! Râle Alice en pointant la sueur sur mon front.
_ Je vais me laver, rassure-toi.

Je me tourne vers mon ami et collègue. Il est encore en colère. Ça se comprend.

_ Tu nous laisses une seconde, Lily ?
_ Et pourquoi ça ? Elle croise ses bras sur sa poitrine.
_ S'il te plait. Je te rejoins, tout de suite. Intervient Jasper, ce qui me rassure.

Il ne m'en veut pas au point de m'éviter.

_ Dépêche-toi ! On aura pas beaucoup de temps, sinon.

Elle pose un baiser à la commissure de ses lèvres, et me lance un sourire de défi. Je lève les yeux au ciel, changeant tout de même de jambe d'appui. Quoi ? Voir ma sœur emballer mon ami n'a jamais été dans mes priorités !

Nous la regardons avancer dans la cour, jusqu'au couvert des arbres.

_ Pas la peine que je te dise que s'il lui arrive quoi que ce soit par ta faute, t'es un homme mort. Tenté-je d'alléger l'atmosphère surchargé.
_ Je tiens encore à la vie, malgré tes conneries. Alors, ça devrait le faire, évite moi le speech du grand frère. Son ton est aussi léger que possible.
_ J'ai fait le con, Jazz, je sais. Mais c'était notre seule chance d'avoir des info concrètes et rapidement. Me défendé-je.
_ Et il vous a fallu tant de temps que ça ? Je vois la lueur moqueuse dans son regard.

Je passe ma main dans mes cheveux emmêlés.

_ Chacun prend son réconfort où il peut.
_ Mec, c'était vraiment dangereux. Pour toi, mais pour elle surtout. Imagine qu'il s'en rende compte !
_ J'ai pas laissé de traces.
_ Vieux, il y a toujours des traces.
_ Elle m'a trop manqué, Jazz. J'ai...Je me suis emballé.
_ On a tous nos tentations, il faut croire.
_ Ouais.
_ Et ces info, c'est du béton ?

Il ouvre la porte de la maison, et je vais tout de suite faire du café. Tout le monde est encore à l'étage.

_ Et bien, plus ou moins. Bella a eu accès à son ancienne adresse de messagerie. Celle qu'elle a utilisé il y a deux ans pour contacter le FBI. Normalement, elle nous a joints une série de dossier sur les affaires en route.
_ Parfait. Et tu sais comment on les récupère ?

Je souris devant son enthousiasme. Pour une fois, on ne va pas passer pour des incompétents devant les patrons. Je me retourne et lui montre le papier sur lequel j'ai recopié le mot de passe que Bella m'a donné.

_ C'est quoi ce mot de passe ?
_ Je crois qu'il s'agit du dossier qu'elle a envoyé. Des documents cryptés.
_ Voyons ça maintenant, alors.

Déjà, il se lève, une tasse de café dans la main.

_ Je monte prendre une douche.

Il me fait un signe de la main, déjà concentré sur les touches de son ordinateur pour accéder aux documents en question.

Je monte en quatrième vitesse, attrape chemise et jean avant de filer sous l'eau. Les jets chauds décontractent un minimum mes muscles, mais je sens toujours la tension dans mon corps. Je ferme les yeux, et tente d'oublier un instant ce qui m'entoure, mes craintes.
Les mains appuyées aux parois, je m'abandonne aux bienfaits de la chaleur. J'arrive presque à imaginer les mains de Bella autour de moi, son souffle contre mon oreille, son regard quand je suis en elle. Mon souffle se fait plus désordonné, une boule se forme dans ma gorge, mes cheveux se dressent dans ma nuque.
Je rouvre rapidement les yeux, j'ai un mauvais pressentiment qui tord mes tripes. J'écoute alentour, je n'entends rien. J'ai pourtant l'impression d'être oppressé, acculé.
Je me sèche et descends au salon en deux temps trois mouvements.

Jasper a l'air désespéré, Emmett entre dans la maison, un sourire aux lèvres. Nous nous figeons côte à côte.

_ Qu'est-ce qu'il se passe, Jazz ?
_ Booth vient de me communiquer un mail qui a été reçu par le FBI il y a quelques heures.
_ Et c'est pas une bonne chose ? J'avance dans la pièce.
_ Un mail ? Débarque Emmett.
_ Il y a aussi le mémo du jour.

