Bienvenu(e)s chez les Lémoniaques


Bienvenu(e)s chez les lémoniaques !!


Caro30 et Spuffygirl92 vous proposent la recette suivante :

Deux auteurs folles à lier, une dose de lemon très adulte (âme sensible s'abstenir), une cuillerée d'amour et d'action.
Mélangez bien !!

Vous obtenez Service schizo pour votre plaisir, une fiction de dingue? Oui c'est le mot.

Et vu que nous sommes complètement accrocs à Edward et Bella.
Voici le récit des délires d'un soir d'hiver...

lundi 14 février 2011

chapitre 20

Coucou tout le monde !!

En ce jour de la Saint Valentin, voici un nouveau chapitre.

Je sais on est en retard...mais on est overbooké ces jours-ci.

Donc on vous livre le chapitre, sans coms, à l'état brut !!

Un gros bisou, et bonne lecture


20-

EDWARD POV


Bella est restée enfermée dans sa colère toute la soirée.

Et encore, ce n'est pas Bella, mais Isabelle. Je sais que Bella ne me lancerait jamais de tels regards furieux.


Elle est rentrée quand la nuit tombait, soit plusieurs heures après sa sortie en claquant la porte. Alice et Rosalie ont discuté avec Esmée, comme si de rien n'était. Je crois qu'elles ont voulu alléger l'atmosphère qui avait été créé. Emmett et Jasper, de leur côté, m'ont fait un rapport de ce qui se passe à Chicago : Caïus est toujours recherché, Booth et ses patrons leur foutent la pression pour accélérer les recherches. Il y a même des agents de Washington sur l'affaire. Personne ne veut laisser le dernier Volturi nous échapper.


_ Mange quelque chose, Bella. Supplié-je en désignant le plateau sur la table de chevet.

_ Non.


La voix est toujours aussi cassante.


_ Isabelle, si vous ne mangez pas, vous ne pourrez pas tenir longtemps.


Je m'assois près d'elle, au sol, à côté du lit. Je sens son regard sur moi. Elle me surveille. Elle me jauge.


_ Et si c'était le but de la manœuvre ? Me défie-t-elle.


Je lève les yeux au ciel. Pas facile de faire avec elles.


_ Je te mettrai moi-même sous perf' s'il y a besoin. Tu es têtue, mais moi aussi.


Je tends la main pour caresser son visage. Elle la dégage d'un mouvement brusque.


_ Tu fais chier, Cullen.

_ Désolé, déformation professionnelle. Tu manges ?

_ Non.


Je soupire, me passe une main dans les cheveux. Puis je la regarde en silence. J'attends qu'elle croise mon regard.

Une éternité plus tard, ses yeux se tournent vers moi. Je tente mon sourire en coin.


_ On avait dit que tu criais, si tu ne te sentais pas bien. Pas que tu faisais la gueule.


Elle ne réagit même pas. J'espère que Mary va faire une réflexion, c'est elle qui a plutôt tendance à en faire quand on parle de sexe...


Je pose ma tête sur le lit, et ferme les yeux. Rien n'est dit.


_ D'accord, Bella.


Le silence tombe dans la chambre.

Dans la pièce à côté, j'entends le bruit de la télévision, un peu plus loin, quelqu'un prend sa douche. Mais j'occulte tout ça.

La fin de journée a été éprouvante, tant pour Bella -finalement disculpée-, que pour moi. C'est un véritable défi de gérer ma sœur et Rosalie, tout en veillant sur Bella. J'ai l'impression que jamais rien ne sera comme avant. J'ai l'impression que jamais la paix ne reviendra véritablement chez nous. Bella relève ses jambes contre sa poitrine, et appuie sa tête sur ses genoux. Je l'observe, les paupières mi-closes.


Ses lèvres pâles tremblent, ses yeux fixent le vide, elle ronge les peaux autour de ses ongles. Je verrais presque les rouages de son cerveau fonctionner à plein régime. Je me retiens de passer un bras autour de ses épaules. Elle ne l'accepterait pas. J'ai appris à la connaître. Je sais quand elle a besoin d'un moment pour remettre ses idées en place, et quand elle a besoin de mon contact.

Pourtant ça me coûte de la voir ainsi. Je voudrais tellement l'éloigner, la voir sourire à nouveau, me perdre dans son regard amoureux.


Je sais que Bella a besoin de se trouver, elle doit tirer un trait sur son passé, pour ouvrir les yeux sur l'avenir. Je voudrais lui dire, toujours, partout, que je l'aime. Pour moi, tout ça, son passé, ses voix, ses problèmes, rien ne compte. Je ne vois qu'une jeune femme magnifique, forte et intelligente. Elle peut faire tant de choses. Elle peut faire de moi ce qu'elle veut.


_ Je t'aime, Bella.


Je ne peux pas me taire. Elle doit savoir, elle doit s'accrocher à ça.


_ Je sais, Edward.


C'est toujours Isabelle en face de moi, mais elle semble adoucie. Je me redresse, je pose une main hésitante sur la sienne. Elle relève les yeux vers moi. Ils sont pleins de larmes retenues.


_ Mais est-ce que ça suffira ?


Je ne comprends pas sa question. J'arque un sourcil. Je veux la comprendre. Elle lit mes interrogations.


_ Tu m'aimes, tu me soutiens, et même ta famille et tes amis s'y attèlent. Mais...Est-ce que ça vaut le coup ? Est-ce que je vaux le coup ?


Sa voix craque et moi aussi.

De quel droit peut-elle penser ça ? ! Comment ? !

Je prends son visage entre mes mains, je la force à croiser mon regard.


_ Tu. Vaux. Le. Coup. Bella. Je marque chaque mot avec force pour finir, les lèvres contre les siennes. Et bien plus encore.


Un sanglot lui échappe. Je la sens se recroqueviller. Je sers mes doigts autour de sa tempe. Je ne la laisserai pas m'échapper.


_ Je sais que c'est dur, Bella. J'en ai ma claque moi aussi. J'aimerais vraiment te prendre dans mes bras, et qu'on oublie tout ça. On pourrait aller n'importe où, se cacher, ou rester au grand jour. On pourrait rêver et prévoir notre avenir. On pourrait se marier et devenir aigri. Je transmets toutes mes attentes dans mon regard. On pourrait s'aimer, tout simplement. (N/Caro:Rho que c'est beau Anni !!)


Elle se mordille la lèvre inférieure, ses larmes roulent en silence sur ses joues.


_ Je suis là Bella, et je ne te lâcherai pas. On va s'en tirer tous les deux.

_ Oh Edward !


Bella se jette dans mes bras, je la serre fort contre moi. Je niche mon visage dans sa nuque. Ses épaules sont secouées de sanglots, elle s'accroche à moi. Je caresse tendrement ses cheveux, je veux la rassurer.


_ Tout va bien se passer, maintenant. Tu n'as plus à t'en faire. Je te le jure.


Elle laisse échapper un ricanement. Je m'écarte pour la regarder dans les yeux. Mon pouce savoure la douceur de sa joue.


_ Menteur.

_ Je ferai tout ça, Bella.


Elle essuie ses joues, un sourire timide aux lèvres.


_ Je sais. Tu y crois en tout cas. Mais Edward...

_ Si tu me redemandes encore si ça vaut le coup, je t'étrangle ! La menacé-je, mon index sur sa bouche.


Elle y dépose un baiser, vrillant ses pupilles noisette aux miennes.


_ Tu ne peux pas me promettre de telles choses quand l'oncle de mon ex-mari est toujours dans la nature, avec les ennemis de mon ancienne famille. Et puis...Maintenant, dans presque dix jours...


Elle ne finit pas sa phrase, mais je vois la peur dans ses yeux.


_ Occupons-nous du plus important. Toi et moi. Souris-je en passant une mèche de ses cheveux derrière son oreille.

_ Je ne suis pas sûr que les autres apprécieraient ce que cela implique. Assure-t-elle en jetant un œil par-dessus mon épaule.

_ On n'est pas obligé de leur dire. Proposé-je dans le creux de son oreille.