Jasper tourne l'écran de son ordi vers nous. Il y a un numéro de vol, des noms, et une destination.

_ L'Italie ? ! M'écrié-je.
_ Il paraît que c'est à la mode l'Italie en ce moment. Déconne Emmett.

Jasper et moi lui lançons un regard noir. Il hausse les épaules.

_ Bah arrêtez donc de paniquer ! Il suffit de les prendre à la douane.
_ Impossible, Volturi a une protection diplomatique.

J'aplatis ma main sur le bureau.

_ Bon sang ! Mais ils ne peuvent pas nous échapper comme ça !
_ Il nous faut un peu de temps, Edward. On retourne voir Booth, il faut qu'il prévienne Interpol, on va bosser avec eux. Ensuite on monte un dossier et des preuves en béton, et on récupère tout ce bon monde sur leurs terres mêmes. (N/Eli : On part tous en vacances…)

J'ouvre la bouche, j'aurais une ou deux choses à rectifier dans son super plan. Mais, nous devons faire ça dans les règles, ou rien ne tiendra devant les juges et on aura perdu. J'aurai perdu Bella. J'acquiesce à son plan.

_ Cette fois on le tient. Assure Emmett en ouvrant déjà la porte.

Nous enfilons nos vestes, vérifions nos armes, et nous quittons la maison familiale pour le bureau du FBI.
On est suffisamment passé pour des cons, à nous de reprendre les rênes.

BELLA POV
La température sur le tarmac est étouffante.
Le soleil est haut dans le ciel, je n'y vois rien sur le chemin que nous empruntons jusqu'à la voiture. Je ne fais que suivre l'ombre imposante d'Alec.

_ Benvenutti a casa*. Annoncent les employés au fur et à mesure que nous leur passons devant.(*Bienvenus chez vous).

Alec les ignore comme de la merde, alors que Jane les observe avec attention, en particulier les hommes. Elle en déshabille certains du regard.
Une fois à la voiture, Alec me prend le bras pour me faire asseoir en première. Ses doigts s'y enfoncent avec plaisir, je ne les sens presque pas, tellement mon corps est endolori. J'ai essayé de dormir pendant le vol, mais Alec m'en a empêché. Il a sans cesse attiré mon attention sur telle ou telle chose. J'ai l'impression d'avoir la tête dans un étau. Ma respiration est courte dû à la douleur dans ma poitrine. J'essaie pourtant d'avoir conscience de ce qui se passe autour de moi. On ne sait jamais, que je sois menacée maintenant qu'ils ont réussi à me ramener ici, hors de la coupe du FBI.
La route est longue encore jusqu'à ce que les locaux appellent Voltera, les terres des Volturi. Je pose ma tête sur le dossier du siège, mon regard erre sur les paysages. Contrairement à Alec, Jane ou même Démétri, je n'ai pas l'impression de revenir chez moi. Ma maison a longtemps été Forks, mais depuis peu, ce sont les bras d'Edward, malgré ce que je peux faire pour paraître moins attachée à lui que ne le sont Bella ou Mary. Je souris en me souvenant de ses dernières paroles, il y a maintenant deux jours « Je veux avoir une petite conversation avec toi sur la teneur de cette lettre. ».

L'ambiance change à ce moment-là dans la voiture, et je reconnais le quartier général des Volturi. Une vieille forteresse qu'ils ont spolié à je ne sais plus qui depuis plusieurs décennies. Un sentiment de panique et d'étouffement me prend à la gorge. Je bloque mon regard sur l'horizon, refusant qu'ils voient combien je me sens prise au piège. Dès le moment où j'aurai franchi ces murs, rien ne pourra plus m'aider que moi-même. Je ne pourrai plus compter sur le FBI et sa légère surveillance.
Quand le chauffeur arrête le moteur, Démétri sort de la voiture et ouvre la portière de Jane. Alec attend son tour et me traine à sa suite sans un mot.
Debout près de la voiture, je vacille, j'ai la nausée. Malgré moi, la peur emplit mon corps.

_ Va dans ta chambre. Ordonne Alec en me poussant dans le bas des reins vers mon garde du corps.

Je ne tombe pas, mais c'est de justesse.
Je fais un pas après l'autre, suivant l'homme et Démétri dans les dédales des couloirs. Nous traversons le grand hall, nos pas résonnent dans ma tête. Comme les pas qui me rapprochent de ma sentence finale.
Je déglutis lorsque la porte qui ouvre sur les étages se referme derrière moi. Je me souviens de chaque détail de ce château, et quelque part, cela me rassure. Je pourrai m'enfuir plus facilement, si besoin, et si j'en ai la possibilité.

_ Tout est absolument comme vous l'aviez laissé. M'annonce une femme de chambre.

Et en effet, le lit est toujours à sa place à gauche, recouvert d'un édredon filé d'or. Les rideaux volent à la fenêtre dont les volets sont fermés pour garantir de la chaleur. Et par terre, le carrelage précieux nous reflète.

_ Julio reste à la porte. Explique Démétri en ressortant déjà.

Je me retourne vers lui, je sais qu'il lit mes angoisses. Son regard étudie mon visage, et les marques cachées par le maquillage. Il m'interroge du regard sur mon état. Comment lui dire que je ne sais pas comment m'échapper ? Et que finalement, je suis paralysée par la peur.
Il hoche la tête, comme s'il avait compris, puis referme la porte.

Les larmes roulent sur mes joues sans que je puisse les retenir.
Je suis parcourue de spasmes de douleur, et d'angoisses. Je serre mes bras autour de moi, et tombe contre le mur. Je remonte mes genoux vers mon menton, je pleure en silence. Je pleure la sécurité que j'avais, je pleure les risques que j'ai pris, et que je cours encore. Je pleure ma mère, et mon père. Je pleure aussi mon amour et mes amies.
Je pleure la force que j'ai perdu pendant ce combat contre Tanya.
Je pleure cette vie que l'on m'a volée. (N/Eli : Et moi, je suis comme elle…Où est ma boite de kleenex ?)
OoOoOoOoOoOo

Je ne sais pas combien de temps j'ai pleuré, mais déjà, la nuit apparaît derrière les volets et l'air se fait plus respirable. Je grimace en sentant toutes mes courbatures, et je me relève, une main appuyée au mur.
J'essuie mes joues et file à la salle de bain pour me prendre une douche. J'enlève un à un mes vêtements, comptabilisant mes bleus. Au visage, sur les épaules et dans le cou, autant que sur mon buste et sur ma cuisse gauche. Je me mords la lèvre inférieure en montant dans la baignoire, et en laissant l'eau couler sur mon corps. J'en ai encore pour un moment à porter ces marques.

_ Isabella ! Appelle Alec en entrant sans invitation dans la pièce.

Il s'arrête un instant devant moi. Au début, il sourit, puis il réalise mon état et je vois ses yeux foncer. Finalement, Tanya a eu une mort trop douce, et j'aurais dû la laisser à Alec. J'aurais été vengée, et dix fois plus.

_ Tout le monde a hâte de te revoir. Habille-toi vite.
_ Oui, Alec.

Ma voix tremble encore, j'espère qu'il ne mettra pas ça sur le compte de la peur.
Ses yeux glissent une fois de plus sur moi, puis il sort sans un mot.
Je rejoins la chambre à mon tour, pour trouver une robe jaune accrochée aux montants du lit. Je l'enfile rapidement. Elle tombe sur mes genoux, et drape mes formes à la perfection. Ses bretelles sont fines, comme si la robe tenait seule sur moi.
La femme de chambre entre à ce moment-là, et m'aide à coiffer mes cheveux en un chignon relâché, quelques mèches tombant sur mon visage. Les escarpins sont accordés.

_ Qu'est-ce que … ? L'interrompé-je quand elle passe ses bras autour de mon cou.

Je croise son regard dans le miroir, et je serre ses poignets avec force. Elle grimace, et s'apprête à me répondre quand je vois le pendentif qu'elle veut attacher.

_ Oh !

Je la libère, elle attache le collier aux insignes légèrement marqués des Volturi. S'assemblent les boucles d'oreilles, et je suis fin prête.
La femme s'éloigne, un regard suspicieux sur moi. Je soupire, et redresse les épaules. J'inspire une goulée d'air pour me donner du courage, puis je descends.
Les escaliers sont en marbre, les portraits des générations précédentes de Volturi ornent les murs. J'ai la sensation de sentir leurs regards sur moi, presque comme s'ils lisaient en moi. Alec est en bas des marches, il m'attend, inspectant ma démarche, et ma tenue. Il me tend une main dure.