Elle rit et tourne la tête de manière à ce que nos lèvres se touchent. Je franchis le dernier pas, et nous nous embrassons avec tendresse. Il n'y a rien de violent, ni de pressé. Nos lèvres dansent ensemble, nous nous cherchons avec douceur. Je taquine sa bouche pour y avoir accès. Elle laisse nos langues se trouver. Je rapproche son corps du mien. Nos jambes sont emmêlées, ses mains sont dans mes cheveux. Les miennes savourent la douceur de sa peau dans ses reins.

Nous haletons malheureusement trop tôt à mon goût. Nous nous écartons, essoufflés.


Sans un mot, Bella sourit et ses doigts dessinent mon visage.


_ Merci, Edward.

_ Avec plaisir, Bella.


J'embrasse sa bouche à nouveau, chastement.


_ J'aimerais vraiment que tu manges quelque chose. Supplié-je.


Elle rit et ce son me rassure. J'ai récupéré Bella. C'est dur, mais elle fait face.


_ Fais-moi voir ce que ta mère y a mis.


Elle tend les mains vers le plateau.


_ Qui te dit que ce n'est pas moi qui ai fait ce plat avec amour ? Fais-je semblant de m'offusquer.


Elle rougit, et plonge le nez dans le repas en question.


_ Tu es resté à mes côtés tout le temps. À moins que tu aies le don d'ubiquité...

_ Tu t'en es rendue compte ? !


J'aurais parié qu'elle avait fait abstraction du monde autour d'elle. Donc de ma présence à ses côtés tout le temps qu'elle a passé assise ici en silence.

Ses joues rosissent encore plus.


_ C'est si grave que ça, mademoiselle Swan ? Demandai-je en caressant sa joue chaude.


Elle me regarde du coin de l'œil, se mordille la lèvre. Puis elle avoue, tel un crime.


_ Mon corps réagit toujours à ta simple présence.

_ Oh oui ! En rajoute Mary.


Je ris, dépose un baiser dans son cou.


_ Ah oui ? C'est bon à savoir. Chuchoté-je dans son cou.

_ Arrête ! Comme si tu ne le savais pas !


Elle fait semblant de me repousser. Je pourlèche ma lèvre supérieure, les yeux fixés sur elle.


_ Edward ! Gronde-t-elle en continuant son repas.


Je ne dis rien, je me contente de la regarder avaler l'assiette avec appétit.


Il n'y a plus un bruit dans la maison. Tout le monde a dû s'endormir. D'ailleurs, Bella risque à tout moment de sombrer pour la nuit.

Je lui retire son plateau doucement. Elle pose sa tête sur mon épaule pendant que je la porte sur le lit. Je l'y dépose avec attention, et je rabats les draps sur elle. Elle sourit, retient ma main. Je me penche pour mieux entendre ce qu'elle a à dire.


_ Je t'aime aussi, Edward.


J'embrasse sa joue, et éteins sa lampe de chevet. Déjà, elle dort.

Je reste agenouillé devant elle, admirant son visage. Elle semble si paisible, presque heureuse dans son sommeil. Ça faisait longtemps.

OoOoOoOoO


BELLA POV


_ Qui est partant pour une partie de Baseball ?


Emmett est plus qu'enthousiaste en ce dimanche matin. Je grimace, masse mes tempes de mes doigts.


_ Excellente idée ! Approuve Jasper.


Ils frappent leur main l'une contre l'autre.


_ Edward ?


Ils le regardent, leurs sourires sadiques aux lèvres.

Je relève la tête, Edward n'est intéressé que par ma réaction. Je plonge dans ses prunelles vertes, j'y lis les souvenirs de la veille.


FLASHBACK

Le matin se lève juste, mais je suis déjà dehors. Je suis assise sur une pierre depuis un moment déjà. Une légère brise fait voler mes cheveux dans mon dos, et je frissonne à intervalles réguliers. Pourtant, je ne veux pas rentrer. Je ne veux pas assister à leur réveil, voir leurs faux sourires, comme si de rien n'était. Je ne peux pas. J'en ai assez de les voir à l'affût de mes moindres réactions. Comme si Carlisle ne me surveillait pas assez !

Je soupire, et resserre mes bras autour de moi. J'ai vu le soleil tenter une percée ce matin, mais les nuages l'ont vite vaincu...C'est un peu la même chose pour moi. J'essaie de relever la tête, d'oublier un maximum de choses, de refaire ma vie, en fait...Mais il y a toujours un obstacle, une montagne à franchir.

Et je ne m'en sens plus capable. Alors j'attends, j'attends que quelque chose se passe, et me donne la solution.


_ Il fait toujours aussi frisquet par ici.


La voix d'Alice me sort de mes pensées. Je tourne la tête vers elle sans entrain. Je hausse les épaules alors qu'elle s'assoit à mes côtés. Elle resserre un pull autour de ses épaules.

Je reste le regard sur le lac. Avec de la chance, ça va la gêner et elle partira.

Mais en fait, elle ne dit rien. Elle reste silencieuse aussi. Du coin de l'œil, je la vois elle aussi observer le lac.


_ Cet endroit est un peu comme mon paradis. Murmure-t-elle, comme si elle craignait de rompre le silence.


Je me tourne vers elle, étonnée. Elle sourit devant mes interrogations.


_ Moi aussi je suis venue ici après mon enlèvement. Nos regards sont soudés l'un à l'autre. Mes parents ont pris des congés sans soldes et m'ont gardée ici. Je passais mes journées assises sur ces rochers là-bas.


Elle me désigne un endroit à l'écart, surplombant le lac et la forêt derrière. Je dirige à nouveau mon regard sur elle.


_ J'avais plus envie de rien au début. Mais ils m'ont pas laissée faire. Ils m'ont obligée à reprendre mes activités d'antan. C'était subtil. Maman préparait des soirées, et me demandait de l'aider. Elle sourit aux souvenirs. Ma période de déprime n'a pas duré longtemps grâce à ça.

_ C'est ton élément. Murmuré-je.

_ Oui. Pour moi, c'est un défouloir. Encore aujourd'hui, d'ailleurs !

_ Ca on n'avait pas compris ! Se moque Isabelle.

_ Hey ! Ce n'est pas ma faute si tu ne sais pas apprécier la valeur du shopping et des fêtes ! Rit-elle.


Je lève les yeux au ciel.

Nous gardons le silence encore un moment. Puis le froid nous fait rentrer. Sans savoir comment, je finis dans les bras de chacune des personnes présentes. Comment peuvent-ils donc me supporter ? !

FIN FLASHBACK.


Les chahuts autour de moi me rappellent au présent, et à l'attente d'Emmett. Je souris à Edward qui s'inquiète du comportement que je peux avoir aujourd'hui. Je l'assure que, pour moi, cette partie est une bonne idée.


_ Je vais te foutre ta raclée, Em ! Le menacé-je en rinçant mon bol.

_ Alors, là ! Si tu crois que tu me fais peur !


Il frappe son poing dans mon épaule, et je retiens un cri de douleur. Il s'éloigne avant que je ne puisse atteindre son visage.

Il éclate de rire et sort de la pièce en embarquant Rose.


_ Tu n'es pas obligée, Bella.


La voix douce d'Edward est tout près de mon oreille. Je tourne le visage vers lui. Nos lèvres se frôlent alors que je promets


_ J'vais m'le faire.

_ Bonne chance. Sourit-il en m'enserrant contre lui.


Je me blottis contre son torse, mes bras autour de sa taille.


_ Le week-end s'est plutôt bien passé. Commence-t-il et je l'arrête d'un doigt sur sa bouche.

_ Le week-end n'est pas fini.

_ Tu vas nous porter la poisse, Edward ! Râle Mary.

_ Je me ferai pardonner.


Un délicieux frisson me parcourt l'échine, et je me mords la lèvre pour ne pas gémir. Je le regarde de dessous mes cils. Il se passe la langue sur la lèvre supérieure.


_ Bon ! Vous êtes prêts ou pas ? S'impatiente Alice.


Je me détache en rougissant des bras d'Edward, et m'apprête à m'éloigner quand il me retient.


_ Oh oui ! Je suis prêt. Susurre-t-il contre mon oreille.


Son érection s'applique avec force contre mes fesses. Cette fois, je bascule la tête dans son cou et gémis sans honte.


_ C'est pas vrai ! S'offusque Alice. Edward ! Tu ne sais pas te tenir, dis-moi !


Edward a la tête dans ma nuque, je l'entends rire.


_ Que crois-tu qu'on ait fait tout ce temps ? Suppose Isabelle.

_ Je ne veux rien entendre ! S'écrie Alice en se bouchant les oreilles.

_ Pour une fois, Lily !

_ Jasper ! !


Nous éclatons de rire derrière elle.

Main dans la main, nous rejoignons tout le monde dehors. Une Jeep est déjà assaillie par Emmett, Rosalie, Jasper et Alice. Carlisle et Esmée nous attendent un peu à l'écart, dans le 4X4. Esmée me sourit quand nous les rejoignons.


_ Emmett a l'air en forme. Dit-elle.

_ Bella l'a défié. Explique Edward, entrecroisant nos doigts.

_ Tu n'aurais peut-être pas dû. Remarque Carlisle, en levant les yeux sur le rétroviseur intérieur.

_ Bah ! Ça ne peut pas lui faire du mal de s'exciter, au moins, on sera peut-être tranquille après.

_ Bonne idée.


Edward me fait un clin d'œil, et déjà nous sommes arrivés sur un terrain défriché.

À peine suis-je descendue de voiture qu'Emmett me fait des signes sans équivoque quant à ce qu'il compte me faire subir. Je hausse les épaules. Comme si ce grand ours apprivoisé allait me faire peur !


Edward rit de ses mimiques, et nous formons les équipes.

Pourquoi ça ne m'étonne même pas qu'Emmett, Rosalie, Jasper et Alice soient contre nous autres ? !


Je secoue la tête, et prends ma première place. C'est Rosalie à la batte, Esmée réceptionne. La balle est déjà dans les airs quand nous quittons tous nos bases. Nous courons comme des fous. Edward s'élance quant à lui après la balle. Emmett l'insulte, pour le faire dévier de sa course. Mais Edward est concentré. J'arrive près d'Emmett, Rose me suit de près.


_ Spaghetti ! Lancé-je à Em alors qu'il court à la base suivante.


Il s'arrête, Rose n'arrive pas à l'esquiver. Ils basculent l'un sur l'autre d'abord en criant, puis en riant.

Pendant ce temps, Edward renvoie la balle.


_ IIIAAAA ! ! m'écrié-je en sautant au cou d'Edward.


Il m'attrape comme le bien le plus précieux qui soit, et nos lèvres se trouvent immédiatement.


_ Tricheuse ! M'accuse Emmett. Tu veux jouer à ça ? Tu vas jouer ! Promet-il en bombant le torse.


J'éclate de rire et nous prenons nos nouvelles places.

Nous passons une heure à alterner les coups bas, si bien qu'à la fin, nous avons perdu le compte des points. Quand nous tombons tous de fatigue, affamés, à plus de treize heures, nous nous arrêtons d'un commun accord.

Emmett et moi continuons à échanger des banalités, alors qu'Alice et Rosalie se chamaillent pour savoir laquelle a couru le plus vite.


_ McCarthy, ne faites pas aux autres ce que vous ne voulez pas que l'on vous fasse ! Lui prodigué-je.

_ Ca te va bien de dire ça, Swan ! Tu as de la chance qu' Edward soit presque aussi fort que moi, sinon je ne me gênerais pas pour venir t'arracher ta petite tête sarcastique.

_ J'aimerais voir ça, tiens ! Assure Edward en m'enlaçant plus étroitement contre lui.


Jasper est obligé d'intervenir physiquement pour éviter tout combat de coqs. Je ris, et me détache d'Edward.

Alors que je rejoins Alice et Rose, finalement réconciliées, je sens le regard scrutateur de Carlisle. Je me retourne et le trouve. J'y lis la même chose que ce qui me passe par la tête.

Si je fais un effort, si je suis entourée de personnes qui m'aident et m'apprécient, tout peut se passer merveilleusement bien, et je peux presque oublier mes ennuis. Ma réaction quand ils sont arrivés l'autre jour était légitime, mais me réfugier au fin fond de ma tête, ne va pas me permettre de reprendre une vie aussi normale que ma vie puisse l'être.


_ Alors, Bella ! Tes projets maintenant ?


Comme si Alice et Rose avaient lu dans mes pensées, elles attendent de connaître mes choix pour l'avenir.


Tout dépend du bébé, quand même...Me rappelle Mary.

Oui, mais de toute façon, j'ai besoin de savoir. Lui affirmé-je.


Étonnamment Isabelle n'intervient pas. Je hausse les épaules et me concentre sur les deux filles en face de moi.


_ Je ne sais pas encore. Je crois qu'il va être temps que je rentre à la maison quand même. Peut-être qu'Edward voudra bien encore un peu de moi.


Elles éclatent de rire et me prennent chacune par un bras.


_ On a une chambre pour toi, sinon.


Je grimace à la proposition de Rosalie.


_ Oui, mais vous pouvez pas nous faire l'amour dans toutes les pièces, vous ! Remarque Mary.

_ Non, c'est sûr...


Elles rient encore, et je secoue la tête.


_ Je ne sais pas encore quoi faire de ma vie. Assuré-je.

_ On est là, si tu as besoin, Bella.


Alice est plus sérieuse que jamais. Je sais qu'elle ne parle pas en pensant shopping ou je ne sais quelle autre horreur. Je m'arrête.


_ Je sais Alice. Désolée, je suis pas la meilleure amie du monde en ce moment.

_ Tu dois d'abord te trouver, Bella. Je le sais. Tu mets plus de temps que moi, c'est tout.


Elle m'enlace. Je cale ma tête sur son épaule.


_ Tu es la meilleure amie du monde, Alice.

_ Je sais ! Fait-elle.

_ Bon, et bien, puisque vous vous entendez si bien que ça...


Rosalie fait mine de s'échapper. Je la retiens par le bras.


_ Si je n'avais pas la meilleure infirmière qui soit, j'en serais pas là.

_ Je croyais qu'Edward jouait à l'infirmière avec toi. Elle fronce les sourcils, suggestive.

_ Hum...Il serait plutôt un infirmier hyper sexy qu'une infirmière.


Nous éclatons de rire.


_ J'ai cru comprendre, oui. Insinue Alice en référence au matin-même.

_ Hey ! Les filles, quand vous aurez fini de vous faire des câlins, vous viendrez faire à manger ? Appelle Emmett.

_ Goujeat ! Crions-nous en même temps.

_ Bah alors on fait tous un câlin ensemble. Propose-t-il en ouvrant grand les bras.


Nous lui passons devant en lui tirant la langue, bras dessus, bras dessous.

Je sais que mes problèmes ne sont pas résolus. Mais je profite de ces moments où je me sens suffisamment moi-même, pour les mauvais jours de désespoir.


OoOoOoOoOo


Edward et moi disons au revoir aux autres. Le weekend est terminé, ils rentrent tous à Chicago. On a réussi à négocier avec Carlisle. Il a accepté que nous restions seuls Edward et moi.


Il passe son bras autour de mes épaules, m'attire et embrasse le sommet de mon crâne. J'inspire son odeur et me blottis contre lui.


_ Enfin seul. Soufflé-je.

_ Comme tu dis, oui. Sourit-il.

_ Je les adore mais ils sont...

_ Un peu envahissant. Finit-il pour moi.

_ Mouais. Juste un peu alors.


Nous rions et entrons à l'intérieur. Esmé a préparé à manger pour un véritable bataillon. Sait-on jamais... Edward m'enlace devant l'âtre rougeoyant. La maison est calme, et c'est assez salvateur.


_ Tu pourrais jouer un peu de piano Edward ?