_ Tu as mis la parure. Remarque-t-il, d'un ton autoritaire.
_ Oui, merci. Lui souris-je, fausse.
_ Souris mieux que ça, Isabella. Mes oncles et mon père sont à l'affût d'une erreur de ta part. Me prévient-il en serrant ses doigts à m'en faire mal.

Qu'ils ne s'habituent pas trop quand même ! On a autre chose à faire ! S'exclame Mary .

Je me mords la langue pour lui éviter de parler à haute voix. Je suis Alec jusqu'à la salle de bal, ou ce qui y ressemble le plus.

_ Isabella ! Applaudit Aro quand nous passons la porte.

Je m'arrête, secouée par cette apparence si avenante. Alec serre encore plus ses doigts autour de ma main, j'ai l'impression qu'il va me la briser. Je retiens un cri de douleur, et me penche légèrement devant son père.

_ Il était temps que tu rentres à la maison, ma petite Isabella. Tu nous as tellement manqués !

Il se penche pour prendre ma main libre dans la sienne. Je retiens mon souffle, il me fait ce qui ressemble à un baise-main, puis se tourne vers sa fille. Je m'empêche d'essuyer ma main sur ma robe.

_ Jane ! Toujours aussi magnifique ma fille. Qu'as-tu de nouveaux à nous dire ?

Il l'entraîne à sa suite vers ses frères, le long des grandes fenêtres.
Alors, je m'attarde sur les frères Volturi.
Marcus est tourné vers l'extérieur, n'écoutant que d'une oreille distraite ce que dit sa nièce. Au contraire, Caïus observe la salle entière, ses yeux scrutent tous les endroits, toutes les attitudes. Je sens son regard m'étudier, presque me déshabiller aussi.
Je dois rassembler toute mon énergie pour ne pas bouger, pour ne pas hurler ou tuer quelqu'un. Ce serait tellement simple de prendre un couteau sur la table à côté de moi.

Du sang ! Du sang ! Réclame Mary.

Mon sang pulse dans mes veines, comme une litanie. Je n'entends plus que ça, rendant les paroles volturi un simple brouhaha.

_ Isabella, n'est-ce pas la vérité que tu as joué de tes charmes sur le FBI ? (N/Eli : Et on y retournerait bien)

Tous les regards se tournent vers moi. Les doigts d'Alec s'enfoncent dans mon bras.
Malgré moi, mon regard se fait plein de défi. Mes doigts libres se crispent, prêts à frapper.
Alec répond à ma place.

_ Une stratégie parmi d'autres pour mettre le FBI en déroute.
_ Ce que tu n'as pas fini, Alec. Lui reproche Caïus.
_ Une urgence, mon oncle. Mais ce n'est que partie remise. J'ai encore quelques …
_ Tu n'es qu'un incompétent. Au lieu de te préoccuper de ce fantôme, tu aurais pu t'intéresser à ta famille. Insiste Caïus. (N/Eli : Hou, je l’aime pas celui-là)

Je détourne le regard, je sais ce que ce genre de remarques implique. Alec serre les mâchoires, il me relâche soudain, et fait un pas vers son oncle.
Marcus s'est retourné et surplombe la salle de son air las.

_ C'est de ma femme que tu parles, mon oncle. Dois-je te rappeler qu'elle veillera personnellement à la survie de notre famille ?

Dans tes rêves ! Hurle Mary.

_ Tu sais aussi mal choisir ta femme que ton père.
_ Je suis là aussi, mon oncle ! Avance Jane, la même lueur qu'ont les hommes dans les yeux traverse ses pupilles.

Je recule lentement vers la première porte que je vois. Quand c'est comme ça, il vaut mieux s'éclipser et attendre qu'ils boivent à nouveau à leur santé pour refaire surface.
La pièce d'à côté est en fait une sorte de boudoir. Un petit salon sombre, où je ne me souviens pas être déjà venue.

À peine la porte refermée sur moi, j'entends que quelqu'un est pris par surprise.

_ Qui est là ?

Je me fige, essayant de repérer un nouveau bruit. Mais il n'y a plus rien.
J'avance à tâtons jusqu'à un fauteuil. Une table ronde est à côté, une carafe et un verre sont dessus.

_ Tu n'as rien à faire ici ! Déclare une voix mal assurée dans mon dos.

Cette voix !

Je me retourne, lentement, m'habituant à l'obscurité.

_ Je …
_ Tu devrais être avec les hommes, toi.
_ Je ne veux pas être ici.

J'écoute ces intonations. Cette manière d'articuler aussi parfaitement ses propos. Et ce malgré le verre de trop qu'elle a bu.
Dans ma tête, Bella et Mary se tendent pour mieux voir. Elles veulent être le plus présente possible.
La silhouette est à moitié dans l'ombre, mais je distingue suffisamment les traits.
Elle m'avait tellement manquée ces années ! J'ai cru l'avoir perdue.

J'ouvre la bouche, et c'est à ce moment-là que je vois qu'elle aussi m'a reconnue. Ses yeux s'attardent sur moi, sa main se tend vers moi, timidement.

_ Bella. Souffle-t-elle, dans un sanglot. (N/Eli : trop émue là)

Je souris, les larmes montent à mes paupières.
Je prends ses doigts frêles entre les miens, et nous faisons un pas l'une vers l'autre.

_ Maman, c'est moi, maman.

Nous nous tombons dans les bras l'une de l'autre avec un soupire de soulagement, heureuses.
Nous nous enlaçons, nos mains froissent nos vêtements, redessinent nos visages.

_ Bella, tu étais partie...
_ Ils m'ont emmenée aux Etats-Unis, maman.
_ Non, Non, Aro a dit... Tu es morte, Bella.

Elle se détache alors de moi, comme à regret. Elle se prend la tête entre les mains.

_ Je délire encore. J'ai dû abuser, il me semblait pas avoir bu autant...
_ Non, maman, je ne suis pas morte ! J'ai...J'étais dans un hôpital, maman. Et ils n'avaient pas de nouvelles de moi, c'est tout. Maman, je me suis cachée...j'ai voulu leur échapper.
_ On ne peut pas leur échapper. Ce que tu dis n'a pas de sens. Je délire encore.

Ses propos perdent leur cohérence à ce moment-là. Elle s'effondre dans le fauteuil, la main déjà tendue vers la carafe. Je tombe à genoux devant elle, et lui prends ses mains.
Il faut qu'elle soit sûr de ma survie, sinon je n'aurais pas la force de continuer. Et sûrement que je finirais aussi par sombrer.

_ Je sais ce qu'Aro t'a fait maman. Il a tué papa pour nous manipuler. Je vais nous venger, maman, je te l'ai dit ! Je vais le faire. Je suis en train de le faire !

Je prends son visage entre mes mains. Je la force à me regarder dans les yeux.

_ Ils n'avaient pas le droit de nous faire tout ça, maman.
_ Ils sont trop forts, ma Bella. Personne ne peut rien leur faire.

Je sens que je la récupère. Je fixe ses yeux dans les miens.

_ Sauf moi. Sauf nous. Garde tes amis proches de toi, et tes ennemis encore plus proches.

Elle sourit.

_ Nous sommes les seules à pouvoir les détruire. Une auto-destruction, maman. C'est ça qu'on va leur faire subir.

À force de le lui répéter, je sens ma haine, et mes forces me revenir. J'ai besoin de ce genre de discours moi aussi. Tout ce qu'on nous a fait vivre n'est rien face à ce qu'ils vont souffrir. Souffrir la douleur de nous voir les vaincre, les écraser.

Ces enfoirés vont nous le payer, avec les intérêts ! Scande Mary.

_ Avec les intérêts. Dis-je avec assurance.

Le regard de Renée s'allume d'une nouvelle lumière. Ses doigts tracent le contour de mon visage, replacent une mèche derrière mon oreille.

_ Tu es si forte, ma chérie. Je te suivrai, je t'aiderai.
_ Je t'aime, maman.

Je pose ma tête sur ses genoux. Ses mains se placent dessus, protectrices.

_ Je t'aime, Bella.

Je souris, retenant mes larmes, sentant cette nouvelle boule d'espoir dans mon cœur.

_ Isabella !

Renée frémit, je soupire et serre les dents.

_ Je vais le tuer, celui-là.

NOTE : allez, avouez que vous avez eu peur !
On est sadique, mais pas à ce point LOL

Caro et Spuffy vous informent qu'elles auront sûrement du retard pour le prochain chapitre. Excusez-nous d'avance, on fait de notre mieux.

Gros bisous, à très vite.

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