_ Le silence te pèse-t-il à ce point-là ? Rit Edward.

_ S'il te plait, ça fait longtemps.


Il me gratifie d'un baise main et de son plus beau sourire en coin puis s'installe au piano. Il tapote la place à coté de lui. Je ne me fais pas prier. Ses doigts se meuvent sur l'instrument dans une mélodie magnifique qui me transporte au delà de tous nos problèmes. C'est une déferlante d'accalmie qui s'abat sur mes frêles épaules. Je ferme les yeux et pose ma tête sur l'épaule d'Edward.


La musique me berce, je suis mieux que bien. Il entame une mélodie que je ne connais pas, elle est emplie de douceur, mais aussi de colère, et une pointe de folie. La dernière note se fait entendre. J'ouvre les yeux.


_ C'est magnifique Edward, qui l'a écrite ? Quel est le nom de ce morceau ?


Mon regard est capturé par ses pupilles vertes émeraude.


_ Elle n'a pas de nom, et je l'ai écrite en pensant à toi. Ces longues journées sans toi m'ont inspiré.

_ Pour moi ?

_ Oui, pour toi.

_ Je ne sais pas quoi dire...mer...merci. Dis-je émue.


Il pose deux doigts sur mon menton, embrasse délicatement mes lèvres.


_ Merci à toi d'exister.


Je n'ai pas de mots pour exprimer ce que je ressens. J'enroule mes bras autour de sa nuque, et mes lèvres se posent sur les siennes pour un baiser fiévreux. Oui, j'ai de la fièvre, mon corps boue littéralement pour cet homme parfait. Il m'attire vers lui en accrochant mes hanches.


Je fourrage ses cheveux, nos langues se goûtent, s'abreuvent l'une à l'autre. C'est ainsi, nos corps ne peuvent être éloignés trop longtemps. Il est impossible de lutter contre notre attraction, nous avons essayé plusieurs fois par le passé mais sans résultat.


_ Ed...ward...on a jamais...fait...ça...sur...le piano. Remarque Isabelle entre deux baisers.


Il ôte ses lèvres des miennes.


_ C'est vrai ça. Il faut vite y remédier.

_ Oui. Et le plus vite sera le mieux Edward.


Il m'installe à califourchon sur lui. Nos bouches se trouvent à nouveau. Ses mains glissent sous la couture de ma jupe dans le creux de mes reins, une des miennes caresse la bosse à travers son jean. Je frotte la paume de ma main contre le tissu. Il grogne contre ma bouche. Mes doigts s'acharnent sur sa ceinture et les boutons de son jean. Puis ils plongent dans son boxer, ma main droite se saisit de l'objet de ma convoitise. J'apprécie la dureté et la douceur de son membre.


Mes doigts courent sur sa longueur.


_ Bordel Bella ! Grogne Edward.


Son index et son majeur s'infiltre dans mon string, il fouille mes plis intimes avec passion, faisant frissonner mon corps tout entier. Je me cambre, sous le plaisir qu'il me procure. Mes mains se posent sur le piano, provoquant une véritable cacophonie.


_ Merde ma belle. T'es trempée. Déclame-t-il.

_ Juste...pour toiiii !

_ Isabelle a raison, ça aurait été un crime de laisser passer ça...Susurre-t-il.


Il ôte ses mains de mes lèvres intimes, se redresse d'un bond. Il porte son index à sa bouche et le suce devant moi. Je me mordille la lèvre inférieure, ce mec me rend dingue.


_ Le meilleur des repas, le plus doux des mets. Suggère-t-il.

_ Si tu le dis. Ronronné-je.


Il me soulève et me dépose sur le couvercle du piano. Il m'embrasse avec une passion dévorante.


Puis s'accroupit entre mes cuisses.


_ T'y tiens à celui là ? Demande-t-il en me montrant mon string de son majeur.

_ Je...Edward !!


Il arrache mon string sans même attendre la réponse !


_ Pas grave. Encore une idée de cadeau !

_ Ed...WARD !!!


Sa bouche se pose déjà sur mon intimité et sa langue se met à travailler durement mon clitoris. Je suis déjà à deux doigts d'exploser. Mes pieds sont sur les notes du piano, enclenchant des notes lourdes, je sens ma cage thoracique se soulever.


Une de mes mains s'accroche à ses cheveux, mes doigts de pieds se recourbent, je ne suis pas loin de l'extase suprême. Je rejette ma tête en arrière au moment où il me pénètre de deux doigts, tout en s'activant avec sa langue sur mon bouton de rose.


_ Bon dieu, Edward !!! Oui !!! Conti...nue....Hannnnn !!!


Je suis la reine des onomatopées, enfin je n'arrive plus à sortir un seul mot cohérent.

Puis la jouissance me frappe comme un train à grande vitesse, me faisant basculer dans le plaisir total.


Il se redresse, se lèche les lèvres.


_ Maintenant Bella, je vais te prendre durement sur ce piano !!

_ Vraiment ? Le provoqué-je encore haletante.

_ Ô oui !!! Tu va crier de bonheur !

_ J'ai hâte de voir ça ! Le défié-je.

_ Mais c'est tout vu !


Il se débarrasse de son tee-shirt, ce type est un dieu grec !! Ses plaquettes de chocolat. Ses biceps. Ses triceps...il baisse son jean et son boxer...Bordel de merde !!! Et son sexe !!!


Il avance vers moi tel un prédateur, je crois que j'ai ruiné le piano. Il m'ôte mon pull, défait mon soutien gorge, remonte ma jupe au dessus de mes cuisses.


Sa main descend vers son sexe, il commence à se branler doucement tout en louchant sur mon corps. Je me mordille la lèvre inférieure, il affiche un sourire plus que fier de lui. Edward se poste entre mes cuisses, frotte sa verge entre mes lèvres dégoulinantes. Je trésaille et lui s'en amuse en me torturant ainsi.


Puis il attrape mes hanches, avance mes fesses au plus près du bord et me pénètre d'un puissant coup de rein.


_ Ô mon dieu !!!!

_ Ça ne fait que commencer mon amour.


Ses coups de boutoirs sont profonds, je m'accroche comme je peux au piano, il passe mes jambes autour de ses hanches, et redouble d'intensité. Il ne me quitte pas du regard, tandis que son sexe me fait voir monts et merveilles.


_ Oui ! Putain Edward !! Oui !!

_ Ô oui ma belle ! Lâche-toi. C'est tellement bon d'être en toi !!


EDWARD POV


Je reconnais bien là les idées d'Isabelle. J'adore ça. C'est à se demander comment j'ai pu passer à coté du piano. La voir s'abandonner à moi totalement est la plus belle chose qui existe sur cette terre. Elle est si magnifique dans son plaisir, jamais je ne m'en lasserai. J'adore voir la façon qu'a son corps de réagir face au mien.


Je sais aussi que dans ces moments, elle ne pense à rien d'autre qu'à ce que nous faisons. Nos peaux claquent l'une contre l'autre, une légère pellicule de sueur nous recouvre. Ma bouche dévore son cou salé, je bois littéralement sa peau. Son corps tremble contre le mien. Les râles de plaisir qui sortent de sa bouche sont de douces mélodies à mes oreilles.


Elle s'arque-boute collant son bassin au plus près du mien.


_ C'est ça ma belle, viens pour moi.


Mon rythme est soutenu, je sens sa poitrine balloter contre mon torse. La friction de nos deux êtres me rend fou.


_ Ô mon...Dieu ! Ô mon DIEU !!!


Ses parois intimes enserrent ma queue comme dans un étau.


_ Ô mon DIEU EDWAAAAARD !!! S'étrangle-t-elle au moment de jouir ce qui déclenche mon orgasme presque automatiquement.

_ PUTAINNNN BELLAAAA !!!


Elle tremble, je frémis. Elle est toute molle dans mes bras. Je la serre aussi fort que je le peux contre moi. J'embrasse son front, puis ses lèvres. Tendrement. Chastement.


_ C'est à se demander pourquoi on ne l'a pas fait plutôt ici.

_ Exactement ce que je pensais mon ange. Ris-je.


Nos respirations sont toujours décousues. Je sors d'elle à contre cœur. J'enlève mon pantalon et mon boxer totalement. Puis la porte dans mes bras jusqu'à la salle de bain. Enfin dans le jacuzzi. Mais juste pour un instant de tendresse et d'amour.


Je fais couler l'eau. Je lui passe l'éponge sur le haut de ses épaules, entre ses omoplates. Le long de ses bras.


_ Ça fait du bien. Souffle-t-elle.


Je lui souris, passe derrière elle. Je m'assieds, et l'attire contre moi. J'embrasse sa nuque.


_ Ça c'est des vacances comme je le conçois.

_ Vraiment Monsieur Cullen ?

_ Ouaip ! Toi et moi...seuls. Un jacuzzi...

_ Aurais-tu quelques idées salaces Monsieur Cullen ?


J'affiche un sourire satisfait.


_ J'ai toujours des idées salaces quand tu es à proximité de moi, Bella.

_ Remarque très prometteuse Edward.


Au moins notre discussion légère lui permet d'éviter de penser trop au bébé. Personnellement, je m'aperçois que plus on se rapproche de la date de l'examen et plus je suis partagé. Je crève de savoir et d'un autre coté, je suis en panique totale. J'entrelace mes doigts sur son ventre. Elle les recouvre des siennes, timidement. Je la serre contre moi. Je peux la sentir se raidir.


_ On s'détend Bella.

_ J'essaie. Grogne-t-elle.

_ Je sais. Répondis-je.


Je lui masse les épaules, frôle sa peau. Je fais tout pour qu'elle ne pense plus à cette histoire, enfin pour le moment. Se retrouver tous les deux c'est bien, mais avec les autres au moins elle n'avait pas le temps d'être trop recentrée sur elle-même.


_ Quand veux-tu retourner à Chicago ? M'enquis-je.

_ Quand tu veux. Enfin pas aujourd'hui hein ?

_ Bien sûr que non. Mais on pourrait rentrer la veille de l'examen.


Elle frissonne en entendant le mot « examen ».


_ Oui. Couine-t-elle. Après la biopsie de truc machin truc truc...

_ Le prélèvement de villosité choriales, enfin la biopsie trophoblaste, si tu préfères.

_ Bah voyons...je savais pas que t'avais fait médecine. Parce que pour moi c'est du charabia puissance dix mille.

_ J'ai demandé à mon père. Tout simplement.

_ N'empêche que tu as retenu les mots...boude-t-elle.


Je ris dans son cou.


_ Peut-être que c'est les gênes « docteurs » de mon père qui m'aident à me souvenir.

_ Voilà pourquoi j'excelle avec une arme à feu. Je comprends mieux. C'est les gênes « mafieux » de mon père. Enfin si je suis ta logique.


J'éclate de rire. Elle a dit ça avec un tel naturel. Elle me tuera un jour.


_ C'est sûrement pour ça.


Elle se tourne face à moi et se met à califourchon sur moi. Sa bouche parcourt l'arête de ma mâchoire, puis me suçote l'oreille.


_ Hummmm Bella.

_ Voui...T'es prêt pour un second round ?

_ Tu es si pressée ?


Elle a un mouvement de recul.


_ T'en a pas envie ?? Me demande-t-elle choquée.

_ Au contraire, mais à chaque fois qu'on tente de parler de ce qui va se passer dans une semaine, t'as envie de sexe.

_ Je sais. Bougonne-t-elle. Mais t'imagines qu'après l'examen on ne pourra rien faire pendant au moins une semaine ?!!

_ Oh....j'avais pas pensé à ça...Donc...tu veux qu'on prenne de l'avance ?


Elle acquiesce.


_ Ok. Miss Swan, mais faire plus que ce que l'on fait déjà va pas être facile à réaliser.

_ Tu te dégonfles Cullen ?

_ Non Isabelle. Merci de ton intervention. Ce serait plutôt le contraire.


Je frotte sciemment mon érection contre son ventre.


_ Alors ? La provoqué-je.

_ Je préfère ça Cullen.


Wow ! Si c'est Isabelle qui prend le pouvoir ça risque de nous mener loin ! Bella est chaude comme la braise, mais Isabelle est son coté débridé.


_ Je te suis dévoué corps et âme, ma belle.

_ Voyons voir combien temps je peux rester sous l'eau sans respirer.

_ Bella...grondé-je.


Mais trop tard elle a déjà sa tête sous l'eau. Je m'enfonce moi aussi dans le jacuzzi, tandis qu'elle s'acharne à me torturer de la plus belle des façons.


OoOoOoOoOoO


Nous sommes dans l'hydravion qui nous ramène vers Chicago. Bella est d'une humeur maussade. Je l'ai surprise ce matin à regarder son ventre dans la salle de bain. Je n'ai rien dit bien sûr, elle est assez perturbée comme ça.


Sinon cette dernière semaine m'a éreinté. Bella est encore plus insatiable au point de vue sexe que d'habitude. Je pense que c'est sa façon d'occulter tout ce qui se passe. Je ne vais pas m'en plaindre, bien au contraire.


Mais pour le moment, j'observe surtout ma main dans la sienne. Elle me la serre aussi fort qu'elle le peut. On a très peu discuté du rendez-vous de demain, je n'insiste pas, j'ai trop peur qu'elle ne s'effondre ou bien qu'elle fasse machine arrière. Je la laisse me broyer la main sans moufter.


_ Quelqu'un sait qu'on rentre aujourd'hui ? Demande-t-elle.

_ A part mes parents tu veux dire ?

_ Oui.

_ Booth, c'est tout.

_ Bien.


Je me tourne face à elle.


_ Tu veux que je prévienne quelqu'un ?

_ Ô non Edward. Franchement c'est pas nécessaire. Je préférerais que l'on garde ça pour nous. Du moins pour le moment.

_ Comme tu voudras.


J'embrasse son front avec tendresse. Elle pose sa tête sur mon épaule et finit par s'endormir. Bella dort très mal ces jours-ci. Elle se réveille souvent en hurlant et en insultant Alec ou Jane ou bien Aro. Sans compter que sa mère lui manque. Je le sais. Même si elle ne dit rien. Ces semaines d'isolation sont nécessaires pour les drogués, mais ça commence à faire long. Surtout que Bella a été séparée de sa mère pendant des années. Je dois voir mon père pour lui demander si Bella peut lui rendre visite.


Nous amorçons notre descente sur le lac Michigan. C'est dommage que Bella dorme, elle manque un très beau spectacle. Mais elle est tellement fatiguée que ce serait un crime de la réveiller.


Elle ouvre les yeux au moment où l'hydravion touche l'eau. Bella lâche un soupir, sa tête toujours posée sur mon épaule.


L'appareil s'arrête, je me lève et aide Bella à descendre. La température est douce. J'ajuste mes lunettes de soleil, passe un bras autour des épaules de Bella. De l'autre je prends le sac.


Nous récupérons la voiture et nous rentrons dans l'appartement.


Je pose le sac sur le lit et commence à le vider. Bella vient m'aider, mais le fait sans conviction.


Une fois terminer, elle s'allonge sur le lit, les bras au dessus de la tête. Je prends place au près d'elle. Bella semble perdue dans ses pensées.


_ A quoi penses-tu mon ange ?


Elle secoue la tête.


_ A rien de particulier.

_ Cette ride entre tes yeux me dit le contraire. Expliqué-je en caressant l'endroit.

_ Depuis quand j'ai des rides ? S'offusque-t-elle.

_ Tu n'en as pas. Je parlais de celle qui se forme quand tu es soucieuse. Alors ?

_ Tu crois que je pourrai avoir des nouvelles de Renée ?


Son regard est un vrai supplice.


_ Ecoute. J'y pensais justement. On peut demander à mon père si tu le souhaites ?

_ Je veux juste savoir comment elle va...tu comprends...je...

_ Hey. Tu n'as pas à te justifier. C'est ta mère.

_ Mouais, enfin elle l'a été.


Je prends mon portable et appelle mon père pour lui demander si on peut aller voir Renée. Il accepte, mais me prévient d'être sur mes gardes. Il a peur que le choc soit vraiment trop grand pour Bella. Bella, elle, semble soulagée comme par magie. Mon père décide de nous rejoindre sur place.


Nous sommes sur la route de la clinique qui se trouve un peu en dehors de la ville. Bella est hypertendue sur son siège. Je crois qu'elle stresse de revoir sa mère, ce qui peut se comprendre vu que la dernière fois qu'elles ont été ensemble, c'est quand Bella a refilé sa mère à Emmett.


Et même si Bella ne l'avouera jamais, elle a la sensation d'abandonner sa mère. Je pose ma main sur sa cuisse, elle la recouvre d'instinct par la sienne, mais son regard est toujours dans le vague.


Elle sait que je suis là pour elle, et c'est pour moi le plus important. Je ralentis au moment où j'emprunte un petit chemin bordé d'arbres. Je sens la main de Bella se resserrer sur la mienne. Je me gare.


Je sors de la voiture, alors que Bella est toujours immobile. Je fais le tour et lui ouvre la portière. Mais Bella est toujours aussi impassible.


_ Bella ? L'appelé-je.


Aucune réponse.


_ Bella ?


Elle tourne enfin son regard vers moi, ses yeux sont larmoyants.


_ Et si elle ne voulait pas me voir ?


Je m'accroupis pour être à sa hauteur, je lui caresse la joue.


_ Mon amour, pourquoi penser une chose pareille ?

_ Peut-être qu'elle me déteste.

_ Bella, mon ange. Je suis persuadé qu'elle ne te déteste pas. Alors viens. L'encouragé-je en lui tendant la main.


Elle ferme les yeux un instant, souffle et déglutit, puis me rejoint. Je prends sa main dans la mienne, et l'entraine à ma suite. Nous entrons dans la bâtiment.


_ Encore des murs blancs. Grogne-t-elle. Y a pas plus original comme couleur.

_ C'est vrai.


On s'approche de l'accueil.


_ Bonjour, on souhaiterai voir Renée...


Elle me tend un regard suppliant, elle hésite sur le nom de famille. Bella ne sait pas sous quel nom le FBI l'a enregistrée.


_ Swan. Renée Swan. L'aidé-je.


Je lis le soulagement dans les yeux de Bella.


_ Un instant. Il me faut une plaque officielle.


Je sors ma plaque gouvernementale du FBI. Elle l'observe. Renée est sous protection, c'est normal.


_ Bien Agent Cullen. Chambre 248. Le docteur Cullen vous y attend.


Elle a tiqué sur le nom de « Cullen ».


_ Merci.


Au moment de nous diriger dans le couloir j'entends les deux filles de l'accueil glousser.


_ Pour le coté sexy ça doit être le nom de famille.


Je sens Bella se raidir et qui va pour faire demi tour. Et je suis certain que ce n'est pas pour dire des mots d'amour aux deux filles. J'empêche Bella d'y aller.


_ Ta mère mon ange...

_ Je vais le faire avaler leurs seins siliconés. J'le jure devant dieu ! *Cagne in calore

(*chiennes en chaleurs)


Ok, je commence à maîtriser la langue de Fellini de mieux en mieux, enfin surtout les insultes. J'adore quand Bella fait ça. Mais je ne vais quand-même l'encourager. Faut pas déconner.


Bella se rapproche de moi ostensiblement. C'est sa manière de montrer son territoire. J'en suis assez fier du reste, mais je sais aussi qu'elle déteste les couloirs. On prend l'ascenseur, nous traversons toute la clinique pour arriver jusqu'à la chambre de Renée.


J'entends mon père parler de l'autre coté avec Renée. Je frappe à la porte. Bella souffle à nouveau en entendant un « entrez ». C'est moi qui ouvre, mais je laisse ma douce franchir le seuil en premier.


Renée est assise sur son lit. Elle a l'air vraiment fatiguée, des cernes noires sont apparues sous ses yeux. Sa peau est blanche comme un linge. Je vois ses mains, elles tremblent un peu, peut-être dû à l'émotion ou au sevrage. Elle porte un pull noir qui affine encore plus sa silhouette maigrelette.


_ Isabella, Edward. Nous salue mon père.

_ Papa, Madame Swan.


Renée grimace en entendant son nom.


_ Docteur Cullen, maman.


Bella est stressée. Elle regarde ses chaussures et triture ses doigts.


_ Bella, ma petite fille. Déclare Renée les larmes aux yeux.


Mais aucune des deux ne bouge. La situation est tendue. J'encourage Bella à s'approcher de sa mère. Mon père surveille les réactions de Bella et moi aussi. J'ai peur qu'elle ne parte en courant. Bella fait plusieurs pas en direction de sa mère.


_ Comment tu vas maman ? La voix de Bella est chevrotante.


Renée regarde mon père. Je pense qu'elle n'a plus l'habitude de prendre elle-même ses décisions. Mon père lui fait un signe de la main.


_ Je crois que ça va. Enfin...c'est difficile...je suis un peu...

_ Perdue ? Propose Bella.

_ Oui, c'est ça. Et toi ?


Bella hausse les épaules et me regarde.


_ Ça va.

_ Tu sais Bella. Alec est mort. Dit-elle d'une voix détachée.


Bella retient un frisson.


_ Jane est Morte. Marcus est mort et Aro est en prison. Poursuit-elle.

_ Je sais.

_ C'est toi qui as fait ça ?


Bella ressemble à une petite fille que l'on gronde.


_ Oui, c'est moi. Je l'ai fait pour toi et pour moi.


Bella s'agenouille devant sa mère.


_ J'ai plus rien.

_ Tu n'avais déjà plus rien maman. Regarde ce qu'ils ont fait de toi !


Bella commence à s'énerver. Je le sens.


_ Ils nous ont offert un toit Bella, ils...


Bella se redresse d'un bond, je la maintiens.


_ NON ! Hurle Bella. Aro a tué papa devant moi ! Il a fait de toi une accroc à la came et à l'alcool ! Ils ont fait de nous des esclaves ! J'ai tué pour eux ! Pour toi ! Je suis devenue un assassin à la solde de ces enfoirés, et toi...toi...tu...tu les défends !!! Et si tu es ici aujourd'hui, c'est de leur faute ! Crache-t-elle. Je savais que ce n'était pas une bonne idée.


Bella se débat dans mes bras, puis part en claquant la porte.


Je vais pour la rejoindre. Mais mon père me fait signe que non.


_ Laisse lui un moment Edward.

_ Elle est partie. Constate Renée.


J'ai l'impression qu'elle est complètement à coté de la plaque. Je l'observe, je suis choqué de part sa réaction. Je ne la comprends pas, elle devrait être reconnaissante envers Bella pour ce qu'elle a fait pour elle.


Je suis même outré ! Bella est retournée auprès de ce fils de pute pour la sauver elle. Je suis sidéré, mon père l'a bien compris.


Une infirmière entre dans la chambre.


_ Renée ? C'est l'heure de votre traitement. Il faut vous reposer maintenant.

_ Bien. On va donc vous laisser. Reposez-bien. Je reviendrai vous voir Renée.

_ Merci Docteur Cullen. Où est Bella ? Elle est partie ? Oui elle est partie.


J'ai l'impression que la mère de Bella est incapable de tenir un discours cohérent.


_ Au revoir Madame.

_ Vous êtes l'amant de ma fille ?


Ok, là on nage en plein délire.


_ C'est mon fils Renée. Edward.

_ Oui, Alec et Aro ont parlé de lui. Ils ont dit qu'il était mort. Il est au FBI.

_ Docteur Cullen. Elle doit se reposer.

_ Où est ma fille Emy ? Demande Renée à l'infirmière.


Elle la borde comme une enfant.


_ Elle reviendra vous voir dans quelques jours, mais vous devez vous reposer.

_ D'habitude, elle est si gentille.

_ Je sais Renée.


L'infirmière lui fait une piqure. Nous quittons la chambre. J'ai une tonne de questions.


_ C'est quoi ça ? Demandé-je à mon père.

_ Quoi ça ?

_ La mère de Bella ? Elle est encore shootée ou quoi ?


Mon père soupire.


_ Edward, non seulement une cure de désintoxication ne se fait pas en un claquement de doigts, on continue de lui donner certains médicaments pour favoriser sa désintoxication. Ensuite, ce qu'elle a vécu a été un véritable traumatisme. C'est comme si elle avait subi un lavage de cerveau. Une espèce de syndrome de Stockholm, si tu préfères.

_ Bella...elle...merde ! Comment je suis censé régler ça avec elle ?

_ Je lui parlerai. Il faut simplement laisser un peu de temps à Renée. Pour le moment, il est souhaitable qu'elles ne se voient pas. Bella a besoin de calme et de beaucoup de repos avec ce qui l'attend demain.

_ T'aurais jamais dû nous dire de venir ! Craché-je plein d'amertume envers mon père.


On arrive à la sortie. Bella est appuyée contre ma voiture. Elle semble parler toute seule, enfin peut-être avec Mary et Isabelle.


_ Je suis navré Edward. Renée parlait souvent de Bella et elle s'inquiétait réellement pour elle. J'ai pensé que ce serait une bonne idée. Je me suis trompé.

_ Mouais. Et qui va devoir rassuré Bella maintenant, et lui faire comprendre que ce n'est pas de sa faute ? Moi !

_ Du calme Edward. Je sais que c'est assez compliqué tout ça...

_ Non ! Une infiltration, ça c'est compliquée. Mais raisonner Bella c'est impossible.

_ Edward, respire. Tu l'aimes non ?


Je lui lance un regard mauvais. Il veut en venir où là ! ?


_ A ton avis ! ? Cinglé-je.

_ Et bien, je ne vais pas t'expliquer comment on rassure une femme ?


Je reste interdit face à la déclaration de mon père.


_ Ne fais pas ton prude Edward. Je te rappelle que je t'ai surpris dans une fâcheuse posture avec Bella.

_ Tu es vraiment entrain de me parler de sexe comme moyen de thérapie ?

_ Oui, mon grand, et puis ça a plutôt bien marché jusqu'à présent non ?

_ Ô bah merde alors ! Dis-je choqué.

_ Je sais que Bella a tendance à tout oublier avec toi.

_ T'as pas le droit d'utiliser ton statut de médecin pour obtenir des confidences. Y a conflit d'intérêt ! Répondé-je acide.


Il rit.


_ Mais non, il suffit d'être observateur. Et puis on peut pas dire que vous soyez très discret. S'esclaffe-t-il. Sans compter que vous n'aurez pas le droit au sexe pendant au minimum une semaine. Me fait remarquer mon père.

_ Ça je sais merci.

_ Aller, ramène-là. Explique lui pour Renée et puis tu sais que tu peux compter sur moi de toute façon.


Il part presque en sifflotant, nan mais franchement. Il a de ces idées. J'approche de la voiture, Bella est appuyée sur le capot. Je m'approche et l'enlace.


_ Comment tu te sens ?

_ Comment je me sens ? ! A ton avis agent Cullen ?

_ Tu es en colère, déçue, tu en veux à ta mère et je parle même pas des autres.

_ Mouais. C'est moi la schizo et c'est elle qui pète un plomb et qui est complètement dingue.


Je pose ma tête dans le creux de son cou et caresse sa tête.


_ D'après mon père, elle est très perturbée, perdue. Le sevrage est difficile, elle est toujours sous médicaments. Je pense qu'elle est en dépression. Il a parlé du syndrome de Stockholm. Il faut que tu lui laisses un peu de temps. Elle a vécu l'enfer pendant quatre ans.

_ Ah ouais, parce que c'est vrai que pour nous ça a été la panacée ! L'éclate totale ! Qu'est-ce qu'on s'est marré ! Hein Bella ! ? Ironise Isabelle.

_ Si on rentrait. Toi aussi, tu dois te reposer.


Elle grogne, je l'embrasse. On rentre directement.

Arrivé à l'appartement, elle est toujours aussi maussade.


_ Je commande chinois ? Proposé-je.

_ Ça ou autre chose. Boude-t-elle.


Ok ça promet pour la soirée. Elle s'enfonce dans le fauteuil, face à la baie vitrée. La pluie commence à tomber. Je sais que ce n'est pas le moment. Elle remonte ses pieds à hauteur de son menton, et retombe dans le silence.


Le livreur sonne à la porte, je réceptionne la nourriture. J'arrive à convaincre Bella de sortir du fauteuil. Non pas pour manger, mais juste pour me tenir compagnie. Bella ne dit toujours rien, j'en serais même à souhaiter qu'Isabelle ou Mary me parlent.


Je sais que c'est difficile à tout gérer pour elle. Je le comprends. Mais je déteste la voir se murer dans son silence.


_ Bella ? Tu pourrais dire quelque chose.

_ Je vais prendre une douche.

_ Mouais. Je suppose que c'est mieux que rien.

_ Il pourrait peut-être nous rejoindre ? Suggère Isabelle.


Ah Isabelle...j'adore ses idées.


_ Ô oui ! Bella ! Ô oui !


Bella ne prend même pas la peine de répondre, elle m'attrape par le col et m'entraine avec elle dans la salle de bain. Le sexe pour décompresser...


On atterrit tout habillé sous la douche. Bella ouvre l'eau, je sursaute. On rigole.

Les changements d'humeurs de Bella sont parfois difficile à suivre, c'est un effet secondaire de son traitement, mais aussi de ses hormones. Mais je m'adapte.


Bella me déshabille avec rapidité, et je fais pareil avec elle. Nos vêtements trempés se retrouvent au sol. Nos bouches se décollant simplement pour permettre le passage de nos fringues. Notre étreinte est sauvage, nous sommes à peine nus que je passe mes mains sous ses cuisses pour la soulever.


Pas de préliminaires, on n'en a pas envie. Je la pénètre d'un coup de rein puissant, nous lâchons tout deux un grognement de plaisir. Bella enfonce ses doigts dans mes épaules. Son dos frappe contre le mur de la douche. C'est violent, sulfureux, mais foutrement bon.


Bella ne retient plus son plaisir, elle crie littéralement. Ma bouche ravage la sienne, nos langues s'entrechoquent, se livrent une bataille sensuelle. Mes mains pétrissent ses fesses. Mes coups de boutoirs sont intenses et profonds.


Une fois à son apogée, ses parois intimes se resserrent tellement fort qu'elle me fait venir puissamment en elle.


Je la garde dans mes bras un bon moment. J'aime l'avoir tout contre moi. J'embrasse son épaule, et le creux de son cou avec dévotion.


Une fois au lit et après sa prise de traitement, Bella se love dans mes bras. Je sais qu'elle est angoissée pour l'examen de demain. Je le suis tout autant, mais je fais tout pour ne pas lui montrer. Je fredonne pour elle la berceuse que je lui ai composé, mais elle ne trouve toujours pas le sommeil, et moi non plus.


Notre nuit a été très mauvaise. Bella a fait cauchemar sur cauchemar. Elle n'a que très peu dormi.


Je ne suis pas mieux, il est à peine six heures et je suis déjà debout à faire le café, tout en surveillant de temps à autre que Bella dort toujours. Je refuse qu'elle se réveille en hurlant alors que je ne suis pas auprès d'elle.


Les prochains jours seront certainement très difficiles pour nous deux.


_ Edward ? M'appelle Bella.


Je me précipite, comme à chaque fois.


_ Je suis là. La rassuré-je.


Elle se redresse.


_ Je crois que je ne vais plus arriver à dormir.

_ Nerveuse mon ange ?

_ Nerveuse ? Nan tu crois ? Ils vont enfoncer une aiguille énorme dans mon ventre ! Sans compter que je ne sais même pas quand on aura les résultats, et que...Je la fais taire d'un baiser.


J'exécute consciencieusement les conseils de mon père, je m'évertue à lui faire oublier ce qui va se passer dans quelques heures. C'est complètement éreinté et satisfait que nos ébats cessent.


_ Wow Edward ! T'as pris une petite pilule bleu ou quoi ?

_ Du Viagra ? J'en n'ai pas besoin ! Me défendé-je. J'applique scrupuleusement le traitement de mon père.

_ Ton père ?? C'est ton père qui...Merde alors ?

_ C'est vrai ça depuis quand il est sexologue, Carlisle ? Demande Isabelle en riant.

_ C'est une thérapie comme une autre. Ris-je.

_ C'est une thérapie qui nous convient. Assure Mary.

_ Ô ouais !!! Déclame Isabelle.


Je me lève, embrasse son front. Bella va prendre sa douche. On a rendez-vous dans une heure. C'est une clinique spécialisée. Mon père connait très bien l'obstétricien en chef.


Bella me rejoint dans la cuisine. Je lui sers son petit déjeuner. Elle grimace. Je sais qu'elle n'a pas très faim, mais elle se plie à ma volonté et mange un petit peu.


OoOoOoOoOoOoO


Nous sommes dans la salle d'attente. Mes parents sont là. Bella me broie la main de toutes ses forces. Un docteur sort du bureau. Il doit avoir l'âge de mon père, brun aux yeux marrons. Je le connais. Il se nomme Oliver Johnson, on se lève tous.


_ Carlisle !

_ Oliver. S'exclame mon père en l'enlaçant.

_ Je suis ravi de te voir, même si j'aurais souhaité que cela soit pour une raison différente. Esmée. Tu rajeunis.

_ Merci. Vil flatteur. Répond-elle en lui donnant une tape amicale.

_ Et bien Edward. Tu as bien changé.

_ Bonjour Oliver, c'est Bella.

_ Enchanté Bella.


Bella se colle complètement à moi et le salue d'un signe de tête.


_ Ne vous inquiétez pas. Tout se passera bien. Entrez dans mon bureau, je vais tout vous expliquer.


Je soutiens Bella de peur qu'elle ne s'enfuie. On entre dans un bureau immense. Tout le monde prend place autour du bureau.


Oliver a déjà le dossier dans les mains. Je pense que mon père a préparé le terrain.


_ Bien, je vais pratiquer sur vous une biopsie du trophoblaste ou prélèvement des villosités choriales. Edward, juste un prélèvement ADN buccale suffira.

_ Pistonné. Scande Isabelle.

_ Ce qui consiste ? Bella veut des réponses.

_ Et bien, je vais insérer une aiguille dans votre abdomen, qui traversera votre utérus. Il vaut mieux éviter les voix vaginales, il y a plus de risque d'infection. Jusqu'au trophoblaste, la partie qui entoure l'oeuf fécondé, et je ferai un prélèvement des villosités choriales par aspiration. Je serai guidé par une sonde échographique.

_ C'est douloureux ? Demandé-je.

_ Pas vraiment. En fait il s'est avéré que l'anesthésique utilisé localement était plus douloureux que l'examen en lui-même. Donc on conseille de le faire sans.

_ La douleur est toute relative Edward. Me fait remarquer Bella, et malheureusement elle sait de quoi elle parle.

_ Pour les résultats ? Demande mon père.

_ Vous les aurez dans vingt-quatre heures, tu m'as dit que c'était urgent il me semble ?

_ En effet. Répond mon père.

_ Après l'intervention, il faudra que vous restiez allongée environ une semaine, et une dizaine de jours au repos par la suite.

_ Une semaine ? S'écrie Bella.

_ Oui. C'est important, pour éviter tout risque de fausse couche. Ensuite il se peut que vous ressentiez certaines douleurs. Comme des petites contractions.


Je regarde Bella, elle est livide. Ce qui veut dire ne pas la lâcher pendant une semaine.


_ Des questions ?

_ Oui. Je suis schizophrène et sous traitement...

_ Je suis déjà au courant. Il n'y a aucune contre-indication avec votre traitement. Vous pouvez le poursuivre, sans incident. Il y a certain psychotrope qui sont dangereux, mais vu que vous n'en prenez pas, il n'y a aucune crainte à avoir.


Elle souffle de soulagement et moi aussi.


_ Alors vous êtes prête ?

_ Ouais à fond dedans ! Répond Bella.

_ Et bien on y va alors.


Ma mère enlace Bella, et se rapproche de mon père. Je donne la main à ma douce et nous suivons le médecin, dans la pièce à coté. A priori la salle ressemble à une vulgaire salle d'examen. Il y a deux infirmières. Bella enlève son manteau et l'accroche.


_ Allongez-vous. Demande une des infirmières. Vous allez remonter votre tee-shirt, et baisser légèrement le pantalon.


Bella s'exécute sans sourcilier. Pendant ce temps on me demande d'ouvrir la bouche, et une espèce de coton tige énorme gratte l'intérieur de mes joues.


Ils mettent un champ opératoire devant nous. Je lui tiens la main, c'est tout ce que je peux faire.


_ Nous allons voir où est le foetus maintenant.


Une infirmière applique un gel sur son ventre, enfin un peu au dessus du pubis. Il fait l'échographie, on peut voir l'image sur un écran. Mais Bella détourne les yeux. Je peux comprendre sa réaction. Tant qu'on a pas la certitude de qui est le père, elle ne veut pas le voir. C'est sa manière de se protéger. On distingue surtout une grosse tête, et un corps beaucoup plus petit. C'est très disproportionné. Puis il appuie sur un bouton.


_ C'est son cœur que l'on entend. Nous informe l'obstétricien.

_ Il bat vite. Remarqué-je.

_ Oui, et c'est tout à fait normal. On va commencer. La bétadine s'il vous plait.


Il recouvre le ventre de Bella d'une solution marron. J'aperçois la longue, très longue aiguille. Bella grimace, et ferme les yeux.


_ Ne bougez plus.


Il se place bien au dessus, et plonge son aiguille immense dans le corps de Bella. Elle fronce les sourcils au fur et à mesure qu'il pénètre les différentes couches de peau et autres. Je ne peux pas m'empêcher de penser à la longueur de l'aiguille.


_ Ça va ? Demandé-je à Bella.

_ Oui.

_ On y est. Détendez-vous, et respirer normalement.

_ Bah voyons. Grince Bella.


Je lui caresse le front avec tendresse. Elle grimace un bon moment et ferme les yeux.


_ Tu as mal ?

_ Non...c'est supportable, mais c'est très désagréable.

_ C'est terminé. Nous annonce le médecin.

_ Déjà. M'esclamé-je.

_ Oui et bien moi j'dis que ça suffit largement. Veux-tu ma place Edward ? Juste pour voir. Gronde Bella.


J'embrasse son front. Il la nettoie, enlève le champ. J'aide Bella à se rasseoir. Elle réajuste ses vêtements. Puis descend de la table d'auscultation.


_ Vous aurez les résultats dans vingt-quatre heures, et restez allongée. C'est vitale. S'il y a quoi que ce soit, vous avez mon numéro de portable. Suivant les résultats, vous déciderez.

_ Merci.

_ De rien Edward.

_ Oui, merci.

_ Prenez soin de vous Bella.


On sort de la clinique avec mes parents. Ils décident de nous accompagner jusqu'à l'appartement. On arrive à la maison.


_ Je crois que ça va être les vingt-quatre heures les plus longues de ma vie. Souffle-t-elle.

_ Et les miennes aussi.


A peine entré dans l'appartement, Bella est sommée de s'allonger, ce qu'elle fait sans trop ronchonner sur le canapé. Ma mère prépare à manger. Moi je reste avec ma douce. Elle a sa tête posée sur mes genoux. Je caresse ses cheveux avec tendresse, et elle finit par s'écrouler de fatigue.



Voilà ? Alors on en pense quoi ?


Bonne Saint Valentin !!


Ciao Basgi.


Spuffy et Caro.

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